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Chapitre 6

- Vendredi 25 juin -

— T'es certain de ne pas vouloir venir avec nous ?

A l'entrée des écuries, Louis porta son regard sur son meilleur ami. Arthur avait enfilé l'une de ses tenues d'équitation. Les pieds glissés dans des boots, ses mollets recouverts tant par le pantalon que par des chaussettes hautes, et son buste enfermé dans un polo gris, il avait tout d'un cavalier aguerri.

— J'ai chaud rien qu'en voyant tes jambes enfermées dans cette tenue.

Louis s'éventa avec ses mains, avant de glisser son avant bras sur son front pour en effacer la sueur, puis de simuler un malaise.

— Espèce de drama queen, va ! s'exclama Raphaël.

— Je sais que, sans moi, vous vous ennuierez, minauda-t-il.

Raphaël et Arthur échangèrent un regard avant d'hausser les épaules dans une synchronisation parfaite.

— C'est beau de rêver, taquina Arthur, un sourire aux lèvres.

— Tu sais bien que l'espoir fait vivre, enchaîna Raphaël, sur le même ton joueur.

— Amis indignes ! Allez donc chevauchez vos montures et vous baladez sans moi.

Les deux amis se donnèrent une nouvelle œillade qui n'échappa pas à Louis.

— Sérieusement les mecs, ne vous inquiétez pas pour moi. Je vais survivre à votre absence de quelques heures. Oust !

Louis appuya sa tirade en agitant sa main pour leur faire signe de partir. Il observa ses amis marcher vers les deux poneys attelés, puis prendre place sur la selle dans un geste souple. Contrairement à Arthur et Raphaël, Louis n'avait jamais pratiqué l'équitation. En vérité, il n'avait même jamais approché un équidé jusqu'à son arrivée chez les Guerin.

Arthur était un cavalier doué. Pas autant que sa monitrice de soeur, ni que son frère, mais il était loin d'être un débutant. L'équitation était une histoire de famille et Arthur n'avait pas échappé à cette passion.

Raphaël était plus mesuré dans sa pratique. Enfant, il avait pris des cours, mais il n'avait pas la chance d'avoir les installations à disposition comme Arthur. Puis le temps s'était écoulé, l'adolescence était arrivée. Comme beaucoup de jeunes de son âge, son attention s'était portée sur les jeux vidéos, plutôt que sur les activités en plein air. La notion pécuniaire avait également fait son œuvre. Raphaël - légèrement radin sur les bords - avait préféré conserver son argent pour d'autres occupations.

Le bruit des sabots frappant les fins cailloux de l'allée se fit entendre plusieurs minutes, avant de disparaître à l'instant où Louis les perdit de vue. Il porta un index sur la monture de ses lunettes qu'il remonta, puis glissa ses mains dans les poches de son short chino.

Il hésita quelques secondes à aller squatter la chambre d'Arthur, puis décida finalement de flâner autour des écuries. Il détailla la structure tout en marchant le long de celle-ci. Lorsque Arthur les avait invité à passer quinze jours chez lui, il n'avait pas hésité une seule seconde. Il avait accepté sans une once d'hésitation, malgré ses à priori sur la campagne et son amour de la ville. Et il reconnaissait qu'il ne le regrettait pas.

Arthur et Raphaël étaient ses meilleurs amis, une bouffée d'air frais dans son quotidien. Il pouvait compter sur eux, au même titre qu'eux avaient toute confiance en lui.

Son attention fut attirée par le mouvement dans la carrière. Inconsciemment, Louis s'approcha jusqu'à se retrouver appuyé contre les barrières en bois.

Jules était vêtu d'une tenue similaire à celle de son cadet. En équilibre sur ses étriers, les appuis sûrs, il enchaînait les obstacles avec assurance. Saol avait une foulée souple, légère. Louis n'avait aucune notion d'équitation, pourtant il ne doutait pas de l'harmonie du duo. Tous les deux semblaient en symbiose. Il se trouvait face à une facette de Jules qu'il n'avait pas encore rencontrée.

Il avait vu l'homme consciencieux dans son travail, envers son cheptel et sa famille, constaté la patience qui l'habitait avec les enfants et surtout la petite Lilly. Sa présence et son altruisme ne pouvaient pas non plus êtres ignorés. Son côté protecteur envers Mélanie et Arthur était également très présent, même trop, devenant envahissant, bien que les concernés ne semblaient pas s'en plaindre. Mais il n'avait pas encore découvert le cavalier Jules, jusqu'à maintenant. Il était dévoué. A tel point que seul l'exploitation comptait pour lui, ne laissant pas de place à une quelconque activité. En y réfléchissant, outre la fête de la musique, il n'avait vu Jules que dans l'étable ou derrière les fourneaux.

Il resta là, à le regarder, les coudes appuyés sur le paddock, un fin sourire aux lèvres, les yeux pétillants, jusqu'à ce que Jules mette pied à terre. Louis avait toujours trouvé Arthur beau garçon, et charmant. Seulement, force était de constater que la beauté d'Arthur était juvénile, limite enfantine, par rapport à celle de son frère.

Il était indéniable que Jules et Arthur étaient de la même famille. La même tignasse brune, des yeux bruns, un nez aquilin et des lèvres roses et charnues. Cependant, la mâchoire de Jules était plus carrée, ses traits plus durs et matures, ses yeux plus clairs, tirant sur la noisette, accentuant la teinte de ses sourcils garnis. Il avait une prestance, une présence plus imposante que celle d'Arthur. Jules était exactement le type d'homme pour lequel Louis craquait. Il avait tout de son idéal.

— Salut, souffla Louis quand Jules arriva à ses côtés, prêt à sortir de la carrière.

— Salut. Tu n'es pas parti avec eux ?

— Si, si, je suis en train de gambader dans les champs, comme tu peux le voir, répondit Louis, sarcastique, les lèvres incurvées dans un rictus moqueur.

Jules se retint difficilement de soupirer face au comportement de son interlocuteur. C'est lui qui était venu dans sa direction pour l'observer, pas l'inverse. Lui qui venait de le saluer dans un souffle. Et, maintenant qu'il cherchait à faire la conversation, l'autre se montrait moqueur. Pas le moqueur amusant et rieur, mais bel et bien celui à qui on collait des baffes.

— Absence de pratique ou flemme de faire du sport ?

La question n'avait aucune once de méchanceté. Jules avait simplement conscience que la nouvelle génération était plus fainéante que la précédente. La faute à de mauvaises habitudes, aux réseaux sociaux qui laissaient entendre que de jolies photos et vidéos permettaient de bien gagner sa vie, même en l'absence de diplôme, à la technologie qui permettait de tout avoir à portée de main ou encore, pour certains, à un manque d'éducation.

— En même temps, ce n'est pas comme si c'était un sport, répondit Louis, d'un ton condescendant.

Jules lui adressa un regard noir, s'interrogeant sérieusement sur la raison l'ayant poussé à communiquer avec le vingtenaire plutôt que de l'ignorer.

— Tu en as déjà fait ?

Louis répondit nonchalamment par la négative, en agitant sa tête de droite à gauche.

— Alors tu ne peux pas juger si c'est un sport ou non.

Le poing de Jules se contracta sur les rênes de Saol qui, sentant la crispation de son compagnon, tapa du sabot sur le sol. Malgré la présence de Louis, Jules tenta de détendre ses épaules et prodigua une caresse rassurante sur le museau de l'équidé.

— Oh, mais quel susceptible ! s'exclama Louis, alors que Jules prenait la direction des écuries.

L'aîné de la famille Guerin ignora la remarque du plus jeune. Oui, il était susceptible. Et alors ? Chacun avait son caractère et, quiconque devrait supporter Louis et ses remarques acerbes, ne pourrait faire preuve de la même patience que lui.

Pourquoi donc avait-il tenté de communiquer avec lui ? Lui laisser une chance, comme suggéré par Maxime ? Faire confiance à son frère, proche du jeune homme ? Ou simplement le fait qu'il ne tenait pas à passer une nouvelle semaine dans un climat tendu avec lui ? Un peu de tout, mais le résultat n'était pas probant.

Jules franchit l'entrée des écuries, Saol le suivant d'un pas lent. Des hennissements l'accueillirent, mais il n'y prêta pas attention. Il ne comprenait pas.

Depuis que Louis avait franchi le seuil de la demeure, il était exécrable. Le digne comportement de l'enfant unique pourri gâté à qui tout est donné, tout est passé. Il prenait place à chaque repas les pieds sous la table. N'apportait son aide ni pour mettre, ni pour débarrasser la vaisselle. Ses vêtements se retrouvaient en boule dans la salle de bains, dans l'attente de faire un cycle dans la machine. Il était hautain, condescendant et fier... mais uniquement avec lui. Il répondait aimablement aux rares questions que François posait, semblait apprécier Mélanie malgré la franchise de la jeune femme, était complice avec Arthur, mais avec Jules, il était un vrai diablotin.

Qu'avait-il fait pour que le châtain lui mène ainsi la vie dure ? Il l'ignorait.

Un instant, il avait pensé que la situation s'améliorait. Depuis la soirée passée ensemble pour la fête de la musique, le jeune homme était plus calme, plus posé. Son aide était toujours inexistante, mais les remarques s'étaient faites plus rares, presque inexistantes. Le Louis aimable et taquin du mardi matin avait vite disparu. La solution était peut-être là ? Qu'il ait la gueule de bois tous les matins.

Un soupir à se faire mal aux poumons se fraya un chemin dans sa cage thoracique. Il avait passé l'âge de se poser tant de questions et se prendre la tête avec un gamin de onze son cadet. Ou alors, le problème était justement là ? Ils étaient trop opposés, de générations différentes, pour se supporter.

— Je n'ai jamais fait de sport, en dehors de celui imposé au bahu.

Perdu dans ses pensées, Jules n'avait pas remarqué que Louis avait suivi ses pas et se tenait à l'entrée du box.

— Je n'ai même jamais approché un cheval avant de mettre un pied chez vous.

Son regard s'attarda sur Saol. Sa robe baie brune brillait de sueur. Son chanfrein arborait des poils blancs en tête de losange, se terminant par une fine liste et ses yeux bleus semblaient le fixer.

— Arthur m'a parlé à plusieurs reprises de la joie qu'il ressent quand il part en balade, même pour une petite demi-heure. Ses yeux pétillent de bonheur quand il évoque les randonnées équestres qu'il a faites avec Mélanie et toi.

Un sourire discret se dessina sur les lèvres fines de Louis, perdu dans ses paroles qui s'échappaient d'une voix calme et douce.

— Mais en dehors des paroles de ton frère, j'ignore tout du monde équestre et de sa pratique. Alors non, ce n'est pas par fainéantise que je ne suis pas parti avec eux, mais simplement pour qu'Arthur et Raphaël, qui ont de la pratique, puissent en profiter sans se préoccuper de moi et mon niveau inexistant.

Sur ces derniers mots, Louis le quitta en prenant la direction de la sortie, semant encore un peu plus le trouble chez Jules. Ces changements de comportement étaient inexplicables et auraient sa peau.

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