Auriane, Suzanne

Le lendemain matin. Auriane se réveille, s'étire, sourit. Elle se lève et commence à s'habiller en chantonnant et en dansant à travers la pièce. Puis, elle mime une conversation en jouant deux rôles.

AURIANE, se retournant vivement – Oh, bonjour Monsieur de Nemours, je ne vous avais pas vu arriver. (Elle se retourne pour mimer André) Voulez-vous, Mademoiselle, m'accorder un instant de tête à tête dans le parc ? (elle) Cela ne serait pas très convenable, surtout avec les rumeurs qui courent. (elle fait mine de s'éloigner et d'être rattrapée par lui) Je vous en prie, je n'ai pu vous parler depuis des semaines. (elle) D'accord, je vous suis. (elle mime d'être prise par le bras et entraînée au dehors) (lui) Voilà Mademoiselle, je me suis rendu compte, pendant le temps où vous avez été absente, que... je ne peux tout simplement pas vivre sans vous. (« il » se place devant elle, elle lui jette un regard inquisiteur). Je..., je crois que je vous aime. De tout mon cœur. De toute mon âme. De tout mon être. Je suis à vous comme je ne l'ai jamais été. Une femme m'a rarement parue plus aimable, plus intelligente, plus belle... Vous avez pris possession de mon cœur et je serai toujours là pour vous puisque je vis grâce à vous. (elle) C'est assez... inattendu, je... (lui) De grâce, dites-moi que mes sentiments sont réciproques. Sinon, j'en perdrais la vie !(elle) Vous le savez bien, vous m'avez volé mon cœur tout comme j'ai pris le vôtre. Bien sûr que je vous aime ! (lui, fait mine de l'embrasser)

SUZANNE – Mademoiselle ! Je peux entrer ? Vous allez vous mettre en retard !

AURIANE, déçue – Je suis presque prête ! (à elle-même ) Il semble que tout rêve ait une fin. Mais j'espère, je prie tous les dieux, que celui-ci ne soit pas qu'un rêve mais le début d'une histoire, la plus belle de toutes, une histoire d'amour.