Acte I, scène 13
Auriane, Agnès, Suzanne
Chez Auriane. Dans le salon. Agnès est venue lui rendre visite. Les deux femmes prennent le thé autour d'une petite table.
AGNÈS – Il faut que je vous annonce la nouvelle. Je ne saurais me contenir plus longtemps.
AURIANE – Qu'y-a-t-il ? Vous semblez toute joyeuse !
AGNÈS – Le roi organise un bal à Versailles ce soir !
AURIANE – Et vous y êtes conviée ?
AGNÈS – Oui ! Et avec empressement ! Mais il me semble que vous êtes invitée aussi ?
AURIANE – Si c'est le cas, je ne suis pas au courant de cette nouvelle.
AGNÈS – Je viens seulement de recevoir la lettre, alors que je m'apprêtais à me rendre chez vous. Elle va sans doute arriver.
AURIANE – Je l'espère !
SUZANNE, ayant frappé à la porte – Un courrier pour vous mademoiselle.
AURIANE – Ah ! Entre vite !
Suzanne entre et lui donne la lettre. Auriane l'ouvre avec empressement.
AGNÈS – Alors ? Qu'est-il écrit ?
AURIANE – « Mademoiselle de Florelle, pour votre réputation de femme d'esprit de toute beauté et sur les recommandations de nombreux sujets de la Cour, le roi vous convie à un bal qu'il donnera ce soir, en l'honneur de Mme de Maintenon » . Je suis soulagée !
AGNÈS – Il n'y avait pas de raison de se retourner le sang, le roi a convié tous les invités récurrents du salon de Mme de Vertou.
AURIANE – J'ai hâte de m'y rendre. Il faut que je me trouve une toilette digne de cette soirée. Tous les nobles y seront-ils ?
AGNÈS – Je n'en doute pas. Monsieur de Nemours y sera aussi, il me l'a confirmé.
Auriane pâlit.
AURIANE – D'acc... d'accord. Je pense que nous allons devoir nous quitter, le choix de la toilette et de la coiffure vont prendre un certain temps.
AGNÈS – Oui ! Je vais m'y mettre dès que je serais rentrée. A ce soir chère amie, et un petit conseil, vous qui n'êtes pas encore mariée, ce bal est l'occasion de trouver le prince charmant, non ?
AURIANE, souriant – J'y songerai, j'y songerai, ...
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