34. Le chemin de traverse
-Ne t'inquiètes pas Bathilda, nous rentrerons pour le dîner !
Les trois enfants hochèrent la tête aux paroles de Sirius. Cela faisait maintenant deux jours que le repas des dames était terminé. Malheureusement, le lendemain matin, la vieille femme n'était pas en forme. Le groupe avait alors décidé de reporter leurs achats en cours de semaine, pour veiller sur Bathilda. Cette dernière allait aujourd'hui beaucoup mieux, mais restait trop fatigué pour venir avec eux. James avait expliqué à Lily et à Remus comment utiliser la poudre de cheminette. Il décida de passer en premier, pour montrer l'exemple. Le fils Potter se plaça dans la cheminée, une poignée de poudre à la main et dit d'une voix forte et claire :
-Chemin de traverse !
Aussitôt, il fut entouré par des gigantesque flammes vertes et disparu. Ce fut ensuite au tour de Remus, puis de Lily. Sirius passerait en dernier, pour s'assurer que les deux inexpérimentés avaient bien prononcé la formule. Lily, légèrement inquiète, entra dans la cheminée. Si elle était confiante en ses capacités, elle ne l'était pas forcément dans la poudre de cheminette qui semblait s'être mélangé à la poussière. En voyant le sourire goguenard de Sirius qu'elle prit comme une atteinte personnelle, elle s'écria :
-Chemin de traverse !
Lily se sentit aspirée par une force accrochée à son estomac. Même si la sensation était moins désagréable que lors d'un transplanage, ce n'était certainement pas son moyen de transport préféré. Pourtant, en arrivant, elle en oublia toutes ses critiques, le chemin de traverse s'offrait à ses yeux. La rue pavée bruissait de monde et de sorciers, la plupart habillée de longue robe foncée. Ils portaient des chapeaux pointus. L'effervescence régnait et Lily se sentit à sa place. Toutes les enseignes l'attiraient, elle voulait entrer dans toutes les boutiques, découvrir une nouvelle facette du monde des sorciers. Son attention retourna sur les garçons quand Sirius l'interpella. Elle remarqua alors qu'eux aussi semblait impatient de partir à l'aventure. Ils se regardèrent et James proposa :
-On devrait d'abord aller chez Ollivander, le fabricant de baguette.
-Attend, Mme Guipure nous avait demandé de passer, allons-y d'abord, elle pourra peut-être nous donner quelques astuces, fit Lily.
-Elle a raison. Surtout comme il est tôt, on a plus de chance d'être seuls dans la boutique, soutient Remus.
-Alors c'est partie !
Sirius s'élança sur le chemin de traverse, le sourire aux lèvres. Cette ambiance l'avait manqué, vivre ainsi l'avait manqué. Il se promit d'avoir un appartement dans cette rue-là quand il en aurait les moyens. Se sentir vivant. Lily suivit ses amis en se remémorant la liste des fournitures à acheter. A force de la lire, elle la connaissait par cœur.
COLLÈGE POUDLARD – ÉCOLE DE SORCELLERIE
Uniforme
Liste des vêtements dont les élèves de première année devront obligatoirement être équipés :
1. Trois robes de travail (noires), modèle normal
2. Une chapeau pointu (noir)
3. Une paire de gants protecteurs (en cuir de dragon ou autre matière semblable)
4. Une cape d'hiver (noire avec attaches d'argent)
Chaque vêtement devra porter une étiquette indiquant le nom de l'élève.
Livres et manuels
Chaque élève devra se procurer un exemplaire des ouvrages suivants :
Le Livre des sorts et enchantements (niveau 1), de Miranda Fauconnette
Histoire de la magie, de Bathilda Tourdesac
Magie théorique, de Adalbert Lasornette
Manuel de métamorphose à l'usage des débutants, de Emeric G. Changé
Mille herbes et champignons magiques, de Phyllida Augirolle
Vie et habitat des animaux fantastiques, de Norbert Dragonneau
Forces obscures : comment s'en protéger, de Quentin Jentremble
Rotonde semi-elliptique, Bertrand Tournenron
Fournitures
1 baguette magique
1 chaudron (modèle standard en étain, taille 2)
1 boîte de fioles en verre ou cristal
1 télescope
1 balance en cuivre
Les élèves peuvent également emporter un hibou OU un chat OU un crapaud.
IL EST RAPPELÉ AUX PARENTS QUE LES ÉLEVES DE PREMIERES ANNÉE NE SONT PAS AUTORISÉS À POSSÉDER LEUR PROPRE BALAI.
Sirius, qui semblait connaître la rue marchande comme sa poche, guida la petite troupe à travers la foule. Ils arrivèrent bientôt devant une boutique dont l'enseigne était une paire de ciseaux, la boutique de Mme Guipure. Les enfants entrèrent, incertain de la démarche à suivre. Ils avancèrent un peu dans la boutique, où une multitude de vêtements étaient accrochés. Athéna Guipure arriva alors. En les reconnaissant, elle s'exclama d'une voix chaleureuse :
-Les enfants, comme je suis contente de vous voir ! Vous avez besoin de vos tenues pour Poudlard j'imagine ? Vous êtes au bon endroit ! Les garçons, allez tous les trois dans la salle de gauche, je m'occupe d'abord de Lily. Ma chérie, suis-moi.
-Les gars...
-Ne t'inquiètes pas, tu les retrouveras tout à l'heure. Il faudra que tu rencontres des filles de ton âge, rester avec des garçons ne fait pas bon genre, reste ici, déshabille-toi je reviens, interrompit Mme Guipure avec énergie.
-Lily, oh, désolé, James qui venait d'arriver se retourna, quand tu auras fini, va chercher ta baguette chez Ollivander et ensuite va chez Fleury et Bott pour les livres, on se retrouve là-bas.
-Voyons mon garçon, laisse-l 'un peu tranquille, tu retrouveras ton amie tout à l'heure. Ma chérie, essaye ça, vas-y. Oui, je reprends ça et ça, tourne-toi.
Pendant une dizaine de minutes, Lily joua les mannequins. Elle priait pour que ça se termine au plus vite. Depuis qu'elle trainait avec les garçons, elle n'allait presque plus dans les magasins de vêtements, n'en voyant plus l'utilité. A la fin de son calvaire, Athéna lui dit rapidement :
-Laisse tout cela ici, les garçons les prendront tout à l'heure, le temps que je m'occupe des trois, cela prendra environ une heure.
-Merci madame.
La dame acquiesça d'un signe de tête et retourna dans son antre, tandis que Lily s'empressa de le quitter. La jeune fille sortie dans la rue, avant de se rendre compte de quelque chose, elle ne savait absolument pas où aller. Pendant un instant, elle hésita à aller demander avant de se reprendre. Elle trouverait par elle-même, elle n'était pas une potiche que l'on trimballait pour ses beaux yeux. C'est d'un pas résolu que Lily remonta l'avenue, lisant enseigne et devanture. Elle s'arrêta alors devant un vieil immeuble, à la façade délabrée, étroite et abîmée. Inspirant un bon coup, elle poussa la porte d'entrée, qui était surmonté de lettres gravées en or à l'inscription : « Ollivander - Fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J.-C ».
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