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11. Good news - Mac Miller

Albus n'avait pas tardé à percevoir un changement.

En rentrant au château après les vacances, il n'avait qu'une hâte : voir sa cousine. Le lendemain du Bal du Souvenir, il avait passé la matinée seul. Aucune trace de Scorpius jusqu'au déjeuner et lorsqu'il l'avait rejoint à la table des Serpentard, le fils Malefoy avait l'air cotonneux de celui sous l'emprise d'une potion de Somnambulisme. Les délégations de Beauxbâtons et de Durmstrang étaient ensuite reparties et sans qu'il ne comprenne comment, Albus s'était retrouvé dans le Poudlard Express sans avoir pu parler à Rose.

Il avait passé le reste des vacances à ronger son frein. La bombe qu'elle avait lâché à la fin de leur valse lui avait été confirmé chez lui. Hermione et Ron affrontaient une crise sans précédent dans leur couple. Oh, il y avait eu une foule de hauts et de bas entre eux, mais jamais au point de remettre en doute leur amour, jamais au point que Ronald ne retourne au Terrier. Les parents d'Albus eux-mêmes avaient bien du mal à cacher leur inquiétude.

Aussi, quand il retourna à Poudlard, il se mit immédiatement en quête de Rose. Il était celui qui la connaissait le mieux et il savait donc mieux que personne combien les disputes entre ses parents l'affectaient.  Il ne comptait plus le nombre de fois où il l'avait réconforté à la moindre petite étincelle entre Ron et Hermione.

    - Gemma ! interpella-t-il.

Il accéléra le pas pour rejoindre la batteuse de Gryffondor avant qu'elle ne disparaisse derrière le tableau de la Grosse Dame.

    - Salut. Tu sais où est Rose ?

    - Salut, non désolée, je l'ai pas encore vu. Attends, je vais voir si elle est là.

Elle disparut par l'ouverture et ne ressortit que cinq minutes plus tard.

    - Nope, mais apparemment elle est allée au terrain de Quidditch.

Albus la remercia et commença à s'éloigner sous le regard soupçonneux du tableau, les poings enfoncés dans ses poches. Il n'avait parcouru que quelques mètres qu'une voix retentissait dans son dos.

    - Al ?

Rose venait du couloir perpendiculaire au sien. Il lâcha un soupir de soulagement et tandis qu'elle venait à sa rencontre, il s'étonna de ne pas déceler plus de signes de tristesse sur ses traits. Ses iris acidulés avaient indéniablement perdu un peu de leur éclat, mais elle semblait plutôt... en forme.

Cela n'empêcha pas la jeune fille de se blottir dans ses bras ouverts, apaisée de retrouver son pilier. Quand elle enfouit son visage contre son épaule en quête de réconfort, il resserra sa prise.

    - J'ai pas pu te voir avant de partir...

    - Je sais, désolée...

    - Rose, pourquoi tu ne m'en as pas parlé plus tôt ?

Elle étouffa un sanglot qui étreignit Albus dans un douloureux étau.

    - J'en sais rien... ça aurait rendu les choses trop réelles... ?

Albus poussa un nouveau soupir. Il n'essaya pas de lui dire que tout irait bien, que tout s'arrangerait. Avec Rose, pas de paroles creuses, jamais. Alors il se contenta de la bercer encore, lui signifiant qu'il était là pour elle, toujours.


La Grosse Dame ne le lâchait pas de ses petits yeux plissés et méfiants. Cela le mettait nettement mal à l'aise. Rose était entrée dans la tour des Gryffondor pour se doucher rapidement avant de descendre dîner. Sur le moment, lui proposer de l'attendre lui avait paru une bonne idée, mais il n'avait pas prévu le regard inquisiteur de la gardienne de la salle commune.

    - Vous êtes le fils d'Harry Potter, n'est-ce pas ?

La voix de la peinture claqua sèchement. Ça non, il ne risquait pas d'oublier qu'il était le fils d'Harry Potter...

    - Oui, madame, répondit-il poliment malgré tout.

    - Mh !

Albus songea qu'il valait peut-être mieux attendre Rose dans les escaliers, loin de cette évidente réprobation.

    - Votre père n'arrêtait pas de me déranger la nuit.

Pitié, Rose...

    - Toujours à faire des allers-retours. À me réveiller sans aucune considération. Pas une excuse en six ans ! s'enflamma-t-elle brusquement. Pas un merci ! Rien ! Mon amie Violette m'avait pourtant bien prévenu ! Tu verras, qu'elle disait, tu verras qu'il sera comme son père ! Et je lui répondais qu'il ne fallait pas porter de jugement trop hâtif, qu'il ne serait peut-être pas comme James Potter et sa petite bande... Mal m'en a pris !

Chaque mot était plus fort que le précédent, délivrant toujours un peu plus d'indignation et Albus se retrouva tétanisé, trop abasourdi pour s'éloigner. Le tableau bascula alors sur le côté, révélant l'ouverture de la salle commune, et Rose s'en extirpa. Albus lui attrapa d'office le bras, pressé de fuir cet endroit. Mais la Grosse Dame n'en avait pas fini des remontrances.

    - Et voilà qu'un nouveau Potter débarque ! James Sirius qu'ils l'ont appelé ! vociféra-t-elle encore, ses globes oculaires menaçant de sauter de leurs orbites.

    - Mais qu'est-ce que tu lui as fait ? s'enquit Rose, les yeux écarquillés, courant à moitié pour le suivre.

    - Mais rien ! répondit-il, paniqué.

Ils l'entendirent continuer d'écumer dans leur dos. Pendant qu'ils descendaient les sept étages les séparant du rez-de-chaussée, il lui rapporta ses propos. Rose manqua s'écrouler de rire en l'écoutant, et Albus lui-même trouva la situation bien plus drôle une fois loin de la peinture. Quand ils arrivèrent dans la Grande Salle, leurs yeux pétillaient et un sourire illuminait leurs lèvres.



Scorpius était déjà attablé quand les deux cousins pénétrèrent dans la Grande Salle. Il put les voir échanger quelques mots en riant avant de se séparer pour rallier leur table respective. Même de loin, leur complicité était palpable. Scorpius n'avait jamais ressenti de manque à grandir seul, il n'avait jamais eu l'envie d'un petit frère ou d'une petite sœur. Pourtant, quand ils avaient rencontré ces deux-là, il avait remis en question ces certitudes.

    - Je me demandais où t'étais passé, lança Scorpius à son ami.

    - Désolé, je suis directement allé voir Rose.

Albus prit place à côté de lui en lui donnant une tape amicale. Il jeta un coup d'œil à sa cousine à la table des rouge et or.

    - Je m'attendais à la voir dans un pire état... ça été pendant les vacances ? Vous vous êtes pas trop acharnés l'un sur l'autre ?

    - Oh euh non, non, ça été...

Le timbre de sa voix -chargé de culpabilité, marquant une hésitation ?- eut l'air de faire tiquer Albus. Il se tourna vers lui et Scorpius s'efforça d'adopter une mine neutre, en retirant sa main de sa nuque. Merlin, pourquoi craignait-il autant sa réaction ?

    - Et toi ? Tes vacances ? enchaîna-t-il pour noyer le strangulot.

    - Pas la joie, avoua Albus.

    - Il s'est passé un truc avec ton père ?

    - Non, non ça va. C'est les parents de Rose...

Le jeune Potter grimaça en secouant la tête. Il n'ajouta rien et remplit son assiette, mais Scorpius n'avait pas besoin qu'il le fasse. Lui aussi avait assisté à la mauvaise humeur de Rose depuis novembre. Son air d'affliction, son acidité avec toutes les personnes qui l'entouraient, lui aussi s'en était inquiété.

Scorpius regarda la jeune femme, songeant au bal, quand elle s'était éclipsée après avoir dansé avec Albus, et aujourd'hui encore sur le terrain, lorsqu'elle avait évoqué ses parents. « Ça fait beaucoup de choses en peu de temps » lui avait-elle dit.

Il était d'autant plus résolu à lui laisser tout le temps qu'il lui faudrait pour gérer toutes ces choses.

***

    - Tu as vu mon père pendant les vacances ?

Le lundi matin, Albus et Rose avaient une heure de libre commune. Scorpius était en Histoire de la Magie et l'aînée Weasley n'avait Arithmancie que les deux dernières heures de la matinée. Ils s'étaient tous deux installés dans un coin de la bibliothèque.

    - Oui, on est passé au Terrier... Mamie pète les plombs. Elle répète qu'elle ne l'a pas élevé comme ça et qu'il est grotesque. Elle a demandé à papa de le raisonner, mais tu vois bien...

Oui, elle ne voyait que trop bien, pour la bonne raison qu'elle était aussi têtue que Ronald Weasley. Elle avait fini par apprécier d'être restée à Poudlard pendant les vacances, ne serait-ce que pour avoir passé du temps avec Hugo et aussi parce qu'avec Scorpius... Elle n'alla pas au bout de sa pensée et préféra chasser le jeune homme de son esprit. Toujours est-il qu'à présent, elle culpabilisait de ne pas être rentrée chez elle.

    - Et ma mère ?

    - On l'a vu aussi. Elle avait l'air furieuse, mais papa a dit qu'elle faisait déjà ça à Poudlard et qu'elle cherchait plus à cacher sa tristesse qu'autre chose.

Rose se prit la tête entre les mains, enfonçant ses doigts dans ses mèches.

    - Désolé, je sais que ça t'aide pas... grimaça Albus.

    - Non, t'en fais pas. Je m'en doutais, de toute façon... et puis je préfère ça plutôt que tu édulcores.

    - Rosie...

La Gryffondor, sa chevelure tombant comme un rideau autour d'elle, grogna.

    - Al, c'est pas parce que je suis au fond du trou que je tolère plus ce surnom.

Son cousin eut un léger rire. Elle releva la tête et parvint à esquisser un petit sourire.

    - En tout cas, ils sont en train d'organiser la résistance, reprit-il. Mes parents ont parlé de leur organiser un week-end avec Luna et son mari...

    - ...voilà qui va plaire à ma mère... commenta Rose.

    - ...et mamie en a tellement marre de ton père qu'elle va finir par les enfermer tous les deux dans une pièce pour les forcer à régler leurs problèmes.

    - Et on sait qu'elle en est parfaitement capable.

La matriarche Weasley n'était pas femme à sous-estimer. Molly était connue pour sa douceur et l'amour inépuisable qu'elle dispensait à toute sa petite tribu. Cuisinière hors pair, fournisseuse officielle de pulls en laine, elle veillait au bien-être de chacun. Mais c'était une dragonne et gare à celui qui s'attirait son courroux. Parmi les petits-enfants, il était de notoriété publique que Molly était celle qui pouvait les mater d'un regard, tandis qu'il suffisait d'un sourire angélique à Arthur pour le faire fondre. Aussi Rose faisait-elle parfaitement confiance à sa grand-mère pour veiller au grain.

Mais, dans un coin de son esprit, Rose ne pouvait s'empêcher d'imaginer les pires scenarii. Et si cette crise était celle de trop pour Hermione et Ron ? Et si leurs caractères étaient trop différents, que ces vingt années de mariage avaient épuisé toutes leurs réserves d'amour et de tendresse ?

Et si plus aucun compromis n'était possible ?

***

Plus la semaine avançait et plus l'impression d'un changement taraudait Albus. Il le remarquait dans l'attitude de Scorpius, dans le sourire de Rose, dans leurs échanges civilisés. S'il y avait matière à chambrer l'autre, ils n'hésitaient pas à saisir l'opportunité, mais c'était moins... mordant. Ses soupçons enflèrent dans l'ombre et le grignotèrent petit à petit. Il n'en pipa mot ni à l'un, ni à l'autre, se limitant à les observer pour essayer de comprendre. Mais ce fut lors du match opposant Serdaigle à Serpentard, le premier samedi après la fin des vacances, qu'il n'y eut plus aucun doute possible.

Jour de match, l'école était en effervescence. Fin novembre, la rencontre avait vu les Poufsouffle sortir gagnant sur la maison des aigles, ce qui les mettait en tête du classement avec les Serpentard. Ces derniers firent leur apparition dans la Grande Salle avec un calme olympien. Depuis sa place à la table des Gryffondor, Rose avait une vue imprenable sur Scorpius entouré de toute son équipe. Elle le vit croquer dans sa pomme en souriant et échanger avec les autres joueurs avec décontraction. Sans être près d'eux, elle devina qu'il dégageait une aura à la fois paisible et déterminée, bénéfique à tous ses coéquipiers. Il avait confiance en leurs capacités, mais veillait à ne jamais basculer dans l'orgueil et la suffisance, comme l'avait fait Rose lors de leur affrontement quelques mois plus tôt. Elle ne doutait pas une seconde qu'il soit un excellent capitaine. Même s'il était hors de question de l'admettre devant lui.

Il sentit son regard et tourna la tête vers elle. Un lent sourire releva un coin de ses lèvres et, incapable de se retenir, Rose lui sourit malicieusement en retour avant de reporter son attention sur Roxanne.


L'équipe de Serdaigle était menée par Marius Chambers. Comme Rose et lui, c'était sa première année en tant que capitaine et Scorpius savait que Marius avait eu autant, voire plus, de difficultés à constituer son équipe. Les joueurs les plus expérimentés avaient tous terminés leurs études, laissant derrière eux trois Serdaigle n'excédant pas la cinquième année reprendre le flambeau et pas moins de quatre postes à pourvoir. Aucun de leurs nouveaux coéquipiers n'étaient plus âgés et cela faisait d'eux l'équipe la plus jeune et novice de l'école. Mais le match qu'ils avaient joué contre Poufsouffle avait prouvé à Scorpius qu'ils compensaient avec leur énergie et leur soif de reconnaissance.

C'est ce qu'il entreprit de rappeler à ses propres joueurs avant d'entrer sur le terrain balayé de bourrasques. Il les exhorta à ne pas prendre leur victoire pour acquise, leur affirmant que leur plus grande erreur serait de tomber dans l'arrogance.

    - Essayons quand même de ne pas trop traîner, histoire de ne pas geler sur nos balais, conclut-il sur le ton de la plaisanterie.

Il les guida hors des vestiaires et le mauvais temps se jeta sur eux toute griffe dehors.

    - Jade, pense à tenir ta droite, conseilla-t-il à l'une de ses poursuiveuses en haussant la voix pour se faire entendre.

Scorpius laissa ses camarades décoller pendant qu'il partait serrer la main de Marius. Ils se contentèrent de hocher la tête en guise de salutation, conscients que toute parole aurait été emporté par le vent. Près d'eux, le professeur de vol et arbitre avait l'air de vouloir en finir au plus vite et le jeune Malefoy ne pouvait pas lui en vouloir.


Le match fut long et éprouvant. Les Serdaigle se démenèrent pour arracher la victoire, marquant quelques buts à Scorpius aussi intelligents qu'audacieux. Mais leurs efforts ne parvinrent pas à rééquilibrer la dure réalité d'un jeu sous un temps pareil. La visibilité était abominable et il y eut collision entre Rachel et un poursuiveur bleu et bronze. Si la première fut rapidement remise sur pied grâce à l'infirmière, le pauvre deuxième année dût déclarer forfait. Ce fut un soulagement pour tout le monde lorsqu'Albus attrapa le Vif d'or, bien qu'il manquât être expédié dans le décor.

Quand tout le monde posa pied à terre, Scorpius se laissa distancer par son équipe, pesant le pour et le contre, puis finit par se détourner pour rattraper Chambers, qui partait dans la direction opposée. Ce dernier avait la mine dépitée.

    - Marius !

Il se retourna, surpris d'être interpellé par le capitaine adverse. Scorpius avait hésité, mais il lui semblait important de l'encourager. Aussi, lorsqu'il arriva devant lui, il lui tendit la main dans un geste cordial. Il préféra se passer de mots, de peur de paraître trop paternaliste ou hautain.

Marius regarda la main tendue de Scorpius, interloqué, mais finit par la prendre et la serrer. À nouveau, ils hochèrent la tête pour se saluer, et quand le capitaine des Serdaigle disparut dans ses vestiaires, il paraissait moins abattu.

Scorpius s'empressa de rejoindre ses propres vestiaires, frigorifié par les bourrasques qui balayaient le terrain.

    - Eh Malefoy ! cria une voix au-dessus de lui.

Il leva la tête et eut la surprise de découvrir Rose, encore penchée depuis la première rangée de gradins alors que la plupart de leurs camarades avaient déjà fuis pour se réfugier au château.

Elle avait enfoncé un bonnet des Canons de Chuddley absolument ridicule sur ses oreilles, enfilé une paire de moufles signées Molly Weasley et la pointe de ses cheveux détachés, animés par le vent impétueux, semblaient s'être donné pour mission de l'aveugler.

Il la trouva superbe.

    - Beau match !

Il rit et la regarda disparaître après un dernier sourire en coin. Quand il baissa les yeux, une étrange chaleur réchauffant sa poitrine et prêt à enfin se mettre à l'abri, il vit Albus à l'entrée des vestiaires, qui l'attendait de pied ferme.

Toute trace de félicité le déserta.

    - Qu'est-ce qu'il s'est passé avec ma cousine ?

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