Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 39

Est-ce que la douleur que je ressentais valait la peine? Oui, indubitablement oui. Je préférais souffrir le martyr, avoir le ventre ouvert et saigner à en avoir le tournis plutôt que d'avoir un enfant avec Dimitrei. J'avais entendu les hurlements, autour de moi, tout le monde s'agitait, et je priais, je priais pour que cet enfant à naître ne survive pas.

J'avais mal, j'avais mal, mais j'étais coutumière du fait. J'avais l'impression de me vider de toutes les douleurs qui m'avaient accompagné depuis que j'avais atterri à Saint Petersbourg. Je me vidais de tout, et lorsque mes yeux se fermèrent, je croisai le regard de mon mari et surtout la promesse que jamais, jamais il ne me pardonnerait mon geste et que j'allais le regretter toute ma misérable vie.

Le réveil fut douloureux, le moindre petit geste me donnait envie de hurler, mais je gardais toutes plaintes en moi. Catarina était là, dans ma chambre d'hôpital, il y avait aussi Ivan, qui faisait les cent pas, les deux mains dans les cheveux.

-Jade? Tu es réveillée...

Catarina semblait soulagée et en colère également, Ivan parut retrouver son souffle lorsqu'il vit que mes yeux étaient ouverts.

- Jade...

Rien d'autre, juste le silence, confirmant le désarroi qu'il ressentait face à l'acte ignoble que j'avais commis.

- Je vais aller chercher Dimitrei, dit Catarina du bout des lèvres.

Ivan s'installa sur le bord du lit, et prit ma main délicatement.

- Kationok... (petit chaton) Qu'est-ce que tu as fais?

- Dimitrei voulait la garde exclusive. Un enfant Ivan... C'était la meilleure chose à faire, dis-je en grimaçant de douleur.

- Il ne le supporte pas, il va falloir que tu partes...

- Il peut me tuer, ça ne changera rien Ivan, je suis morte depuis longtemps et j'ai sauvé l'âme d'un enfant.

- Arrête de dire des choses pareilles... Tu es jeune, tu as toute la vie devant toi pour te reconstruire et recommencer, je vais parler à mon frère, il signera les papiers du divorce, quel qu'en soit le prix.

- Il ne signera jamais Ivan, la seule issue de notre histoire c'est ma mort ou la sienne, c'est la seule solution et tout le monde le sait.

La porte s'ouvrit et Dimitrei entra, débraillé, les yeux rouges et le teint livide.

- Alors ça y'est tu es réveillée, dit-il en observant ma main et celle d'Ivan. Bravo Jade, tu as réussi, il ne reste plus rien de nous...

- Il ne reste plus rien de toi, c'est tout ce qui m'importe, dis-je.

Il rit d'abord nerveusement puis comme un fou.

- Je vais te détruire Jade, je vais te détruire et tu sauras à ce moment là que tu n'es pas morte comme tu le penses, tu n'es pas morte mon amour, je vais te tuer, hurla t-il.

Il s'avança mais Ivan s'interposa et le fit sortir de force de la chambre. Il était ivre, et pourtant s'il y avait bien une chose que Dimitrei Romanov ne faisait pas, c'était boire au point de perdre le contrôle, c'était perdre le contrôle tout court, surtout en public.

Cette fois-ci je savais pertinemment que la fin serait terrible, soit pour lui soit pour moi, et je savais aussi qu'il attendrait que je me remette de mes blessures. Pendant trois mois, Ivan ne m'avait pas lâché, il m'avait accompagné à chaque étape de la guérison physique et il avait retenu plusieurs fois Dimitrei qui voulait en découdre avec moi. Je m'étais installée dans notre appartement et j'avais fais changer les serrures alors qu'il restait dans la maison familiale. J'étais parfaitement guérie, mais je ne voulais pas qu'Ivan s'en aille, je voulais que cette présence rassurante reste.

- Jade, il faut que tu avances, dit un soir Ivan.

Je savais qu'il parlait du divorce et de ma nouvelle vie à construire. Il était optimiste, il disait que j'avais une nouvelle vie à imaginer, que je pouvais aller où bon me semblait, que c'était la première chose que je devais faire, voyager. Dimitrei s'était calmé, il avait repris le travail et il ne débarquait plus à pas d'heures à l'appartement. Je le connaissais et tout mon être me hurlait que c'était le calme avant la tempête, un Romanov ne laissait jamais personne lui prendre sans récupérer son dû, c'était ce qu'il disait tout le temps.

Pourtant ce matin là, lorsqu'on sonna à la porte et qu'Ivan ouvrit, je fus surprise de voir un coursier me tendre une enveloppe en kraft. Je signais donc, et l'ouvrit précipitamment.

" Jade,

Tu voulais ta liberté, la voici. J'ai toujours cru que tu valais la peine, mais pendant ces mois, j'ai compris une chose essentielle. Je me suis senti lourd par moment, comme si j'avais tout le malheur du monde sur les épaules, le souffle court, l'esprit embrouillé, rien n'était clair.

J'ai longtemps cru que c'était la pression du travail, je gère une entreprise internationale alors c'était normal de se sentir comme ça non? Eh bien non Jade, ce n'est en rien normal. Le calcul a été simple, tout est arrivé avec toi, tu es un poids qu'on traîne, on pourrait croire que ce n'est rien vu ta légèreté, mais non, tu es comme le sable. D'apparence il paraît léger, mais lorsqu'il entre en contact avec l'eau il devient lourd. Tu as eu le même effet sur moi, j'étais léger comme une plume, ma vie était belle, j'en appréciais les plaisirs et voluptés. Et je t'ai rencontré, tout a changé, tout est devenu gris, maussade, lourd et douloureux.

J'ai compris que c'était toi qui me traînais Jade, et je ne peux plus continuer comme ça. Je ne peux plus m'imposer ta présence, alors pars. Va t'en, signe ces papiers et disparaît de ma vie. Quitte la Russie, c'est tout ce que je te demande, de quitter mon pays.

Soigne toi Jade, c'est tout ce que je te souhaite. Sache qu'une partie de moi t'as profondément aimé, mais c'était la plus mauvaise partie de moi, celle que tu as fais émerger.

Dimitrei."

Je relus la lettre plusieurs fois, avait-il vraiment écrit tous ces mots? Une partie de moi eut mal, mais je n'y prêtais pas attention et signai précipitamment les papiers. J'étais libre? Ça y'est, j'étais libre...

Nous nous étions contactés, pour s'arranger niveau matériel, Dimitrei ne voulait rien garder et moi non plus d'ailleurs. Je ne voulais rien de lui, plus rien, alors je lui dis de tout garder, et il n'insista pas. Il précisa juste qu'il souhaitait que j'accepte un fond mis à ma disposition pour tout recommencer sans difficultés. Il avait tant insisté et je voulais tant en finir que j'acceptai. Je savais que c'était sa façon à lui de me signifier que je n'avais rien sans lui, mais je ne protestai pas, si c'était le prix à payer, j'allais le payer. Le divorce n'était pas prononcé, mais au moins nous ne vivions plus ensemble, j'avais pris un appartement en attendant que les détails soient réglés et je préparai mon départ.

Je n'avais aucune idée de l'endroit où je voulais aller, l'Italie me tentait, ma mère était originaire de ce pays et je savais que j'avais une cousine là bas, Angela, d'après les recherches que j'avais effectué, elle vivait à Milan. J'avais facilement trouvé son numéro et je ne savais pas quelle audace m'avait poussé à la contacter. Lorsque je lui avais dis que je m'appelais Jade, elle avait tout de suite compris que j'étais la fille de sa tante, apparement toute la famille connaissait mon existence et ils m'avaient cherché pendant longtemps. Je n'avais pas tout compris, j'avais pourtant pris des cours d'italien lorsque je vivais avec Andrei, mais le manque de pratique m'avait rendu la tâche difficile. Elle avait insisté pour que je vienne les rencontrer, toute la famille était heureuse de me retrouver, la fille de Julieta et non Juliette. Alors mon choix s'était porté sur l'Italie, j'avais promis à Angela de venir les voir dés que j'aurais réglé certains détails.

J'étais tellement excitée et apeurée à la fois, j'avais pris un professeur d'Italien qui me donnait des cours tous les jours pendant quatre heures et mon niveau s'améliorait de jours en jours. Le divorce devait être prononcé dans trois semaines et je discutais chaque jour avec Angela. Je m'étais rendue compte que nous nous ressemblions beaucoup, tant physiquement que mentalement. J'avais hâte de la rencontrer, j'avais vu plusieurs autres cousins et j'avais l'impression que je pouvais recommencer quelque part, en Italie, où il faisait beau, où les gens riaient, chantaient, dansaient, où je pourrais découvrir qui j'étais.

Je parlais avec Angela lorsqu'on sonna à ma porte, avec insistance. Mon coeur se mit à battre, je me disais que j'étais beaucoup trop tranquille ces derniers temps et je savais que c'était annonciateur d'une mauvaise nouvelle. Seuls Nina et Ivan savaient où j'habitais, alors lorsque je trouvai mon amie devant la porte, je fus tout de même surprise.

- Jade! dit-elle en entrant.

- Qu'est-ce qu'il se passe? Tout va bien?

Elle ouvrit son sac et sortit plusieurs boîtes.

- Est-ce que tu me fais confiance? demanda t-elle.

- Oui je te fais confiance, mais dis-moi ce qu'il se passe.

- Il faut couvrir tes arrières, il y a un homme derrière la porte qui va installer ce système de sécurité chez toi.

- Un système de sécurité? Mais pourquoi? Qu'est-ce qu'il se passe Nina? Tu as fais tous ces kilomètres pour venir ici, dis-moi?

- Jade, fais-moi confiance, jusqu'à ce que le divorce soit prononcé et que tu t'en ailles, on ne sait jamais. Dimitrei est imprévisible, et son comportement est beaucoup trop suspect. J'ai surpris une conversation entre lui et ma mère, juste quelques bribes, et je ne sais pas ce qu'il se trame mais quelque chose ne tourne pas rond et j'ai peur pour toi. Ne dis rien, laisse cet homme faire son travail, on ne sait jamais d'accord?

J'acceptai et elle s'en alla après que l'homme ait installé des caméras partout et un système d'alarme. Le peu de répit que j'avais eu, se transforma en une angoisse grandissante et je ne pus m'empêcher de faire des recherches sur Dimitrei, juste pour savoir où il était. Je fus rassurée de voir qu'il était à Hong-Kong, pour les prochains jours, et je décidai d'avancer mon départ, peu importait si le divorce était prononcé ou non, la procédure était lancée. Nous avions le même avocat étant donné que nous ne nous battions pas pour les biens matériels et je ne voulais pas l'appeler pour savoir où ça en était, j'avais peur d'éveiller les soupçons ou la colère de Dimitrei.

Le lendemain Ivan passa voir comment j'allais avant de se rendre au travail, il était parti précipitamment et je me rendis compte qu'il avait oublié son attaché case. Je le pris alors et ouvris la porte pour le rattraper mais je tombai nez à nez avec Dimitrei.

- Bonjour Jade, dit-il en me souriant.

Mon coeur s'arrêta, mon souffle se coupa et je me pris en pleine figure mon allégresse des derniers jours, ma naïveté, et ma connerie je pouvais le dire! J'étais une sombre idiote, je croyais qu'il était sincère, je croyais que tout était vrai mais non, sa lettre, les papiers, mon semblant de liberté, tout faisait parti de son plan. Je connaissais pourtant Dimitrei Romanov, je l'avais épousé, j'avais vu tous ses côtés, tous ses vices, toute l'horreur, la méchanceté, le mal qui l'habitait. J'avais baissé ma garde, j'avais cru que j'étais libre, mais j'étais tombée les pieds devant, dans le piège machiavélique qu'il m'avait tendu.

- Oui mon amour, tout ce qui vient de traverser ton esprit est vrai... Je t'ai promis que j'allais te détruire et c'est ce que je compte faire. Tu as tué mon fils, tu l'as tué de tes propres mains, alors maintenant c'est mon tour, dit-il en verrouillant la porte de mon appartement.

A cet instant, j'aurais voulu être morte, tout simplement morte, et je remerciais Nina de m'avoir fait installer ces caméras dans mon propre appartement. Si jamais il me tuait, je savais qu'elle me vengerait, j'en étais certaine...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro