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4ème Nuit : Le Sens

Ce soir, le dîner avait duré plus longtemps, c'était buffet à volonté. Jisung se goinfrait encore sur le banquet, de tout ce qui était disposé sur la table. Non pas dans le but de satisfaire ses papilles, mais pour s'occuper, se canaliser. L'alcool ne marchait pas à lui faire oublier Minho, il ne voulait pas s'évanouir de nouveau au milieu de la foule et se faire piétiner à cause de drogues. À part disparaître, il n'y avait aucune issue. Il s'était alors réfugié vers les desserts de ce soir, et se les engouffrait sans même en capter le goût, simplement pour se changer les idées, calmer la nervosité que ces quatre jours de fête lui procuraient en pensant qu'il en restait encore trois.

Seungmin était en face de lui, ils discutaient de musique et du fait qu'ils pourraient peut-être travailler ensemble sur une chanson, Jisung étant un producteur en herbe et Seungmin voulant avancer dans sa nouvelle voie. Leur discussion se faisait sans cesse couper par le blond qui lui répétait qu'il allait finir par tout dégueuler s'il continuait à manger à ce rythme jamais vu chez le maigrelet qu'était Jisung.

Kang arriva juste derrière son neveu, avec un de ses anciens élèves, et posa une main sur son épaule pour capter son attention, coupant son neveu quand il voulut retirer l'énième assiette que Jisung venait de se servir.

— Seungmin, regarde ça, déclara-t-il avec enthousiasme en montrant du doigt celui qui le suivait, c'est Choi Woosung, tu t'en souviens ? Sa main descendit le long de son dos et il l'entraîna un peu à l'écart du buffet. Jisung les observa partir en s'essuyant la bouche pleine de gâteau, les yeux tout ronds, curieux de leur sujet de conversation. Il travaille dans une grosse boîte de disques, on pourrait négocier pour te faire connaître.

Le concerné se tint droit devant lui, tout souriant, sûrement fier de sa profession. Seungmin l'observa longtemps de haut en bas en alternant avec le regard insistant de son oncle qui attendait une réponse de sa part.

— Cool, murmura-t-il ironiquement en triturant les pans de sa chemise, mais j'veux pas vraiment appartenir à une agence, je t'en ai déjà parlé, ça ne me dit pas trop...

Le sourire de son oncle disparut en une fraction de seconde, son regard s'assombrit d'un seul coup, déçu. Il lança un sourire désolé au jeune homme à côté de lui et s'approcha de Seungmin.

— Tu rigoles ? chuchota-t-il tout près de lui pour ne pas que l'autre l'entende. C'est la clé pour réussir dans ce monde là.

— J'aime pas trop ce monde là justement, je préfère chanter quand j'en ai envie.

— Si tu veux en faire ton métier, il faut prendre des responsabilités et sortir de ta zone de confort.

Se sentant un peu de trop, Woosung tapota l'épaule de son ancien professeur et lui indiqua qu'il y allait, ne voulant pas plus les déranger, et qu'ils pourraient le tenir au courant si jamais Seungmin venait à être intéressé par son agence.

Ce dernier attendit qu'il s'en aille pour répondre à son oncle, ennuyé par la situation.

— Je n'ai pas envie de ça, je veux faire ce qui me chante. Si c'est pour devoir passer sous des bureaux pour plaire à une agence, alors je veux plus, je me démerderai dans un autre domaine.

— Mais qu'est-ce que tu racontes, ça ne marche pas comme ça. Je t'ai donné la chance de t'encourager dans cette voie, à présent il faut la saisir. Tiens, ton camarade m'a conseillé quelques accessoires pour tes performances et des styles que tu devrais adopter, fini les uniformes universitaires, c'est démodé. On traitera tout ça ensemble après le séjour.

Il lui tendit un des accessoires qu'il avait mis dans sa poche, que son ancien élève avait apporté. Seungmin fronça des sourcils lorsqu'il vit les deux ceintures trop petites pour être portées à la taille.

— C'est à mettre sur la cuisse. Ça rajoute un style un peu gothique, le public aime ça, les styles décalés.

— Non merci, je ne mettrai pas ça, je changerai pas d'apparence pour un public qui ne me correspondra même pas.

Monsieur Kang croisa les bras face au regard défiant de Seungmin. Ça l'ennuyait de le voir faire cette moue, il avait l'impression de le revoir gosse lorsqu'il affrontait ses parents.

— Si tu veux percer dans le monde de la musique, répondit-il d'un ton plus posé pour calmer l'atmosphère, il va falloir t'adapter aux codes pour l'attirer.

Seungmin n'était pas du même avis, il secoua la tête en serrant ses poings. Cette discussion qui tournait en rond commençait à le mettre en colère, il préférerait aller faire la fête et rattraper le temps qu'il avait perdu à se morfondre seul dans son lit toute la journée la veille après ses comportements incontrôlés qu'il s'était rejoué sans cesse, honteux.

— J'ai repris le chant pour partager ma voix qu'on a toujours complimenté, pas pour qu'on me matte pour vérifier si je porte quelques accessoires tordus parce que c'est à la mode et qui me correspondent même pas.

— C'est comme ça je te dis, le monde change, le visuel, le style compte tout autant que le talent.

— Je me fiche d'être connu, je veux juste qu'on me foute la paix. Et tu ne peux rien faire pour me faire changer d'avis.

Le regard de Kang sembla changer. Au final, le style qu'il devrait adopter mais qu'il refusait irait bien avec cette attitude rebelle qui était parfois insoutenable pour lui.

— Je ne t'ai pas hébergé pour que tu ne m'écoutes pas, je vais finir par comprendre pourquoi ils t'ont jeté de chez eux. Je fais tout pour que tu accèdes à un avenir prometteur, tu ne m'écoutes pas, je vais finir par faire comme tes parents si ça continue.

Et à ces mots, il se pencha pour accéder aux jambes de Seungmin et lui enfiler l'accessoire.

— Très bien, je le ferai avant toi, répondit ce dernier en haussant la voix, reculant pour ne pas qu'il parvienne à lui faire porterj'ai plus besoin qu'on me surveille je suis adulte maintenant, merde ! Lâche moi !

Il resserra au maximum. Seungmin le frappa en même temps, enfonçait ses ongles dans la peau de ses bras, lui donna un coup de pied dans le ventre violent qui le fit reculer, mais c'était trop tard.

— Ça te servira à te calmer un peu aussi, je t'ai vu un peu trop divaguer avant-hier. Profite bien de la fête, Minnie, en espérant que quelqu'un pourra te convaincre que ça te va bien. Je compte sur toi pour prendre ton avenir en main et arrêter de te laisser aller.

— T'es pas mieux que mes parents, tu ne me soutiens même pas réellement, je te déteste.

Seungmin s'enfuit le plus loin possible, baissant légèrement son short de sorte à cacher ce qu'on venait de lui mettre. En plus de ne pas correspondre à son style et de devoir se forcer à changer d'apparence, ça lui faisait un mal de chien cette merde. Il essaya de le retirer en courant mais il n'y parvint pas, il bougeait trop. Il trouva un grand fauteuil dans un coin de la pièce, à l'écart des corps enivrés par la musique et l'alcool, un de ses préférés quand il était gosse, la première fois qu'il était venu ici. Ses doigts se trituraient contre le cuir fin pour essayer d'effacer cette oppression. Il commençait à perdre patience, il n'arrivait pas à l'enlever, il avait l'impression d'être compressé tout entier, qu'on le maintenait fermement à en restreindre ses faits et gestes. C'était un peu le cas au final, il n'avait jamais pu faire les choses lui-même, son avenir avait longtemps été tracé par ses parents avant qu'ils ne le virent du cocon familial, son oncle l'enfermait dans sa propre passion, prétendant qu'il l'aidait dans son projet de carrière. Et quand il prenait des décisions lui-même, il merdait, il divaguait trop, puis il regrettait, comme l'autre soir.

Une larme se mit à couler le long de sa joue, tombant sur sa cuisse. Et puis un tonnerre de larmes s'ensuivit, il posa ses pieds sur le siège, recroquevillé comme une proie souffrante. Son état pitoyable contrastait avec le grand siège luxueux sur lequel on aurait pu le considérer comme un roi avec ironie.

Au loin, Jisung fut le seul à le remarquer, en sortant des toilettes situées à quelques mètres. Il venait de régurgiter ses tripes après avoir mangé une part de trop, après que Seungmin dut arrêter de le surveiller. Il s'approcha de lui doucement, d'un pas hésitant face à l'état dans lequel il était et qu'il n'avait jamais vraiment vu.

— Seungmin, l'interpella-t-il en s'essuyant la bouche, en fronçant les sourcils, qu'est-ce qui se passe ?

Ce dernier releva la tête en direction de son ami, essuyant quelques larmes au coin de ses yeux.

— Je me sens pas très bien, c'est rien. T'as vomi ?

Jisung fit abstraction de sa question. Il n'avait pas envie qu'on parle de lui cette fois, c'était à lui de s'occuper de Seungmin comme il l'avait toujours fait.

— Tu veux m'en parler ? Il s'accroupit devant lui comme voulant rassurer son enfant, ne le quittant pas du regard de cet air inquiet. Je t'ai pas vu de la journée hier, il s'est passé quelque chose ?

— Je me suis un peu trop emporté après avoir fumé ton joint, j'aurais dû rester sur ma première décision. Et mon oncle ne me supporte plus, mon comportement lui déplaît de plus en plus. Je crois que je vais finir sans famille, sans personne.

— Kim Seungmin n'est donc pas aussi bon garçon qu'on pensait tous ? plaisanta-t-il d'un rire nerveux pour essayer de calmer l'ambiance maussade.

Il n'était pas très doué pour ça apparemment, après tout c'était Seungmin qui le réconfortait d'habitude, pas l'inverse. Ce dernier se mit à rire nerveusement à son tour avant qu'une nouvelle larme se mette à couler jusqu'à ses jambes et qu'il reparte en sanglots. Jisung posa une main sur son genoux et le caressa doucement pour calmer ses pleurs.

— Comment est-ce que je peux t'aider...tu me fais de la peine.

— Mon oncle veut tout faire pour me faire connaître dans le monde de la musique, répondit Seungmin en passant les manches humides de sa chemise contre ses paupières rouges.

— C'est pas une bonne chose ? l'interrompit Jisung en pensant qu'il était admirable pour un scientifique comme lui d'adhérer à la carrière de chanteur de son neveu. Après tout, certains n'auraient pas trouvé ça sérieux.

— Ça pourrait, s'il ne voulait pas me forçait à devoir changer qui je suis pour des trucs dont j'ai pas envie.

— Comment ça ?

Seungmin ne lui répondit pas directement, il semblait être songeur. Il souffla longuement puis releva légèrement son short noir, dévoilant l'accessoire maudit.

— Il veut que j'adopte un nouveau style. Je n'arrive pas à retirer ça.

Jisung fronça des sourcils, alternant le regard sur l'objet et les yeux de son ancien camarade.

— Je peux essayer ?

Seungmin se sentit un peu honteux, misérable. Ce genre de choses ne devait arriver qu'à lui, et il devait être le seul à se sentir aussi mal pour si peu. Après tout, changer de style, ça n'était pas la mort. Mais il en avait marre de ne pas pouvoir faire ce qu'il voulait de sa vie. Il s'était longtemps battu avec ses parents pour que ce soit le cas, son oncle ne l'avait pas pris en charge pour qu'il lui fasse le même coup.

Rapproche-toi, indiqua Jisung en avançant près du corps de Seungmin pour faciliter les choses.

Il s'avança à genoux, entre ses jambes, pour essayer de retirer ce qui le mettait si mal. La sensation de ses mains rassurait quelque peu Seungmin qui avait sa tête juste au-dessus de la sienne, comme si ses doigts de fée effaçaient le passage de ceux qui l'avaient attaché un peu plus tôt.

— Jisung, murmura-t-il en le regardant faire, posant une main sur son épaule.

L'interpellé releva la tête. On aurait dit qu'il était son féal, agenouillé entre ses jambes, à persister à se détruire le bout des ongles contre sa cuisse.

— Laisse, tu vas te faire mal.

— C'est toi qui a mal avec ça, j'veux t'aider.

Il baissa la tête pour se reconnecter sur ce qu'il faisait. Seungmin soupira lourdement et essaya de le repousser un peu en lui secouant légèrement l'épaule. Il voulut la compresser fort entre ses doigts lorsque la douleur fut d'autant plus présente en lui à cause de Jisung qui le triturait, mais il ne voulut pas lui faire de mal.

— Non, ne t'en fais pas, te fais pas mal. Ça va passer tout seul.

Jisung releva la tête en posant ses mains sur les cuisses de Seungmin, l'observant avec inquiétude. Son visage ne le rassurait pas vraiment, avec ses sourcils froncés de douleur et ses yeux humides, il n'avait pas envie de le laisser dans sa détresse.

— T'es sûr ?

Il ne lui répondit pas. Il se laissa tomber sur le dossier et s'enfonça un peu plus dans son siège de roi, entraînant légèrement Jisung avec lui, n'ayant pas lâché ses épaules, il avait besoin de sa présence rassurante contre lui.

Les mains de ce dernier étaient toujours sur ses cuisses, il les descendit doucement, ne voulant pas appuyer sur les sangles en cuir fin qui lui faisaient déjà assez mal. Son cou touchait presque son bas du ventre et son menton presque son nombril. Cette position était peu confortable, une étreinte assez maladroite mais qui sembla aider Seungmin à se calmer un peu.

Jisung crut voir en lui les étincelles qu'il avait vu lorsqu'il lui avait fait fumer le joint, cette émotion jamais lue auparavant, ce visage qui lui était méconnaissable. Pourtant il était sobre, quelques verres de boissons alcoolisés n'auraient pu causer ce changement si soudain, sa tristesse semblait se mélanger avec quelque chose d'étrange, d'inconnu.

T'as pas l'air comme d'habitude, Seungmin.

Ce dernier soupira, comme si un poid le pesait au plus profond de lui, incapable de répondre. Et Jisung ne comprenait pas la situation, ne comprenait pas le regard de Seungmin et son corps qui semblait de plus en plus fébrile. Ce dernier se sentait de plus en plus mal dans cette fête, entouré du monde et du bruit, et même dans son propre corps.

Il observait son ami en silence, et passa une main dans ses cheveux ébène.

— C'est cette fête qui me rend fou, je suis pas comme ça d'habitude, j'ai l'impression de totalement perdre le contrôle de moi-même...prend le à ma place.

Jisung ne comprit pas vraiment. Il ne sut pas contrôler la situation, il ne savait même pas ce que Seungmin avait, il voyait juste qu'il était mal, que quelque chose dans son corps semblait le déranger, comme une sensation de picotement, sûrement la douleur incessante.

Il se releva doucement en tirant les mains de son ami pour qu'il le rejoigne. Seungmin se releva lourdement, une moue maussade sur le visage. Ils rejoignirent leurs anciens camarades dans le coin du salon, un peu à l'écart du monde.

— Eh, les gars, interpella Hyunjin qui pour une fois n'était pas aux alentours de ses admiratrices et semblait s'être accordé une petite pause, vous avez apporté un déguisement pour les derniers soirs ?

Lorsque Seungmin croisa son regard et celui de Changbin, il se sentit pris d'une peur incontrôlable.

— Je me souviens plus de ce que j'ai mis dans ma valise, je crois que j'ai apporté quelques accessoires à mettre sur la tête.

Seungmin et Jisung ne se concentraient pas vraiment sur la discussion. Ce dernier s'était de nouveau tourné vers les gâteaux, que Felix venait d'apporter sur la petite table du salon, et le blond se sentait mal à l'aise au milieu du monde qu'il n'avait pas vu la veille.

Chan leur proposa un verre et les servit un à un. Une fois tout le monde servi, ils levèrent leurs verres au centre pour les cogner entre eux, pour célébrer leur joie ici. Ça n'était un peu qu'une façade, pour chercher à bien faire au milieu du monde. Personne entre eux ne se sentait vraiment épanoui par cette fête, les jours se ressemblaient, elle apparaissait comme une nuit interminable, de plus en plus longue. Ils apportèrent la coupe à leurs lèvres, burent chacun quelques gorgées d'alcool et se sourirent faussement.

Seungmin avait envie de fondre en larmes une nouvelle fois à la vue de ces regards. Il regrettait de ne pas être resté dans sa chambre comme la veille, ou de le prétendre du moins. Ce séjour lui faisait perdre la tête, il avait un besoin incontrôlable d'oublier tout ce qui se passait ici, d'en faire abstraction, de toutes les manières possibles. Il se sentait d'autant plus oppressé avec ce qu'il devait accepter de porter, avec le fait d'être comme sous une emprise constante, physique et morale. Il détestait ça. Son corps avait déjà l'emprise sur lui-même sans qu'il ne puisse le contrôler, il avait l'impression qu'il ne serait jamais un être libre. Il n'en pouvait plus d'entendre la musique incessante, de boire les mêmes gorgées d'alcool, de faire le tour de la même pièce, de voir les mêmes visages déformés par les néons aveuglants. Il n'en pouvait plus de voir ces mêmes corps bouger à s'entremêler sur des basses répétitives, comme bloqués dans le temps. Les êtres ici ne semblaient pas oser se réfugier ailleurs qu'au rez-de-chaussé, s'agglutinant toujours plus entre eux, comme un vulgaire troupeau sur le point de se faire exécuter. Rien n'avait d'exaltant, rien n'était amusant, tout était prétendu, comme un jeu de rôle, une sorte de simulation. Il avait l'impression de devenir paranoïaque, d'être le seul à se rendre compte de la lourdeur de ce séjour. Tout ça le désespérait au plus profond, d'autant plus en sachant ce qu'il avait découvert dans la chambre de son oncle au sujet de ce séjour utopique auquel ils étaient condamnés. 

***

Je dois repasser sur ce chap mais je poste prcq sinon il va jamais sortir ahi

J'ai l'impression que il est tellement mystérieux qu'il en est vide de sens...

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