Chapitre 6
Je me relevai et lui envoyai un poing dans sa figure. Toute la rage que j'avais su maintenir en moi explosa. Comment avait-il pu me laisser seule dans ce labyrinthe sur un coup de tête ?! Je le frappais et il ne se passait rien d'autre. Seul mes bruits de rage et les cris de douleur de Minho se faisaient entendre. Au bout de quelques minutes,l'adolescent pensa qu'il en avait assez pris et il m'attrapa les poignets.
— Je sais, j'ai merdé ! me cracha-t-il. Mais tu crois que c'est en me tapant que les griffeurs vont nous laisser partir ! Tu crois qu'en voyant ton jolie p'tit cul ils vont se dire :"Non les gars pas celle là, elle est pas assez grosse !",continua-t-il en utilisant une voix de fillette.
Le contraste du garçon et de la voix me fis exploser de rire malgré la situation. Ce n'était peut être pas le moment, mais j'en avais besoin. Je devais bien rire avant de mourir. Et puis la force de ces mots me frappa. Je me sentis mieux, la vraie Lily, celle qui n'avait pas peur repris sa place. Minho m'aida a me relever et me dit:
— Je confirme, tu es folle, fit-il en souriant.
— C'est pour ça que tu me plais, murmurais-je, un sourire moqueur sur les lèvres.
Malgré ma pose décontractée, ces mots étaient sortis de ma bouche sans que je ne m'en rende compte. Je me déteste : je suis stupide. Il ne devait pas savoir mes sentiments. Alors sur un coup de tête, je me retournai et partis dans le couloir. Hors de question d'attendre les griffeurs sans rien faire.
— Tu as dis quoi ? cria-t-il en me rattrapant.
— Tuas très bien compris Minho, et si tu veux savoir je ne le redirai pas deux fois.
— Tu ne le ferais pas pour ma jolie petite bouille ? plaisanta-t-il en me faisant des yeux de chat.
—Au lieu de dire des conneries, on fait quoi ? m'exaspérai-je enlevant les yeux au ciels.
— Viens. Avec Thomas, on a peut être découvert un truc, mais je ne t'assure pas que tu ne cours aucun danger. Il se tourna vers moi, soudain sérieux. Tu es partante?
— Oui ! fis-je surexcitée.
Je ne me comprenais plus. Il y'a trente seconde j'aurais voulu le tuer pour m'avoir laissée seule dans le Labyrinthe et maintenant je me surprenais à être excitée, voir même heureuse. J'étais folle. La chose en moi qui était redevenu elle même, grâce à Minho, me rendait forte. Avais-je eu besoin d'une secousse ? Sûrement.L'arrivée dans la boîte devait m'avoir retourné le cerveau.
— Soit Lily, attends-toi à vivre la pire nuit de ta vie. Il me tandit sa main, je la pris et nous nous mîmes à courir.
—Où on va?
— À la cachette des griffeurs.
~*~
Nous étions arrivés à une fosse. Minho regarda sa montre et dit :
— Les griffeurs vont sortir d'une minute à l'autre.
Il se pencha vers la fosse et il devint blanc comme un linge. Me demandant ce qu'il se passait, je fis de même. Pour la première fois de ma vie, j'eu envie de vomir. Une mixture bizarroïde, entre un scorpion et une limace se rapprochait de nous en escaladant. Une deuxième masse sortit d'un endroit que je n'avais pas vu, comme si elle défiait la gravité. Minho réagit plus vite que moi et avant que j'eu fini d'examiner la créature, il me tira en arrière et partit en courant en lâchant ma main. J'eu beau hurler son nom, il m'avait laissé, encore une fois... Comment avais-je pu lui faire confiance, comment avais-je pu lui offrir mon premier rire ? Il allait tourner le couloir quand il se retourna. Il examina sa main avant de me hurler:
— Lily, bouge ! Qu'est-ce que tu fous !
Je le rejoins, faisant un sprint jusqu'à lui. Les larmes coulaient le long de mes joues, des larmes de joie. J'avais imaginé qu'il m'avait abandonné, mais non. Ce petit moment de panique me fit comprendre à quel point je tenais à lui. Il était là, une moue oscillant entre l'agacement et la colère collée à son visage suite à mon retard. Il me reprit la main en lâchant un tas d'injures que je n'écoutais plus. Je me basais sur ses pas, je courais, je respirais mais je ne réfléchissait plus. Soudain, j'entendis le bruit des griffeurs. Un bruit métallique angoissant régnait à présent sur le Labyrinthe. L'horreur était devenue notre principal sentiment.
Minho s'engageait dans les couloirs sûr de lui. Je regardai l'heure sur ma montre. Cinq heure trente du matin. Nous n'avons plus qu'une heure trente à tenir, nous pouvons peut être nous en sortir. Au moment au je réfléchis à cela, les deux griffeurs nous bloquèrent dans le couloir, comme pour écraser le mince espoir que j'avais de rester en vie. Leurs peaux gluantes apparurent enfin de manière relativement nette à mes yeux. Tout n'était que métal et substance gluante. L'horreur de la chose me dégoûta. Puis, suite à une impulsion, je pensais au couteau qui se baladait dans mon corps. Si seulement j'en avais deux. Je regardais quand même mon bras pour en récupérer ma dague mais comme par magie il y en avait deux. Je me tournai vers Minho, il était lui aussi prêt à se battre. J'envoyai un des deux couteaux sous les griffeurs qui perdirent certaines armes mais ça ne suffit pas pour les empêcher de bouger. Alors je fis quelque chose de fou. Je serrai Minho dans mes bras et fonçai sur les griffeurs qui furent pris par surprise. J'enfonçai mon couteau dans une sorte de peau gluante et ramenai la dague vers moi. Soudain, mon arme percuta quelque chose de dur qui se releva alors que je partis en arrière. La bête était tombée, elle ne bougeait plus. L'incompréhension devint mon principal sentiment , l'autre griffeur lâcha Minho et ramena le corps inerte de son camarade vers la sortie du couloir . Nous aurions dû les poursuivre mais nous n'avions plus de force. Je me laissais tomber, heureuse d'en avoir fini. Puis je rappelai mes couteaux qui retirèrent dans ma peau, écrasant la substance hideuse sur mon bras. Minho vint s'asseoir à mes côtés.
— Tout à l'heure, j'ai cru que tu m'abandonnais encore une fois, confiai-je à Minho qui se tourna vers moi, choqué.
— Je... Je suis désolé par rapport à hier. J'ai cru que tu resterais où tu étais, pas que tu partirais aider Thomas. J'ai été con.
— T'as crus que je le laisserais tomber en me foutant de sa gueule, alors que c'était le seul moyen de rentrer au bloc et de l'aider ?
— Tu sais Lily, j'ai l'impression quand je te regarde que tu détestes le monde entier, que tu me hais.
— J'avais peur Minho. Les seuls sentiments qui me rongeaient étaient la trahison et la peur. Enfin, je n'ai plus peur mais je me sens trahie.
— Pourquoi te sens-tu trahie ?
— Je ne comprends pas pourquoi mes parents m'ont laissé partir dans cet endroit. Pourquoi n'ont-ils rien fait pour me sauver ?
— Je me pause la même question depuis que je suis ici. Tout les blocards sont persuadés que leurs parents les attendent sagement chez eux avec amour. Mais s'ils nous aimaient, ils n'auraient jamais laissé les créateurs nous mener dans cet endroit.
— Alby m'a dit que les murs bougeaient la nuit, rien a bougé cet nuit, remarquai-je pour changer de sujet.
— Parce que nous sommes restés dans la partie du Labyrinthe qui ne bouge pas, m'informa-t-il en me scrutant.
—Tu recommences, dis-je en lui prenant la main.
— Quoi ?
— Tu me regardes.
— Réfléchis Lily ! Pourquoi je me suis énervé contre Gally hier ? Pourquoi je te regarde ?
— Je ne sais pas mais je veux que tu arrêtes ! demandai-je en le regardant droits dans les yeux.
— Tu me plais Lily, je te trouve belle, m'annonçant-t-il alors.
Je rougis d'un seul coup. J'espérais que l'obscurité et mes cheveux cacheraient le sang qui m'était monté au joues. À partir de ce moment là, j'étais devenue une de ces filles stupides qui partaient pleurer dans les jupes d'Alby. Oui, je m'étais mise à aimer le regard de Minho.
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Alors ? Ce chapitre a été très compliqué à écrire ! Vous ne pensez pas que Lily tombe trop vite amoureuse ? Dites-moi ce que vous en pensez !
Bise, Clo.
P.S.: Ah oui! Que pensez-vous de la nouvelle Lily???
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