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16. Lady Rain - Rogér Fakhr

Hello tout le monde! Encore une fois, j'aimerai vous remercier pour vos réactions positives! Je ne réponds pas forcément, mais vos commentaires sont tous lu et ils me font tous sourire! Énorme merci ♥♥♥

Pour la chanson de ce chapitre, elle colle plutôt à l'ambiance de la deuxième moitié/fin. Et encore une fois, je vous conseille fortement cet album :D


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Ma petite Rosie,

Je t'apporte une bonne nouvelle ! Ton père a enfin arrêté de faire sa tête de gobelin pour rentrer à la maison ! J'étais prête à le renvoyer à Hermione à coup de sortilèges de chauve-furie. J'ai bon espoir que les choses s'arrangent entre eux.

Ma petite chérie, je ne veux plus que tu te tracasses pour eux. Amuse-toi, profite de Poudlard, mais n'oublie pas non plus de te concentrer sur tes études ! J'ai eu ton âge et la vie à 16 ans est suffisamment compliqué comme ça pour se rajouter des problèmes ! Ce n'est pas à toi de tenir tes parents à bout de bras.


Au Terrier, tout va bien. Charlie nous a annoncé qu'il viendrait nous voir bientôt, pendant les vacances de Pâques avec un peu de chance. Il a eu quelques problèmes avec une femelle Cornelongue... Je persiste à croire qu'un de ces dragons va finir par lui croquer un bras ! Enfin... ton grand-père a encore dégoté je-ne-sais-où un engin moldu. À ce qu'il paraît, cette chose pourrait m'aider à faire la cuisine... Et puis quoi encore ! Comme si j'avais besoin de ça pour vous mijoter de bons petits plats ! En tout cas, il t'attend avec impatience pour le démonter, même si je le soupçonne d'avoir déjà commencé à le trafiquer.



Nous avons hâte de tous vous retrouver. On vous aime et on vous embrasse très fort.

Mamie


La courte lettre de sa grand-mère suffit à agir comme un baume sur le cœur de Rose. Une sensation de douceur se déposa comme un voile sur elle. Molly, comme avec tous ses petits-enfants, lui avait toujours envoyé des lettres. Mais depuis que Ron était retourné au Terrier, leur correspondance s'était accrue. La matriarche Weasley avait pleinement conscience de l'inquiétude de Rose et s'était efforcée de la rassurer pendant ces longues semaines. Et ces quelques lignes suffisaient à faire s'envoler un poids de ses épaules. Elle avait soudainement la sensation de mieux respirer.

Elle releva la tête et chercha son petit frère à la table des Poufsouffle. Le mois de mars avait commencé sans que Hugo ne daigne la revoir. Chaque fois qu'elle l'entrapercevait dans les couloirs ou dans la Grande Salle, elle cherchait à croiser son regard, un sourire timide et incertain aux lèvres. Rien. Il ne l'avait plus rejoint non plus à la bibliothèque tous les mercredis en début d'après-midi, bien qu'elle persiste à s'y rendre. Plus les jours passaient, et plus la meurtrissure s'approfondissait, pourtant Rose avait compris l'importance de ne pas le presser.

Mais cette fois-ci, la lettre de Molly le concernait tout autant qu'elle. Elle ne pouvait pas ne pas le prévenir. Peut-être que les mots de leur grand-mère parviendraient à dissiper la morosité dans les yeux de Hugo et à rouvrir la discussion entre eux.

Rose détecta ses épis roux. Abandonnant son petit-déjeuner, elle remonta entre les deux tables pour aller à sa rencontre. Elle se sentait nerveuse et cela la dérangera profondément. Elle n'aurait pas dû se sentir nerveuse, c'était de son petit frère qu'il s'agissait.

    - Salut... ?

Malgré elle, Rose adopta un ton interrogatif. Hugo se retourna et ses amis lui jetèrent un coup d'œil intrigué. Avant qu'il n'ait pu l'envoyer paître, elle enchaîna rapidement, les mots se bousculant et s'entrechoquant presque hors sa bouche.

    - Mamie m'a envoyé une lettre.

Elle lui tendit le parchemin en se mordant la lèvre. Il hésita un instant avant de le prendre.

    - Merci.

    - On peut parler une minute ? tenta-t-elle.

    - Faut que j'aille en cours, répondit-il en se levant de son banc.

Son ton avait perdu de son mordant, mais il n'en était pas plus amène. Avant qu'il ne puisse tourner les talons, Rose ne put se retenir et l'attrapa doucement par le bras.

    - Hugo, j'ai vraiment besoin de te parler, le supplia-t-elle.

Elle se prépara à ce qu'il se dégage, que sa colère ressurgisse, mais à sa grande surprise, ses épaules s'affaissèrent. Son visage exprima de la lassitude et elle eut une soudaine envie de le prendre dans ses bras, sans se préoccuper de tous les élèves autour d'eux.

    - Qu'est-ce que...

    - On se retrouve à la volière à la fin des cours, la coupa-t-il.

Rose allait ouvrir la bouche pour le retenir à nouveau, mais Hugo la prit de court en la regardant dans les yeux et en secouant doucement la tête.

S'il te plaît, pas maintenant, semblait-il lui dire.

Elle lâcha son bras et en le regardant s'éloigner, elle se souvint qu'il avait fait la même chose quelques mois plus tôt. Lorsqu'il lui avait proposé d'aller au bal ensemble, il avait mentionné qu'il ne pouvait pas y aller avec la personne qu'il voulait et avant qu'elle n'ait pu le questionner, il l'avait dissuadé du même geste.

« Et le jour de la Saint Valentin, tout le monde n'a pas un Scorpius Malefoy pour l'aimer. »

Merlin, tout s'expliquait.

Hugo était amoureux.


La cloche annonçant le début des cours tinta dans les entrailles du château. Rose se réanima, fit volte-face pour aller récupérer son sac laissé à la table des Gryffondor et pila net avant de percuter Adrien.

    - Hey, la salua-t-il avec un sourire qui creusa ses fossettes.

    - Ah salut. Ça t'arrive souvent de te planter dans le dos des gens comme ça ?

Elle atténua sa remarque d'un sourire et il s'esclaffa en levant les mains.

    - Excuse-moi, c'était pas mon intention. Mais c'est toi qui as encore essayé de t'incruster chez les Poufsouffle. À croire que tu n'es pas si heureuse que ça à Gryffondor.

    - Gryffondor est la meilleure des maisons, affirma Rose avec une fierté palpable.

    - Je demande à voir, rétorqua-t-il.

    - Je me ferai un plaisir de te le prouver, malheureusement, Lynch n'appréciera pas que j'arrive en retard à son cours. Surtout à cause d'un préfet-en-chef.

Rose eut un rictus effronté et le contourna pour aller chercher sa besace. Adrien ne bougea pas, la suivant du regard avec un petit sourire en coin, et elle repartit aussi sec en direction de la sortie.

    - Une prochaine fois alors ! lança-t-il dans son dos.

Elle eut un bref éclat de rire en faisant un vague signe de la main par-dessus son épaule, sans se retourner.

***

Il n'avait pas fait exprès. Il n'était pas du genre à épier. Mais c'était difficile de louper la chevelure de feu de Rose, alors, quand elle s'était levée pour aller voir son frère, le regard de Scorpius avait été automatiquement attiré. De loin, il avait suivi l'échange entre les deux Weasley et tandis que Hugo quittait la Grande Salle, il avait vu Adrien se rapprocher de Rose. Quand elle faillit se retrouver contre le torse du jeune homme, Scorpius sentit son sang bouillonner dans ses veines. Délaissant son trognon de pomme dans son assiette, il se dirigea vers la sortie, la démarche raide.

Jamais il n'aurait revendiqué un prétendu droit sur elle, cela ne lui serait même jamais venu à l'esprit. Il ne comprenait pas qu'il puisse être autant jaloux. Rose était sociable, elle discutait, riait avec pleins d'autres garçons sans que cela ne le turlupine. Mais cette fois-ci, c'était différent. Il n'avait pas à se sentir menacé, et pourtant, le naturel de leurs échanges, les sourires du Poufsouffle l'agaçaient intensément. C'était à peine si lui avait pu parler avec Rose ces derniers jours. Les seuls moments qu'il avait pu partager avec elle, c'étaient les cours d'Étude des moldus. En fait, depuis la Saint Valentin, il avait l'impression que leur relation ne faisait que régresser. Il ignorait même si elle essayait encore de démêler ses sentiments, ou ne serait-ce que si elle repensait encore à leur baiser. Scorpius devait veiller chaque seconde à ne pas la brusquer, à seulement espérer pouvoir passer un peu de temps avec elle après toutes ces années, alors que cet Adrien n'avait eu qu'à apparaître brusquement, sans prévenir, pour se comporter avec elle avec une outrageante facilité. Oui, cette aisance le rendait fou de jalousie.

    - Malefoy !

Il ne ralentit pas la cadence et la jeune fille dut zigzaguer au pas de course entre les élèves pour le rattraper.

    - Hey ! Al n'est pas avec toi ?

    - Il est allé voir Kathryn.

Elle calqua son pas sur le sien et ils ne dirent rien pendant quelques minutes.

    - ...ça va ?

    - Super.

Scorpius échoua lamentablement à adopter un ton égal et une pointe d'acidité lui resta sur le bout de la langue.

    - Ça a l'air, eut-elle le culot d'ironiser tandis qu'ils arrivaient devant la classe de Métamorphose.

    - Alors si je comprends bien, tu as le droit d'être exécrable quand ça te chante, mais moi non ?

Il s'était brutalement arrêté devant la salle pour lui faire face. Surprise, la jeune fille le dévisagea sans savoir quoi répondre. Mais il était fatigué de devoir marcher sur des œufs, de ne jamais savoir comment se comporter avec elle. La façon qu'avait Rose d'avancer de deux pas pour reculer d'un le faisait plus souffrir qu'il n'aurait su le dire. Il était extrêmement patient, prêt à attendre tout le temps qu'il lui faudrait, prêt à l'attendre elle. Il se demandait cependant s'il ne lui fallait pas être aussi un peu égoïste, s'il ne négligeait pas son propre bien-être en s'effaçant pour le sien.

Scorpius lâcha un soupir défait.

    - Laisse tomber, Rose.

***

Rose fut prise d'un léger vertige alors qu'elle regardait Scorpius s'engouffrer dans la pièce. Ces mots sonnaient à ses oreilles comme une sentence. Insinuait-il qu'il en avait assez de l'attendre ? Assez qu'elle ne se décide pas alors que toute une horde de filles était prête à lui succomber ? Sa gorge se serra douloureusement. Peut-être était-ce dû au soulagement de savoir son père rentré à la maison, peut-être la nouvelle l'avait-elle rendu émotive, mais elle eut soudainement envie de fondre en larmes. Pendant un terrible instant, ses yeux piquèrent et sa vue commença à se flouter.

Mais elle fit ce qu'elle réussissait si bien, ce qu'elle voyait comme un mécanisme d'autodéfense. Elle réprima ses sanglots, repoussa tout au fond de son esprit la tristesse et se constitua un visage neutre avant d'entrer également dans la salle de classe.

Sa directrice de maison et professeur de Métamorphose lui jeta un regard sévère quand elle rejoignit sa place bonne dernière.

    - Bien. Maintenant que tout le monde est là, nous allons reprendre les métamorphoses humaines. Pendant cette heure, vous continuerez à colorer vos sourcils et la semaine prochaine, nous augmenterons la difficulté.

Chacun armé d'un petit miroir, les sixièmes années entreprirent de teindre leurs poils. Rose étant assise devant Albus et Scorpius, elle eut toutes les difficultés du monde à se concentrer. Sa baguette trembla légèrement lorsque le reflet du miroir lui renvoya l'image du jeune Malefoy par-dessus son épaule.

Un problème à la fois, se serina-t-elle.

Elle serra étroitement les paupières en exhalant profondément et quand elle les rouvrit, elle ne pensa plus qu'à réussir sa métamorphose.



Dans l'après-midi, la pluie avait commencé à cribler les murs du château. Le ciel était bas et sombre, prêt à fondre sur la terre pour la réduire à néant.

Depuis la volière, Rose observait les trombes d'eau se déverser sur l'école et ses alentours. Elle en entendait le clapotis furieux sur le lac, et dans son dos, les volatiles y répondaient en agitant leurs ailes avec force hululements. Cela faisait une bonne demi-heure qu'elle guettait son frère et elle commençait à croire qu'il ne viendrait plus. Elle ne bougea pas pour autant, n'ayant aucune envie de regagner la tour de Gryffondor. L'impression de douceur qu'elle avait ressenti le matin s'était depuis longtemps évaporé, mais contempler l'averse pleine de rage l'apaisait d'une certaine manière.

Elle entendit un bruit de glissement suivi d'un juron avant de voir Hugo se précipiter à l'abri. Les hiboux le toisèrent hautainement depuis leur perchoir.

    - J'ai cru que tu m'avais posé un lapin.

    - ...j'ai hésité, avoua Hugo en ébouriffant ses cheveux trempés.

Il évita soigneusement son regard pendant quelques instants, feignant de pester contre le mauvais temps et la chute qu'il avait failli provoquer. Rose sut que c'était à elle de prendre les devants.

    - Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé à la Saint Valentin. Et... avant. J'ai été nulle avec toi.

Il garda le silence un instant, le regard posé sur les arbres qu'on voyait au loin, à travers l'entrée de la volière.

    - Oui. Tu as été nulle.

Cette confirmation, pourtant énoncé dans un souffle, la blessait mais elle ne broncha pas. Il avait raison, et maintenant qu'il avait commencé, une digue parut se briser en lui.

    - Mais le pire, c'est que j'ai vraiment cru que ça allait changer entre nous. Tu as toujours été plus proche d'Albus que de moi, et c'est comme ça, c'est la vie, mais ça me rendait jaloux. Quand on est que tous les deux, tu es ma grande sœur, mais quand il est là, je n'existe plus, Rose. Alors c'est horrible à dire, mais quand les parents ont commencé à avoir des problèmes, je pouvais pas m'empêcher de penser qu'on avait enfin quelque chose que lui ne pouvait pas comprendre, et qui nous rapprocherait sans qu'il ne puisse s'immiscer. C'est atroce de penser comme ça, je m'en suis voulu, mais en attendant, j'avais raison, non ?

La poitrine comprimée, les larmes aux yeux, Rose écoutait ses paroles pleines d'amertume et de douleur.

    - Il a fallu qu'on souffre de ça pour que tu me considères comme ton petit frère, murmura-t-il.

    - Non... Hugo, je suis tellement, tellement désolée de t'avoir donné cette impression. Bien sûr que tu as toujours été mon petit frère...

Elle le prit dans ses bras et il éclata en sanglots. Rose ne fit rien pour contenir ses propres pleurs. Elle le laissa exorciser toute sa colère, toute sa peine, tout ce qu'elle lui avait infligé sans le vouloir. Et elle, elle déplora son aveuglement, son égoïsme. Les bruits de leurs larmes se joignirent au tambourinement de la pluie pendant de longues minutes.

    - Il n'y a pas que ça, hein ? Papa, maman, moi... ce n'est pas tout, n'est-ce pas ?

Hugo s'était petit à petit calmé, mais Rose avait senti une autre raison à sa détresse. Elle continua de le serrer contre elle.

    - À la Saint Valentin, tu m'as dit que tout le monde n'avait pas... quelqu'un pour l'aimer.

Sa voix s'était brisée au moment de prononcer le prénom de Scorpius. Elle n'avait pas pu s'y résoudre.

    - Et avant ça... en décembre, pour le bal... tu m'as dit que tu ne pouvais pas y aller avec celle que tu voulais.

    - ...celui, croassa-t-il.

    - Quoi ?

    - Celui avec qui je ne pouvais pas y aller. Pas celle.

L'intonation de son cadet était basse, sa posture raide. Rose fronça les sourcils, sans comprendre. Celui, celle...

    - Oh ! lâcha-t-elle quand ses neurones se connectèrent enfin.

Elle se sentit bête d'avoir été si longue à comprendre. Et là, sans prévenir, elle fut prise d'un fou rire nerveux. Interloqué, Hugo s'écarta pour la regarder, les yeux ronds.

    - Je... Oh Merlin ! haleta-t-elle entre deux hoquets. Je suis désolée... c'est juste... j'ai vraiment été la pire grande sœur du monde !

La façon dont son cadet la contemplait indiquait clairement qu'il la soupçonnait d'avoir pété les plombs. Et c'était vrai, ses nerfs la lâchaient complètement. S'apercevoir qu'elle était passée à côté de son identité la mortifiait, mais après avoir ressenti tant d'émotions en une journée, elle craquait. Son cerveau semblait juste disjoncter, incapable d'encaisser plus de culpabilité.

    - Oh, Hugo...

Son rire s'était étouffé de lui-même, et elle le serra à nouveau contre elle.

    - Comment je peux ne pas te connaître à ce point...

    - Mais euh... ça te dérange pas ?

    - Par Merlin, pourquoi ça me dérangerait ! J'ai juste... tellement honte. Parce que ça montre encore une fois à quel point je n'ai pas fait attention à toi...

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