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Jour 10

Je marche depuis ce qui me semble des heures. Mais quand je regarde ma montre phosphorescente, il ne s'est passé que quelques minutes. La neige qui nous arrive jusqu'aux genoux et l'obscurité qui cache le bâtiment dont nous sommes sortis doivent y être pour quelque chose. Je l'ai déjà fait, je peux continuer. Il serait stupide de s'arrêter maintenant et de devoir faire demi-tour.

Les autres semblent presque aussi fatigués que moi. Presque, ils sont quand même plus solides puisque je suis encore un enfant. Mais ils ne le savent pas, alors pour eux je suis sûrement juste un ado pleurnichard rikiki et... je dois me calmer. Je dois me calmer sinon je ne vais pas tenir tout le temps du voyage. Ça doit être le froid qui me fait délirer comme ça. J'espère, en tous cas.

Au bout d'un moment, Maëva commence à tousser. Fragilisée par la disparition de son père, le froid la rend malade si facilement ! Nous essayons de ne pas y faire attention, elle se rétablira vite, de toutes façons. Mais le bruit de fond qu'elle produit joue sur nos nerfs, au bout de quelques heures. Nous sommes gelés, fatigués, nous marchons sans vraiment s'avouer que nous ne connaissons pas le chemin.

Un rayon d'aube argenté perce à travers la nuit. Je suis le seul à m'en rendre compte, puisque aucun des autres n'en avait jamais vu. Quand je leur dis, ils se tournent dans toutes les directions, cherchant. Antoine le trouve, et tous dirigent le regarde vers la direction qu'il montre. Ils sont heureux, comme si un simple brin de lumière pourrait nous sauver. Alors je ne rétorque rien.

Ils veulent que je montre le chemin. Quoi ? Je ne connais pas plus cet endroit qu'eux ! Nous n'avons aucune chance de nous sortir de cette situation, maintenant que la Camp n'est plus à portée de vue, et ce n'est pas le Soleil capricieux qui nous aidera, pourtant ils espèrent encore. Moi c'est différent, il y a quelques jours je voulais mourir et condamner le monde par la même occasion, mais le hasard m'a sauvé tant de fois ! peut-être le fera-t-il une fois de plus. Mais eux ? Ignorent-ils de quoi est capable le Désert, ou font-ils semblant ? Non, bien sûr qu'ils l'ignorent. Je devrais arrêter de me faire des nœuds au cerveau pour rien.

Laurine essaye de trouver du réseau avec son appareil, pour qu'on ait une carte. Une vingtaine de minutes plus tard, elle abandonne. Evidemment, il n'y en a jamais eu en-dehors des camps. Elle n'est pas découragée pour autant. Elle s'apprête à dire quelque chose, mais je ne l'entend pas. Tout ce que j'entends, c'est comme un souffle funeste, un envol.

Je me jette sur Mathéo, et parvient à le faire tomber. C'est déjà en soit un miracle. Alors qu'il me jette un regard outré, l'oiseau passe au-dessus de nos têtes, et se pose juste en face. Il est minuscule, ou alors peut-être qu'il en a seulement l'air par rapport à ceux de l'autre jour. Lorsqu'il replie ses ailes, je me rends compte que ce n'est pas qu'une impression, il est tout petit. Et il ne nous attaque pas, ce qui est au moins étrange.

Derrière nous, une voix féminine se lève. Elle est mielleuse, âpre, ironique, moqueuse, sadique, et je ne sais quoi encore. Figés, nous la laissons retentir.

_Oh, tu les as trouvés ? C'est un gentil Tinaf, ça, très gentil !

Avant même que j'ai eu le temps de me retourner, un poids s'écrase à l'arrière de ma tête. Un millier de points noirs papillonnent devant mes yeux, et je sombre dans un monde de rêves.

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