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Acte IV, scène 12

Auriane, André, Cécile, Marguerite, Agnès, Madeleine, une dame, quelques gentilshommes.

Auriane arrive à Versailles, dans une toute nouvelle toilette.

AURIANE, à elle-même – Il faut que je trouve Monsieur de Nemours. En qualité de fils du roi, il est forcément ici.

Elle se dirige à travers le château puis visite les jardins en croisant différentes personnes.

AURIANE, à différents groupes – Bonjour ! Bonjour !

PREMIER GENTILHOMME, à une dame – Mais qui est cette jeune femme qui se promène seule dans les jardins ?

LA DAME – On m'a dit qu'elle se nommait Auriane de Florelle. Elle est de la petite noblesse mais fréquente le salon de Madame de Vertou où son esprit s'est, paraît-il, fait remarquer.

DEUXIÈME GENTILHOMME – Elle est, en tout cas, fort jolie.

LA DAME – Oh ! Vous ne gagnerez pas son cœur ! Elle aime déjà Monsieur de Nemours, à qui elle est fidèle même s'il a changé d'amante depuis. Elle refuse les avances de Monsieur de Guise pour lui !

PREMIER GENTILHOMME – Cela n'est pas concevable !

LA DAME – C'est pourtant ce qu'elle fait.

DEUXIÈME GENTILHOMME – Mais, comment savez-vous cela ?

LA DAME – Tout se sait à la Cour !

Auriane aperçoit Monsieur de Nemours, discutant avec Madame de Cholet tout en faisant le tour du parc.

AURIANE – Oh non, il est encore avec elle. Que faire ? Il faut que je trouve quelqu'un avec qui m'entretenir jusqu'à ce qu'ils reviennent par ici. Oh ! Mais voilà Marguerite !

Marguerite, entourée de plusieurs dames dont Agnès et Madeleine, arrive.

MARGUERITE – Auriane ! Mais que faites-vous par ici ? Venez donc vous joindre à nous !

AURIANE – Avec plaisir.

MARGUERITE – Je parlais justement du fabuleux dîner que vous nous avez offert hier.

AGNÈS – Il est vrai que je n'ai jamais vu une telle variété de plats.

AURIANE – Merci ! C'est me faire trop d'honneur que de discuter de ceci.

Tout en parlant, les dames se sont arrêtées. André et Cécile approchent.

AGNÈS – Bonjour Cécile ! Et bien, il semble que nous nous soyons tous passé le mot ; presque tous les membres du salon sont ici !

CÉCILE – En effet. Je ne m'attendais pas à vous trouver là. J'ai une nouvelle qui vous étonnera.

MARGUERITE – Dites vite !

CÉCILE – C'est à propos du concours d'écriture dont nous causions hier. J'ai entendu ce matin que le roi s'était rendu compte de l'immensité de la tâche qu'il allait avoir et demande à ce que les postulants se regroupent par deux, trois ou quatre pour imaginer et écrire leur histoire. Ainsi, il aura moins de lecture.

MADELEINE – En effet, c'est très étonnant.

MARGUERITE – Cela n'empêchera pas notre Auriane de gagner.

AURIANE – Madame, vous m'honorez.

Le groupe se divise pour discuter de la nouvelle. Cécile attire Auriane en la prenant par le bras. Elle se retrouve avec Cécile et André.

CÉCILE – A ce propos, j'ai discuté ce matin avec André et nous avons décidé de nous mettre ensemble...

AURIANE, la coupant – En quoi cela me concerne-t-il ?

CÉCILE – Comme les groupes peuvent être de trois, nous nous demandions si vous ne voudriez pas vous joindre à nous.

AURIANE – C... comment ?

ANDRÉ, la regardant droit dans les yeux – Acceptez-vous ?

AURIANE, rougissant – Je... je vais réfléchir, enfin...

CÉCILE – S'il-vous-plaît.

AURIANE – Je ne sais pas...

ANDRÉ – S'il-vous-plaît.

AURIANE – C'est d'accord.

CÉCILE – Oh merci ! Avec vous, nous sommes sûrs de gagner.

AURIANE – Je n'en suis pas si certaine.

ANDRÉ – Vous êtes trop modeste.

AURIANE – Vous m'idéalisez trop.

CÉCILE – Il faut que nous nous voyions pour écrire !

MARGUERITE – Auriane ?

AURIANE – Pourquoi pas cet après-midi ?

CÉCILE – D'accord. Retrouvons nous ici tout à l'heure pour choisir le sujet.

MARGUERITE – Auriane ?

AURIANE, rapidement – Je vous laisse. A bientôt !

Elle rejoint Marguerite, Agnès et Madeleine. Elles s'éloignent toutes ensemble.

AURIANE – Oui ? Vous vouliez me parler ?

MARGUERITE – Ne me dites pas que vous êtes avec eux pour le concours d'écriture.

AURIANE – Euh... Ce serait mentir.

MADELEINE – Auriane ! Vous aimez vous faire mal ! Vous voulez les voir s'amuser et tenir la chandelle à côté.

AURIANE – Mais... Nous nous verrons pour travailler.

AGNÈS – En plus, je le connais, il est incapable de travailler. Ce mot lui est inconnu, je pense.

AURIANE – Vous m'en voulez ?

MARGUERITE – Disons qu'il aurait été préférable que vous les eussiez évités.

AURIANE – Désolée... C'est plus fort que moi. Il m'a regardée alors,... je n'ai pas pu dire non.

MARGUERITE – Son emprise sur vous est invraisemblable. Ce qui est fait est fait. Nous voulions vous parler de Monsieur de Guise, mais je crois que nous avons notre réponse. Vous avez refusé de lui donner sa chance.

AURIANE – Non, pas vraiment. Enfin, ... si.

MADELEINE – Vous êtes incroyable. Nous voulons quand même les détails. Que vous a-t-il dit hier soir ?

AURIANE – Il m'a dit qu'il m'aimait. C'était à la fois réfléchi et instinctif, et plein de tendresse. Il m'a émue. Mais je ne pouvais pas dire oui.

AGNÈS – Pourquoi ?

AURIANE – Ce serait cruel pour lui. Je serais à ses côtés mais mon esprit serait ailleurs. Et dès que l'autre pointerait le bout de son minois, je serais à lui toute entière et j'oublierai les promesses faites à Monsieur de Guise. Non, je ne peux décidément pas lui infliger cela.

MADELEINE – Je vous reconnais bien là. Vous êtes juste et savez ce qui est bon pour les autres.

AURIANE – Mais il a dit qu'il m'aimerait toujours et qu'il m'attendrait. Je ne veux pas de cela, car, j'ai bien peur de ne jamais arriver.

MARGUERITE – Un jour, vous oublierez Nemours.

AURIANE – Vous le pensez vraiment ? Je ne m'en sens pas capable.

MARGUERITE – Ce sont les certitudes de l'amour.

AGNÈS – Si vous voulez mon avis, j'aurai choisi Monsieur de Guise.

MADELEINE – Moi aussi.

MARGUERITE – Disons que c'est un bien meilleur parti puisque vous pouvez être sûre qu'il vous sera fidèle, quant à l'autre...

AURIANE – Je le sais, mais le cœur a ses raisons...

Les jeunes femmes se séparent et rentrent chez elles.

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