Alan fini par partir après avoir demandé à son garde d'aller me chercher une armure légère, le fait qu'il veuille que je m'équipe aussi vite doit-être à cause de l'arrivée du colonel ... Pour que Fellon préfère faire une attaque rapide plutôt que de faire durer la guerre, cette personne doit-être particulièrement dangereuse ... 

- Moi : On va écrire vite fait pour le gamin et une lettre pour Clivio ...
- Fellon : Tu trouves que c'est vraiment une bonne idée ?
- Moi : De quoi tu parles ?
- Fellon : D'y aller comme ça ... Je sais que les petites attaques ne sont pas plus mal ... mais tu seras seul et ...
- Moi : Tu t'inquiètes pour moi ?
- Fellon : Je dis simplement que je n'ai aucune idée de tes capacités ...

Il n'a pas tout à fait tord, je n'ai aucune idée de mes propres capacités ... si ce corps va réagir de la même façon que l'ancien ou encore si je suis blessé ... J'aurai peut-être du prendre le temps de réfléchir avant de foncer en pleine guerre, il va falloir y remédier et vite ! 

- Moi : Qu'elle est notre force ?
- Fellon : Véritable ? Ou simplement normale ?
- Moi : Normale pour commencer ... sans avoir à se forcer !
- Fellon : Hm ... On peut facilement briser un os ... Si on y met de la magie, on peut briser une armure ...
- Moi : Comment on fait pour accumuler la magie à un endroit ?
- Fellon : Houla ! Déjà, commence par sentir ta propre force ... on verra plus tard pour tous ce qui est de la magie ... il y a plusieurs moyens de l'utiliser et nous sommes puissant ! Alors, fais attention ... 

Je soupire et commence à écrire pour réfléchir, c'est le seul moyen que je connaisse pour vraiment me vider la tête ... son phantasme est assez simple, ce qui fait qu'écrire ne me demandera pas trop de concentration.
J'avance dans l'histoire de cet infirmier pris comme un gentil toutou par un gros méchant, les détails sont quelque chose d'important dans une histoire alors je n'hésite pas ...

- Fellon : On sent l'expérience ~
- Moi : La ferme ... j'ai l'habitude d'écrire ce genre de chose ... alors franchement je ne sais même plus ce que j'écris ...
- Fellon : Tu as déjà eu des relations avec des hommes ?
- Moi : Je n'ai jamais eu une relation de toute ma vie ... que ce soit avec des hommes ou des femmes ...
- Fellon : Hm ? Je connais une bonne maison de charmes dans la république !
- Moi : Oublies tu veux ? ...
- Fellon : Tu préfères le faire avec le petit prince ? ~ Comme s'est écrit ? ~

Je me stop deux secondes dans mon écriture et l'entend rire, j'ai imaginé pendant quelques secondes Clivio dans une position provocante et ça m'a fait une sensation étrange.

- Fellon : ça va le bas ventre ?
- Moi : ... Laisses moi tranquille tu veux ?

Il fini par se taire et j'arrive à finir l'histoire ainsi que la lettre, le gamin infirmier arrive au même moment et entre avant de s'incliner avec une armure en mains.

- Moi : Bonjour ...
- Infirmier : Le garde n'osait pas entrer pour vous donnez cette armure !
- Moi : Alors c'est vous qui êtes entré à sa place ?
- Infirmier : Vous pouvez me tutoyer !
- Moi : Très bien, est-ce que je peux sortir ?
- Infirmier : Pour vous échapper ?

Je laisse échapper un rire à son commentaire et m'approche pour prendre l'armure, je pensais que ce serait des grosses armures comme ceux des chevaliers de mon monde ...
Cette armure est assez légère, une petite carapace ouverte au niveau des articulations pour permettre de bouger, mais le matériel à l'air aussi solide que du Kevlar.

- Moi : Au moins, on sera libre de nos mouvements comme ça ...

Il me sourit simplement et me regarde avant de baisser les yeux comme s'il attendait quelque chose, je regarde le bureau et pose l'armure sur le fauteuil.

- Moi : Tu peux lire le texte si tu veux, je viens de le finir ... reste ici si tu veux !
- Infirmier : Vraiment ?
- Moi : Par contre, je te prierai de ne rien faire de plus que de lire en ma présence ... et si tu pouvais conduire cette lettre au prince Clivio, ce serait parfait.

Il me regarde surprit et va vite prendre ce que j'ai écris avant de commencer à lire, il s'enfuit totalement rouge après un moment de lecture, sans oublier la lettre ... 

- Fellon : Il est parti bien vite ...
- Moi : Il s'est imaginé ce qui était écrit, c'est la base ...

Je sors après un moment et le garde me fixe comme si j'allais l'attaquer à tout moment, j'avance dans le couloir et entend des bruits de pas derrière moi ... Il est facile de deviner qu'il me suit pour savoir ce que je fais, mais je ne pense pas qu'il risque d'agir ... 

- Gardien : Vous comptez partir ?
- Moi : Et rompre ma promesse ? ... Jamais ! Je veux juste m'entraîner ...

Il continue de me suivre dehors et je souris en me retournant, j'en connais un qui va me servir de détente pour quelques temps cet après-midi.

- Moi : Est-ce que ça vous tente de vous battre contre moi ?

Il se fige d'un seul coup comme si j'avais pu dire la pire chose au monde, c'est plutôt comique de voir un si grand soldat perdre pied avec quelques mots ... 

- Moi : Je promets de ne pas utiliser d'armes ! Je veux juste un combat au poings ! Promis !

Son regard me prouve qu'il n'a pas entièrement confiance mais un sourire se trace sur son visage quand il me voit me préparer à me battre, il enlève son épée et la jette un peu plus loin en gardant son armure ... C'est considérable à de la triche non ?
Il attaque en premier mais j'esquive sans trop de difficultés, il est handicapé par son armure mais ne semble même pas s'en rendre compte ...
J'esquive un moment et me rend compte que je suis plutôt rapide, même si lui est lent ... quand je me concentre sur le coup qu'il veut me donner ... C'est comme si tout devenait plus lent, non ... je sens la force de mes jambes ...
Il tente un coup de pied et je saute avec la sensation d'être très léger ... 

- Fellon : Tu sens la puissance dans tes cuisses ? Tu n'utilises pas encore de magie et voilà la sensation que ça donne ! 

Je souris et lui donne un coup de pied, il recule rapidement et se tient le casque avant de l'enlever ... Le coup à dû résonner dans sa tête et ça n'a pas du être agréable du tout, surtout vu la tête qu'il est entrain de faire ...
Il attaque cette fois avec plus de rage et j'esquive toujours sans plus de difficultés, j'hésite à directement parer ses coups mais Fellon lui a clairement envie de me montrer les capacités de ce corps ...
J'accepte finalement et place mon bras pour contrer son coup de poing, je le sens et recul de plusieurs pas ... malgré son coup avec des gants en fer, j'ai l'impression d'avoir senti un simple coup de poing !
Je souris devant la sensation, au moins ... je ne risque pas de me casser quelque chose ! 

- Garde : Alors ? Un coup de poing à suffit ?

Il a finalement regretté à la fin quand il était pratiquement couvert de bleus malgré l'armure ... Mais au moins, il n'a plus peur de moi et est entrain de rire comme si c'était un ami maintenant.

- Garde : Je pense qu'on va avoir besoin de se laver avant que vous ne partiez !
- Moi : J'espère juste que tous se passera bien ...
- Garde : Ma lame sera votre si vous terminez cette guerre !
- Moi : Merci de cette proposition !

Je m'incline doucement en signe de respect et il en fait de même avant que nous partions pour aller se laver un peu, une rivière coule un peu plus loin au sud de l'hôpital ... les gens n'y vont pas souvent parce qu'il y a un puits dans la résidence même du manoir, le problème est qu'il se bouche facilement parce qu'il a était mal fait.

- Garde : Vous ne m'avez pas loupé ...
- Moi : Sans armure et sans armes !
- Garde : ...

Il se recroqueville un peu à cause de mon commentaire et il fini de laver ses bleus, j'en profite pour vraiment bien me laver en caleçon avant de retourner au manoir.
Des soldats se sont regroupés dehors sur l'ordre du prince Alan pour lancer un nouvel assaut, on se regarde avec mon nouvel ami avant d'aller en vitesse à ma chambre.
Alan est là avec un autre soldat bien équipé cette fois, il me regarde et regarde le garde avant de faire un geste de la tête comme pour me dire "C'est maintenant".
J'attrape l'armure qu'on m'a donné et l'enfile pièce par pièce, une chance ou une malchance que je n'ai pas de casque ... ça aurait limité ma vue périphérique et j'aurai eu du mal à avancer avec tout ça ...
On fini par sortir et rejoindre le petit groupe qui n'a pas du tout l'air d'apprécier ma présence à leur côté, je les comprend en même temps ... il y a quelques jours encore, j'étais dans l'équipe ennemie pour les tuer ...
On avance pour rejoindre le front, les bruits de canons se font entendre de plus en plus et j'aperçois les premiers morts que ce soit chez nous ou non ... Les soldats ne sont que des pions pendant que les hauts-gradés sont à l'abri ...

- Alan : Fellon ... Allez-y ... à partir d'ici vous serez seul pour ne pas attirer l'attention ...
- Moi : Si vous n'avez pas de nouvelles d'ici la fin de journée ...
- Alan : On en aura ... si ce que vous avez dit est vrai quant au plus jeune de mes frère ... nous en aurons ...

Je m'incline doucement et me met à courir vers la forêt, le moyen le plus simple d'après les plans de la région, c'est de contourner par la forêt même si certains se battent à l'intérieur ... J'invoque mon arme et rencontre le premier combat, je me stop en voyant certains de l'empire en difficultés ...
J'élimine les républicains gênants à la surprise général et continue de courir suivis des impériaux dans la forêt que je récupère, ils restent derrières-moi pour ne pas m'empêcher de tirer ! C'est qu'ils comprennent vite les petits ...
Avec le groupe, j'avance assez vite et on s'arrête au niveau de là où j'étais sensé sortir de la forêt.

- Moi : Qui peut me dire combien d'hommes compte l'armée impériale ?
- Soldat : On a compté plus de vingt-mille soldats républicains ...
- Moi : D'accord ... Combien de canons ?
- Soldat : Une centaine répartis sur une ligne en hauteur ... c'est ce qui fait le plus de dégâts ...
- Moi : Ok ... On a réussi à passer derrière les lignes mais ce n'est qu'une question de temps avant que ça n'arrive ... Vous, tentez d'empêcher ceux qui arrivent de reprendre le dessus.
- Soldat : Qu'allez-vous faire ?
- Moi : Finir ça au plus vite ...

Je change de chargeur et les laisse en voyant de nouveaux soldats arriver,  je fonce à nouveau en dehors de la forêt et me faufile à travers les soldats qui ne comprennent pas ... Ils me laissent passer en croyant surement que je suis de leur côté, ça arrange mes petites affaires et surtout ... J'avance beaucoup plus vite que si j'avais à tous les éliminés !
J'accède facilement aux hauteurs et me retrouve à ce qui ressemble clairement au camp de gestion de l'armée, il y a des soldats bien mieux équipés mais surtout les généraux qui préparent les plans d'attaque ...
Je me retrouve sous leur tente et ils me regardent surpris avec leur gros ventre qui ont profité des repas avec leur paie démesurés ...

- Général : Fe ... Fellon ? ...
- Moi : Et oui ? Vous ais manqué j'espère !
- Général : Baissez ...

Ces hommes ne méritent pas la vie qu'ils ont ... 

- Fellon : Tues-les ... Tu n'as pas la moindres idées de ce qu'ils peuvent faire en dehors de la guerre ...

Ho que si ... Nous sommes surement à une période où l'esclavage est autorisé, l'esclavage sexuel aussi ... Alors, je penses tout de même savoir ce qu'ils sont capable de faire ! En tout cas dans les grandes lignes pour l'instant ...

- Moi : Qui a déjà touché à un enfant de moins de quinze ans ?

Ils me rient tous au nez comme si je posais la plus idiote des questions, je ris à mon tour et pointe mon arme sur l'un d'entre-eux avant de le tuer.

- Moi : Mauvaise réponse ...

Je deviens sérieux et les élimines les uns après les autres, le bruit des coups de feux attirent du monde mais je pars rapidement pour aller chercher ... la dernière personne sur ma liste, celui qui arrêtera cette guerre en se rendant.
J'entre dans sa tente et il est là entrain de se nourrir de raisin avec des filles autour de lui pleines de bleus, il ne prend même pas la peine de cacher sa stupidité et sa violence ...

- Méchant : Ha ! Fellon !
- Moi : Hm ...
- Méchant : Viens ! Cette petite va te plaire ! Regarde !
- Moi : Non merci, je viens pour autre chose ...
- Méchant : Dis-moi mon cher frère !
- Fellon : J'avais peut-être oublié ce détail ...

Je soupire et le pointe avec mon arme, il me fixe avant de rire comme un cochon, il est tellement dégoûtant que le jeu sors de sa bouche à chaque hoquet de rire ... 

- Moi : Demande le retour des troupes ou je te tues ...
- Frère : Et pourquoi ? ... Nous sommes en passe de gagner cette guerre !

J'ai un sourire et lui tire dans la jambe, son hurlement provoque la surprise des filles qui s'éloignent.

- Moi : Je répète ... Demande le retour des troupes !

Il me regarde en larme au sol à se tortiller pendant que son sang se met à couler partout, j'approche doucement et vise son entre-jambe.

- Moi : J'aimerai ne pas avoir à tirer à nouveau pour attirer plus de monde ...
- Frère : Pi ... pitié ! ... Je ... Je ferai ... je ...

Il se lève comme il peut et va à une boule avant de mettre sa main dessus, la boule se met à briller et un son assez fort résonne dans les montagnes, il n'y a plus un bruit pendant un moment ... seulement les pleures de lamentations de la larve au sol ...
Des bruits de sabots se font entendre, rapides et clairs !

- Alan : Fellon !