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Chapitre 5

Je savais que cette situation pouvait arriver et aujourd'hui c'est le cas. J'ai pensé à un plan b au cas où je devrais partir précipitamment, même si je sais qu'il ne pourra rien me faire s'il me retrouve. Mon pays de secours est l'Italie, la famille de ma mère biologique, Juliette Verrati y vit, étant entrée en contact avec ma cousine Angela il y a quelques mois, je suis sure qu'elle sera heureuse de me voir. Mais s'il y a bien une chose que j'ai appris en vivant avec Andrei et Dimitrei, c'est de ne jamais prendre de décision hâtive, jamais...

                         **********

Après ce moment avec Andrei, je ne me sentais pas particulièrement mal à l'aise, je me disais qu'il avait besoin de moi, est-ce que c'était mal? Il m'avait assuré que non et je l'avais cru.

Les choses sont devenues hors de contrôle sans que je ne m'en rende compte.

Sans qu'à un moment donné, je ne me dise que notre relation n'était pas normale.

Sans que mon instinct ne se mette en alerte.

Sans avoir peur.

Alors est-ce que je pouvais réellement le blâmer? Est-ce qu'il était entièrement responsable? Aux yeux de la loi, c'était le cas, mais la culpabilité qui me rongeait de jour en jour n'était pas de cet avis.

Andrei m'avait mise sur un piédestal, il me disait que sa vie dépendait de la mienne, que chaque jour il respirait parce que j'étais là, avec lui, qu'il m'aimait. Il me disait que le jour où je partirai il n'aurait plus aucune raison de vivre.

Et je l'ai cru. Je l'ai cru et j'ai absorbé tout l'amour qu'il m'avait donné, sans retenue, sans gêne, presque avec avidité, parce que c'était la première fois. La première fois que je me sentais aimée. La première fois que je me sentais indispensable, importante et vivante, tout ce que je n'avais pas eu chez mes parents.

Les leçons, comme il les appelait, avaient continué rapidement après le baiser qu'il m'avait donné. Il avait d'abord gentiment exigé, comme il aimait dire, que chaque fois que je rentrerai à la maison, je devais l'embrasser. Il disait que ça faisait parti des choses que je devais savoir faire à la perfection avant de passer à l'étape supérieure.

Il n'avait toujours pas digéré le fait qu'Alexei se soit moqué de moi malgré les propos que j'avais tenu, personne ne devait se moquer d'une Baranov et il devait l'intégrer. Je n'avais plus de problèmes à l'école pourtant, mais ça ne suffisait pas, et je devais obéir. Même s'il ne me le disait pas directement, la menace silencieuse d'un isolement total planait, et je savais que malgré tout l'amour qu'il me portait, il n'hésiterait pas à le faire.

Alors tous les soirs, après l'école, j'allais le retrouver dans son bureau et il m'embrassait, nous nous embrassions. Il m'apprenait, il me disait d'aller plus vite ou plus lentement, il me disait de poser mes mains sur différentes parties de son corps, de caresser ses cheveux, de le prendre dans mes bras. Il me dictait ma conduite et je l'écoutais.

J'avais quatorze ans et j'aurai dû savoir que ce n'était pas normal, mais il m'avait convaincu du contraire, il m'avait convaincu de garder ça pour moi, il m'avait dit que si jamais je me confiais à quelqu'un, je devrais retourner chez mes parents, à la Nouvelle Orléans, et je ne voulais pas.

De quoi j'étais censée me plaindre? J'avais tout, tout ce que je désirais, même les choses les plus folles. Rien était inaccessible, nous étions riches, enfin Andrei l'était, mais il disait que tout ce qui lui appartenait, m'appartenais aussi. La famille Baranov avait fait fortune dans la sidérurgie, le transport et la logistique et aujourd'hui Andrei en était l'héritier. J'avais entendu dire à l'école que sa fortune se comptait en milliards et qu'il avait des milliers de salariés partout dans le monde.

Les choses avaient évolué lorsque, quelques semaines après les moqueries d'Alexei, ce dernier avait complètement changé d'attitude envers moi et me montrait un intérêt que je ne comprenais pas vraiment. Un jour, il m'avait attendu après le dernier cours de la journée, et mon amie Tatiana m'avait conseillé de l'écouter, ce que j'avais fais.

- Bonjour Jade, avait-il dit en rougissant.

- Bonjour.

Je n'étais pas sereine, j'avais regardé autour de lui pour voir si quelqu'un était là, si c'était un mauvais coup qu'il préparait, mais il n'y avait personne, juste lui et moi.

- Je voulais m'excuser, continua t-il. Je... J'ai agi comme un idiot.

- D'accord... Je dois y aller, j'ai mon cours de piano.

- Attends Jade, il faut que je te dise pourquoi j'ai agi comme ça avec toi, s'il te plait écoutes moi.

J'étais restée, je n'avais rien dis, mais je voulais entendre ce qu'il avait à me dire.

- Si j'ai dis ça la dernière fois, c'est parce que je ne savais pas comment réagir. Je voulais te dire que tu me plaisais aussi, mais je ne pouvais pas, je n'ai pas eu le courage, j'ai voulu faire l'intéressant devant mes amis, mais tu me plais Jade.

Il était sérieux, il ne me regardait pas dans les yeux et était rouge, mais il n'y avait aucun sourire moqueur sur son visage. Il venait de me dire que je lui plaisais et je ne savais pas quoi dire, la seule chose que j'avais trouvé à faire était de m'enfuir en courant et de rejoindre Borislav qui m'attendait. Mon coeur battait la chamade, et je réalisais peu à peu ce qu'il venait de me dire. Est-ce qu'il était sincère? Je ne savais pas, mais ce que je ressentais était étrange. J'étais heureuse qu'il me dise ça, et même s'il m'avait blessé, je ne lui en voulais pas vraiment.

Les jours suivants, Alexei avait ouvertement montré son intérêt pour moi, il avait de gentilles attentions et j'appréciais ce nouvel intérêt, même si je ne savais pas comment réagir. Tatiana qui semblait beaucoup plus expérimentée que moi m'avait conseillé d'accepter la ballade qu'il m'avait proposé une fois. J'étais censée rentrer directement après les cours, mais j'avais dérogé à la règle et j'étais au Moskovsky Parc avec Alexei. Il m'avait acheté un chocolat chaud et une pâtisserie et nous avions discuté pendant un long moment. Je n'avais pas vu l'heure passer et nous avions couru jusqu'à chez moi, et j'avais ri. C'était la première fois que je ressentais ça, je m'étais amusée et Alexei avait été très gentil avec moi. J'avais deux heures de retard et lorsque nous étions arrivés à l'entrée de mon immeuble, il m'avait volé un baiser avant de partir en courant. C'était donc le sourire aux lèvres que j'avais passé la porte de l'appartement, mais je l'avais vite perdu lorsque je vis Andrei, installé sur le fauteuil, alors qu'il n'était pas censé être là.

- Bonjour Jade, où étais-tu?

Sa voix était froide, son visage pâle et ses poings serrés.

Est-ce que si j'avais menti, la situation n'aurait pas dégénéré? Est-ce que si j'avais, ne serait-ce qu'un minimum d'instinct, les choses se seraient passées autrement? Une partie de moi voulait le croire...

- J'étais au parc, avais-je répondu.

- Qu'est-ce que tu faisais au parc? Tu avais une leçon d'équitation après les cours.

Il n'avait pas bougé, il ne m'avait même pas regardé, rien.

- Je suis allée me promener, je n'ai pas vu l'heure passer, je suis désolée Andrei.

- Avec qui tu étais?

- J'étais avec Alexei, tu sais il s'est excusé pour son comportement, depuis il est très gentil avec moi, avais-je ajouté.

Il s'était levé brusquement et m'avait fait face. Ses yeux étaient injectés de sang et j'avais eu peur de lui pour la première fois, depuis aussi loin que je m'en souvienne.

- Va dans ta chambre, et n'en sors pas avant que je ne te le dise.

Il avait presque murmuré ses paroles et je n'avais pas cherché à contester. J'étais allée dans ma chambre et je m'étais mise à faire mes devoirs en pensant à la journée que j'avais passé avec Alexei, est-ce que c'était normal de ressentir ça? Il avait été méchant avec moi pendant plusieurs semaines, mais il s'était excusé alors je pouvais oublier. En plus il avait été gentil avec moi devant tout le monde à l'école alors il était sincère, Tatiana pensait la même chose.

La porte de ma chambre s'était ouverte brusquement et Andrei était entré et avait refermé la porte en la claquant.

- Est-ce que tu as parlé de nous à Alexei?

Nous? Sur le moment je n'avais pas compris ce qu'il voulait dire.

- Je n'ai rien dis, nous avons parlé de l'école, de musique...

- Tu sais ce qui arrivera si tu parles de notre famille à qui que ce soit Jade? Je t'offre tout ce dont tu rêves mais tout peut s'arrêter et tu te retrouveras dans un internat miteux.

Il s'était rapproché et avait posé ses mains sur ma chaise.

- Est-ce que c'est nécessaire de te le répéter ou alors tu as compris? avait-il chuchoté à mon oreille.

Je n'osais pas répondre, ses mains étaient maintenant sur mes épaules et il dessinait des cercles sur ma nuque.

- J'ai compris, avais-je répondu.

- Très bien, tu as oublié quelque chose en rentrant...

Il m'embrassait maintenant dans le cou, ses mains étaient toujours sur mes épaules et lorsque j'avais voulu bouger, il avait exercé une pression telle, que j'étais restée assise, retenant mon souffle.

Lorsqu'il avait retourné ma chaise, ce n'était pas Andrei que j'avais en face de moi, c'était une autre personne, quelqu'un dont le regard, me mettait mal à l'aise à ce moment. Je ne sais pas ce qui lui avait pris, peut être que c'était les larmes qui me montaient aux yeux, peut être que c'était autre chose.

Il m'avait lâché et s'était reculé, comme si me toucher le brûlait.

- Je t'ai fais peur? avait-il demandé.

J'avais acquiescé sans parler et il était sorti, me permettant de respirer normalement. Mon repit fut de courte durée, quelques minutes plus tard la porte s'ouvrit.

- Tu vas rester dans ta chambre pendant quelques jours, avait-il lancé avant de fermer la porte à clé.

Je n'avais pas eu le temps de réagir, le temps que je me lève, c'était trop tard.

Quelques jours...

En réalité il s'agissait d'une semaine entière. Une semaine entière enfermée dans ma chambre, la porte ne s'ouvrant que pour me donner des repas, des devoirs et c'était tout, même Andrei ne s'était pas montré. Je me demandais si Alexei et Tatiana s'inquiétaient pour moi, si mon absence soulevaient des interrogations, si je leur manquais.

Jusqu'au dimanche soir, nous étions le dix huit février 2001. Je regardais la neige tomber, l'hiver à Saint Petersbourg était magnifique. Les décorations de noël avait été retiré mais la Nevsky Prospect été toujours animé. Certains touristes courageux se prenaient en photo la belle cathédrale Notre Dame de Kazan, ou alors devant les boutiques de luxe. Malgré les températures glaciales, il y avait du monde et c'était la seule animation que j'avais.

La porte s'était ouverte, mais ce n'était pas Justyna, notre gouvernante, c'était Andrei. Il était presque vingt deux heures et habituellement, je me préparais pour aller me coucher.

- Est-ce que je peux entrer Jade? avait-il demandé sur le pas de la porte.

Je ne savais pas dans quel état d'esprit il était, mais j'espérais qu'il change d'avis et me laisse retourner à l'école.

- Oui.

Il avait refermé la porte doucement et s'était installé sur le fauteuil près de la fenêtre.

- Est-ce que tu m'en veux?

Il n'attendait pas de réponse, après quelques secondes, il avait repris.

- Est-ce que tu veux partir d'ici?

Il ne me regardait pas lorsqu'il me parlait.

- Partir où?

- Rentrer chez toi? Est-ce que tu veux retourner aux Etats-Unis? Si c'est ce que tu veux, je ferai en sorte que tu partes, si tu n'aimes pas être ici avec moi...

L'idée de retourner à la Nouvelle Orléans, de reprendre la vie que j'avais avant, avec une mère qui n'était pas la mienne et un père qui avait accepté de me laisser partir avec un parfait inconnu pour deux cent mille dollars était inimaginable. Même si Gaby et Anthony me manquaient parfois, je ne voulais pas revoir mes parents.

- Non, je ne veux pas.

- Tu veux retourner à l'école, revoir tes amis?

- Tu es d'accord?

Il n'avait pas répondu, il tenait sa tête entre ses mains et il tirait presque ses cheveux. Lorsqu'il avait relevé la tête, j'avais vu qu'il pleurait. Il ne parlait pas, il pleurait juste et je m'étais approchée de lui doucement, posant d'abord une main sur son épaule. Je ne l'avais jamais vu dans cet état, et j'avais tout de suite pensé que quelque chose de grave était arrivé.

- Qu'est-ce qu'il y a ? avais-je dis paniqué.

Il n'avait pas répondu, il pleurait à chaudes larmes et j'étais en panique totale.

- Andrei! Dis-moi ce que je peux faire?

Je le secouais, mais il ne disait rien et j'avais peur. J'avais couru dans l'appartement à la recherche de Justyna, mais il n'y avait personne.

- Prends moi dans tes bras...

Je n'avais presque pas entendu, il avait dû répéter une deuxième fois, murmurer plutôt.

- Serre-moi fort Jade.

Je l'avais écouté, je l'avais pris dans mes bras et il m'avait presque fait mal tellement il m'avait serré fort. Je me demanderai toujours si c'était moi la fautive, si c'était parce que je croyais tout ce qu'il me disait que cette soirée avait changé ma vie...

Andrei s'était mis à m'embrasser, avidement, il pleurait toujours et je n'osais pas le laisser. Je n'osais pas l'arrêter parce que le voir dans cet état me faisait de la peine. C'était la seule personne que j'avais et je voulais qu'il arrête de pleurer. Lorsqu'il a glissé sa main sur mon ventre, j'avais sursauté et la seule résistance que j'avais opposé, était orale, juste ces mots, que j'avais presque murmuré:

- Andrei... Je crois que tu devrais te reposer.

- Je t'en supplie Jade... J'ai envie de mourrir... Tu es la seule qui peux changer ça, s'il te plaît...

Qui ne dit mot consent. Cette phrase avait pris tout son sens ce dix huit février 2001... Andrei avait pris ce que je ne connaissais pas, il avait pris quelque chose dont je n'avais pas conscience, quelque chose dont je n'avais jamais entendu parler, quelque chose que je ne pouvais plus récupérer... Andrei avait pris ma virginité. Après mon premier baiser, ma première relation sexuelle avait été avec cet homme, l'homme que j'aimais...

Oui je l'aimais, je l'aimais parce qu'il m'avait permis de vivre des choses que je rêvais de vivre et que je ne vivais qu'à travers ce que me racontaient Gaby et Anthony. Il avait fait de moi une enfant normale, tout ce que je n'étais pas, tout ce que maman voulait que sois et que je ne réussissais pas à être.

Andrei avait glissé son autre main sur ma poitrine presque inexistante, je n'avais même pas encore mes règles, Tatyana les avait eu l'année dernière mais moi pas encore. Il m'embrassait partout, il me disait qu'il voulait mourrir, que j'étais sa raison de vivre, qu'il m'aimait.

Il m'avait retiré mes vêtements, il m'embrassait partout, même sur ma partie intime et je n'avais rien dis, je n'avais rien dis du tout. Lorsqu'il m'avait pénétré, j'avais eu mal et je n'avais pu empêcher une larme de couler, et lorsqu'il l'avait vu, Andrei avait léché ma larme avant de me dire:

- Ty krassivaïa Jade, comme elle, comme ma mère... (Tu es belle)

*******

Coucou,

Désolée du retard, voici la suite.

Bisous

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