24. Entre chien et loup
Le loup sentit une masse lui tomber dessus. Aussitôt, il envoya valser la chose et gronda. Ce qui venait de l'attaquer aurait affaire à ses crocs, animal ou non. Le loup se retourna prestement. Son assaillant était un jeune chiot, de grande taille certes, mais jeune tout de même. Sa prise de conscience était plus vieille que le chien. Le loup gronda quand le chien se redressa en agitant la queue. Il ne lui laisserait pas les commandes de la meute, il a toujours été l'alpha et il le restera. Même s'il devait tuer l'autre. Le loup s'accroupit, prêt à bondir. Du coin de l'œil, il observait la réaction du cerf. Il se méfiait de l'herbivore, il pouvait être dangereux avec ses bois. Mais le cervidé ne bougeait pas, regardant la scène, incertain de l'action à faire. Le loup sourit, dévoilant une rangée de dents à faire pâlir d'envie tout carnivore. Une blessure remettrait les idées du chiot en place. Au moment de bondir, l'autre lui hurla d'arrêter. Le loup ne l'aimait pas trop. Il l'empêchait d'apparaître, sauf une nuit par mois. Il s'inclinait devant des ridicules humains. Mais au moins, il savait s'entourer. Il avait trouvé des amis pour faire une meute. Et pour cette raison, le loup l'écouta. Il bondit sur le chiot, la gueule à demi ouverte et laissa échapper un grognement sourd. Cette action fit glapir de terreur le jeune chiot, qui tenta de s'enfuir. Après quelques instants, le loup le relâcha. Sinon, l'autre allait lui faire la tête et ne le laisserait pas accéder à son corps d'humain. L'autre soupira et le loup laissa échapper un grognement moqueur. C'était tellement facile de le manipuler ! Le loup se redressa. A force d'être enfermé dans un corps d'humain, il avait acquis certaines habitudes. Les deux animaux se rapprochèrent de lui. Le loup était indécis. Il avait longtemps rêvé de compagnons, or, maintenant qu'il en avait, il ne savait pas quoi faire. Mise à part son paternel, il ne connaissait aucun autre loup, aucun autre comme lui. Et son géniteur ne savait pas se contrôler. Il était toujours en désaccord avec son autre, ce qui entraînait des moments de folie. Au moins, lui, il n'avait pas forcément les mêmes valeurs que l'autre, mais ils arrivaient à faire des compromis ! Bien vite, le chiot se remit de ses émotions et commença à bondir autour du loup. Cependant, il faisait tout de même attention à ne pas frôler l'alpha, il avait compris la leçon. Le loup détournera le regard et observa le cerf. Ce dernier revenait, poussant une grosse balle avec ses bois. D'un geste plus puissant, il envoya la sphère au pied du loup. Celui-ci la renifla. Il ne savait pas à quoi elle servait. Il eut rapidement la réponse lorsque le chiot bondit dessus. S'en suivit alors un jeu mémorable, bien qu'agrémenter de petites morsures ou blessures. La bataille se termina avec l'explosion de la balle, comprimer dans la gueule du chiot. Ce dernier, surprit, glapit. Cela déclencha une sorte de rire au loup. Le cerf aussi riait, bramant et tapant le sol de son sabot. Le chiot se reprit bien vite et bondit sur le loup. Finalement, il n'avait pas compris la leçon. Mais l'alpha, contrairement à la première fois, joua avec lui, sous l'œil attentif du cerf. Le loup n'arrivait pas à déterminer l'odeur du cervidé. Elle était à la fois humaine et animal, comme s'il n'arrivait pas à se décider. Le chiot lui mordilla la nuque, ramenant l'attention du loup sur lui. Le jeu continua encore un peu, avant que le noiraud décide d'intégrer le cerf. D'un bond, il fut sur son arrière train, faisant ainsi bramer le cerf. Ce dernier se débattait, faisant des gestes chaotiques. Le loup préféra s'éloigner, il ne voulait pas recevoir un coup de bois par inadvertance. Finalement, le cerf tomba au sol et le chiot l'écrasa. Le roi de la forêt laissa alors place à un jeune humain, attirant la convoitise du loup. Son odeur était alléchante, de la viande parfaite. Le loup s'approcha de sa proie, tout jeu oublié. Même s'il se nourrissait à travers l'autre, il aimait sentir la chair se déchirer sous ses dents, le liquide chaud couler dans sa gorge... Il n'y avait goûté qu'une fois, grâce à cet humain justement. Le loup envoya valdinguer le chiot une nouvelle fois. Ce dernier était devenu violent, mais pas encore assez fort pour le battre. Le loup huma sa victime, se demandant quoi faire. Le manger, ou ne pas le manger ? Pas le manger lui disait l'autre. Et puis, il aimait bien le cerf, donc juste un petit bout ? Pour goûter simplement. Le loup se redressa au-dessus de sa victime, qui tremblait. Mais au fond de son regard, le loup pouvait y lire une lueur de combativité, qui se traduisit par un mouvement du corps de l'humain. Se dresser contre lui, le loup, l'alpha, il fallait être fou. Pourtant, il ne pouvait que reconnaître cette force, ce courage, garder la tête haute devant la mort n'était pas permis à tous. L'attention du loup fut alors détournée par le chiot qui lui sautait dessus. L'odeur du chiot, comme son apparence avait changé. Ses yeux, autrefois noirs, étaient devenus rouge écarlate. Son pelage était entouré d'une sorte d'aura sanglante, qui attisait la combativité du loup. Le chiot était devenu chien de combat, un adversaire redoutable. Le loup, certain de ses capacités, lui sauta dessus. Il sentit, plus qu'il ne vit, le chiot bouger. Ce dernier avait concentré cette aura de sang dans ses pattes, lui apportant vitesse et agilité. L'aura rouge démultipliait ses capacités. Il se retrouva bientôt sur le dos du loup, après un bond spectaculaire. Ce dernier grogna, avant de se rouler au sol, faisant lâcher son assaillant. Les deux adversaires se retrouvèrent de nouveau face à face, la rage émanant d'eux comme la salive coulant de leur gueule. Le loup décida de ne plus ménager son adversaire, laisser son instinct de combat prendre le dessus, peu importe les demandes de l'autre. Il ne se laisserait pas battre.
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Coucou !
Rien que pour vous, un nouveau chapitre ! Comme j'en ai pas mal d'avance et que cette histoire est terminée, j'ai décidé d'augmenter la rapidité de publication ! Avant que vous ne me le demandiez, non, je n'irai pas plus vite encore, trois fois par semaine c'est bien assez !
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