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Chapitre 9

Aujourd'hui, il reste exactement cinquante cinq jours avant que Dimitrei ne sorte de prison. Ivan est rentré à Saint Petersbourg après m'avoir supplié de me cacher si je ne compte pas retourner auprès de son frère, je n'en ai pas l'intention.

Les mots du Dr Peters me hantent depuis trois nuits maintenant:

" Vous pouvez retourner en Russie, ce choix vous appartient, mais vous n'y survivrez pas, dans cette situation c'est soit vous, soit vous, il ne perdra pas chez lui mais vous pouvez gagner et vous savez comment Jade, vous le savez..."

Je ne sais pas ce qu'il a voulu dire par là, ce que signifie pour lui gagner. Le pire dans tout ça, c'est qu'il a raison, sur toute la ligne. Je sais par contre que je ne gagnerai pas contre lui, et je sais que tant qu'il ne m'aura pas retrouvé, ma vie ne pourra jamais commencer. La peur me consume depuis toujours, aujourd'hui encore, mais je le connais, je connais Dimitrei, et c'est la seule carte que je possède contre lui, la seule carte que je peux jouer, peu importe les risques, le jeu en vaut la chandelle.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare... nous avions tous les deux fait cette promesse le jour de notre union.

Si je veux pouvoir commencer une nouvelle vie, comme me l'a dit le Dr Peters, je dois gagner et pour gagner, je dois tuer mon mari, je dois tuer Dimitrei Romanov...

            ***********

Dimitrei ne m'avait pas lâché, pas une seule seconde. Je pleurais parce que l'idée qu'Andrei puisse être en danger m'insupportait, je pleurais parce que je n'imaginais pas ma vie sans lui, il gérait chaque aspect de mon existence, comment je pouvais faire sans lui, qu'est-ce que j'allais faire sans lui? Je pleurais parce que j'avais perdu un deuxième enfant, je n'avais même pas réfléchi à l'idée de devenir mère, une mère enfant.. C'était ce qu'il voulait alors je suppose que je le voulais aussi. Je pleurais parce que je voulais le voir.

- Où est Andrei? demandai-je finalement.

- Il est chez lui, il va falloir que tu me dises tout ce qu'il t'a fait Jade, me répondit-il d'une voix douce.

- Il ne m'a rien fait...

- Tu as perdu un enfant, son enfant, il a à moitié avoué, tu n'étais pas consentante, ce n'est pas ce que tu voulais, n'est-ce pas?

- Je ne veux pas qu'on lui fasse du mal, je veux juste lui parler et rentrer à la maison!

- Tu ne peux pas retourner là bas!

- Je veux rentrer à la maison, s'il vous plait Mr Romanov. 

Il ne dit rien et se leva en arpentant la pièce. 

- Jade, Andrei ne sera plus capable de te prendre en charge, lança t-il

- Je veux juste le voir, vous pouvez venir avec moi si vous voulez, s'il vous plaît, pleurai-je. 

C'était la première fois que je parlais autant depuis plusieurs mois, c'était un des effets qu'avait Dimitrei sur moi, je me sentais libre de dire ce que je voulais, et il me laissait faire, malheureusement j'avais compris bien trop tard que ce n'était qu'une impression. À contrecoeur et certainement pour ne plus m'entendre pleurer, chose qu'il détestait par dessus tout, il céda et m'accompagna à la maison. 

Je me demandais encore aujourd'hui, comment à seize ans, je ne m'étais posée aucune question sur le fait qu'un parfait inconnu, un adulte, empêchait une adolescente de retourner chez elle. Je ne posais aucune question sur ce qu'il s'était passé après que j'ai perdu connaissance, je ne demandais rien me contenant de subir et de suivre... C'était normal que ce sentiment de culpabilité permanent me hante depuis tout ce temps, j'étais en partie responsable. 

La voiture s'arrêta devant l'immeuble.

- Est-ce que je peux y aller seule? 

- C'est hors de question! 

- S'il vous plaît Mr Romanov, je ne veux pas qu'il se sente en danger...

- Arrête de m'appeler Mr Romanov, dit-il avec une colère contenue. Tu as l'âge de ma nièce et imaginer ce qu'il a pu te faire m'insupporte, je savais qu'il... Allons-y, si ça peut te calmer de le voir une dernière fois...

Il n'avait pas terminé sa phrase et était sorti de la voiture en faisant le tour pour m'ouvrir la portière. Je pris la main qu'il me tendait et me laissait guider par cette homme qui m'impressionnait et disait vouloir me protéger. J'entrai dans l'appartement et trouvai Andrei à même le sol, dos à moi. Mon coeur s'arrêta une seconde avant que je ne remarque qu'il respirait difficilement. 

- Andrei? appelai-je doucement. 

Il essaya de bouger, mais il semblait blessé. Je m'approchai de lui en lâchant la main de Dimitrei et une vision d'horreur me souleva le coeur. Il était complètement défiguré, seul ses cheveux bouclés et ses vêtements m'indiquaient que c'était lui. 

- Qu'est-ce que vous lui avez fait! hurlai-je en me retournant vers Dimitrei qui était resté dans l'encadrement de la porte en me regardant. 

Il ne dit rien du tout et resta à sa place. 

- Kroshka...

Je regardai de nouveau Andrei et lui pris la main.

- Andrei, je suis désolée, dis-je en pleurant. 

- Chut... Tout va bien Jade, je vais aller mieux et tu pourras revenir à la maison. En attendant, il faut que tu restes chez Catarina, elle va s'occuper de toi..., dit-il si doucement que moi seule pouvait l'entendre. 

- Je ne veux pas, qu'est-ce que je vais faire avec elle? 

- Je serais toujours là pour toi, et tu es une Baranov ne l'oublie jamais, ce qui est à moi est à toi. L'entreprise est à toi, si jamais il m'arrive quelque chose, tout sera à toi, chuchota t-il. Mais tu ne dois rien dire, tu connais notre secret, ça doit rester dans la famille, promets-le moi Jade, je suis le seul qui t'aime vraiment, ne lui fais pas confiance...

Il se mit à tousser.

- Il faut qu'on y aille Jade, dit Dimitrei

- Appelez une ambulance, il ne va pas bien! 

- C'est toi qui ne va pas bien Jade, tu ne vas pas bien du tout... 

- Promets le moi Jade, si je te laisse partir avec eux c'est pour assurer ton avenir, notre avenir, promets s'il te plait. 

- Je te le promets. 

- Jade, allons-y, répéta Dimitrei.

- On ne peut pas le laisser comme ça, il va mal! 

- Quelqu'un va venir s'occuper de lui, toutes tes affaires ont été préparé, allons-y. 

Mon coeur se déchirait, sans que je ne comprenne, de laisser Andrei dans cet état. Il s'était occupé de moi depuis que mes parents m'avaient abandonné, vendu. Il m'avait offert une vie, il m'avait donné une éducation, alors est-ce que ce qu'il m'avait pris était important? Non, il m'avait plus donné qu'il m'avait pris, alors je ne lui en voulais pas sur le moment. 

J'avais suivi Dimitrei jusque chez lui en silence, je ne savais pas ce qu'il m'attendait. Je ne me connaissais pas, et Catarina Romanov la matriarche, allait faire en sorte que je me libère de l'emprise totale qu'Andrei avait sur moi. 

Mes premières semaines avaient été très compliquées, je refusais de sortir de ma chambre, un énorme sentiment d'abandon m'accompagnait chaque jour qui passait, et je ressentais un énorme vide. C'était complètement fou, comment pouvait-il me manquer? Etait-ce réellement un manque? Je ne savais pas, mais je ne savais rien... Quelle était ma couleur préférée? Andrei disait que le vert m'allait à merveille et faisait ressortir mes yeux, alors je pensais que c'était ma couleur préférée, mais je n'en savais rien du tout. Qu'est-ce que j'aimais manger? Andrei veillait à ce que notre alimentation soit saine, parfois il m'accordait des petits plaisirs mais c'était toujours raffiné. Quel était ma musique préférée? J'écoutais les grands noms de la musique classique, et rien d'autre... Je ne me connaissais pas, j'avais seize ans et je ne me connaissais pas. 

Catarina s'occupait de moi avec tant de douceur, trop de douceur, je n'en avais pas l'habitude et ce n'était le genre d'attention dont j'avais l'habitude, une attention maternelle. Un soir elle entra dans la chambre qu'on m'avait attribué avec deux tasses de thé et s'installa sur le bord de mon lit. 

- Jade, comment tu te sens? Je t'ai apporté une tasse de thé. 

Je ne répondis pas, et me retournai pour ne pas lui faire face. 

- Tu sais lorsque je t'ai vu au gala, j'ai eu un choc, commença t-elle. Elena Baranov était une de mes plus vieilles amies malgré la concurrence qu'il y avait entre mon mari et le sien. 

Elle s'arrêta quelques secondes et caressa mes cheveux. 

- Tu lui ressembles tant, c'est fou, je n'aurais jamais cru revoir ce visage un jour... Je comprends pourquoi Andrei a accepté de te prendre avec lui, il était fou de sa mère. 

Je me retournai pour la regarder, c'était la première fois que j'entendais parler de la famille d'Andrei par une autre personne que lui.

- Elena adorait son fils, mais leur relation n'était pas saine tu sais, je lui en ai parlé une fois et elle m'a expliqué qu'Andrei était spécial et qu'il fallait qu'elle prenne soin de lui. Ta mère a dû la connaître pour demander à Andrei de s'occuper de toi, elle doit beaucoup te manquer, ajouta t-elle. 

- Je n'ai jamais connu ma vraie mère, elle s'appelait Juliette Verrati et elle est morte quelques semaines après ma naissance. Mes parents ont accepté de me laisser quitter la Nouvelle Orléans avec Andrei pour deux cent milles dollars lorsque j'avais huit ans, dis-je d'une traite. 

- Tu... Est-ce que tu veux retrouver ta famille? demanda t-elle après un temps d'arrêt. 

- Non! Je ne veux plus jamais les revoir! S'il vous plaît, ils ne m'aiment pas...

- Chut, ne t'inquiètes pas, tu peux rester ici le temps qu'il faudra. Tu savais qu'Andrei avait été fiancé? Une belle jeune femme, Anastasia Dabrowska, une jolie rousse avec de magnifiques yeux verts, il était fou d'elle. Malheureusement elle l'a quitté, il n'acceptait pas qu'elle soit si différente de sa mère, elle ne supportait pas ses exigences. 

Je ne savais pas qu'Andrei avait été fiancé, je ne savais même pas qu'il avait eu une vie avant moi, il n'avait jamais évoqué cette Anastasia. 

- Tu sais ce que je penses? Je pense qu'Andrei veut faire de toi le double d'Elena, il t'a eu très jeune, alors il a fait de toi ce qu'il pense être la perfection en se basant sur le seul modèle qu'il a connu et aimé passionnément, celui de sa mère. 

Je n'avais pas réagi à ses propos, peu à peu tout ce qu'elle disait prenait sens dans mon esprit, elle disait vrai, c'était logique et je le comprenais enfin. 

- Juste avant de mourir, Elena est venue me voir, elle était totalement désespérée. Elle disait qu'elle avait peur de ce qu'Andrei pouvait faire, Sergei, le père d'Andrei et elle même avait l'intention de quitter la Russie. Ils voulaient s'installer ailleurs et laisser Andrei s'occuper de l'héritage familial, il est très bon pour les affaires tu sais, c'est bien une chose que Sergei a réussi. Mais leur fils a complètement perdu le contrôle, il ne voulait pas que sa mère s'en aille, il ne voulait pas et elle avait très peur de ce qu'il pourrait faire, elle avait peur qu'il se fasse du mal. Malheureusement Sergei et elle sont morts quelques jours plus tard, un accident de la route, mais je n'y ai jamais cru... 

Catarina insinuait qu'Andrei avait quelque chose à voir avec la mort de ses parents, et une partie de moi savait que c'était possible. 

- Quand tu seras prête à parler, je serais là pour t'écouter et nous te protégerons Jade. 

Elle s'en alla après m'avoir déposé un baiser sur la joue, et je su que je pouvais lui faire confiance, je voyais en Catarina, la figure maternelle que je n'avais jamais connu...

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