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Jour 4

   Depuis que je me suis réveillé, je dessine. Je suis vraiment nul. Il faudra bien que je finisse par sortir de ce bureau, mais j'ai encore peur de ce qui pourrait m'attendre dehors. Même si la petite voix s'est tue.

   Mes vêtements d'hier ont été nettoyés pendant la nuit. Au camp, nous n'avions pas assez de ressources pour se permettre de faire la lessive chaque jour. Cela en plus de l'hospitalité dont ceux d'ici ont fait preuve pour moi, je pense qu'ils doivent être relativement bien lotis. Aucune chance donc qu'ils entreprennent de piller le Camp du Dernier Cerf. Je suis rassuré.

   Il faudra bien que je finisse par sortir d'ici. Ces quatre murs commencent à me sortir par les yeux, et j'ai vraiment hâte de voir à quoi ressemble ce camp. Je veux faire la connaissance de ceux qui y habitent, en espèrant bien sûr que Paul et Mira ne sont pas seuls. Je regarde mes oeuvres, déçu. Non, décidemment je ne suis pas né pour dessiner. Chacun son destin.


   Après m'être changé, je me poste devant la porte. Il est onze heures et demi, mais je suis réveillé depuis cinq heures ce matin. J'ai plutôt l'habitude de dormir longtemps, pour économiser mon énergie. Mais je m'égare. Je pose ma main sur la poignée en métal. J'ouvre la porte. Je m'attendais à tout sauf à ça.

   Je suis sur un palier circulaire en tôle hétéroclite, mais propre. En-dessous de moi, je distingue peut-être quatre ou cinq étages supplémentaires. Le tout baigné d'une lumière vive. En me penchant au-dessus de la barrière de sécurité, je vois au rez-de-chaussée un patio large d'où monte la rumeur de conversations. De centaines de conversations. Cet endroit est immense, je ne comprends pas pourquoi on ne m'en a jamais parlé au Camp du Dernier Cerf. Il doit bien y avoir des relations entre les camps, sinon les noms ne se ressembleraient pas autant. Et sinon la prophétie ne serait pas si connue.

   Le palier est bordé de portes, sur chacune d'entre elles sont écrits des noms. Sur ma porte, il y a juste "Naël", mais sur les autres on peut lire les noms et prénoms d'au moins deux ou trois personnes. Des dortoirs. Mais comment la pièce dans laquelle j'ai dormi ressemble à un bureau d'avant l'ère du Désert, alors que cet édifice a vraisemblablement été construit après ? Stephan avait toujours réponse à tout, au camp ; il aurait sûrement une idée. Il faut vraiment que je perde cette mauvaise habitude de parler de mes amis au passé.

   Je descends une volée de marches, et arrive à un palier identique, de dortoirs. Le suivant aussi, des dortoirs. Je descend encore un étage. Là ce ne sont plus des dortoirs. Sur la première porte, je lis "salades". La deuxième, pareil. En fait, il y a des salades derrière la moitié des portes. Puis encore un étage de dortoirs. Et me voici en bas.

   Cet endroit est merveilleux. Je déambule au milieu de la masse bruyante de la foule, sans attirer plus que quelques regards curieux dûs probablement au fait de me voir pour la première fois ici. J'ai beau ne pas accorder foi à la prophétie, je suis quand même déçu : je me serais attendu à ce que tout le monde me reconnaisse, me salue, ou au moins me sourie. Voici une bonne leçon de modestie.

   A midi exactement, la foule se dirige vers un autre bâtiment, par des couloirs faisant partie intégrante des constructions. Le repas est moins copieux que celui que je recevais dans ma chambre. On me réserve donc une hospitalité particulière. Cela me remonte un peu le moral. Après ce repas, je me mets à visiter l'ensemble des bâtiments du camp. Il est encore plus immense que je ne l'imaginais. Certains secteurs sont réservés à l'agriculture, d'autres à l'école... Une véritable ville, comme avant l'ère du Désert.

   Au bout d'un moment, des gardes me signalent que je devrais  aller en cours à cette heure-ci. Je remarque qu'en effet les couloirs se sont désemplis depuis tout à l'heure. J'aquieste, et me dirige vers les salles de classe que j'ai remarquées il y a peu. Mais dès que je suis hors de vue des gardes, je retourne dans ma chambre. Il va me falloir du temps pour intégrer ce que j'ai appris aujourd'hui : certains ont encore de l'espoir, et méritent d'être sauvés. Malgré l'ère du Désert, malgré la disparition du Soleil, il reste toujours l'espoir.

   L'espoir.

   Tout ce que j'imaginais sur l'avenir des hommes viens d'être remis en questions.


 


 


 


 

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