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Jour 11

Hé ho ! Il y a quelqu'un ? Non, il n'y a personne. Il n'y a personne... Et derrière la porte ? Non, n'ouvre pas la porte ! J'ai ouvert la porte.

J'ouvre les yeux, et me redresse d'un coup pour tousser. L'air est si lourd ! Il y a Laurine, déjà assise en tailleur devant moi, et Mathéo un peu plus loin. Lui me regarde, il s'inquiète de me voir m'étouffer de la sorte. Il dit quelque chose, mais le manque d'air me rend sourd ; je n'entend plus ma propre suffocation. Laurine tourne aussi le regard vers moi. Finalement, j'ai encore réussi à être le centre de l'attention.

Je reprend petit à petit mon souffle, aidé de mes deux camarades qui me soutiennent. Les humains sont sensés être bipèdes, non ? Pourquoi je ne peux pas me tenir debout alors ? Si, je peux, mais pas sans m'appuyer sur un mur tout de même, alors ça ne compte pas. Et mes amis qui me regardent. Ils ont eu peur pour moi.

Pourtant c'est à cause de moi qu'ils sont là, enfermés, et encore inconscients pour la plupart. C'est pour eux qu'ils doivent avoir peur. Peur de quoi ? Je ne peux pas le savoir. Moi, je n'ai rien à perdre, j'ai déjà tout laissé tombé en partant du camp, et tout oublié. Plouf ! comme une pierre qui tombe dans l'eau sans faire de ricochets. Je l'ai jetée loin en plus, impossible d'aller la chercher au fond de l'eau.

Antoine se relève aussi. Il n'a aucun mal, lui. Je ne vais pas être jaloux en plus ! Il demande si tout va bien. On hoche tous la tête, pas de bruit, le silence de mort, comme si nous voulions imiter la neige, qui est là à juste quelques centimètres derrière la glace. La porte aussi répond, et s'ouvre.

Entrent trois silhouettes à la tête recouverte d'un casque. Je me demande s'ils y voient vraiment à travers les visières opaques, ou si leurs nerfs optiques sont raccrochés à des caméras. Un vieil aveugle de mon ancien camp se servait d'un tel système, il voyait avec ses mains. Et lorsque, au loin, nous distinguions son ombre déformée par tous les mécanismes, les fils soudés et les circuits, nous avions l'impression d'un monstre de légende qui marchait vers nous. Voilà encore une chose que les légendes ont inspiré.

Des trois silhouettes, deux étaient des femmes. L'une reste en arrière, gardant la porte - est-ce qu'elle pense vraiment que nous allons nous enfuir ?- et l'autre s'approche avec son compagnon.

_Eh bien, tu vois qu'ils sont réveillés !

_C'est pas trop tôt ! Il est presque minuit. Ces gosse ont dormit pendant près de deux jours.

Par instinct je regarde à mon poignet. Bien évidemment -ce serait trop facile sinon- ma montre n'y est plus. Je finirais bien par la retrouver. L'un des deux nous demande de les suivre, puis l'autre remarque que nous ne sommes pas tous debout, peut-être faut-il attendre les autres. La femme haussa les épaules, et ils nous font sortir. En me retournant, j'ai l'impression terrible d'abandonner Maëva et Bastien au milieu de la tempête de neige. Je me souviens de ce que je m'étais dit le premier jour, en voyant arriver mon cercueil de glace. "Je ne veux pas mourir". Eh bien, je ne veux pas qu'ils meurent non plus. Si nous sortons de cet endroit, nous retournerons immédiatement au camp. Bien sûr que si, il nous reste encore un espoir !


Nous sommes assis comme dans une salle d'interrogatoire. En face, ils ont enfin enlevé leurs casques. Il y a bien donc un homme et deux femmes. Bon, est-ce qu'ils vont nous poser des questions ? Sinon qu'est-ce qu'on fait là ?

_Vous êtes ?

_Des voyageurs.

Je ne sais pas d'où m'est venue cette idée, mais elle est venue. Evidemment que...

_Personne ne voyage comme ça dans le Désert.

_Nous venons du Camp du Dernier Hibou, récite Antoine. Des oiseaux nous ont attaqués il y a peu, et nous cherchons les victimes portées disparues.

_Des enfants ? s'indigne la jolie femme blonde qui était à gauche. Ils ont envoyé des enfants !

_Et alors ? Ce sont leurs problèmes, je suis d'avis qu'on ne devrait pas s'en mêler. Laissons-les partir, qu'ils aillent mourir loin de chez nous !

_En fait, ce n'est pas le Camp qui nous envoie.

_Laurine ! ne dis pas de bêtises...

_Nous sommes partis de notre propre chef, le père de notre amie a été emporté par les oiseaux.

Ils se regardent, interloqués, peut-être coupables. La deuxième femme se retourne vers nous, avec un étrange regard interrogatif, et sa voix comme crispée.

_De simples oiseaux ou des oiseaux géants ?

_Immenses ! Même dans les confins du Désert je n'en avais pas vu de tels.

_Sygma ! Je croyais que c'était leur problème.

_Qui a-t-il ? demande Mathéo avec sa voix d'ange, sa voix aiguë qui d'un coup glace l'action.

Loin en dehors des murs de la salle, Un coup sourd retentit, suivit d'un échos majestueux. Et d'une myriade de cris rauques apeurés facilement reconnaissables. Qui a-t-il ? tu veux vraiment savoir ? Des oiseaux, par milliers. Par centaines de milliers.

Ils sont juste là.

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