-Madame, comment va votre fils ? Demanda James.

-Bien, il a aussi reçu sa lettre d'admission la semaine dernière. Tu te souviens de lui ? Répondit Augusta.

-Pas vraiment, mise à part quelques bals, je n'ai pas trop de souvenirs de Franck.

-C'est vrai que ça fait longtemps. Tu as eu de la chance. Tu n'as pas eu trop de mal à revenir ici ?

-La première fois surtout, j'avais l'impression d'avoir abandonné mes parents. Mais aujourd'hui je sais que je n'aurais rien pu faire. Je me suis juré de devenir auror, pour empêcher d'autres familles d'être tué comme la mienne. Je me suis promis d'aider à Sa chute, fit James d'une voix sûre.

-Tu penses pouvoir le détruire, tu es bien prétentieux, remarqua Athéna.

-Pas du tout, je sais que ce n'est pas moi qui le tuerait, mais je veux aider à sa chute. Je sais que je vais mourir par un sortilège, surement sans pouvoir me défendre. Mais je m'en fiche.

-Mourir, franchement, n'as-tu pas de pensée plus gaie ? Vivre, te marier, avoir des enfants, vieillir aux côtés de tes amis, ça ne te semble pas être un bon compromis ? Se moqua presque Athéna.

-Je ne suis pas un poltron, j'ai fui et je m'en veux encore. Maintenant, je ferais face, je ne laisserai plus personne mourir pour moi, par ma faute. Je serais un bouclier.

-Tu veux devenir un martyre, c'est encore pire, continua Athéna.

-Pensez ce que vous voulez, je me battrais pour mes convictions. Je ne laisserais pas les mangemorts gagner la guerre, promit James.

-Athéna, je pense que James a des raisons plus profondes que celles d'être un héros, intervient Augusta, passons à autre chose, voulez-vous bien ? Comment as-tu rencontré tes amis ?

-Je ne sais pas trop si je peux vous en parler...

-Nous faisons simplement la conversation, réponds dans les grandes lignes au moins, critiqua Athéna.

-ça ne concerne pas que moi, c'est pour ça que j'hésite. Et je ne suis pas certain d'avoir envie de partager ma vie avec vous, ragea presque James.

-Je te propose un marché, une question une question. Donnant donnant. Comme ça, il n'y a pas vraiment de chantage.

-Je suis d'accord. Le premier que j'ai rencontré c'est Sirius. Je venais de m'enfuir de chez moi. Pendant une semaine, j'ai erré. J'ai finalement atterri dans un parc. Là, je me suis allongé dans l'herbe. Je n'avais pas fait attention qu'il y avait un autre garçon non loin. Quand j'ai sorti à manger, il est venu vers moi et nous avons commencé à parler. Nous sommes devenus amis et nous ne nous sommes plus jamais quittés. Environ un mois après, nous avons rencontré Remus et Pet... Seulement Remus. Par un concours de circonstances, nous avons dû fuir ensemble. Comme nous avions survécu aux mangemorts, nous avons décidé de rester tous les qua... tous les trois. Ensuite, enfin, tous à la fin, nous avons rencontré Lily. Elle avait aidé Sirius, expliqua maladroitement James, à moi maintenant ! quels sont les passages secrets de Poudlard ?

-Je m'attendais à une question de ce genre-là, tu es vraiment prévisible gamin, se moqua Athéna.

-C'est sans doute la question la plus utile qu'il peut poser, fit remarquer Augusta, maintenant, c'est à ton tour de répondre.

-Je le sais. Je tiens toujours parole. Je connais peu de passages secrets, il faudra plutôt demander à Minerva pour ça. Par contre, je vais t'indiquer quelques points intéressants. La chose la plus utile, qui t'aidera à survivre pendant toutes tes années à Poudlard est l'emplacement des cuisines. Elles se trouvent au sous-sol du château. Il faut passer la porte à droite de l'escalier principal, puis suivre une volée de marches débouchant sur un large couloir aux murs de pierre éclairés de torches et décorés de tableaux de victuailles aux couleurs éclatantes. Celui qui est au milieu du couloir représente une immense coupe en argent débordante de fruits et il dissimule l'entrée des cuisines. Il faut chatouiller l'énorme poire verte représentée pour qu'elle se mette à glousser et se transforme en poignée de porte de la même couleur. Ensuite, tu vas voir les elfes de maisons et ils seront ravis de te servir, à toutes heures du jour ou de la nuit.

-J'en prends bonne note, après, je vous aie demandé les passages secrets et non un seul. Donc vous devez au moins m'en donner un autre, se vengea James.

-Tu m'as bien eu. Je vais te donner un moyen de sortir dans le parc sans passer par la grande porte. Au premier étage, dans l'aile gauche, il y a une tapisserie avec une forêt. Vers la gauche, deux arbres forment une espèce d'arcade. Tu devras entrer à l'intérieur. C'est assez étroit comme passage, car il se trouve juste entre les arbres. Une fois à l'intérieur, il faudra ramper pendant une dizaine de minutes. Tu déboucheras ensuite dans une petite salle. Au fond, il y a une grille en fer recouverte par du lierre. Il est assez solide pour pouvoir descendre et remonter. Là, tu te trouveras au-dessus du cloître en ruine. Tu n'auras qu'à traverser la cour et voilà la forêt interdite, fit fièrement Athéna.

-Un bon moyen de sortir, je l'atteste. Cependant se traîner dans la boue, c'est répugnant. James, si tu veux sortir sans te faire voir, il faut déjà éviter de passer par le portrait de la salle commune. Quand tu entreras dans la salle, tu traverseras par un couloir étroit. Au lieu de passer le tableau, caresse les gongs et une faille apparaîtra sur le côté. Par contre, méfie-toi, les marches sont très veilles et il n'y a aucune protection. Tu glisseras facilement. L'escalier est en colimaçon et très étroit. On ne peut pas se croiser. Tu suivras ensuite un couloir assez long. A la fin du couloir, tu dois, Assurdiato, intima alors Augusta.

-C'est spécifique aux Gryffondor, comprit James.

-Oui, personne d'autres qu'un Gryffondor ne doit être au courant. Normalement, je ne devrais même pas t'en parler avant ta répartition. Et le moins de personnes doit être au courant, expliqua Augusta.

-D'accord, cela permet d'atteindre la salle commune, mais ce n'est pas une raison. Je suis sûr que lors des fêtes, d'autres maisons entrent.

-La raison n'est pas là. Ce chemin pourrait mener à la salle de Gryffondor.

-Je croyais que seul Serpentard en avait créé une, fit pensivement James.

-A mon avis c'est un mensonge. Gryffondor était connu comme un véritable fouineur, il est d'ailleurs l'auteur de la plupart des passages secrets du château. Mais je pense qu'il a une salle secrète. Ce passage ne pouvant être emprunté que par des Griffondor, cela me semblerait possible.

-Je vous tiendrais au courant de mes recherches, promit James.

-Il faut déjà connaitre le moyen ! Je reprends, à la fin du couloir, tu dois planter ta baguette dans le pommeau de l'épée. Prononce ces mots : « Leo dentes et ungues eius iustitia fidei, sed ne videat gloriam iubam et caudam proditionis ». Tu arriveras dans le jardin. Pour pouvoir retourner dans le passage, tapote la crinière du lion et dit la phrase. En revanche, le passage ne s'ouvrira que s'il n'y a que des Gryffondor.

James regarda Augusta qui levait le sort. Même s'il parlait latin, il ne comprenait pas la mise en garde. Pourquoi Gryffondor avait-il dit « Un lion possède les crocs de la loyauté et les griffes de la justice, pourtant, sa crinière d'orgueil l'empêche de voir la queue de la trahison » ?