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Partie XIII - L'Illusion des sentiments


Ma famille me manquait terriblement. Mon désir d'évasion me revint à la surface. Il fallait que je monte un plan.

Maintenant.

Maggie arrive dans ma chambre et pose du linge sur mon lit.

-Qu'est-ce que vous faites aujourd'hui, Maggie? Je demande.

-Je sors vers 18h, dans Elzeihmos, pour donner de l'argent que je dois à quelqu'un.

Je décide de saisir l'opportunité.

-Est-ce que je peux vous accompagner? Je m'ennuie à mourir ici. J'aimerai prendre un peu l'air à l'extérieur. Je demande.

Son visage se ferme.

-Vous n'avez pas le droit, Princesse...Si Shiroff l'apprend, il vous fera pendre, et moi avec.

Je la regarde de mes yeux de chien battu.

-Je serai discrète. S'il vous plaît, Maggie, j'en ai vraiment besoin...

Bien sûr que je me rends compte du pétrin dans lequel je la mets, mais c'est la seule solution pour que je sorte d'ici et que je m'évade.

-Je ne sais pas si c'est une très bonne idée...

-Je reviendrai ici, bien évidemment...

Comme elle n'a pas l'air d'accepter ma demande, je décide d'employer les grands moyens.

Je saisis un collier incrusté de diamants et le lui tends.

-Acceptez ceci en échange de votre silence. Je murmure.

Les larmes aux yeux, elle attrape la riche parure.

-Je ne peux pas accepter...

-Et bien si, vous pouvez. Sa valeur est inestimable. Vendez-le, et servez vous de l'argent en échange pour vos besoins. Mais permettez-moi de vous accompagner.

Maggie soupire.

-Et bien, c'est d'accord.

Je laisse échapper un hurlement de joie. J'allais enfin pouvoir être libre!

-Mille merci, Maggie! Je serais discrète, je vous le promets.

-Je vous attendrai ici à 17h30. Déclare-t-elle.

**

Après le déjeuner, je me pose, songeuse, devant une fenêtre d'un couloir, à contempler le jardin. J'essaie de trouver le moment où je pourrai me détacher d'elle et partir sans qu'elle s'en rende compte.

Une voix s'élève et me tire de mes pensées

-Vous me fascinez, Elyna.

Je tourne la tête et j'aperçois le visage souriant de Willan. Il n'est plus froid.

-Aurais-je le privilège de savoir pourquoi? Je réplique en lui accordant un sourire.

Il s'approche de moi et plonge ses yeux noirs dans les miens, comme il le fait à chaque fois. Je n'ose pas reculer.

-Votre capacité et vous poser et à rester seule pendant un moment.

-Parce que vous, vous avez peur d'être seul?

Il secoue tête.

-Je suis un homme solitaire.

-Je ne vous crois pas.

-Ce n'est pas parce que je parle aux gens par intérêt que je ne préfère pas être seul.

-Et là, vous me parlez pas intérêt?

-Par intérêt pour vous, pour votre personne. Pas par intérêt pour moi.

Je soupire énergiquement.

Il sait parler, il connaît les impacts de ses mots et ceux qu'il faut dire aux femmes.

Je ne veux pas lui faire confiance, et préfère garder une certaine distance avec lui .

-Vous voulez allez faire un tour dans le jardin? Me demande-t-il. Je vous sens nostalgique.

-Je ne m'attendais pas à ce que vous me proposez une telle chose. Je réponds, étonnée.

-Ce n'est pas bon de rester enfermé. Venez avec moi.

Il me propose son bras que je finis par accepter.

J'en avais tellement marre d'être à l'intérieur. Une balade dehors ne pouvait pas me faire de mal.

On se pose dans un kiosque, sur un banc.

-Vous êtes un homme compliqué, Willan. Malgré cette apparence d'homme ténébreux, froid et inaccessible, se cache un jeune homme blessé par la vie. N'est-ce pas?

Willan ne s'énerve pas, heureusement.

Il évite mon regard pour la première fois.

-Vous n'êtes pas qu'une femme intelligente, Elyna. Vous êtes aussi dotée d'une grande sensibilité, et c'est rare, parce que nos jours, les femmes sont superficielles.

-Je sais que vous êtes aussi un homme sensible, Willan. Je le ressens.

-J'ai appris à cacher mes émotions avec le temps, pour faire du garçon fragile et brisé que j'étais, un homme fort.

- On tient nos faiblesses de l'enfance. Une enfance qui peut être destructrice.

-J'étais un petit garçon sensible, qui préférait jouer dans le jardin et cueillir des fleurs, plutôt que de me battre, comme le faisaient les autres enfants. Mon père, détestait ma personnalité et me le faisait comprendre. J'étais considéré comme nul à l'époque, comme une erreur de la nature, parce que tous les garçons étaient des futurs guerriers et que moi, je m'en opposais. Et puis, ma mère est morte. La seule personne qui pouvait comprendre ma sensibilité et m'en apporter était morte. Alors je me suis endurci, je suis devenu un combattant hors pair, un tireur d'élite, le véritable guerrier que mon père souhaitait avoir. J'ai enfoui en moi toute émotions dont la tristesse que j'éprouvais à l'égard de ma mère. Vous savez, quand on souffre il y a deux possibilités: vous laisser tuer par vos larmes et vos regrets, ou bien refouler la douleur pour renaître en un homme dénué d'émotions. J'ai choisi la deuxième. Aujourd'hui, je suis fière de ce que je suis devenu, de la puissance que j'ai acquise et de mon chemin parcouru. Je ne me suis pas laissé abattre et j'ai fait de mes faiblesses, une force.

-Mais il vous reste une onde de sensibilité et de souffrance qui remonte à la surface... Je murmure, émue par son histoire.

-Parce que vous me faites redevenir sensible, à mon grand regret.

Je souris.

-Pourquoi à votre grand regret?

-Il est bien plus facile de vivre sans émotions. Réplique-t-il en retrouvant son sourire.

-C'est une illusion, Willan. Vous vous enfermez dans une bulle, qui ne vous rendra pas heureux.

-Vous savez, Elyna? En temps normal, je me serais énervé. Mais vous parlez avec tellement de sincérité et de bienveillance que je ne peux vous en vouloir.

-Je sais que vous pourrez être un homme formidable quand vous aurez réussi à extérioriser vos émotions, à nouveau.

Willan laisse échapper un rire frais.

-Je m'excuse de façon dont je vous ai parlé toutes ces fois. Je vous ai mal jugée, alors que vous êtes une femme bien, j'en suis persuadé.

-Nous sommes quittes, alors. Je déclare le visage illuminé.

-Et vous, parlez-moi de votre passé.

Je sens les larmes me monter.

-Et bien, j'ai grandi sans mon père, mais ça vous devait le savoir.

Je sens un malaise s'installer entre nous deux.

-A cause du mien... Murmure-t-il sans oser me regarder dans les yeux.

-Peu importe. J'ai vécu avec ma mère et ma petite sœur Gabriella, qu'elle a eu avec un second mari. J'ai eu enfance heureuse et remplie d'amour.

-Je suis désolé, Elyna, pour votre père. Sincèrement...

Je pose ma main sur la sienne en signe d'amitié.

-Vous n'y êtes pour rien...Comme vous l'avez dit, vous n'êtes pas votre père.

Il hoche la tête.

-Je ne m'entends pas vraiment avec mon père, si ça peut vous rassurer. Déclare-t-il. Je pense que je lui en veux de ne pas s'être comporté comme un père envers moi durant mon enfance. Imaginez, à 9 ans, je n'avais plus aucun véritable parent.

-La vie est encore longue, Willan. Vous trouverez votre voie, j'en suis sure.

-Je l'espère.

Comme il était bientôt 17h30, j'ai prétexté que je voulais me reposer.

-Ça m'a fait du bien de parler avec vous, Elyna. Merci d'avoir été là.

Ses yeux deviennent doux et brillants.

Et là, il me prend dans les bras. Surprise, je n'ose pas refuser son étreinte. Je sens que je vais m'évanouir.

Mais je suis tellement bien près de lui, je ne sais pas comment expliquer.

Il finit par se détacher de moi, et s'en va après un dernier regard.

C'était la dernière fois que j'allais le voir.

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