Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Où le cocher devient un personnage central

- HOLMES ! ENFIN vous voilà. »

Je me retournai et aperçut Sherlock Holmes près du grand orme. Il devait être présent depuis quelques minutes sans que je ne l'ai remarqué. Il semblait avoir vieilli de dix ans, un bras appuyé contre un arbre, le front posé contre le tronc.

« J'ai échoué et le colonel est mort. Quel gâchis !

- Voyons Holmes, commençai-je en m'approchant du détective. »

Il ne paraissait pas m'entendre, le front toujours contre le tronc.

« J'aurai du comprendre plus vite, empêcher l'irréparable...

- Qu'auriez-vous pu faire, cher ami ? Le colonel était désespéré. Quelque chose a du le pousser à bout.

- Quelque chose ? Que voulez-vous dire Watson ? »

Les yeux s'étaient rouverts sur un éclair gris acier. Holmes me jeta un regard perçant. J'avais parlé sans réfléchir, essayant juste de lui remonter le moral.

« Comment était-il la dernière fois que vous l'avez vu ?

- Résolu. Il venait de déshériter Mme Nordon. Même si le nom est faux sur le testament, il voulait être sûr qu'elle n'hériterait jamais de sa fortune.

- Et il se serait suicidé après cela ? »

Je ne trouvai quoi répondre. Dans la nuit, le colonel avait du réfléchir et ne pouvant dormir, il s'était résolu à se tuer.

« Pas très convaincant n'est-ce pas Watson ?

- Le colonel ne devait plus croire à la survie de sa fille. Il a laissé un message d'adieu où il parlait d'Adèle morte et de Jane coupable. Il a du craquer.

- Qui le lui aurait dit ? »

Holmes se redressa et s'approcha de moi, sensiblement plus déterminé que jamais.

« La petite est bien morte Watson.

- Comment pouvez-vous en être aussi sûr ?

- Je ne suis pas resté à Londres aussi longtemps rien que pour me chauffer à la cheminée comme vous semblez le croire, mon cher Watson, sourit tristement Holmes.

- Mais je n'ai rien dit de tel !

- Vos yeux parlent pour vous, je vous l'ai toujours dit. Venez, marchons un peu, je n'ai pas envie de rencontrer l'inspecteur Stanley et de subir ses récriminations. »

Et je suivis le détective dans les profondeurs de la forêt, à l'extrême limite du grand domaine de Cruceycroft. Il marchait doucement, ne boitant que très légèrement, ainsi il devait s'être réellement foulé une cheville. Je ne souhaitais pas briser le silence et attendais ses paroles.

« J'ai retrouvé Paul Nordon. Il est fâché du retour de sa femme. Il croyait qu'elle s'était suicidée. D'ailleurs il l'a menacée des pires représailles si elle réapparaissait à la maison. C'est un alcoolique très violent. De toute façon, il a trouvé une autre malheureuse sur laquelle il peut frapper sans crainte.

- Mme Nordon a eu raison de fuir un tel personnage.

- Oui mais pas de mentir au colonel. La polyandrie est punie par la loi.

- Qu'avez-vous trouvé d'autre ?

- J'ai retrouvé le messager. Une récompense publiée dans le Daily Telegraph est toujours alléchante. Mais il ne m'a rien appris. Je dois avouer que la manière de jouer de notre homme est assez habile. Il a fait appel à un porteur et l'a attendu tranquillement devant la porte du 221 b Baker Street. Le porteur aurait juré que cet homme venait bien du 221 b et qu'il était bien M. Sherlock Holmes.

- Incroyable ! Devant le 221 b !

- N'est-ce pas ? Et le plus beau c'est que nous avons un signalement précis de notre homme. Il portait un macfarlane et une casquette de chasse à carreaux, il fumait une longue pipe... Cette description ne vous rappelle personne Watson ?

- Vous !

- Moi, selon les dessins inspirés de M. Sidney Paget dans le Strand. Comment vouliez-vous que notre messager ne fasse pas confiance à une telle sommité ? Quant au reste de ma personne, le porteur ne se souvient que d'une chose, je portais une grande barbe noire et des lunettes. »

Holmes souriait mais je sentais qu'il était fâché. Cent fois j'avais demandé à mon agent littéraire, le sympathique docteur Arthur Conan Doyle de retirer ces illustrations ou de changer leur style. Rien n'y avait fait. Notre homme avait été très intelligent, même si ce n'était pas la première fois qu'on utilisait à mauvais escient le nom et le renom du détective. Il avait seulement été un peu plus loin que les autres, contrefaisant aussi l'image du grand détective.

« Je suis sincèrement désolé Holmes.

- Mon « physique » étant très reconnaissable, je dois avouer que cet homme a été très ingénieux. Enfin la piste s'est arrêtée là, je ne peux espérer trouver notre homme. Il s'est évaporé dans la foule sans nul doute.

- Et Adèle ?

- Le Daily Telegraph a reçu une nouvelle lettre de notre corbeau. Bien entendu, je n'en suis pas l'auteur. Si je résume mes actes de ces dernières heures, je suis allé d'échecs en déceptions. Au siège du Daily Telegraph, le journaliste Roy Robston ne m'a rien appris. Ce dernier m'avoua bien vite qu'il ne connaissait pas Sherlock Holmes, qu'il ne l'avait pas même rencontré...jusqu'à ce jour. »

Holmes eut un petit sourire.

« Donc un porteur s'était présenté il y a quelques jours et avait apporté un message de ma part. Ce n'était pas la première fois que j'utilisais les journaux pour faire avancer une enquête et comme je demandais la collaboration du Daily Telegraph, Roy Robston a été très heureux de m'aider dans mes recherches. Je pense aussi qu'il était content d'avoir un scoop à diffuser. J'ai donc lu le message que je suis censé avoir écrit mais il n'avait rien d'exceptionnel, il reprenait juste les termes de l'article suivi de l'ordre de le publier en première page le jour dit. Robston était désolé de s'être laissé ainsi tromper, il m'a promis de me prévenir si une nouvelle lettre du corbeau arrivait à la rédaction. La voici ! »

Et Holmes me tendit une missive.

« M. Robston,

Je vous serais gréé de diffuser en première page un nouvel article au sujet de l'affaire Landsbury. Cette contribution me permettra de déjouer les coupables et de les forcer à avouer où est enterré le corps de la petite Adèle. Veuillez publier ceci :

« M. Sherlock Holmes continue son enquête à Norwich. Comme il l'avait promis à notre journaliste, il a accepté de dévoiler quelques aspects de cette malheureuse affaire.

Le détective a découvert la preuve irréfutable que la jeune Adèle Landsbury est morte et qu'il ne manque que son corps pour que le dossier soit enfin clos. En effet, qu'est donc devenue la morphine qui a servi à endormir la petite le soir de son enlèvement ? N'était-elle pas dans la tisane servie chaque soir à Adèle et n'était-ce pas la perfide gouvernante qui la lui servait ? Et le manteau rouge ? M. Holmes se demande pourquoi le caveau n'a pas été encore fouillé ! Et le sol de la forêt à la lisière du domaine Cruceycroft est moins gelé qu'ailleurs. Plus facile à creuser...

Il va sans dire que M. Holmes est certain de la culpabilité de Mme Nordon, qui n'a plus qu'à avouer son crime.

D'ailleurs qu'attend-t-elle pour le faire alors que tout est d'ores et déjà joué ? »

« Machiavélique ! Il espérait que la jeune Mme Nordon poussée à bout ne commette un acte désespéré.

- J'ai pris le premier train et suis revenu. Comment va-t-elle Watson ?

- Très mal, elle pourrait bien perdre son enfant si elle n'arrive pas à se calmer. »

Devant la surprise de Holmes, peu au fait de la sensibilité féminine, je lui racontai la rencontre avec Mme Nordon. Il secoua la tête, attristé.

« Et la nouvelle du suicide du colonel ne va pas la rendre plus raisonnable.

- Mais comment pouvez-vous être certain qu'Adèle est morte ?

- L'auteur de ces lignes n'a pas menti la première fois. Je crains qu'il ne mente pas non plus cette fois-ci. Notre homme est bien celui qui a enlevé et tué Adèle, il essaye juste de faire accuser Mme Nordon de son crime.

- Alors Mme Nordon est innocente et peut être libérée !!

- Peut-être Watson, peut-être... A moins que cela ne fasse partie d'un plan...

- Un plan ?

- En tout cas quelqu'un savait et l'a dit au colonel, le poussant ainsi au suicide. »

Sur ces dernières paroles, Holmes se tut et examina les environs. Malgré nous, nous étions retourné près du caveau. Les voix des policiers nous parvenaient, ils fouillaient la maison à présent. Certains devaient même creuser quelque part. Holmes examina le grand orme sur lequel Landsbury s'était pendu par désespoir. Le détective regarda ensuite la terre et les alentours. Enfin il entra dans le caveau sans lumière. Holmes avait-il des yeux suffisamment perçant pour pénétrer les ténèbres du tombeau sans flambeau ?

Sûr qu'il n'y avait plus rien, je l'attendais. Je fus surpris de voir apparaître Mary-Ann, elle sembla aussi surprise de me voir là mais s'approcha quand même.

« Docteur Watson, nous nous demandions où vous étiez passé.

- Je n'ai pas bougé de là.

- Vous devez être frigorifié, venez donc vous réchauffer dans la maison. L'inspecteur y est aussi. »

Avant de pouvoir répondre, la voix sèche de mon ami, ressorti du caveau couvert de poussière, résonna :

« Excellente idée mademoiselle. Nous vous suivons.

- M. Holmes ! Vous êtes revenu ! s'écria-t-elle, ébahi. Mais...

- Mais ?

- Mais, reprit-elle plus sûre d'elle, vous auriez du prévenir de votre retour. Nous aurions préparé votre chambre.

- Veuillez m'en excuser. »

La jeune servante nous précéda parmi les allées du parc jusqu'au salon de Cruceycroft.

L'inspecteur Stanley fut très content de revoir Holmes. Il était assis devant le feu, une tasse de thé à la main, immédiatement Mary-Ann se porta à son service et lui proposa des gâteaux.

« Ha M. Holmes ! Vous ne nous avez pas abandonné à ce que je vois.

- Je ne me le serais pas permis Inspecteur.

- Des nouvelles de la capitale ?

- M. Nordon existe bel et bien, je l'ai retrouvé.

- Bien. La première partie du discours de Mme Nordon est donc véridique. J'ai câblé à Londres mais aucune information ne m'était encore parvenue. Il devra venir témoigner au procès.

- Au procès ? m'écriai-je surpris.

- Celui de cette femme et de son complice.

- Quant à l'auteur des messages, reprit Holmes en haussant les épaules, je n'ai pas pu mettre la main dessus. Je ne désespère pas.

- Certainement Robert.

- Le cocher ? demanda Holmes sans surprise.

- Il a disparu ce matin, peu après la découverte du corps de Sir Landsbury. C'est le complice de Mme Nordon, j'en suis certain. Il a fui mais nous le retrouverons. Faites-moi confiance !

- Quant à Adèle, il va falloir redoubler d'effort et faire de plus amples recherches. Son corps doit être quelque part, enterré. »

L'inspecteur regarda Holmes, ébahi, et reçut la dépêche du journal de ses mains. Holmes s'assit à son tour sur un fauteuil devant le feu, je l'imitai. Aussitôt Mary-Ann nous servit une tasse de thé brûlante et quelques gâteaux. Ils étaient délicieux, à l'anis.

Au fur et à mesure de la lecture des quelques lignes, les yeux de Stanley s'écarquillaient, enfin ils se posèrent sur Holmes, effarés. Ce dernier fit un geste de dénégation, non il n'était pas l'auteur de ce message.

« Il va falloir creuser. Avec cette satanée neige qui a tout recouvert, nous ne découvrirons rien avant le printemps. »

Holmes acquiesça. L'inspecteur s'expliqua à son tour, non sans avoir repris un gâteau à l'anis :

« Nous avons en effet découvert dans le caveau le manteau de la petite et une couverture. Les servantes l'ont formellement reconnu. Mes hommes ont très mal fouillé le domaine. Enfin il est certain qu'Adèle a vécu là quelques jours sous la surveillance de quelqu'un. Le cocher sans nul doute.

- C'est en effet la conclusion qu'on peut tirer lorsqu'on examine les lieux.

- Merci de m'appuyer M. Holmes.

- Pourquoi ne pas l'avoir tuée tout de suite ? demandai-je.

- Pour se laisser du temps, répondit Stanley. Il fallait voir comment l'affaire allait tourner. »

L'inspecteur se prit la tête à deux mains, après avoir déposé la tasse près de la cheminée.

« Mais alors je ne comprends plus ce que vient faire Mme Nordon dans cette histoire.

- Peut-être est-elle innocente, risquai-je.

- Peut-être en effet.

- Vous ne la croyez donc plus coupable ? reprit Holmes, soufflant sur le thé chaud que la jeune Mary-Ann venait de lui servir avec un fort aimable sourire.

- Je ne sais plus M. Holmes. Vous embrouillez une affaire si simple avec vos révélations de dernière minute.

- Je vais vous révéler ce que je pense de cette affaire, s'écria Holmes en rendant son sourire à Mary-Ann qui lui tendait le plateau de gâteaux. »

Cette jeune servante faisait admirablement son travail, une vraie perle. Après s'être occupée si gentiment de Holmes, elle se chargea de moi, me resservant une tasse de thé et des petits gâteaux avec un sourire charmant. J'eus de la peine à suivre le discours de mon compagnon. Je venais de remarquer combien Mary-Ann était une jolie personne, toute menue, aux bouclettes brunes et aux yeux bruns chatoyants. Je dus me reprendre pour tendre l'oreille, ce n'était pas dans les habitudes de Holmes de faire part de ses réflexions durant le cours d'une enquête. Nous fûmes tout ouïe, enfin je m'y efforçai, même la jeune Mary-Ann après m'avoir servi aimablement resta dans la pièce en ayant l'air de se charger des poussières sur le meuble.

« A mon sens et selon ce que j'ai découvert durant mes recherches, Robert n'aimait pas la gouvernante, tout le monde le sait d'ailleurs. Il a donc tout tenté pour la faire partir. Mais lorsqu'il se rendit compte que le colonel était tombé amoureux de cette intrigante et qu'il se préparait à l'épouser, ce vieux majordome, attaché depuis longtemps au service des Landsbury monta un plan atroce. Il avait décidé d'enlever la fille du colonel et de tout faire pour que la gouvernante soit accusée à sa place. »

Je voulus dire quelque chose contre la théorie extravagante à mon sens de Holmes mais il me jeta un regard pénétrant qui me fit taire.

« Donc le soir de l'enlèvement d'Adèle, Robert se débrouille pour monter assez tard dans la chambre d'Adèle. De toute façon il doit allumer le feu dans la cheminée. Bien entendu, il en profite pour droguer la petite, déjà endormie, avec de la morphine. Il veut être certain que celle-ci ne se réveillera pas durant son périple.

- Attendez M. Holmes, coupa Stanley. Nous avons découvert la morphine dans les affaires personnelles de Mme Nordon, pas dans celles de Robert.

- Comme l'a dit le colonel, Robert était employé comme homme à tout faire dans le domaine. Il bricolait, jardinait, se chargeait des chevaux... Facile pour ce bricoleur de fabriquer une fausse clé et de cacher la drogue dans le tiroir de la gouvernante. »

Stanley sembla réfléchir quelques instants, mais ne sachant comment contrer Holmes, il acquiesça :

« Après tout, pourquoi pas ? Mais nous verrons cela lorsque nous le tiendrons.

- Il enlève la gamine et la cache dans le caveau. Enfin, il attend que je sois appelé pour me charger de cette affaire. Il connaît ma réputation et il veut jouer sur elle. Il écrit les lettres, les envoie à un journal connu de Londres. Il prévoit tout.

- Mais mes hommes sont censés avoir fouillé tout le périmètre. Nous aurions retrouvé la fille si elle était restée à Cruceycroft.

- Elle vous a échappé. Robert était-il présent lors de vos fouilles ?

- Je...je ne sais pas... Certainement.

- Pardonnez-moi messieurs, murmura Mary-Ann en rougissant adorablement. Mais le colonel avait envoyé Robert chercher des médicaments pour soigner Mme Nordon. Elle était très mal, encore sous le choc de la disparition d'Adèle.

- Tout s'explique, rugit Stanley en se dressant de toute sa hauteur. C'est dans la voiture qu'il a cachée la gamine, assommée par la drogue. Et il l'a promenée sous nos yeux tandis qu'on cherchait partout dans Cruceycroft. Ensuite il l'a tranquillement remise dans le caveau, sûr que les policiers n'y reviendraient pas de sitôt. Comme tout est limpide grâce à vous, M. Holmes ! »

N'y pouvant plus, je coupai court aux remarques exaltées de l'inspecteur, dédaignant le regard incisif de Holmes me réclamant clairement le silence.

- Je trouve qu'il a pris des risques inconsidérés en ne tuant pas immédiatement la petite, murmurai-je. Quelle incohérence !

- Il devait attendre avant de la tuer Watson, reprit Holmes. Ce qui expliquerait pourquoi il lui a apporté de la nourriture, une couverture chaude... Il ne fallait pas qu'elle meure avant de sceller le sort de Mme Nordon.

- Mais il a quand même du se résoudre à tuer Adèle, déclara Stanley.

- Et c'est là que le bât blesse. Robert n'aimait pas la gouvernante, il ne voulait surtout pas qu'elle hérite de Cruceycrof, il a du tuer la fille mais il ne souhaitait pas la mort du colonel. Devant le suicide de ce dernier, Robert a pris peur et s'est enfui.

- Qu'espérait-il ?

- Simplement Watson que l'intrigante soit chassé de la maison et que le colonel Landsbury conserve son honneur.

- Et il aurait tué la fille de son maître adoré pour arriver à ses fins. Votre théorie ne tient pas debout Holmes !

- Alors comment expliquez-vous ceci ? »

Holmes sortit de sa poche une lettre et nous la tendit.

« Colonel,

Rejoignez-moi dans le caveau de votre père. J'ai des révélations à vous faire sur Mme Nordon. Venez seul ce soir à onze heures.

Robert »

« Mary-Ann. Connaissez-vous l'écriture de Robert ? »

La jeune servante s'approcha humblement et observa le papier.

« C'est bien son écriture M. Holmes.

- Incroyable ! s'écria Stanley. Où l'avez-vous trouvé ?

- Mais où je pensais le trouver. Au pied du grand orme, elle est tombée par terre lorsque la main du colonel la lâchée.

- Seigneur ! Quelle tristesse, ne pus-je m'empêcher de murmurer.

- Robert a tout gagné. Au lieu d'être content de voir son honneur sauvé, la femme trompeuse punie, le colonel s'est suicidé, lança amèrement Stanley.

- Mais pourquoi tuer Adèle ? N'aurait-il pas été plus simple de la conserver en vie et de la rendre au colonel une fois la vérité rétablie sur Mme Nordon ? Pourquoi aller au bout de cette folie ?

- Que de questions mon cher Watson ! Vous aurez les réponses quand vous aurez Robert devant vous. »

Je m'apprêtai à répondre mais Holmes me jeta un regard si étincelant que je décidai de me taire et d'attendre. Quelque chose n'allait pas.

« Vous allez devoir libérer cette malheureuse Mme Nordon, elle n'est coupable que d'avoir caché sa véritable identité.

- Cela va sans dire. Je vais encore interroger Mme Nordon, mais elle sera libre ce soir. Peut-être a-t-elle une idée de l'endroit où se cache Robert.

- Bonne idée. Peut-être les derniers rebondissements de l'affaire la feront avouer ce que nous ignorons encore.

- Vous pensez vous être trompé M. Holmes ?

- Je dis seulement que je ne suis pas infaillible.

- Quant à moi, je sais d'ores et déjà que je ne suis pas infaillible car je me suis bel et bien trompé à votre sujet, M. Holmes. Vous êtes un brave type et un grand détective. »

Holmes et Stanley se serrèrent la main.

« A propos de Mme Nordon, veuillez lui dire que dés qu'elle sera libre, il faudra impérativement qu'elle vienne à Baker Street. J'ai des nouvelles de son mari. Et elle ne doit surtout pas s'enfuir où je serai contraint de la faire arrêter.

- Je n'y manquerai M. Holmes. »

J'espérai un dernier éclaircissement de Holmes, mais il n'en fut rien. Et à ma grande surprise, après le départ de l'inspecteur Stanley, nous rentrâmes à Londres.

Avant de partir définitivement, Holmes souhaita rencontrer une dernière fois le notaire pour connaître le nom du légataire universel. Je l'attendis devant la porte, n'ayant nullement envie de revoir cet affreux personnage et connaissant déjà la réponse.

« C'est Michael qui hérite, n'est-ce pas ?

- Oui mon cher Watson. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. »

Et ce fut le retour.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro