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Chapitre 29

Bonjour,

Après une longue absence, je vous poste enfin la suite. Je suis désolée pour ceux qui ont attendu tant de temps et je vous remercie aussi. Je suis touchée par tous les messages que j'ai reçu, et je ne saurais vous rendre la pareille, je vais bien merci de vous être inquiétés.

Je sais qu'un jour je vous raconterai mon histoire, la vraie, celle qui m'a amené ici, celle qui a fait de moi celle que je suis, avec plus de faiblesses que de forces, mais j'aspire à inverser la tendance.

A travers cette histoire, même si elle est loin d'être terminée, je vous transmets un peu de moi. Jade me ressemble, ou alors c'est moi qui lui ressemble? Je ne sais pas, mais cette histoire me prend beaucoup et m'apporte tant à la fois...

J'espère que j'arriverai à tout transmettre un jour, en attendant voici la suite, c'est un flashback, bonne lecture.

❤️❤️❤️

**********

Vingt trois jours, ça faisait vingt trois jours que j'étais enfermée dans la maison de campagne. Mon cadeau de mariage, Dimitrei disait que je devais en jouir pleinement.

Plus rien ne m'importait, j'avais essayé plusieurs fois de mettre fin à mes jours, en vain. Comme Andrei, il avait mis tous les objets dangereux ou susceptibles de servir à une quelconque tentative, hors d'atteinte.

J'étais assise sur le fauteuil près de la cheminée. Tous les soirs, Dimitrei faisait un feu et m'installait devant, avant de me préparer une tasse de chocolat chaud. Du moins je le croyais, je ne savais plus ce qui était vrai ou le fruit de mon imagination.

- Jade?

Comme tous les soirs depuis une semaine maintenant, une version enfant de moi même apparaissait devant le feu que je fixais. Je lui souris, je savais que selon mon humeur, elle restait plus ou moins longtemps et sa présence me réconfortait.

- Comment tu te sens aujourd'hui?

- Je suis heureuse de te voir, dis-je d'une voix presque inaudible.

- Moi aussi, mais tu as perdu quelque chose, j'ai essayé de le retrouver mais je n'y arrive pas Jade.

Je la regardai, attendant qu'elle m'en dise plus, je n'avais jamais besoin de beaucoup parler et de toute façon je n'en avais pas envie.

- Tu sais de quoi je parle n'est-ce pas?

- Non je ne sais pas...

- Il faut que tu t'en souviennes Jade! Andrei, tu te souviens de lui et de ce qu'il nous a fait, tu t'en souviens n'est-ce pas?

Je ne comprenais pas pourquoi elle me parlait d'Andrei, s'il y avait une personne à laquelle je ne voulais pas penser, c'était bien lui. Même si à choisir, j'aurais préféré retourner à l'époque où je vivais avec lui, peut être que c'était la raison pour laquelle Jade était présente. J'allais mieux lorsque je vivais chez lui, il n'était pas violent, pas comme Dimitrei, même si certains moments étaient difficiles.

- Qu'est-ce qu'il disait de nous? Il n'arrêtait pas de le répéter, souviens-toi Jade...

Je refusais de replonger dans ses souvenirs, je m'y refusais. C'était peut être le seul moyen de défense qu'il me restait, celui qui m'empêchait de tomber dans une folie trop profonde pour que je puisse en sortir un jour.

Je regardais le feu crépiter dans la cheminée, j'adorais voir danser les flammes, j'avais l'impression qu'elles racontaient une histoire, une histoire qui commençait bien mais qui finissait si mal, comme la mienne. C'était triste, mais ça valait la peine de l'avoir vécu, j'avais le sentiment d'être une de ces flammes, j'avais eu besoin de quelqu'un pour m'allumer, mais il suffisait d'un pauvre petit souffle pour que je m'éteigne, juste un souffle.

- Jade!

Je sursautai et clignai des yeux à plusieurs reprises.

- A qui est-ce que tu parles? me demanda Dimitrei en lançant un regard circulaire dans la pièce.

Je ne pris pas la peine de répondre, je ne le faisais plus car je savais qu'il finirait par croire ce qu'il pensait, j'avais appris ma leçon depuis. Jade était partie, elle s'était évaporée comme elle était arrivée, silencieusement.

- Réponds-moi! Il y avait quelqu'un avec toi?

Je n'avais jamais compris pourquoi il me posait cette question, il savait pertinemment que nous étions seuls ici. Il y avait parfois quelqu'un qui venait faire le ménage et les repas étaient préparés tous les jours, mais je n'avais jamais vu personne, soit j'étais enfermée dans la pièce, soit je dormais.

Il s'approcha et s'accroupit pour avoir son visage en face du mien. Il me sondait du regard, je ne savais ce qu'il y cherchait, je n'y voyais plus rien depuis plusieurs jours maintenant, ou plusieurs semaines, je ne savais plus. Le seul moment où j'avais plongé dans mon propre regard, j'y avais vu un trou noir, profond, mes yeux n'avaient plus rien, plus d'éclat, plus de lumière, plus de vie, rien.

- Je suis désolé mon amour...

Sa main glissa sur ma joue, si délicatement que je tressaillis.

- Il va falloir rester encore quelques temps ici, reprit-il en souriant. Je ne trouve pas encore ce que je cherche dans ton regard, tu n'es pas encore assez brisée pour que je puisse te reconstruire.

Il prit la tasse de chocolat que je n'avais pas touché et la porta à mes lèvres.

- Bois, moy dorogoy.

Je restais stoïque, le regard braqué sur les flammes. Si une chose avait fait son bout de chemin dans mon esprit, c'était que mon ignorance était la seule façon d'avoir le dessus sur Dimitrei, même si j'étais complètement impuissante face à lui.

- Jade, je ne le répéterai pas.

Une ombre passa sur son visage, et pour une fois, mes lèvres s'étirèrent légèrement.

- Tu te moques de moi? Tu penses que tu peux le faire pauvre folle?

- Etre en colère parce que je refuse de boire un chocolat chaud, fait de toi le fou Dimitrei, dis-je d'une voix que je ne connaissais pas.

C'était Jade qui parlait, pas moi, je la cherchai du regard, mais ne la trouvai pas. La tasse valsa sur le sol, se brisant et tâchant le tapis royal kazak que nous avions acheté aux enchères juste après notre mariage.

Il m'attrapa par les cheveux et me traîna sur le sol. J'avais l'impression que quelque chose s'était réveillé en moi, peut être que c'était Jade, c'était forcément elle.

- Tu penses que je suis fou? Tu n'es que ce que je t'ai permis d'être Jade! Je t'ai donné la vie et je peux te la reprendre quand bon me semble!

C'était une des phrases qu'il me répétait en boucle mais ce soir j'avais décidé de répondre.

- Tu ne vaux pas mieux qu'Andrei en réalité, tu es même pire. Qu'est-ce que ta famille dirait si elle savait tout ce que tu me fais subir? Qu'est-ce que toi tu ferais? Tu comptes les tuer tous comme Andrei? Vous vous ressemblez tellement, lui au moins était malade, toi tu es sadique et pervers, j'aurais préféré rester avec lui.

- Je suis comme lui? dit-il en détachant chaque syllabe.

- Tu es pire que lui! crachai-je. Qu'est-ce que tu me veux? Lui au moins, je savais qu'il voulait des enfants, mais toi, pourquoi tu fais tout ça?

- Pour le plaisir moya luybov (mon amour) juste pour le plaisir. Maintenant viens avec moi, je vais te montrer que nous sommes bien différents Andrei et moi, et t'apprendre à ne plus jamais nous comparer...

Il me traîna au sol alors que je me débattais comme une furie, ne comprenant pas d'où me venait cette force soudaine.

- Tu en es à peine sortie, que tu veux y retourner, je ne comprendrais jamais les femmes, ajouta t-il en riant.

Il me donna un coup de poing dans la mâchoire pour que je me calme et ce fut instantané. Je le sentis me déshabiller, me retirant même mes sous vêtements alors que les températures étaient glaciales.

- Est-ce que tu vas comprendre un jour Jade? La seule chose que je te demande c'est d'être obéissante, mais tu n'y arrives pas, je t'ai laissé beaucoup trop de liberté au début, beaucoup trop.

Il me traîna dans le jardin, et le froid me brûla instantanément la peau. Il souleva la trappe, ouvrit la grille avant de me jeter dans le trou.

- Tu vois la différence entre lui et moi, c'est qu'il était beaucoup trop gentil avec toi, je suis bien plus cruel! termina t-il en riant. Je reviendrai plus tard, économises tes forces, tu en auras besoin!

Je l'entendis remettre le cadenas et refermer la trappe, me laissant seule, nue et glacée dans son trou...

Comme les fois précédentes, je me recroquevillai, c'était la seule position possible dans cet espace. La première fois que j'avais découvert ce lieu, c'était quelques jours après notre arrivée ici, après qu'il m'ait roué de coups. J'avais encore de la détermination et je me disais que je ne méritais pas ça, que je valais mieux que ça.

J'avais tenté de m'enfuir, encore une fois, et j'avais presque réussi. Une voiture passait par là, par hasard, et je m'étais dis que c'était ma chance, que c'était un signe. C'était un couple avec un enfant, je les avais supplié de m'aider et ils avaient accepté, alors c'était défigurée que j'étais montée dans leur voiture. Après dix minutes de route, deux véhicules nous coupèrent la route et je sus que c'était Dimitrei. Comme il le disait souvent, il me retrouverait toujours, et c'était encore le cas cette fois.

Notre voiture n'eut pas d'autre choix que de s'arrêter et je vis Dimitrei sortir d'une des voitures, enragé. J'eus à peine à réfléchir, la vue de l'enfant ne me laissa pas le choix.

- Sors tout de suite Jade, dit-il en frappant à la vitre du conducteur.

- Je suis désolée, dis-je au couple.

Je sortis de la voiture, en prenant soin de refermer la portière rapidement.

- Monte dans la voiture, tout de suite..., siffla t-il.

- Qu'est-ce que tu vas faire? Laisse les d'abord partir, ils ont un enfant, c'est moi qui les ai supplié Dimitrei.

Le conducteur sortit de la voiture, malgré les protestations de sa femme.

- Bonsoir, je suis Klaus Dabrowska, dit-il.

- Tout va bien, je suis désolée de vous avoir demandé de m'emmener avec vous, mon mari est là, nous allons rentrer ensemble, intervins-je.

- Vous êtes sure? Vous voulez que j'appelle quelqu'un pour vous?

- Pour qui vous prenez-vous? lança Dimitrei en s'approchant de lui. Est-ce que vous savez qui je suis?

Je détestais lorsque Dimitrei usait de son nom pour menacer les autres, les écraser et les faire plier. Je m'interposai, sachant que j'allais en payer les conséquences plus tard.

- Il ne sait pas qui tu es, ni que je suis, alors partons, suppliai-je.

- Tu penses que je vais te croire? rit-il.

- Ils ne diront rien, d'ailleurs je suis certaine qu'avec un gros chèque, ils oublieront mon existence, ajoutai-je.

Mon mari était de ceux qui pensait que l'argent réglait tout, sans exception. Alors si le couple pouvait en profiter, je leur avais fais prendre un risque qu'il n'avait pas évalué. Mais Dimitrei ne semblait pas vouloir en rester là, il regardait Klaus, ou plutôt le sondait, suspicieux.

- S'il te plait Dimitrei, insistai-je.

Il ne bougea pas, alors je pris les devants, surtout lorsque j'entendis l'enfant pleurer. J'ouvris la portière de sa voiture, trouvai le chéquier et en signai un rapidement avant de ressortir.

- Voilà, prenez Klaus, vous venez d'avoir un bébé, vous en avez forcément besoin, vous pourrez acheter un nouveau véhicule et améliorer votre vie et la sienne, je suis sure que votre femme sera d'accord, ajoutai-je en la regardant.

Elle avait peur, elle tenait son enfant dans ses bras, tentant de le calmer.

- Prenez l'argent et allez vous-en. Rentrons Dimitrei s'il te plait, dis-je en lui prenant la main.

Il lança un dernier regard à Klaus et me suivit alors que je le tirai vers la voiture. C'était ma deuxième et dernière tentative, je savais maintenant que je n'étais plus la seule à prendre des risques, quiconque essaierait de m'aider, risquait de subir les foudres de mon mari...

J'observai les barreaux qui laissaient passer le peu de lumière qu'il y avait dehors. Mon corps nu allait lâcher, je le sentais, tous mes membres étaient paralysés par le froid hivernal. Mes paupières étaient lourdes, je m'étais surement endormie ou alors c'était le cas, je ne savais pas. Je ne savais pas qui avait construit cette prison sous terre, mais Dimitrei m'avait dit que c'était utilisé pour isoler les prisonniers récalcitrants. C'était pathétique de terminer ma vie comme ça, mais est-ce qu'il y avait eu un moment où j'avais vraiment été heureuse?

J'avais cru l'être, au début de notre mariage, mais ce n'était qu'une illusion. J'avais l'impression de n'être qu'une illusion, un mirage, on pouvait croire que j'existais mais seulement à travers les yeux de quelqu'un. Au début c'était Andrei, puis Dimitrei, je savais que je ne vivais pas par moi même, et surtout pas pour moi même.

Mais Dimitrei avait raison sur une chose, sans lui je n'étais rien, rien du tout, et la preuve ultime était ma situation actuelle. Il m'avait faite et pouvait me défaire aussi facilement, c'était un signe de dépendance indéniable, il avait tout de moi, mon corps, mon esprit et mon âme...

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