Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Jour 7 (partie 2)

   Je ne veux pas rouvrir les yeux. Même si je suis en boule au sol, tremblant. Je ne veux pas voir les oiseaux. Leurs robes blanches m'effraient, et je ne veux surtout pas les voir descendre vers moi. C'est impossible, les oiseaux n'ont pas pu entrer ici. Je dois rêver.

   Au bout de quelques instants, je me relève. Tant qu'à disparaître, autant disparaître debout. En dirigeant mon regard vers le haut, j'ai un hoquet de surprise. Mon coeur rate un premier battement. Non, deux. Trois. Mon coeur ne bat plus ! Le temps semble être suspendu, pendant que je fais face à l'oiseau.

   Sa respiration est lente, il me regarde une seconde. Mon visage se retrouve face à son bec acéré, à son regard triste... Triste. Je sens un écho dans ma tête... Ma tête. Le monde autour semble se vider... Se vider. Je devrais avoir peur... Peur. Mais cet instant ne dure pas, et un cri d'épouvante monte de ma gorge, traversant mon crâne d'une oreille à une autre.

   Je ne suis pas la proie de l'oiseau, je m'en rends compte quand il s'attaque à quelqu'un à côté. Je ne fuis pas comme le reste de la foule, au point que quelqu'un est obligé de me tirer par le col de mon pull.  Au bout d'une seconde, je me mets à courir, réalisant l'urgence. Je reconnais Antoine, qui m'a relevé. Et Laurine qui a déjà fuit loin devant. L'oiseau s'envole, emportant sa victime à travers la tôle du batiment. Dans ma panique, je ne sais même plus si je fuis ou si je me dirige vers le danger.

   Les autres oiseaux s'approchent, balayant la foule. Leurs serres se referment parfois sur une tête qu'ils déchirent, un torse qu'ils transportent. Même au camp du Dernier Cerf, je n'ai jamais vu autant de morts. Oh non, il en arrive encore...

   J'ai complètement perdu Laurine de vue, mais Antoine a mis un point d'honneur à rester avec moi, même s'il court bien plus vite. Je me cogne les pieds contre une marche que la densité des fuyards m'avait dissimulée. Je chancelle, mais me rattrappe de justesse à la rampe. Il s'en est fallu de peu que je ne me tue dans un escalier. Je ne peux plus courir, mes jambes se dérobent sous moi. De l'air ; il me faut de l'air. Je me mets à tatônner sur le mur à la recherche d'un morceau de métal à arracher. Antoine me tire vers le haut des marches, et mes muscles trop faibles m'empêchent de résister. Non, il me faut de l'air. De l'air...

   Je sens que je suis entrain de m'endormir. Non ! Je me réveille d'un mouvement de tête. Je me remets à courir. Avec l'aide d'Antoine, j'arrive à un nouveau palier. Au bruit qu'ils font, je devine qu'il ne doit plus rester que trois ou quatre oiseaux. Les autres ont dû partir avec leur butin, ou être abbatus par les soldats. Un de moins. Petit à petit pendant quelques minutes, les derniers rapaces disparaissent.

   Nous retrouvons Laurine au bout d'une trentaine de mètres. Elle à l'air en état de choc, comme tout le monde ici. Puis en continuant d'avancer, nous tombons sur Maëva. Elle est prostrée au sol, les mains sur les genous, et ses épaules sont secouée de sanglots bruyants. Ses immenses couettes brunes tremblent à chaque respiration, et traînent par terre à cause de la courbure de sa tête. Bastien est accroupi à son côté, il ne sait pas quoi faire.

   Nous nous asseyons autour d'elle. Après quelques minutes, Bastien nous explique qu'elle a perdu son père dans l'attaque. Comme trop d'autres. Finallement, Maëva se relève et reprend sa respiration sans nous montrer que c'est difficile. Elle nous regarde, et fronce les sourcils pour dissimuler d'autres larmes.

"Mathéo n'est pas là ?"

   Elle a raison, il n'est pas là. Soit il a retrouvé ses parents, soit... Non. Laurine se jette immédiatement sur son communicateur, et tente de le contacter. Heureusement il répond rapidemment, et nous explique qu'il est dans un réfectoire, où tout le monde est dirigé. Il nous garde des places.

   Nous le rejoignons au plus vite. Il n'a pas touché à son assiette, ni aux notres. Devant nos regards interrogateurs, ils nous explique :

"Ils obligent tout le monde à manger, ce n'est pas normal. Je ne sais pas ce qu'il y a là-dedans, mais ce n'est sûrement pas bon.

_En effet, constate Antoine. Et puisqu'on a pas retrouvé nos parents, il vaut mieux qu'il ne nous arrive rien de mauvais... Pour ma part je ne vais pas toucher à ça.

_Ca ne risque pas de nous attirer des ennuis ?

_Fais ce que tu veux, Naël, mais moi je rêve depuis bien trop longtemps de contourner les règles qu'on nous impose ici. Là où tu habitais, tu étais peut-être libre, mais au camp il faut faire attention à chaque geste pour ne pas se retrouver à obéir aveuglément"

   Tout le monde aquieste. Nous cachons la nourriture dans nos manches de pull en vitesse, et partons dès que nous y sommes autorisés. Sur le chemin du retour aux dortoirs, tout le monde à l'air épuisé, mais absolument pas choqué ou horrifié. Ce n'est pas normal. Les dégâts et le sang ont été nettoyés rapidemment, on dirait qu'il ne s'est jamais rien passé. Pas le temps de s'attarder là-dessus, si on nous voit nous réfugier dans nos chambres, nous aurons effectivement des ennuis.



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro