Auriane, André, un garde

Coucher du soleil. Derrière le bosquet des bains d'Apollon, au château de Versailles. La scène représente une grotte creusée dans un énorme rocher. André monte sur le rocher, montrant le chemin. Il tend sa main à Auriane, qui la prend.

ANDRÉ – Accrochez-vous bien Auriane.

AURIANE – Ne vous inquiétez pas. Je tiendrai.

André grimpe vers le sommet, aidant Auriane du mieux qu'il peut. Une fois arrivée, elle marche vers le « bord » du rocher en question.

AURIANE – C'est magnifique ! On... On a vue sur tous les jardins, c'est magique !

ANDRÉ – C'est mon endroit. Je n'y ai jamais emmené personne avant vous. Il est vrai que je ne pensais aucune demoiselle capable de faire ce que vous avez fait.

AURIANE – Malgré leur apparence, les femmes sont souvent plus fortes qu'on ne le croit.

ANDRÉ – Et vous tout particulièrement. Vous avez été formidable !

AURIANE – Vous ne cesserez donc jamais de me complimenter... Je ne mérite pas tous ces mots. Je ne suis qu'une femme de passage dans votre vie.

ANDRÉ – Jamais personne n'a été plus légitime que vous d'entendre ces mots, comme vous dites. Et jamais je ne pourrais vous oublier.

AURIANE – J'aimerai pouvoir vous croire...

André lui prend la main. Ils se regardent, face à face, s'approchent l'un de l'autre.

UN GARDE – Eh là ! Vous deux ! Vous pensez que le bosquet des bains d'Apollon est un terrain de jeu ? Descendez immédiatement !

ANDRÉ – Venez vite ! On peut encore s'enfuir !

AURIANE– Vous n'y pensez pas ! Je n'y parviendrai pas...

ANDRÉ – Alors préparons-nous à faire nos valises...