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Partie XV - Le Miracle du Coeur

J'ai stressé toute la matinée parce que je redoutais qu'on vienne me chercher pour m'annoncer qu'on me tuerait. Je m'en voulais d'avoir tenté de fuir, mais en même temps je regrettais d'avoir abandonné encore une fois ma famille. J'avais brisé le début d'amitié qui se dessinait entre Willan et moi, et ça me rendait malade. Je ne pouvais pas lui en vouloir d'être en colère contre moi, parce que j'aurai de toute façon réagi pareil. Il fallait que je trouve une façon de me racheter, mais j'étais tellement honteuse que je n'osais pas l'affronter. J'avais trahi la confiance qu'il commençait à avoir en moi, et ce n'était pas pardonnable.

Mais il y avait une seule solution pour arranger la situation, la pire: c'était de parler, même si je savais qu'il n'était plus ouvert à la discussion.

Je suis allé faire un tour dans le château, sans succès. Apparement il passait la journée à l'extérieur de la ville, et il ne rentrerait que le soir.

Apparemment Maggie n'avait pas été mise au courant de la situation, ce qui démontrait que Willan n'avait pas ébruité mon escapade. Ça m'avait grandement soulagée.

Mais pour combien de temps?

S'il n'avait plus confiance en moi, il n'avait pas de raison de me garder et s'il n'avait pas de raison de me garder, je n'avais pas de raison de rester en vie.

Je me suis rendue dans la salle de détente pour me changer les idées. C'est une pièce richement décorée, avec de grands canapés, de la musique douce et un peu de nourriture. D'habitude, il n'y a jamais personne en pleine journée mais aujourd'hui je suis tombée nez à nez sur Klair et deux autres filles, toutes aussi vulgaires les unes que les autres. Je ne leur avais jamais adressé la parole, alors je décide de les ignorer et de rester quand même dans la salle. J'avais amené un crayon et une feuille, histoire de délivrer un peu mes pensées en écrivant. Je sens que les trois filles me regarde de travers, en ricanant. Je fais mine de ne pas les avoir entendu pour ne leur prêter aucune attention.

-Vous pensez qu'elle fait quoi de ses journées, toute seule? Demande Klair à ses amies sur un ton mesquin, assez fort pour que je l'entende.

-Le ménage peut être? Qu'est-ce qu'elle pourrait faire d'autre! Personne ne veut lui accorder du temps tellement elle est inintéressante, même pas Willan. Répond une des pimbêches, en passant sa main dans ses longs cheveux bruns et lisses.

Elle explose de rire.

-Tu m'étonnes, elle ne sait même pas s'amuser ni se sociabiliser! Réplique Klair.

-Ce n'est qu'une fille de la campagne, qui ne sait pas s'amuser!

-Je suis sûr que son futurs bébé sera raté. C'est dommage pour Will qui est beau. J'espère que le bébé n'aura pas la peau hideuse blanche et sans couleur de sa mère. On dirait un cadavre. Continue Klair en ricanant.

Je serre des dents. S'attaquer au physique c'est bien trop facile. Mais comme on m'a appris que l'ignorance était la meilleur des mépris, je reste silencieuse, les yeux rivés sur mon papier.

C'était purement de la jalousie, parce que j'attirais le regard des hommes et en particulier celui de Willan.

-T'imagines? Elle va prendre dix kilos, accoucher dans la douleur, pour ensuite être égorgée comme un animal. Souligne une autre fille châtain, en rigolant.

-Elle mérite de suivre le même destin que son père. Ces gens gâche la société. Me provoque Klair en me défiant du regard.

M'attaquer moi, il n'y a pas de problème. Mais s'en prendre injustement à mon père, je ne peux pas accepter.

Je me lève brusquement.

-Mon père était quelqu'un de bien! Je hurle, la colère en train de monter en moi.

-Baisse d'un ton avec moi, sale traînée! Gronde Klair, surprise que j'ai réagi ainsi.

-Moi, je suis une traînée? Tu ne te trompes pas plutôt avec toi? Tu passes tes journées dénudée derrière les fesses des hommes à les aguicher, mais non, c'est moi la traînée?

-T'es jalouse! C'est tout. Se défend-elle.

-Ah non, chérie. C'est toi qui est jalouse! Jalouse que Willan m'accorde du temps et s'intéresse à moi.

-Mais qu'est-ce qu'il en a à foutre de toi, de toute façon? Dans 9 mois il va te tuer!

-Je préfère mourir jeune et de me respecter  que de vivre longtemps, et d'être détestable! Tu es méchante et ta bouche, à chaque critique que tu émets, se déforme. Ton visage est ravagé par le vice.

A cette réplique, je reçois une gifle claquante de Klair. A bout de nerf, je décide de sortir de la pièce, elles ne mérites pas mon temps, et moi j'ai mieux à faire que ces discussions puériles.

Je tremble de colère, et essaie de me calmer en respirant. Je suis en pleurs. Par hasard, je croise Willan qui passe à côté de moi, dans le couloir. Je me cache la tête pour qu'il ne s'attarde pas sur moi, et manque de bol, il s'arrête.

-Que vous est-il arrivé, Elyna? Demande-t-il, le regard sombre et la voix dénuée d'émotion.

Encore honteuse de la situation d'hier, je préfère qu'il passe son chemin.

-Ne perdez pas votre temps en ma présence, Willan.

Il saisit mon visage délicatement pour analyser mon profil. Il remarque la trace écarlate qui s'est incrustée sur la joue.

-Qui vous a frappé? Gronde-t-il.

J'essuie délicatement une larme qui dévale sous mes yeux, en faisant attention à ne pas étaler mon mascara.

-Klair m'a agressée dans la salle de détente avec deux autres filles, en tenant des propos horrible sur moi et mon père. Je murmure, le regard vide.

Elles s'en étaient prises gratuitement à moi, et j'avais été touchée au plus profond.

-Je vous demande pardon?! S'indigne-t-il. Je ne supporte pas qu'on puisse s'en prendre de la sorte à vous, et se servir de vos faiblesses. Suivez moi dans mon bureau, vous allez m'expliquer ce qu'il s'est passé.

Je suis surprise de son attitude, je n'imaginais pas qu'il réagirait en ma faveur après notre dispute virulente d'hier. Mais apparemment, il ne pouvait supporter qu'on puisse porter la main sur moi.

Il m'amène dans son bureau, terriblement vide. A quoi ça sert d'avoir un bureau quand on ne sait pas lire ni écrire? Il me tend un mouchoir et je lui raconte ce qu'il s'est passé. Il m'écoute attentivement, les yeux pleins de compassion et d'indignation. Il semble avoir oublié la fuite d'hier soir.

Après que je lui ai tout raconté, Willan commence à s'énerver.

-Klair n'avait pas à vous parler comme elle l'a fait! Son attitude me répugne. Je vous assure que tout cela ne se reproduira plus. Je vais aller lui toucher deux mots pour qu'elle comprenne à qui elle a à faire!

-Willan...Je murmure.

-Quoi? Réplique-t-il sèchement.

-Je voulais m'excuser encore une fois pour hier.

-Je ne veux pas parler de ça maintenant, Elyna. Je n'ai pas encore digéré ce qu'il s'est passé, il me faut du temps. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de vous.

-Écoutez moi, s'il vous plaît. Je m'en veux terriblement pour mon comportement. Oui, je suis partie parce que ma famille me manquait. Ma mère me manque, ma petite sœur me manque, et le simple fait de ne pas pouvoir les rassurer en leur disant que je suis en vie me rend folle. Mais je ne pouvais pas partir, parce que je ne voulais pas vous laisser ici, alors que je devais finir de vous apprendre à écrire, mais aussi parce que je commence à m'attacher à votre personnalité. Je suis revenue pour vous, Willan. Uniquement pour vous, et je voulais que vous soyez au courant de ça.

Il me regarde avec des grands yeux écarquillés, et toute la colère qu'il éprouvait avant semble avoir disparu.

-J'ignorai cela... Murmure-t-il.

-Je sais que j'ai encore une fois trahi le peu de confiance que vous aviez en moi. Je comprends tout à fait que vous puissiez m'en vouloir pendant longtemps, et je sais que mon comportement n'est pas excusable.

Je baisse les yeux, évitant de pleurer à nouveau.

-Vous auriez dû venir me parler de votre mal être, vis à vis au manque que vous éprouvez envers votre famille.

-Je pensais que vous ne me comprendrez pas...

-Je ne suis pas un monstre, Elyna! S'indigne-t-il, en haussant la voix.

-Je sais Willan, je sais... Ne me détestez pas...

-Je ne vous déteste pas Elyna, pas après ce que vous venez de me dire. Je pensais que vous étiez partie parce que vous n'aviez jamais été sincère avec moi.

-J'ai toujours été sincère avec vous.

-Alors arrêtons de nous prendre la tête, et oublions cette histoire. J'étais énervé hier quand j'ai appris votre désobéissance, mais là je m'aperçois que vous êtes mal et ça me rend malheureux. Vous êtes une femme fragile, et je comprends que cette séparation avec vos proches puisse vous être douloureuse.

-Je ne mérite pas votre compassion. Je soupire

-J'ai aussi ma part de responsabilité. J'aurais dû me rendre compte que vous ne viviez pas une situation fragile et que vous en souffriez. Me dit-il en posant amicalement sa main sur mon épaule.

Je rêve ou le célèbre Willan Shiroff vient de reconnaître sa culpabilité?

-Alors, vous n'êtes plus fâché? Je demande en clignant mes yeux bleus.

-Non, mais promettez moi de ne plus rien me cacher, à l'avenir.

-Je vous promets que je ne trahirai plus votre confiance.

-Parfait.

-Bonne soirée Willan.

Je me prépare à sortir du bureau, quand il m'interpelle.

-Elyna, j'ai quelque chose à vous dire.

Je me retourne, le cœur battant.

Quoi donc?

-Je vous écoute..

-Je vous autorise à écrire une lettre pour votre famille et j'en assurerai son envoi, sans que mon père soit évidemment au courant.

Mes yeux se mettent à briller.

-Oh, Willan! Je ne sais pas quoi dire...

-Ne dites rien. Je vous dois au moins ça. Cela devrait rassurer vos proches.

-Merci Willan, sincèrement.

-Partez d'ici avant que je change d'avis, clame-t-il d'une voix autoritaire.

Je lui accorde un dernier sourire qu'il me renvoie et je disparais dans ma chambre, le cœur plein d'émotions.

Maman, s'il te plaît, ne m'en veux pas de me rapprocher du Prince.

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