5_ Tensions
Les deux jeunes gens apprirent de leurs vies respectives.
Noélie habitait ici depuis deux ans, elle avait emménagée avec Luke après un an de colocation. La jeune femme travaillait à la maison sur un projet de webtoon plutôt connu dont elle ne s'attarda pas énormément.
C'était son univers quelque part, le partager avec des personnes virtuelles venues pour ça avait toujours été plus agréable qu'avec ses proches. Et même si elle ne considérait pas Law comme proche à proprement parlé, elle ne se sentait pas d'en discuter plus en détails, de peur qu'il ne la juge probablement. Elle ne supporterait pas, décidée de restée sur une conversation légère et agréable.
Law quand à lui, n'avait emménagé dans la rue que depuis une semaine à peine. Étant en location, il continuait ses études en médecine et exerçait déjà sous la tutelle de personnes compétentes. Il aimait son travail, c'était une passion qu'il avait hérité de ses défunts parents.
Lui non plus ne s'était pas trop attardé sur les détails. C'est avec un peu trop de détachement pour être vrai qu'il avait fait mention de cet accident de voiture dont ils avaient été victimes. "Un chauffeur de camion s'est endormi au volant et leur est rentré dedans." avait-il dit.
Rien de plus.
Le temps passa rapidement, la nuit était noire lorsque les deux jeunes gens se rendirent compte du temps qu'ils avaient passés à discuter comme de vieux amis de longue date.
Un blanc quelque peu gênant prit place.
Le chirurgien fut celui qui se leva le premier.
Il n'arrivait pas à croire qu'elle soit parvenue à l'entrainer là, jusqu'à parvenir à lui faire parler de lui, de ses parents. Lui qui n'en parlait généralement jamais... Le pire c'est qu'il avait sincèrement apprécié sa compagnie. Il avait sincèrement apprécié l'entendre parler de sa passion pour le dessin, pour l'écriture. Il s'était même surpris à vouloir voir son travail, piqué par la curiosité de connaître sa manière de reproduire des paysages, des visages... Bien qu'il n'en pipe mot.
Franchement... Comment pouvait-il avoir de l'attrait pour cette fille agaçante ?
- Je pense qu'il est plus que temps pour nous de rentrer.
- Tu veux que je vous raccompagne ? proposa-t-elle en se levant à son tour en l'observant entrain de délicatement prendre le petit Bepo endormi, dans ses bras.
Un rictus amusé étira les lèvres du tatoué :
- C'est pas ton rôle ça, je suis assez grand pour retrouver mon chemin, gamine.
- Ah ! Tu vas pas recommencer avec ça ! Je t'ai dis qu'on avait à peine un an d'écart ! pesta-t-elle en croisant ses bras de mécontentement.
Un léger rire échappa au noiraud qui froissa machinalement la chevelure de la jeune femme d'une main :
- Te bile pas, on a assez abusé de ton hospitalité comme ça. assura-t-il d'un ton plus calme.
Le regard presque doux qu'il lui offrit sans vraiment s'en rendre compte la figea brusquement. C'était quoi ça ?
Son cœur venait de louper un battement, elle se sentait chauffer. Pourquoi ce simple contact sur sa tête lui faisait si chaud au cœur tout à coup ?
Law ne remarqua pas son trouble, déjà en route vers la porte d'entrée, il se chaussait d'une main, bougeant le moins possible pour que le chaton ne soit pas dérangé.
Lorsqu'elle le vit actionné la poignée, un pincement au cœur la saisit.
- Hé attend ! prise d'une pulsion, elle choppa un pan de la veste du noiraud sans réfléchir, le stoppant dans la foulée.
Surpris, il dévia calmement son regard dans sa direction :
- Quoi ?
- Juste... Tu me permets de revoir Bepo de temps en temps ?
Il haussa un sourcil moqueur :
- Tu me demandes mon avis maintenant ?
- ... l'air ronchon qu'elle afficha le fit ricaner.
- Ce ne serait pas juste un prétexte pour venir me voir plutôt ?
Les yeux bleus de la demoiselle s'arrondirent de stupeur puis d'embarras :
- C'est pas- j'ai un copain j'te signal !! s'emporta-t-elle les joues rosées. Prend pas tes rêves pour la réalité Trafalgar. râla-t-elle en croisant ses bras de nouveau. C'est Bepo qui m'intéresse, lui c'est un amour au moins.
- Pff... Que pour l'intérêt j'te jure. il ouvrit la porte.
- Eh ! Alors ? bougonna-t-elle.
- Ça dépendra de mon humeur.
- Autant faire une croix dessus alors... marmonna-t-elle pour elle même tandis qu'une veine pulsait sur la tempe du concerné.
- Vu comment c'est partie effectivement. grogna-t-il d'agacement.
- Je vous dérange peut-être ? s'éleva une voix cassante devant eux.
Law fronça ses sourcils, stoppant sa marche pour faire face à un homme d'un âge approximativement similaire au sien entrain de le dévisager froidement.
- Ah Luke. émit la noiraude en se postant à côté du tatoué. Je te présente notre nouveau voisin, Trafalgar Law.
Jugeant l'intéressé du regard avec une pointe de jalousie, il se renfrogna bien vite lorsqu'il aperçu la boule de poils blanche.
- C'est le gars qui s'était introduit chez nous ?? Tu l'as invité ? s'offusqua-t-il, perplexe.
La jeune femme soupira :
- Oui, c'est une longue histoire, disons que le chaton s'est à nouveau retrouvé dans le coin...
Septique, le brun resta plusieurs secondes à les fixer d'un mauvais œil tandis que Law affichait un air lassé mais posé, disons désintéressé. En apparence. Dans le fond il observait scrupuleusement le comportement de cet homme, sa manière de parler, sa manière de mal le regarder, non, les regarder.
C'était définitif. Le chirurgien ne l'aimait pas. Sa gueule tout court ne lui revenait pas. Mais la manière avec laquelle il s'adressait à sa "copine" lui revenait encore moins.
Il les soupçonnait largement d'avoir fait plus que discuter ou récupérer le chat, ça se sentait à des kilomètres.
"La confiance règne..." songea le tatoué en jetant un œil furtif à la jeune femme.
Il sentait le malaise d'ici. L'ambiance était pesante, oppressante et Noélie avait beau arborer une expression sereine et confiante, Law devinait bien que la goutte de sueur qui perlait sur sa tempe n'était pas là pour décorer.
Qu'importe après tout. Ça ne le concernait pas.
...
Pourquoi est-ce qu'il hésitait à partir alors ?
Tss.
- J'y vais. énonça-t-il finalement en s'adressant à la jeune femme, qui, surprise par l'expression sérieuse de son interlocuteur, n'esquissa qu'un léger hochement de tête en réponse.
Law l'observa quelques secondes de plus, hésitant, puis finit par se détourner sans un regard pour le brun.
Ce dernier le dévisagea en silence jusqu'à ce qu'il ne referme le portillon avant de planter un regard furieux sur la noiraude.
Elle haussa un sourcil.
- C'est quoi ce regard ? J'ai plus le droit d'inviter qui je veux maintenant ?
- Rentre. cingla-t-il visiblement décidé à s'expliquer à l'intérieur, loin des oreilles indiscrètes.
- Hé baisse d'un ton, je suis pas sous tes ordres. pesta-t-elle en rentrant malgré tout.
La porte claqua.
Sur le trottoir d'en face, le chirurgien traînait la patte. Ses sourcils froncés, le regard dirigé vers le sol, pensif et nerveux, il se demandait s'il avait bien fait de rester aux côtés de la jeune femme plus tôt. Ne lui avait-il pas attiré des ennuis ? Pourquoi il sentait cette sensation désagréable faire battre son palpitant plus vite qu'à l'accoutumée ? Était-ce de l'angoisse ? De la peur ? De la culpabilité ? Des regrets ? Un mélange de tout ?
Bon sang, ça le gonflait.
Il reporta son attention sur Bepo qui, d'un calme olympien, semblait fixer un point dans le vague en direction de la maison qu'ils venaient de quitter.
Machinalement, le tatoué jeta un coup d'œil dans la même direction. Les rideaux avaient été tirés, impossible d'apercevoir la silhouette de la jeune femme au travers.
Il soupira. Pourquoi il s'inquiétait ?
Elle était avec son copain, visiblement elle l'aimait et puisqu'il venait de piquer une crise de jalousie, c'est que ça devait être réciproque, il n'avait pas à s'en faire...
Bepo observait son maître cette fois, toujours silencieux, probablement conscience des tourments qui l'animaient à cet instant.
Comme pour le rassurer ou le soutenir, l'animal lui léchouilla la main, celle qui, protectrice, l'entourait depuis qu'ils étaient partis.
Law se détendit. Rendant à son ami un léger sourire tout en caressant sa joue velue du pouce.
Ils rentrèrent finalement sans encombres.
Ce n'est que trois jours plus tard, trois jours sans nouvelles de la jeune femme que le tatoué décida, après son boulot, de retourner la voir pour lui rendre son parapluie.
Et accessoirement prendre de ses nouvelles. Accessoirement.
Le petit Bepo l'avait sentit semblait-il. Son excitation en était la preuve.
- Non.
Le petit tournait à ses pieds, se frottait contre ses chevilles et miaulait.
- J'ai dis non Bepo, je lui rend le parapluie et j'me casse tu piges ? Alors non, tu ne viens pas.
Cette fois le chaton se dressa sur ses pattes arrières, agrippant le pantalon du noiraud des deux autres, implorant.
- ... Arrête.
Le félin obtint gain de cause lorsqu'il utilisa son arme fatale : les yeux doux.
- ...
Agacé, le chirurgien finit par pester, détournant le regard, fébrile. Difficile de croire qu'un gaillard tel que lui soit si facilement attendri par un petit animal...
- Tu restes sur mon épaule c'est clair !? s'énerva-t-il en le sentant grimper le long de sa jambe à l'aide de ses petites griffes.
Ni une ni deux, les voilà entrain de sonner devant le portillon.
Ce n'est qu'après une bonne poignée de minutes que la porte d'entrée s'ouvrit sur une demoiselle au teint pâle et aux cernes prononcées.
Malgré tout, son visage s'illumina d'un air chaleureux et joviale lorsqu'elle les aperçu.
Elle s'aventura en chaussettes sur le petit chemin en gravier gris afin de les rejoindre.
- Je suis contente de vous voir, je m'excuse pour l'autre jour, Luke n'a pas été très agréable. admit-elle désolée en ouvrant le portillon.
- C'est rien. Te fatigue pas je venais juste te rendre ça. informa Law en lui tendant le parapluie sans la quitter des yeux.
- Oh, merci...
Le petit Bepo profita de leur proximité pour sauter en direction de la jeune femme qui, surprise le réceptionna de justesse sous l'œil agacé du chirurgien.
- Bepo ! On avait dit quoi ? Tu devais rester sur mon épaule ! râla-t-il.
L'enthousiasme du petit disparu presque aussi vite qu'il se mit à déprimer, oreilles baissées.
Le rire de la noiraude les interrompit tandis qu'elle se mit à ramener le félin au creux de son cou pour le câliner.
Le blanc eut un soudain regain de bonne humeur, frottant sa petite tête contre la joue de la demoiselle sous l'expression effarée du tatoué qui finit par soupirer bruyamment en se massant l'arrête du nez.
- Vous voulez rentrer ? proposa-t-elle en offrant un tendre sourire au garçon.
Il la fixa quelques secondes avant de refuser :
- Non, on doit y aller. Aller Bepo.
- Ow... Comme vous voulez. à ces mots elle rendit le petit animal au tatoué, dissimulant sa déception derrière un léger sourire.
Les prunelles métalliques du garçon restaient plantées sur la jeune femme. Elle avait l'air vraiment épuisée.
- Tout va bien ?
Cette question lui échappa avant même qu'il n'ait eu le temps de réaliser.
- Pas que je m'inquiète. Mais t'as une sale gueule... ajouta-t-il rapidement comme pour se justifier.
Étonnée par l'intérêt qu'il semblait porter à sa santé, elle mit ça sur le compte de son métier.
- Oui t'en fais pas, j'ai juste beaucoup travaillé ces derniers jours. expliqua-t-elle.
Il opina d'un signe de tête bien que sceptique, plongeant dans ses yeux bleus.
Le silence plana quelques instants, Bepo, calé dans l'une des fines et longues main de son maître, les observait en silence. Noélie sembla vouloir dire quelque chose mais se ravisa au dernier moment, refermant le portillon en baissant les yeux.
- Rentrez bien tous les deux. sourit-elle en tournant les talons.
- ...
Law la regarda disparaître derrière sa porte d'entrée après avoir calé le parapluie dans le bac fait à cette intention sans se retourner.
Il était persuadé que quelque chose ne tournait pas rond. Pour autant il n'insista pas et répartit chez lui.
La noiraude s'effondra quelques minutes après adossée derrière sa porte d'entrée, fatiguée.
- Je crois que j'ai de la fièvre... souffla-t-elle en sentant ses maux de têtes s'intensifier.
Elle contacta Luke peu de temps après, en lui demandant de bien vouloir récupérer des médicaments à la pharmacie en rentrant, ce qu'il fit.
- Noélie ? héla-t-il en se déchaussant, la poche de médocs en main.
Assez vite il la rejoignit dans la chambre et la trouva allongée sur le lit à moitié endormie avec un gant humide sur le front.
- Wow. T'as vraiment pas l'air bien. constata-t-il en s'asseyant sur le bord du lit à ses côtés, l'air las.
- Je suis vanné et je crève de chaud, mais ça va. Hormis ce putain de marteau piqueur qui tambourine dans mon crâne, je survis.
Il soupira profondément avant de s'occuper de changer le gant et lui donner les médicaments non sans oublier de la couvrir en faisant fi de ses protestations.
Le brun s'occupa d'elle de longues minutes durant avant de déposer un baiser sur sa joue :
- Repose toi, ça ira mieux dem- Atcha !
Les yeux et le nez commençant à le piquer, il recula en éternuant de plus belle.
- Merde mais c'est que ce- Atcha ! jura-t-il. T'as croisé un chat encore ou quoi !? il récupéra un mouchoir et essuya d'un revers de la main ses yeux larmoyants. Ça va faire la troisième fois cette semaine ! Ça commence à me gonfler !
- Mh... Désolée... émit elle les yeux mi clos.
- ... Il est venu c'est ça hein ? s'énerva-t-il soudainement le visage sombre.
Fatiguée et peu encline à justifier ce qui n'avait pas à l'être, elle passa une main sur son visage :
- C'est rien vraiment...
- Putain j'le savais.
- Luke il m'a juste ramené mon parapluie-
- J'm'en balance ! Je t'avais dis que je voulais plus que tu le vois ! s'emporta-t-il en balançant la boîte de mouchoirs par terre.
- Recommence pas. s'agaça-t-elle en ouvrant ses yeux pour lui tenir tête. Je t'empêche de voir personne moi. Alors fou moi la paix et laisse moi vivre un peu. Je vais vraiment finir par croire que t'as plus confiance en moi.
- Que j'te foute la paix !? Bien ! Tu sais quoi, t'as qu'à te démerder ! T'as qu'à l'appeler pour qu'il s'occupe de toi puisqu'il est médecin ce petit con !
Cette fois elle se redressa, s'asseyant en laissant le gant tomber sur le drap :
- T'es jaloux ou quoi !? Tu vas pas recommencer bon sang ! C'est toi mon mec non !? C'est de toi dont j'ai besoin ! Mais ça veut pas dire que je suis ta chose, j'ai le droit de vivre et d'me faire des potes ! C'est même toi qui m'y encourageait !
- Pas ce connard !
- Pourquoi !? Parce que tu "le sens pas" ?? Ou juste pasque tu fais un complexe d'infériorité !? cracha-t-elle à bout de nerfs.
Il frappa dans le mur violemment, la faisant sursauter.
- Tu sais quoi !? Va te faire foutre Noélie ! Traîne avec qui tu veux j'm'en balance, mais compte pas sur moi ni aujourd'hui ni demain ! J'me casse !
- C'est ça casse toi ! Va te calmer tout seul !
Il claqua la porte de la chambre tandis qu'elle balançait le gant humide dans sa direction.
- Fais chier ! jura-t-elle bouleversée.
Elle le ne reconnaissait plus, le garçon bienveillant et souriant avait changé. Et ce depuis plus longtemps qu'elle ne l'imaginait. Elle avait beau chercher à l'ignorer, voilà bien un an déjà qu'ils s'engueulaient à tout va...
Tout avait commencé un soir d'été en ville, ils étaient sortis au bar, elle l'avait suivie pour lui faire plaisir, ils s'étaient bien amusés jusqu'à ce qu'une jolie rousse ne se mette à les fixer de loin puis les aborder pour leur proposer un plan à trois.
Chose qu'ils avaient bien évidemment refusés.
Toutefois, Noélie avait bien remarqué les œillades intéressées de son homme en direction du cul bombé de la rouquine.
Il avait fait semblant de rien lorsqu'elle lui avait fait la remarque, vexée. Puis ils étaient passés à autre chose et avaient terminé leur soirée.
Ils étaient rentrés.
Noélie s'était endormie en déclinant les avances entreprenantes du jeune homme en rut. Ce qui ne lui avait visiblement pas plu puisqu'il était sorti prendre l'air seul.
Or au réveil il ne se trouvait pas à ses côtés. La noiraude le soupçonnait d'être retourné voir la rousse pendant qu'elle dormait mais, n'ayant aucunes preuves et lui faisant confiance, elle avait laissé coulé et n'avait pas cherché à approfondir ses recherches.
La vie avait reprit son cours, elle avait passée l'éponge sur ces suppositions mal placées.
Aujourd'hui le doute revenait à la charge. Ce n'est que maintenant qu'elle réalisait pleinement le nombre de fois où il rentrait tard sous prétexte qu'il travaillait. Jamais il ne lui était venue à l'esprit de vérifier.
Elle avait toute confiance et s'aimait à croire qu'il en était de même pour lui. Or depuis l'apparition du tatoué, elle se rendait compte d'à quel point elle se fourvoyait.
Mais s'il le jalousait à ce point, n'était ce pas parce qu'il tenait a elle ? Parce qu'il ne désirait pas la perdre ?
Elle se rattachait à cette idée. C'est la raison pour laquelle elle lui avait pardonné son comportement il y a quelques jours.
Mais aujourd'hui, c'était différent, les conditions étaient différentes.
S'il tenait vraiment à elle, il serait resté à son chevet. S'il tenait à arranger les choses, il se serait expliqué calmement.
Ce qui la troublait depuis un an, c'est que malgré ses quelques écarts, nombreuses avaient été les fois où il avait agit de manière attentionnée, donnant cette illusion que, oui, il tenait à elle.
Pas plus tard que précédemment, il s'occupait d'elle avec tendresse non ? Il la couvrait, changeait le gant, lui donnait de quoi se rétablir...
Elle ne savait plus.
Devait-elle remettre en question leurs années de couple ?
Ah... Elle était fatiguée.
La migraine s'emparait d'elle graduellement, elle finit par s'allonger de nouveau sur le côté, laissant quelques larmes lui échapper.
Puis gagna les bras de Morphée.
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