***** Maison des Kashino*****

19/09, Midi.

– Nous voilà arrivés ! S'exclama Hikaru en s'engageant dans l'allée d'un petit manoir.

– C'est encore plus grand que chez nous ! Dit Hiro.

– Beaucoup plus grand même, dit Natsume.

– Allez, descendez de la voiture. Ne prenez pas vos affaires, nous allons vous présenter aux membres de la famille puis nous mangerons, ensuite vous visiterez et mes fils sortiront vos affaires.

– Merci, lui dit Ichigo en souriant et avec le rouge aux joues.

Ichigo, avec Ringo dans ses bras, et Hiro et Natsume qui la collaient de chaque côté, peinait à avancer mais elle ne se plaignit pas. Ils étaient intimidés et un peu effrayés et elle les comprenait vu qu'elle l'était aussi. Mais elle était l'aînée, elle devait se montrer forte.

Ils entrèrent dans un hall, bien décoré et plutôt moderne vu la maison et Rei et Miyabi arrivèrent en courant et en hurlant de joie.

– Bienvenus ! Crièrent-elles.

Puis, trois jeunes hommes entrèrent et Ichigo se figea. Elle devait rêver. Pourquoi LUI était-il là ? Elle se reprit en sentant son frère s'agripper un peu plus à sa jambe et se cacher et sourit en faisant en sorte de ne pas montrer son émoi. Mais le jeune homme aux cheveux blond l'avait aperçu et en était très satisfait.

– Les garçons, voici Ichigo, Natsume et Ringo, dit-elle en les pointant. Quant au petit caché derrière Ichigo, c'est leur frère Hiro.

– Enchanté ! Dit un jeune homme aux long cheveux vert et aux yeux verts qu'Ichigo connaissait.

– Ah ! S'écria Natsume. Tu es Satsuki ?

– C'est bien moi. On se connaît ?

– Non mais nous étions dans le même collège avant que tu n'ailles au lycée.

– Magnifique ! S'écria Rei. Vous vous connaissez déjà ! Mais je vais présenter quand même. Mon premier fils, Sennosuke qui est également le professeur d'Ichigo. Mon deuxième, Makoto. Tu le connais peut-être Ichigo, vous êtes dans le même lycée.

– Hum, répondit-elle évasivement.

– Nous nous connaissons maman, nous sommes ensembles depuis la maternelle.

– Vraiment ? S'étonna cette dernière. Je n'ai pourtant jamais vu tes parents venir te chercher Ichigo...

– C'est ma grand-mère qui venait me chercher le plus souvent et plus tard je rentrais seule...

– Oh, c'est donc pour cela... Bon, ensuite nous avons Satsuki et pour finir, mais vous la connaissait déjà, Miyabi ! Maintenant allons manger !

Ichigo commençait à suivre Rei et les autres lorsqu'elle sentit son frère la retenir. Elle s'agenouilla délicatement avec Ringo qui avait ses doigts dans sa bouche et le regarda :

– Qu'est-ce que tu as ? Lui demanda-t-elle.

– Tu crois qu'ils vont bien nous aimer ? Qu'ils voudront bien être comme mes frères ? Demanda-t-il, inquiet.

– J'en suis sûre ! Rigola-t-elle.

– Ils me font un peu peur....

– N'ai pas peur ! Je suis sûre qu'ils sont très gentils, je connais Sennosuke, c'est mon professeur et il sourit toujours et je crois qu'il sort avec Kana en plus !

– C'est vrai ? Trop bien ! S'exclama le petit.

– Mais oui. Et si jamais ils sont méchants avec toi, j'irai leur botter les fesses ! Ça te va ?

– Oui !

– Allez, viens, on nous attend.

Elle se releva et il prit sa main. Ils entrèrent dans un salon où Rei vint les chercher. Elle les emmena dans la pièce d'à côté où les autres les attendaient pour le repas. Elle s'excusa pour le retard et avisa une chaise haute au bout de la table avec une chaise vide à côté. Elle s'y rendit et vit qu'elle était à côté de Makoto. Elle déglutit et installa sa sœur dans sa chaise en l'écoutant babiller de plaisir.

En s'asseyant, Ichigo regarda sa sœur, Natsume qui discutait avec Satsuki, Hiro avec Miyabi. Ils semblaient bien. Pour eux, elle contournerait son aversion pour son voisin et ferait l'effort de s'inclure.

Rei et Miyabi parlaient beaucoup. Ringo aussi, elle ne disait certes pas grand-chose de compréhensible mais Miyabi faisait comme si elle comprenait ce qui la faisait bien rire, ainsi que tous les autres d'ailleurs. Sauf un.

Après le repas. Ichigo allait débarrasser mais Rei l'en empêcha. C'était la domestique qui le faisait. Elle prit sa sœur et la mit par terre en lui tenant une main pour l'aider à marcher.

– Mais elle marche presque ! S'exclama Rei.

– Oui, elle a juste peur de prendre son élan, dit Ichigo en souriant.

– Ça viendra. Maintenant, venez, on va vous faire visiter !

Ichigo suivit les autres plus doucement pour aller à l'allure de sa sœur et Sennosuke, son professeur l'attendit.

– Je te trouve très courageuse.

– Ah oui ? Pourquoi ?

– Tu t'occupes toute seule de tes sœurs et ton frère. Tu remplaces leur mère comme si tu l'étais. Peu le ferait.

– Je ne sais pas... Je ne pense pas. Et puis, papa est là quand il va bien et Natsume m'aide beaucoup avec les petits qui sont assez sage et pas du tout contraignant.

– Contraignant ?

– Je voulais dire pas du tout difficile. Mon seul regret est que Ringo n'ait pas connu notre mère...

– Oui. Tu devrais la porter, nous allons à l'étage.

– Si je la porte, elle hurlera. Quand on l'a fait marcher et qu'on l'empêche d'aller dans les escaliers, c'est la fin de nos tympans, rit-elle.

Il la ramena à l'entrée où il y avait les escaliers et elle entendit beaucoup de bruit et d'exclamations de surprise.

– Je crois qu'ils ne nous ont vraiment pas attendus, s'amusa-t-il.

– Oui, mais ce n'est pas grave.

En voyant qu'elle s'approchait de l'escalier et que c'était leur direction, Ringo lâcha la main de sa sœur et se mit à quatre pattes pour y aller plus vite sous les rires de sa sœur. Elle gravit les escaliers seule mais avec la main de sa sœur qui assurait ses arrières. En arrivant en haut. Elle se mit assise et regarda le croisement. Elle pouvait aller à droite, à gauche ou tout droit. Elle alla tout droit sans attendre sa sœur et elle vit une porte ouverte où elle entra. Elle s'approcha du jeune homme qui lisait et le surprit en grimpant dessus.

– Mais qu'est-ce que tu fais là ? Dit-il en la prenant à bout de bras et en plissant le nez.

– Ringo ! Dit Ichigo en entrant à son tour. Oh... Désolé, elle est rapide... Je vais la reprendre et te laisser.

Elle récupéra sa sœur qui chouinait de ne plus pouvoir marcher et commença à sortir quand il l'arrêta.

– Tu devrais la changer. Elle dégage une odeur immonde. Et aussi, ne m'ennuie pas.

Elle se retourna, furieuse mais ne dit rien. Gardant sa sœur qui se débattait dans ses bras, elle sortit.

En sortant, elle failli rentrer dans Sennosuke. Elle s'excusa et partit à la recherche de Rei.

– Ah ! Ichigo, je te cherchais. Viens, on va te montrer ta chambre.

– Est-ce que je peux la changer avant ? L'odeur gêne certaine personne et je ne souhaite déranger personne.

– Viens, je vais te montrer. Pour ta chambre, on a fait un aménagement spécial.

– C'est-à-dire ? Demanda-t-elle craignant le pire.

– Tu verras !

Elles retournèrent d'où elles venaient, c'est-à-dire, près de la chambre de Makoto et elles s'arrêtèrent devant la porte en face de la chambre de ce dernier.

– Vas-y Ichigo, ouvre !

Ichigo ouvrit et elle découvrit une chambre, belle et féminine, avec du rose et du blanc et beaucoup de fraises pour rappeler son prénom.

Il y avait une porte de chaque côté de la pièce.

– Cette porte, c'est celle de ta salle de bain et celle-là... dit-elle en l'approchant en en l'ouvrant, c'est celle de la chambre de Ringo !

– Oh... Merci... dit-elle, émue.

– Ton père nous a dit que tu t'occupais particulièrement de la petite et que tu dormais près d'elle depuis toujours alors on s'est dit que ce serait mieux que tu aies ta chambre mais qu'elle ne soit pas loin...

La chambre de Ringo était une vrai chambre de petite fille, verte et jaune avec plein de pommes. Magnifique !

– Merci... ça me touche...

– Viens voir la salle de bain !

Elle entra et elle vit tout un aménagement pour bébé. Ses larmes coulèrent. Pourquoi cette famille était si gentil avec sa famille et elle ?

– Je pense que ça te plaît... murmura Rei.

– Oh que oui ! Maintenant, je vais pouvoir la changer ! Rigola-t-elle, toujours en larmes. Mince ! Le sac à langer est en bas !

– Tiens ! Dit Sennosuke en entrant. J'ai pensé à le remonter.

– Merci. Allez, viens poulette, dit-elle à sa sœur, on va te nettoyer !

– Yeah ! Dit la petit en frappant dans ses mains joyeusement.

Ichigo changea sa sœur en la faisant rire et quand elle sortit de la salle de bain, elle vit que son frère et sa sœur l'attendait. Ringo tendit les bras vers son frère pour lui signifier qu'elle voulait marcher, ce qu'il lui fit faire.

– Dis Ichigo, demanda Natsume, tu crois qu'on va se plaire ici ?

– Pourquoi me demandes-tu ça ?

– Eh bien, c'est tellement... Beaucoup, on va dire.

– Je sais... Vous avez pensé à dire merci ?

– Oui ! Et on a voulu aller chercher nos affaires mais ils ont refusé et envoyé leurs fils les chercher...

– Eh bien...

Elle ne répondit rien lorsque la porte s'ouvrit sans prévenir et fit tomber la petite qui n'était pas loin. Elle commença à pleurer et Ichigo la prit pour la calmer. La petite regarda celui qui l'avait fait tomber et elle pleura encore plus en cachant son visage dans le cou de sa sœur.

Makoto jura entre ses dents et déposa les valises en s'excusant et retourna dans sa chambre en claquant la porte.

Rei, alertée par tous ces bruits et surtout par les pleurs, arriva en catastrophe. Mais Ichigo lui assura qu'il n'y avait rien.

Ichigo confia, un peu à regret, sa petite sœur à Rei et entreprit d'aider Hiro à ranger ses affaires. Quand elle eut fini avec Hiro, elle alla voir si Natsume avait besoin d'aide. Voyant qu'elle n'en avait pas besoin, elle rangea les affaires de Ringo puis les siennes et elle redescendit.

Quand Ringo la vit elle cria son « igo » habituel et tendit les bras vers elle. Ichigo la prit et la petite se cala dans son cou. Elle ne la lâcha plus de toute la soirée. Même pour le repas elle refusa d'aller dans sa chaise pour rester dans les bras de sa sœur et dès que Makoto la regardait, elle hurlait de peur.

Le soir, lorsque ce fut l'heure de se coucher, elle refusa de dormir dans le lit de sa chambre. Ichigo se résolut à la prendre avec elle. La pauvre petite n'avait connu qu'une maison, son frère, ses sœurs, son père, sa cousine et les gens de la crèche donc voir tout ce monde nouveau, changer de maison, de lit, de chambre et d'habitudes l'effrayaient. Ichigo la comprenait.

Elle se coucha et Rei entra pour voir si tout allait bien. Elle s'assit sur le lit de la jeune fille en regardant la bambine s'endormir sur la poitrine de sa sœur.

– Ne lui en voulez pas, c'est beaucoup de changement pour elle, elle a peur. Mais elle va finir par s'habituer !

– Je n'en doute pas, ne t'inquiète pas. Je vais aller voir mon fils après et je lui demanderai d'être plus gentil, je pense qu'il l'a vraiment effrayé plus tôt. En même temps, il tire tout le temps une tête d'enterrement ! S'il pouvait sourire de temps à autre, ce serait merveilleux !

– Ne l'embêtez pas avec ça, ça lui passera.

– Non, il faut qu'il soit plus gentil !

– Ce n'est rien, autant nous ça nous bouscule et nous devons retrouver des repères autant lui, il a ses repères mais ils sont perturbés par notre présence. Et puis, il ne doit pas vraiment avoir l'habitude des bébés.

– Effectivement... Il n'a vraiment connu que Miyabi et encore, elle était vraiment calme. Mais, elle a grandi dans cette maison. Ne t'inquiète pas, Ichigo, je sais que tu penses que tu nous dérange mais tu as tort, nous sommes vraiment heureux que vous soyez tous les quatre là. Mes enfants s'habitueront à vous tout comme vous vous habituerez à nous. Bon, je te laisse, la petite s'est endormie.

Elle leur embrassa le front et murmura un « bonne nuit » puis elle sortit.

***

Rei entra dans la chambre de son deuxième fils, Makoto. Ce dernier semblait réfléchir car il ne s'était pas aperçu que sa mère était entrée.

– Makoto ? L'appela-t-elle.

– Maman ! Que fais-tu là ?

– Je voulais te parler.

– Ah oui ? De quoi ?

– J'aimerais que tu sois plus agréable à vivre. Au moins pour la toute petite.

– Et que veux-tu que je fasse ? Je lui ai fait peur, je n'ai pas fait exprès mais je ne peux rien y faire ! Je ne peux retourner dans le passé !

– Certes, tu n'as qu'à lui offrir un petit cadeau ou lui sourire, les enfants aiment les sourires.

– Pff. Je verrai.

– Merci. Et la prochaine, frappe avant d'entrer dans la chambre d'Ichigo. C'est une jeune fille après tout, on ne s'est jamais...

Elle sortit en laissant son fils dans ses pensées. Elle salua Satsuki, Sennosuke et Natsume et elle coucha Hiro et Miyabi. Quand tous furent couché, elle rejoignit son mari dans le petit salon/bibliothèque de l'étage pour lire son roman avant d'aller se coucher.

***Le lendemain, 20/09/2015***

Ichigo se réveilla. Elle avait très chaud. D'ailleurs, elle était à moitié nu car sa nuisette était remontée car Ringo avait dormi sur elle toute la nuit et elle avait beaucoup bougé. De plus, le drap était parti. Il ne recouvrait que ses jambes, et encore, le haut de ses cuisses étaient découvertes. Elle soupira. Dans la nuit, Hiro l'avait rejointe car il avait peur. Puis ce fut au tour de Natsume car elle n'avait pas trouvé son frère dans son lit. Ainsi, Ichigo avait passé sa nuit à faire attention à ce que Hiro ne tombe pas du lit et à ce que Natsume ne prenne pas toute la couverture sans compter que Ringo avait beaucoup bougé.

On toqua à la porte et Rei entra.

– Bonjour Ichigo. Je cherchais ton frère et ta sœur mais à ce que je vois, ils t'ont rejointe dans la nuit.

– Oui, je vous avoue que j'ai très mal dormi d'ailleurs.

– Je comprends.

Elle s'approcha du lit tout en laissant sa porte ouverte pour remettre le drap pour couvrir la nudité d'Ichigo, quand Makoto passa devant et s'arrêta un bref instant pour regarder ce qui se passait. Ichigo devint rouge comme une tomate et Rei remit rapidement le drap et sortit.

– Cette fois-ci, mère, ce n'est pas de ma faute.

– Je sais mais tu as quand même vu. Quand elle sera seule, je te demande de t'excuser.

– Mais, ce n'est pas de ma faute !

– C'est non négociable.

– J'irai, grogna-t-il en rentrant dans sa chambre.

Satisfaite, Rei descendit préparer le petit déjeuner.

***

– Bonjour grande sœur, dit Hiro en se frottant les yeux.

– Bonjour Hiro. Bien dormi ?

– Oh que oui et toi ?

– Pas du tout ! Entre Natsume, Ringo et toi, j'étouffais !

– Natsume était là aussi ?

– Oui, elle s'est réveillé il y a cinq minutes et elle est retournée dans sa chambre pour se préparer avant de déjeuner.

– Je vais faire pareil alors. Et toi, ça fait longtemps que tu es réveillée ?

– Une heure à peu près. Allez, va t'habiller.

Le petit sortit sans faire de bruit car Ringo dormait encore et Ichigo la posa délicatement sur son lit pour ne pas la réveiller lorsqu'on toqua doucement. Elle sortit de son lit et réajusta sa chemise de nuit et elle alla ouvrir la porte. C'était Makoto.

Elle rougit en songeant à sa fine tenue qui était courte et qui offrait une vue magnifique sur son décolleté mais voyant qu'il s'en fichait, elle sortit de la chambre et ferma doucement la porte pour ne pas réveiller sa sœur.

– Ma mère m'a envoyé te réveiller. Le déjeuner est prêt.

– Euh... Merci. Je m'habille et je réveille la petite et j'arrive.

– Tu veux que je la réveille ?

Ichigo le regarda, étonnée. Elle n'aurait jamais pensé qu'il veuille un jour s'en occuper...

– Ma mère veut que je me rachète auprès de la petite, dit-il en grognant voyant son air étonné.

– Euh... Ce serait un peu brut pour elle dès le matin surtout qu'elle a peur de toi...

– Tant pis, dit-il en s'apprêtant à partir.

– Non, attends. Je vais la réveiller mais viens avec moi. Si elle te voit avec moi, elle sera rassurée.

– Bien.

Ichigo entra dans la chambre et plissa le nez. Ça ne sentait vraiment pas bon. Elle alla ouvrir les volets et la fenêtre puis, elle montra d'un geste, à Makoto qui était resté sur le pas de la porte, qu'il devait s'asseoir de l'autre côté d'elle.

Lorsqu'il fut installé, Ichigo se coucha légèrement sur le côté et elle secoua doucement sa sœur d'une main et elle lui caressa le visage de l'autre.

La petite ouvrit doucement le yeux et sourit en voyant a sœur.

Ichigo se redressa et aida sa sœur à se mettre assise.

– Bonjour petit ange, c'est l'heure de se lever.

– Your igo.

– Regarde princesse, Makoto aussi est venu te dire bonjour.

La petite tourna la tête vers la personne que lui montrait sa sœur et ses yeux se remplirent de larmes.

– Mais Ringo, n'aies pas peur ! Regarde, il est gentil !

Elle alla vers Makoto et lui caressa le visage. Makoto prit sur lui pour ne pas l'envoyer valser et força un sourire qu'il voulait amicale.

La petite s'approcha tout doucement, encouragée par sa sœur qui avait une main sur l'épaule du jeune homme, puis elle lui toucha la joue en lui faisant une caresse tremblante.

– Tu vois, il n'est pas méchant ! Lui sourit sa sœur.

La petite tendit aussitôt les bras vers sa sœur qui la prit dans ses bras.

Ichigo sortit du lit et elle vit qu'il y avait du monde dans l'encadrement de la porte restée ouverte.

Ichigo rougit encore plus en songeant à sa tenue et elle vit que Rei avait une caméra.

– Ichigo ! S'écria-t-elle. C'était merveilleux ! Magnifique ! Et j'ai pu tout enregistré ! Et Makoto ! Il n'a pas bronché ! C'est un miracle ! Et ma petite Ringo, si naturelle, si mignonne !

– Euh... Merci... dit Ichigo, gênée.

– Dis Satsuki, continua Rei en parlant à ce dernier, tu ne trouves pas qu'ils iraient bien ensemble ?

– Je suis tout à fait d'accord ! D'ailleurs, Ichigo est le genre de Makoto.

– Oui !

Ichigo devint rouge écrevisse et courut dans la salle de bain avec sa sœur, la faisant rire.

Lorsqu'elle sortit, cinq minutes plus tard, elle vit que Satsuki l'attendait.

– On nous attend pour le petit déjeuner, tu viens ?

– Oui, j'habillerai Ringo après.

– Je peux la prendre ?

– Si elle veut.

– Tu veux venir avec moi Ringo ? Demanda-t-il en lui tendant les bras et en lui faisant un sourire charmeur.

– Ui ! Cria la petite en lui sautant dessus.

Ichigo et Satsuki rirent et descendirent dans la salle à manger. Satsuki installa Ringo dans sa chaise avant de rejoindre sa place, à côté de Natsume.

Après le repas, Ichigo habilla sa sœur et elles allèrent dans le jardin avec Miyabi et Hiro.

Elle faisait ses devoirs en les surveillant discrètement quand elle vit Natsume et Satsuki s'occuper des fleurs. Ces deux-là s'entendaient plutôt bien.

Elle soupira de bien-être et regarda vers le ciel. Peut-être qu'elle pourrait souffler un peu le temps qu'ils vivraient ici. Peut-être qu'elle prendre le temps de faire ce qu'il fallait pour réaliser son rêve...