Acte II, scène 14
Auriane, Marguerite
Auriane est allongée sur un grand lit au bout duquel Marguerite prend place.
MARGUERITE – Je vous connais par cœur. J'ai vu tout de suite que quelque chose n'allait pas. Racontez moi.
AURIANE – En réalité, j'étais avec... euh...
MARGUERITE – Monsieur de Nemours.
AURIANE, souriant – Oui. Et nous avons voulu prendre un raccourci pour arriver ici au plus vite mais je me suis blessée en route.
MARGUERITE – J'imagine que ce raccourci n'était pas un vulgaire chemin de sable.
AURIANE – Non, en effet. Nous avons... sauté par-dessus... un mur.
MARGUERITE – Auriane ! Enfin, vous rendez-vous compte de ce que vous venez de dire ?
AURIANE – Oui, je réalise, mais un peu tard maintenant, que c'était une folie.
MARGUERITE – Cet homme vous retourne complètement l'esprit !
AURIANE – Mais... Cela n'a rien à voir avec lui. C'est juste un ami, qui voulait m'aider.
MARGUERITE – Juste un ami... Et je suis censée croire ce mensonge ?
AURIANE – Oui, enfin, je...
MARGUERITE – En tout cas, merci d'avoir défendu ma campagne. Ce que vous en avez dit m'a réchauffé le cœur. Je me demandais,... voudriez-vous que je vous invite, vous, Mme de la Boissière, Mme de Meaulne et Mme de Bonchamps, à venir passer deux semaines dans ma demeure de Vertou ? Nous pourrions y parler sans crainte et se voir plus longuement qu'ici. Et je pense que le bon air de la campagne vous aidera à vous rétablir au plus vite.
AURIANE – C'est une idée formidable ! J'accepte de tout cœur ! Marguerite, vous me faites un plaisir immense. Je ne sais vraiment pas ce que je ferais sans vous, Agnès et Madeleine. Vous êtes comme des sœurs pour moi, une vraie famille, ...
MARGUERITE– Chut ! Taisez-vous donc, vous allez me faire rougir.
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