Acte IV, scène 4
Auriane, Suzanne
Suzanne frappe doucement à la porte.
SUZANNE – Une lettre pour vous Mademoiselle.
AURIANE – C'est vrai ?
Elle sèche ses larmes et court vers la porte, qu'elle ouvre.
AURIANE – Donne-moi ça vite.
Elle décachette prestement la lettre, la parcourt des yeux et soupire.
AURIANE – C'est de Marguerite.
SUZANNE – Vous n'êtes pas heureuse qu'elle vous écrive ?
AURIANE – J'aurai espéré une lettre de quelqu'un d'autre.
SUZANNE – Oh. Je vois.
AURIANE, sèchement – Tu peux disposer Suzanne.
La servante s'éloigne.
AURIANE, lisant – « Ma chère amie, nous n'avons pas eu le temps de discuter mais j'ai lu dans vos yeux une immense tristesse... Je me doute bien que la raison de ce désespoir se nomme Monsieur de Nemours et je vous apporte mes plus sincères amitiés. Je le sais, c'est dur. Il faudra du temps pour oublier, pour penser à quelqu'un d'autre. Mais je suis sûre que ce dénouement est celui qu'il vous fallait. Vous méritez bien mieux que cet homme. Si vous voulez discuter, ma porte vous est ouverte mais ne vous morfondez pas trop, il ne manquera pas à votre vie. Je vous embrasse. Votre amie Marguerite de Vertou. PS : N'oubliez pas que la poésie permet de mettre en mots son émotion et ainsi, d'en guérir. » Elle a raison. Je vais écrire.
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