40 - Les souvenirs du passé
-C'est bien, tu sais prononcer mon prénom. En attendant, j'ai un combat à gagner. Décrète-je en lui lançant plusieurs shuriken tout en le jetant sur lui avec un kunaï chargé de chakra. Il évite habilement mes shuriken et sort également son kanata pour me contrer.
Je me recule de plusieurs mètres tout en invoquant mes sabres, que je sors rapidement de leur étui pour me mettre en position de défense. J'ai bien envie de lui supprimer son sourire à ce type. Cette fois-ci, c'est lui qui vient au corps à corps et je le domine facilement grâce à mes deux sabres avec lesquels je me suis entraînée pendant bien des jours entiers. Se rendant compte de son infériorité, il change de stratégie et exécute des mudras. Par précaution, je m'éloigne de quelques mètres et range mes sabres qui ne risquent plus de me servir à présent.
-Doton, technique de la taupe furtive. Déclare-t-il en disparaissant sous terre, je contracte ma mâchoire et concentre mon énergie pour tenter de savoir par où il va sortir. J'arrive alors à le sentir et intercepte sa sortie en lui envoyant mon crochet du droit avec force. Déstabilisé, il chute sur plusieurs mètres et ne se relève pas.
Je fronce mes sourcils, et alors que Ymaro disparaît dans un écran de fumée, je devine que ce n'était qu'un clone, et que le vrai vient d'utiliser la technique de la décapitation fatale sur moi, qui a manqué de fonctionner de quelques secondes, car j'ai senti ma jambe commencer à se faire aspirer dans le sol. Je n'ai pas attendu une seconde de plus pour lui lancer mes milles oiseaux, mais peu puissante car mon objectif n'est pas de le tuer. Cette fois-ci, le vrai Ymaro se retrouve à même le sol, toussant une bile de sang avant de se relever, sourire en coin.
-On dirait que tu as fais des progrès, depuis notre enfance. Mes pupilles se dilatent un instant mais je garde mon sang froid, ainsi que ma position de défense.
-Je ne vois pas de quoi tu parles.
-Oh allez Idama, montres-nous ce que tu caches sous ses bandages. Le brun désigne mes poings que je resserre par automatisme.
-Si tu es venu à Konoha pour discuter, il fallait rester dans les cafés et ne pas venir te présenter à l'examen ! Hurle-je en lui lançant un technique de suiton, combiné au raiton. Il parvient à atténuer mon ninjutsu avec une technique doton assez puissante, qui engloutit le tout sous terre.
-Comment va ton frère depuis le temps que vous avez déserté ? Cette fois-ci, je laisse ma rage prendre le dessus et l'attaque de nouveau au sabre, chargé de mon chakra qui explose. Je ne suis jamais autant sentie puissante qu'à l'instant présent, si bien, qu'il ne parvient pas à éviter tous mes assauts qui finissent pas l'écorcher ici et là.
-Mais, où est-il d'ailleurs ?
-Je n'ai pas de frère, tu dois te tromper ! M'entête-je en lui donnant un coup de pied pour le faire tomber au sol.
-Deidara se verrait vexé de tes propos. Me provoque-t-il toujours en souriant. De quel droit se permet-il de parler en son nom ? Alors que mon énergie grandit de plus en plus, je m'approche de lui dans le but de lui trancher la langue mais il disparaît de nouveau, me laissant frustré.
Ymaro réapparait alors autour de moi avec cinq clones et s'apprêtent à ma lancer plusieurs kunaï et shuriken en même temps. Lentement, je range mes sabres dans un bruit sourd et ferme les yeux pour me concentrer au maximum.
-Tu es bien trop faible Idama, tu devrais rester la où est ta place. Et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Reprendre les paroles de mon grand frère, était la dernière chose à faire si il voulait rester en vie.
Alors que toutes les lames se dirigent à grande vitesse sur moi, mes paupières s'ouvrent subitement et je charge autant que possible ma main droite en chakra tout en murmurant les bonnes paroles. Lorsque mon poing entre en contact avec le sol, mon bakuton emporte tout sur son passage autour de moi. L'explosion détruit aussi bien le ring, que les armes qui se dirigeaient sur moi ou que mon bandage bien fixé. C'est une sorte de dérivé du poing explosif, mais en plus puissant et en plus meurtrier. Je relève alors mon genou qui était au sol pour me tourner vers mon adversaire au sol.
Cette fois-ci, c'est moi qui sourit en coin en le voyant blessé, gisant sur le sol et avec une respiration anormale. Quand je m'approche de lui, le jônin qui arbitrait vient s'interposer en levant sa main vers moi.
-Victoire par K.O d'Idama. Me fichant pas mal de la victoire, je continue d'avancer d'un pas lent jusqu'à Ymaro, pour m'arrêter à distance raisonnable pour éviter que l'on pense que je veux l'achever. Même si l'envie ne me manque pas.
-Reviens me voir lorsque tu sauras te battre. En attendant, restes où est ta place, Ymaro d'Iwa.
[...]
Après avoir gagné mes trois combats, je me retrouve embarquée dans un bar avec tous mes amis qui veulent absolument fêter ça. Cependant, même si j'ai réussi à vaincre Ymaro, Ino et Dimaru du village de Suna, je n'ai aucune envie de boire ou de m'amuser. Ça se trouve, je ne vais même pas être promu chûnin alors à quoi ça sert ? J'avoue, que mon premier combat contre cet ancien "camarade" m'a plombé, le fait de me souvenir m'a fait du mal et surtout, qu'il se souvienne de mes humiliations m'a mise en colère. Mais je devrai me ressaisir, je lui ai prouvé que je n'étais plus cette Idama timide qui se cache dans l'ombre de son frère vient plus fort qu'elle.
Ça non, je ne suis plus cette petite fille. Je suis devenue une femme quasiment.
-Alors tes estimations Shika ? Demande Chôji en engouffrant des gâteaux salés.
-J'sais pas trop, vous méritez toutes de monter en grade. Avoue le brun en nous regardant toutes les trois. Les deux amies sont ravies de ça alors que moi, je fixe mon verre encore plein.
-Ta performance était très impressionnante. Me félicite la douce voix d'Hinata en m'adressant un petit sourire. Je relève la tête dans sa direction et hoche frénétiquement la tête.
-Merci.
-Quelque chose ne va pas ? Me demande Kiba si soudainement, que les discussions entre les adolescents s'arrêtent toutes.
-Si si, je dois être fatiguée. Je pense que je vais rentrer, on fêtera ça si je passe chûnin les amis. Termine-je en me levant pour sortir du bar et marcher dans les rues animés de Konoha, le regard vide.
Inconsciemment, je me dirige en direction de la sortie du village, car au plus je m'éloigne du centre, au moins je suis embêtée par des bousculades. Désormais dans une rue vide, les mains dans les poches, mes muscles se contactent douloureusement en repensant une fois de plus à ma vie d'avant, à mes parents et surtout, à Deidara. Est-ce que Ymaro en sait plus que moi sur ma famille ? Est-ce que les habitants d'Iwa me voit également comme un simple déserteur ? Est-ce que même dans mon pays d'origine, je serai considérée comme une ennemie ?
-Je suis venue te féliciter. Une voix vient intercepter mes pensées comme ma marche. Je relève doucement la tête vers Kakashi Hatake dans toute sa splendeur.
-Kakashi sensei je.. Mes jambes avancent seules vers lui et je n'attends pas son autorisation pour entourer mes petits bras autour de son corps musclé et enfouir ma tête contre sa clavicule, étant trop petite pour atteindre son cou si il ne me soutient pas.
D'abord surprit, il laisse ses bras en suspens, ne sachant trop quoi faire, avant de se décider à déposer ses mains dans mon dos pour le caresser délicatement. Je reste un long moment blottis contre lui, les larmes aux yeux et le coeur en milles morceaux. Après m'être assurée qu'aucunes larmes ne franchira la barrière de mes yeux, je pose mes mains à plat sur son torse pour le repousser délicatement et il me lâche également pour essayer de capter mon regard.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé contre ton premier adversaire ?
-Alors vous avez remarqué ? Je tente un petit sourire pour le rassurer.
-C'est un genin d'Iwa. Tu le connaissais ?
-C'est sans importance. Murmure-je en baissant une fois de plus la tête, j'en profite pour renifler. Le ninja copieur m'adresse un regard rassurant tout en relevant mon visage vers lui en déposant le dos de son index sur mon menton.
-Ymaro, comme le ninja qui t'avait humilié autrefois à cause de ton frère ? Demande-t-il d'un ton calme. Déglutir m'est une épreuve car je ressens des milliers de picotements dans ma gorge. N'arrivant pas tout de suite à parler, je hoche la tête en me pinçant les lèvres.
-Il t'a reconnu c'est ça ?
-Comment faites-vous pour vous souvenir de chaque détails ?
-Je suis simplement attentif à ce que mon élève me raconte. Sa remarque me fait quelque peu sourire.
-Il m'a provoqué à plusieurs reprises, j'ai nié tous les souvenirs qu'il me balançait à la figure, même si je sais que maintenant, tous les genin de mon ancien village savent que je suis ici.
-Ce n'est pas bien grave, ton frère sait déjà que tu es à Konoha de toute façon. Mais tant que je suis là, que nous sommes tous là, il ne pourra pas te faire de mal. Me confirme-t-il plus pour me réconforter qu'autre chose, même si au fond de moi, je sais qu'il me protégera en cas d'attaque.
-Vous pensez.. que je vais passer chûnin ?
-Non je ne pense pas, j'en suis sûr. Je tape durement son bras ce qui le fait légèrement rire.
-Ne me faites pas de frayeurs comme ça ! Peste-je en riant malgré tout avec lui.
-Je voulais vous demander sensei, pourquoi vous êtes partis aussi vite hier soir ? Mon maître se crispe un instant et se gratte la nuque.
-Et bien, l'hokage voulait me voir.
-Si tard ?! Au fond de moi, je me demande si il n'a pas été voir Shizune à la place.
-Oui.
-Écoutez sensei, j'aurais voulu vous poser une question.. Commence-je dans un murmure presque inaudible. Mon envie de savoir sa situation amoureuse me gêne tellement que j'en rougis.
-Idama, je voulais te dire que je vais partir dans une mission classée secrète pendant deux semaines minimum. Mon coeur rate un battement et je me mords la lèvre. Décidément, je ne pourrais jamais lui faire part de mes ressentiments.
-Je, ne peux pas venir ? Je veux dire, avec Sakura et Naruto ? Enfin, quand ce dernier reviendra peut-être que.. Bafouille-je avant d'être coupé par le jônin qui dépose ses mains sur mes épaules.
-Je ne peux pas t'en dire plus navré, en attendant mon retour, j'aimerais que tu évites au maximum les ennuis. N'ayant aucune envie qu'il parte, je tente d'aligner des paroles de refus cependant il ne m'en laisse pas le temps et se penche légèrement vers moi.
-Je t'autorise à t'entraîner autour du village, et je retire également ton couvre-feu. J'ai suffisamment confiance en toi pour savoir que tu ne feras rien de regrettable. Mais promets-le moi. Ordonne mon maître avec un regard assez sérieux.
-Je, c'est promis.
-Bien. Si tu as besoin de conseils, adresses toi aux autres sensei. Je serai de retour très vite. Termine-t-il en tapotant mon nez, le visage souriant.
-Kakashi sensei, faites attention. Je n'ai réussi qu'à dire ça. Je suis vraiment, lâche.
-Prends soin de toi aussi. Et c'est dans un nuage de fumée qu'il finit par disparaître, me laissant déconcertée et perdue sans lui.
Deux.. semaines ? Pourquoi autant ? Pour faire quoi ? Est-ce que, ça a un rapport avec l'Akatsuki ?
❝ ❞
Il ne reste que cinq chapitres avant le tome 2 :)
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