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~ Chapitre I : La vie ... La mort ? ~

Je n'ai aucune idée de pourquoi mon réveil ce jour-là m'a semblé si triste ... On m'a toujours dit qu'une personne se sentant proche de mourir, regagne de l'énergie pour ses derniers moments ... ça n'a malheureusement pas était mon cas ! Mais ma dernière journée s'est passée de la plus simple des façons ...

Mes yeux se sont tout de suite tournés vers mon téléphone une fois réveillé, il est resté allumé toute la nuit.
Il faut dire que les documentaires sur les interactions humaines me prennent beaucoup de temps ... Bien que maintenant, ce soit une vidéo de poule avec une musique qui me prend la tête ...

- Moi : La ferme ...

J'éteins mon téléphone et me redresse dans mon lit avec un soupire assez long, l'impression que mon corps est lourd se matin ... plus que ça, j'ai l'impression d'être triste sans raison valable ... Des souvenirs sans intérêts me reviennent et un air nostalgique m'envahis. 
Je ne me suis pas disputé avec la fille qui me sert de copine, je n'ai pas eu de retard de salaire et aucune amende et pourtant cette sensation ne me quitte pas ...

Mes parents ont longtemps forcés pour que je finisse par accepter de sortir avec la fille de leurs voisins, question qu'ils ne s'inquiètent pas de ma vie sociale ... j'ai finalement accepté et fais semblant comme le reste du temps dans ma vie ...
Je suis né à minuit pour la nouvelle année de 1997, une vie pour l'instant plus que normal ... mes parents ont toujours fait en sorte que je fasse tout correctement, que mes interactions avec les autres soient les plus parfaite possible ...

- Moi : Pourquoi je repense à tout ça maintenant ?

Un nouveau soupire s'échappe de mes lèvres avant que mon réveil ne sonne, toujours en retard celui-là ...
L'envie de me soulager arrive au moment où celle de me recoucher commence à me titiller, à croire que mon corps est une entreprise réglée en temps et en heure !
Une fois soulagé et douché par la même occasion, j'attrape un t-shirt noir au hasard et un jean sombre pour sortir, la rue est assez fréquentée, en famille en journée généralement ...

J'habite ici depuis deux ans pour laisser mon père profiter de sa retraite avec ma mère, ils m'ont eu tard mais ce n'est pas une raison pour qu'ils ne profitent pas amplement de leur retraite simplement !

J'arrive à un carrefour très utilisé dans le quartier puisqu'il relie la grande rue aux autres petites rues commerçantes, médicales ou habitations.
Comme dans n'importe qu'elle ville, les passants sont assez impatients et traversent un peu quand l'envie leur prend, ce qui se répercute sur les conducteurs et le ton monte assez vite quand aucun des deux ne veux en assumer la faute ... la bêtise est humaine comme on dit !

- ??? : Lucius !
- Moi : Hm ? Maria !

Une jeune fille s'approche de moi le sourire aux lèvres teintés de rouge, il s'agit de la personne qui me sert d'alibi de vie sociale, elle tient au courant mes parents de ce qui est sensé se passer dans ma vie, mes amis, mes ambitions, mes passions ... bien sur ... tout ce que je peux lui dire est faux, aucune envie que mes parents connaissent réellement mes envies ou encore ce que je fais de mes journées ...

- Maria : Tu es encore plus pâle que la dernière fois ... tu es sûr que ça va ?
- Moi : Ce n'est rien ... il ne fait que pleuvoir en ce moment ... le temps n'est pas particulièrement idéale pour bronzer ... Mais, je pensais qu'on devait se retrouver au café habituel !
- Maria : Je suis simplement en route pour y aller ! J'ai été retenue pour faire la vaisselle au dernier moment ! Mon copain et ses amis ont joués toute la soirée, il faut bien que je range derrière eux ou personne ne le fera !

Je souris en l'imaginant jouer la ménagère, elle n'a jamais vraiment été très féminine malgré sa jupe, la baston, les blessures, la confrontation ! C'est ce qu'elle aime, son copain est la seule personne qui ait vraiment réussit à calmer ce côté intrépide ... malheureusement son copain n'est pas assez fréquentable pour nos parents d'où l'idée que nous avons eu ensemble de faire croire que je sors avec elle, je couvre son copain et elle me sert à faire croire que j'ai une vie des plus banale.

- Moi : Tu penses qu'ils vont finir par s'en rendre compte ?
- Maria : Il va bien falloir ... Il compte me demander en mariage et je n'ai pas envie de continuer encore longtemps à faire semblant ... ça devient trop pesant et tes parents me font de la peine ...
- Moi :  Hm ... On va réfléchir à un moyen ! Mais, mes félicitations d'avance !
- Maria : Merci !

Elle continue de sourire simplement jusqu'à ce que nous arrivions enfin au café où nous avons l'habitude de nous rejoindre, son copain est bien entendu au courant de tous ça et m'a remercier de les couvrir, j'ai eu beau lui dire que j'en profite aussi de cette situation ... il n'a cessé de dire " merci " qu'au moment où elle l'a ramené chez eux.

Plaire est difficile quand on a jamais su faire les choses, ma mère a toujours pensé au futur, brevet, bac S ... j'ai tout fait jusqu'à ce que je devienne étudiant à la fac, je me suis rendu compte de mon horrible erreur et rien n'a pu changer les choses. Les études ne sont pas faites pour moi et malgré de l'acharnement, impossible de me forcer ...
J'ai finalement décidé de ne plus aller en cours et j'ai chercher des sites pour des formations jusqu'à trouver une drôle d'annonce, je suis aller à la fac pour voir un camarade et récupérer les cours quand on est passer devant une affiche.

- Maria : T'es toujours sur le site bizarre ?
- Moi : Bizarre peut-être mais assez rentable ... imaginons que tu fais cinq-cents messages au début a dix centimes, ça te fais cinquante euro par jour. Donc, mille-cinq-cents pour un mois à peu près ! Quand tu gagnes en expérience et en influence, tu gagnes les dix centimes par messages alors que tu es à plus de cinq-cents par jour, puis tu as l'argent qui te viens de dons des lecteurs qui regardent les messages !
- Maria : Attends ?! Tu te fais combien par mois ?!
- Moi : Un peu plus de deux-milles euros par mois, j'ai de quoi faire du coup !
- Maria : Avec de simples messages ? ... c'est fou ...
- Moi : Le téléphone rose existe depuis des lustres, un moyen de prendre du bon temps à distance ! Mais le lecteur à tous les droits et les autres peuvent profiter de ce qui est dit ... bien entendue, il y a des tordus ... les fantasmes ne restent que des fantasmes tant qu'ils ne sont pas réels ... c'est ce qui plait, mais aussi qui dérange, au début, les commentaires étaient disponibles mais suite à de trop gros problèmes ... un simple pouce est proposé.

Elle me regarde abasourdie avant de rire, elle ne me prend pas au sérieux alors qu'en fait ... je touche plus de trois-milles euros par mois ... le désir des gens n'est pas vraiment un secret pour moi, mon côté adaptatif me permet de répondre le plus parfaitement possible aux désirs des gens, BDSM, zoophilie, mécanophilie, pédophilie ... tout y passe ... tant que cela ne reste que des fantasmes, ça ne me pose pas un soucis même si répondre à ce genre de choses me dégoûte particulièrement ...

- Maria : Tu dois voir de ces choses ...
- Moi : La chose la plus étrange que j'ai eu c'est quelqu'un qui voulait enfermer une petite dans une cave ...
- Maria : Tu crois qu'ils pourraient le faire pour de vrai ?
- Moi : ... Difficile à dire, mais je dirais que certains ont du mal à se retenir ...
- Maria : Tu peux faire quelque chose quand c'est comme ça ?
- Moi : Lorsque quelqu'un donne trop de détails malsains avec des objets particuliers ... il est impératif d'envoyer un mail avec les messages envoyés, les dates et autres à la police ...
- Maria : Pourquoi ?
- Moi : Exemple, tu saurais me dire précisément comment se passe un accouchement ?
- Maria : Heu ...
- Moi : C'est comme pour tout, tu peux donner des détails précis et particulier, surtout des sensations ... si ça s'est déjà produit ... une personne n'ayant jamais rien fait se contentera d'être vague et me laissera mener la discussion ... sinon, c'est qu'il y a de l'expérience derrière pour être assez confiant ...
- Maria : Tu vas loin ...

Je la regarde pour lui faire comprendre que le raisonnement est assez simple, comme pour tuer quelqu'un, on a beau regarder des émissions ... le seul moyen de bien comprendre ... c'est de faire ... c'est là où s' arrête le fantasme.
Elle fini de boire sa boisson un peu moins confiante et je paie avant de me lever avec un petit sourire, il faut dire que j'ai du lui faire peur ...

- Moi : Désolé, c'est beaucoup moins gai que l'annonce de ton mariage !
- Maria : Qu'est-ce que tu veux que je dises à tes parents ?
- Moi : Dis-leur que je me débrouille, je travail bien, je sors avec des amis ... des choses banales ...
- Maria : Ils vont tomber de haut quand ils vont apprendre ...
- Moi : Commence à sous entendre que je ne te parle plus comme avant, que je sors moins avec toi et que tu as l'impression que je ne te dis plus tout comme avant ... ils commenceront à se douter de quelque chose puis à force, nous pourrons annoncer notre rupture.
- Maria : Tu penses toujours à tout toi ...

Je souris et la salue pour rentrer chez moi et travailler, les messages sont toujours affligeant et j'ai des soupçons sur un homme qui est récemment arrivé ... Il a donné énormément de détails quant à une jeune fille et son frère ... Après quelques messages, j'ai sentis une ambiance pesante et il a fini par s'absenter quelques temps, j'ai envoyé le tout à une policière qui travail avec nous.
Je n'aurais jamais de réponse de sa part bien entendue, ce que je trouve normal ... notre politique de traiter avec la police s'est fait obligatoire après des messages ... très dérangeant, ils ont trouvés que notre aide serait utile et nous avons dit oui, couvert d'anonymat.
Après un moment, je n'ai toujours pas de messages du nouveau et décide de répondre a d'autres personnes pour gagner un peu d'argent.
Un abus serait trop facile alors, une limite de mots pour les maîtres sont demandés ... dix centimes ce n'est pas rien non plus ...

Je ne quitte de vue mon ordinateur qu' Après plusieurs heures, les films sur Netflix s'enchaînent mais la faim commence à me déconcentrer ...

- Moi : Une pause s'impose ...

Je fais un poste pour annoncer ma pause et quitte mon bureau pour regarder ce que j'ai à manger chez moi, malheureusement ... je n'ai pas fais les courses cette semaine ... pas d'autre choix que de sortir ...
J'attrape un pull sur une chaise et quitte l'appartement sans oublier de fermer la porte, la rue est encore assez fréquentée même en fin de soirée, les restaurants commencent à se remplir et les magasins ne vont pas tarder à fermer les volets !
Je me dépêche d'aller au magasin le plus proche et prends tout ce qui me passe sous la main, un passage rapide à la caisse et je reviens vite à la rue.
Le personnage vert s'affiche au passage piéton et je m'engage ... tout tourne au cauchemar quand un klaxon se fait entendre à ma gauche, une voiture à pleine vitesse dépasse celle à l'arrêt devant elle ... le fait d'avoir continué sans attendre l'a empêché de me voir ...
J'ai senti mon bassin se tordre sous l'impact, mes jambes se décoller du sol et de se briser ... mon corps se fracasse contre le macadam alors que les organes à l'intérieur se déchirent sous la force, mon corps me fait horriblement mal, impossible de bouger, de parler ... j'entends une voiture partir en vitesse, des pas courir vers moi, l'état de choc dans lequel je suis m'empêche de voir les silhouettes qui m'entourent, on me recouvre d'une couverture, on tente de me parler ... mais la fatigue me prend et ma vie se termine ...

Si seulement la personne avait ralentie, je serais peut-être en vie, mais sa femme enceinte venait de perdre les eaux ... l'urgence l'a fait paniquer mais l'enfant ne connaitra son père qu'a travers des vitres de parloirs.
Pour le moment ... je me retrouve dans le noir complet.

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