Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

3. Mansard Roof - Vampire Weekend

Ce que Rose s'était abstenue de dire en épluchant les trois emplois du temps, c'était qu'elle devrait également partager un cours seule avec Scorpius. Elle avait bien espéré qu'il abandonnerait l'option après les BUSES, mais visiblement, il estimait que cela lui serait utile au Ministère.

Lorsqu'elle l'avait vu assis dans la salle de classe du professeur Didwell en troisième année, elle avait cru à une erreur. Dans quelle dimension était-elle tombée pour que le fils Malefoy désire étudier les us et coutumes des moldus ? Qu'est-ce qui avait foiré pour qu'il se retrouve là ? À l'époque, elle lui avait jeté un regard noir avant de lui tourner résolument le dos pour aller s'asseoir au premier rang. Sans Albus comme médiateur, rien ne les obligeait à se fréquenter. Et c'est pourquoi elle fut surprise lorsque Scorpius posa d'autorité son sac sur la table à côté de la sienne. Elle épia le moindre de ses mouvements tandis qu'il sortait plume, parchemin et grimoire avant qu'il ne se laisse tomber sur sa chaise. Il porta enfin sur attention sur elle, qui le toisait toujours, les sourcils haussés et le regard peu amène.

    - Quel soulagement de voir que j'aurai aussi droit à un tête-à-tête avec toi tout au long de l'année !

Il porta la main à sa poitrine avec tout le drame d'un piètre acteur, puis sa bouche dessina un sourire angélique et dégoulinant de provocation. Elle eut envie de lui arracher les yeux.

    - Tu te crois malin ?

    - Construis un mur avec tes bouquins, lui suggéra-t-il sérieusement en désignant du menton l'espace entre eux.

Le professeur coupa toute possibilité de répliquer en faisant son entrée et une moue satisfaite anima les traits fins de Scorpius. Rose bouillonna intérieurement, mais s'efforça de se concentrer.

    - ...l'année dernière, nous avons parlé d'Internet et nous commencions tout juste à nous intéresser aux réseaux sociaux avant les vacances d'été. Allez, avant qu'on poursuive, un résumé rapide. Éblouissez-moi.

Neil Didwell, appuyé contre son bureau, écarta les mains pour les inviter à prendre la parole. Son style mêlait la modernité de la mode moldue et celle, plus austère, des sorciers. Trentenaire, bel homme avec sa barbe de trois jours, sa mâchoire carrée et ses cheveux bruns, il était vêtu d'une cape de sorcier par-dessus un pantalon droit, un veston et une chemise. Ses lobes d'oreilles arboraient des écarteurs suffisamment petits pour ne pas se faire évanouir d'indignation les plus guindés. Rose savait que des paris tournaient dans l'école pour déterminer si oui ou non il avait des tatouages, de quel type et où ils étaient situés. Depuis le départ en retraite du professeur Chourave, il était également le directeur de la maison Poufsouffle. Hugo ne tarissait pas d'éloges à son sujet.

    - Les réseaux sociaux sont des espaces de partage. Les moldus y créent des profils pour diffuser des informations, des photos, des vidéos... définit Aaron.

    - Mmh mmh, approuva le professeur, encourageant.

    - Les premiers servaient à créer de l'échange, garder le contact ou faire des rencontres entre personnes qui avaient les mêmes centres d'intérêt. C'était très communautaire. Ça l'est toujours, mais maintenant il y en a de toute sorte, avec différentes finalités. Les entreprises s'en sont emparés et c'est devenu un vrai outil de communication et une arme redoutable en matière de marketing. C'est politique, économique... enchaîna Scorpius.

Rose apprenait encore à ne plus s'étonner des interventions précises et pertinentes de ce dernier. Le professeur hocha la tête, appréciateur.

    - Exactement. On va reprendre à partir de là. À quel point les réseaux sociaux influencent-ils les moldus ? Quelle est la part d'ombre ?

***

L'étude des moldus n'était pas un cours magistral. Didwell poussait ses élèves à débattre, à confronter leurs opinions et à remettre en question leurs convictions les plus profondes. L'option en était venue à véritablement défier l'esprit purement sorcier que Scorpius détenait de sa famille sang-pur. Il l'avait initialement choisi par ambition, comme il avait décidé de poursuivre l'Histoire de la Magie en sixième année. Il tenait à aiguiser toutes les armes à sa disposition pour briller plus tard au Ministère de la Magie. Après tout, la famille Malefoy avait tiré de nombreux bénéfices en se faisant bien voir des cercles mondains moldus avant l'instauration du Code Internationale du Secret Magique. Peu de gens le savaient, mais ils avaient été de fervents militants contre le Code, conscients de ce qu'ils avaient à perdre s'il était adopté. Mais lorsqu'il avait bel et bien été mis en place, les orgueilleux Malefoy avaient clamé haut et fort leur soutien au Ministère, jurant sur le grand Salazar Serpentard ne s'être jamais acoquiner avec les moldus. À présent, trois ans après avoir commencé à suivre ce cours, Scorpius n'était plus seulement motivé par tous ces tenants et aboutissants et appréciait réellement cette mise en perspective.

Il avait perçu le regard en coin déconcerté de Rose. Il n'avait pas prémédité de lui imposer sa présence. Parmi les six élèves qui avaient gardé l'option pour les ASPIC, sa crinière rousse lui avait irrémédiablement attiré l'œil. C'était sur un coup de tête qu'il avait pris place près d'elle, cherchant peut-être à se venger du fait qu'elle le jugeait indésirable. Mais il avait ressenti une pointe de fierté en voyant qu'il était parvenu à la surprendre. Il se prit à espérer que leur relation pourrait enfin commencer à s'améliorer au moment où la cloche retentit. Elle avait déjà fourré ses affaires dans sa besace quand elle sauta sur ses pieds pour quitter la pièce sans un regard.


Il était légèrement irrité lorsqu'il rejoignit Albus dans la Grande Salle pour le déjeuner.

    - Laisse-moi deviner. Ton... tête-à-tête avec Rose s'est mal passé ? l'interrogea-t-il, un brin moqueur.

    - Égale à elle-même.

Scorpius ouvrit la bouche, la referma. Il poussa un soupir et passa la main dans ses cheveux. S'emparant du premier plat venu, il empila des pommes de terre dans son assiette. Albus observa son manège sans rien dire, mais avec un léger sourire en coin.

    - Pourquoi elle me déteste autant, au juste ? lâcha-t-il enfin.

    - Vous avez passé six ans à vous tirer dans les pattes comme des lutins, et à me taper sur les nerfs accessoirement, et c'est maintenant que tu te poses la question ? ricana le jeune Potter.

Le blond haussa les épaules en enfournant une bouchée. Il avait beaucoup pensé à elle pendant l'été. En tout bien tout honneur. Un éclat malicieux persistait dans les yeux verts d'Albus, mais il reprit son sérieux.

    - Je sais pas exactement. Tu devrais lui en parler.

Scorpius émit un bruit de gorge laissant clairement supposer qu'une discussion avec Rose serait autant une promenade de santé que s'en prendre à un arbre plein de botrucs. Il n'insista pas, mais il soupçonna Albus d'avoir une idée plus précise sur l'origine de son animosité que ce qu'il laissait sous-entendre. Il devait penser qu'il valait mieux les laisser régler eux-mêmes leurs différends. Mais Scorpius aurait bien aimé comprendre de quelle nature était leurs différends, justement. Il n'imaginait pas que la jeune fille puisse entretenir une quelconque rancune contre la maison Serpentard, elle était bien trop intelligente pour se laisser empoisonner par des disputes ancestrales, d'autant que son cousin préféré en était un. Elle avait été déçue lorsqu'il y avait été réparti, bien sûr, mais cela n'allait pas au-delà. Pour les mêmes raisons, il la voyait mal lui reprocher son nom de famille. Des générations de Weasley et de Malefoy s'étaient détestés, mais aucun d'entre eux ne semblait vouloir perpétuer ce schéma. Preuve en était de l'amitié de Scorpius et Albus.

Il y avait bien une chose... mais non, elle n'avait pas pu s'arrêter à cela. Il y avait tellement longtemps que cela s'était produit, et c'était tellement peu représentatif de ce que pensait et était Scorpius. Elle le connaissait quand même forcément mieux que ça.

Il comprit que ces échanges passifs-agressifs, mais encore vaguement inoffensifs, avec Rose ne le satisfaisaient plus.

***

Un rouleau entier de parchemin était déjà couvert de l'écriture ronde de Rose. L'étude des runes était l'une des matières qui la fascinait le plus. Il n'était pas rare qu'à chaque sortie de cours, elle ressorte avec deux ou trois rouleaux de notes. C'était encore une chose qu'elle tenait de sa mère. Sans être le bourreau de travail qu'avait été miss Hermione Granger, elle n'hésitait pas à se donner corps et âme pour ce qui la passionnait. Mais s'il y avait bien un trait de caractère qu'elle détenait exclusivement des Weasley, c'était son amour inconditionnel pour le Quidditch.

Trois semaines après la rentrée, elle se rendit au terrain pour les sélections. Il ne restait que deux postes à pourvoir. Un attrapeur, maintenant qu'Ethel Appleby avait quitté Poudlard, et un gardien, Samuel Warman ayant décidé de se concentrer sur ses BUSES. La nervosité qui l'avait pris dans le Poudlard Express s'empara à nouveau d'elle alors qu'elle faisait léviter dehors la malle contenant les balles.

    - D'attaque, cousine ? l'apostropha James en arrivant sur le terrain.

Comme sa mère et son grand-père paternel avant lui, il faisait partie des trois poursuiveurs de l'équipe de Gryffondor.

    - Toujours !

Il lui fit un clin d'œil puis accueillit les autres joueurs à grand renfort de cris enjoués. L'anxiété revint au galop. Peut-être la directrice de Gryffondor aurait-elle dû choisir James comme capitaine. Rose n'avait jamais été aussi proche de lui qu'elle ne l'était d'Albus depuis leur plus tendre enfance. Elle avait toutefois conscience que sa personnalité à la fois facétieuse et désinvolte faisait de lui un des élèves les plus appréciés de leur maison. Les deux prénoms qu'il portait semblaient avoir influencé son caractère pour le rendre aussi populaire que les premiers James et Sirius. Rose était parfaitement intégrée, énergique et solaire, et ses camarades l'appréciaient tout autant que lui, pourtant elle n'était pas certaine d'avoir les épaules pour porter son équipe à la victoire. Sans compter qu'elle avait aussi un sale caractère apte à lui porter préjudice. Elle ne laissa toutefois rien transparaître de ses doutes lorsqu'elle se planta devant ses coéquipiers et les candidats qui étaient apparus entre temps, un large sourire aux lèvres et les poings sur les hanches.


Rose était plutôt satisfaite de sa nouvelle équipe. Pour départager les quatre postulants au poste de gardien, elle avait commencé par tester leurs capacités en coupant le terrain en deux : à chaque extrémité, un poursuiveur harcelait le candidat devant ses buts pendant qu'elle les observait. Après avoir présélectionné les deux meilleurs, elle était passée au niveau supérieur en les mettant en situation réelle où ils devaient se confronter aux trois poursuiveurs réunis. Daveen Hodgin, en troisième année, avait su tirer son épingle du jeu en s'adaptant aux puissants lancers de Jared, à la frappe sournoise de James et à la propre imprévisibilité de Rose.

Du côté des attrapeurs, la tâche s'était avérée plus ardue. Sur les cinq, deux n'avaient pas tardé à être écarté. L'un avait paniqué en voyant un cognard lui foncer dessus et sans l'intervention de Thelma, il l'aurait certainement pris en pleine tête. L'autre s'était vanté d'être le fils de Cormac McLaggen et avait été incapable d'attraper une seule fois le Vif d'or. En revanche, les trois restants possédaient chacun des qualités prometteuses. Le choix s'était finalement porté sur Nolan Burnell. L'intuition de Rose lui avait soufflé que son potentiel à peine effleuré méritait d'être approfondi. De plus, le tempérament du quatrième année paraissait être celui qui correspondait le mieux à l'état d'esprit de l'équipe.

Oui, cette première réunion avec son équipe l'avait mise de bonne humeur. Elle avait endossé son rôle avec plus de fluidité qu'elle ne l'aurait cru et avait senti ses coéquipiers à l'aise également. Elle avait hâte de commencer les entraînements et, surtout, de disputer son premier match en tant que capitaine. Prévu en novembre, la rencontre Gryffondor-Serpentard ouvrirait officiellement la saison de Quidditch de Poudlard. Elle bouillait d'impatience à l'idée d'affronter Scorpius et se prenait à rêver de le pulvériser à coups de Souafle.

Sur ces joyeuses pensées, elle sortit de son nouveau bureau et entreprit d'enlever sa tenue de poursuiveuse. Alors qu'elle allait rejoindre les douches des vestiaires, elle se souvint que son statut lui donnait un rang équivalent à celui des préfets. Il ne lui fallut qu'une fraction de seconde pour se décider. Elle enfila rapidement son uniforme pour prendre la direction du cinquième étage et de la statue de Boris le Hagard.

***

Il comprenait enfin pourquoi Leeroy Bulstrode, l'un des préfets de Serpentard, disparaissait pendant des heures lorsqu'il annonçait qu'il allait se doucher. La pièce où il se trouvait était immense et tout dans sa décoration appelait à se prélasser, des chaudes et épaisses serviettes empilées dans un coin à la piscine qui occupait une bonne partie de l'espace. Tout était en nuances d'or et de blanc, dans une douce symbiose dont la seule vue suffisait à apaiser.

Albus ayant été réquisitionné par sa sœur, Scorpius avait estimé que c'était le moment idéal pour essayer la salle de bains des préfets. Pendant quelques minutes, il expérimenta plusieurs robinets sous l'œil attentif de la sirène dans son tableau. Il finit par en choisir trois avant de disparaître dans une des cabines jouxtant le bassin, la laissant se remplir pendant qu'il se débarrassait de ses vêtements. Un parfum délicat de fleurs envahit peu à peu la salle de bains. Il n'entendait que l'agréable clapotis de l'eau. Il noua une serviette moelleuse autour de ses hanches, ouvrit la porte et...

    - Mais c'est pas vrai, t'es partout Weasley ! s'exclama-t-il en portant instinctivement la main au nœud du linge entourant sa taille.

Rose sursauta prodigieusement et fit volte-face.

    - Par le caleçon de Merlin, Malefoy ! s'emporta-t-elle d'une voix plus aiguë qu'à l'accoutumé.

Elle avait déjà abandonné ses chaussures et ses chaussettes montantes. Il remarqua malgré lui que ses seuls mollets faisaient déjà beaucoup de peau nue. Sa cravate gisait également au sol et il eut l'impression de recevoir un coup de poing dans le ventre quand il comprit qu'elle s'apprêtait à déboutonner sa chemise lorsqu'il avait ouvert la porte.

    - Qu'est-ce que tu fous là ! cria-t-elle encore, couinant presque, furieuse et terriblement gênée.

Ses pommettes avaient sensiblement rosi, noyant les quelques taches de rousseur qui les parsemaient. Lui-même n'en menait pas beaucoup plus large.

    - Ça t'arrive souvent de te déshabiller sans vérifier que tu es seule ? contra-t-il.

    - Parce que c'est ma faute !?

Mais elle avait rougi de plus belle. Elle prenait un soin tout particulier à ne pas regarder son corps si peu couvert. Scorpius, la surprise passée, retrouva son assurance alors que Rose s'empêtrait un peu plus encore dans l'embarras. Il se retint difficilement d'éclater de rire mais ne put dissimuler son sourire. Elle attrapa ses affaires en grommelant des jurons bien fleuris et s'en fût.



- Salut, Rose.

L'interpellée piqua un fard en s'asseyant devant son cousin. Ce dernier, lui-même installé à un pupitre avec Scorpius dans la salle de Métamorphoses, haussa les sourcils. Albus pouvait compter sur une main le nombre de fois où son meilleur ami avait appelé la jolie rousse par son prénom. D'où sortait ce ton railleur sous couvert d'enjôlement ? Et pourquoi avait-elle l'air aussi mal à l'aise ? Il interrogea Scorpius du regard mais il se contenta d'afficher un sourire goguenard. Il devait être en possession d'une histoire particulièrement juteuse pour qu'il jubile de la sorte et que Rose soit aussi troublée.

Qu'avaient-ils encore fait... 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro