Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

3 : Un accouchement hors-normes




Louis aurait vraiment aimé profiter de la liesse de la noblesse, lorsque le grand Busier donna un discours plus qu'élogieux au pré-Élitien, pour le remercier d'avoir réussi à faire signer le Serment rouge aux Estaffes. Il avait attendu d'obtenir une reconnaissance de ce genre quelques années auparavant, tant son orgueil était grand face aux espoirs que les Élitiens avaient placés en lui.

Mais il passa tout le début de la cérémonie à surveiller Marie-Marie, dans les bras d'une nourrice temporaire qu'Armance avait trouvé dans les cuisines de l'Élite. La jeune femme tenait le petit bébé bien mieux que Louis ne savait le faire, et le jeune homme était plus occupé à apprendre de ce comportement, qu'à écouter les compliments qu'on lui faisait.

À ses côtés, Julius et Robin répondaient aux questions et aux paroles admiratives pour lui, tempérant le manque d'intérêt flagrant que Louis manifestait à un tel évènement.

Le royaume était en paix grâce à lui, mais sa seule préoccupation résidait dans le petit bébé que les Estaffes lui avaient pratiquement jetés dans les bras.

Le roi posa une main sur son épaule pour le féliciter personnellement, et même si Louis eut du mal à détacher ses yeux de ceux du minuscule bambin, il le fit. Parce que le roi était un peu la seule figure que Louis aurait pu considérer comme un père. Ce qui était très étrange au fond, puisqu'il avait vécu son adolescence entouré d'Élitiens qui étaient plus présents pour lui que le souverain ne pouvait l'être.

– Vos parents auraient été très fiers de vous Louis, assura l'autre homme.

Ces quelques mots suffirent au pré-Élitien pour se rappeler ce qui donnait au roi cette aura si étrange de bonté envers lui. Son père était mort au service de la défunte reine, et le Grand Busier avait tenu à ce que Louis fasse partie des pupilles du royaume, lui finançant personnellement son entrée (et ses études) dans l'école de l'Élite. Et malgré ses obligations, le souverain était venu régulièrement à son orphelinat pour lui donner des objets ayant appartenus à ses parents. Même une vignette d'eux.

Louis balbutie vaguement quelques mots un peu émus, mais son attention est bien vite détournée par un cri. Non pas celui d'un bébé qui pleure pour réclamer à manger, mais un cri tout aussi angoissant qui l'alerte.

Une noble au ventre rond dans une robe rouge s'est presque allongée sur le sol, et au vu de la réaction de l'homme à ses côtés, la pauvre femme est sur le point d'accoucher.

Et quelqu'un (probablement Robin, au vu de la taille de la main qui l'avait poussé en avant) l'avait guidé jusqu'au couple, comme s'il pouvait être d'une quelconque aide.

Ce qui devait être le cas, puisque le mari inquiet l'avait aussitôt remercié de venir pour aider sa femme, alors que Louis n'avait aucune foutue idée de ce qu'il était censé faire.

– R-respirez madame, respirez...

Il posa doucement une main sur le ventre rond, avant que la dame ne repousse ses doigts presque durement, d'une pichenette inattendue.

– Je ne peux pas... accouchez ici... je... je serai mieux dans... dans le cabinet des sages-femmes ou dans la garderie...

Louis acquiesça en comprenant pourquoi on l'avait balancé dans cette situation sans le prévenir. D'un geste habile, mais très prudent, il souleva la femme enceinte dans ses bras, songeant quand même que les bébés étaient terriblement lourds pour peser autant. Armance n'avait jamais été aussi difficile à soulever.

Il usa de toute la force de son arbre doré pour avoir la force de garder la jeune femme (Emma Hidalf, d'après les élucubrations de son époux qui le guidait vers le cabinet des sages-femmes) dans ses bras, avant d'enfin pouvoir la poser sur un matelas, et soulager ses propres muscles. Les gémissements de douleur étouffés de la patiente lui firent presque peur et il quitta les lieux rapidement.

Il était à peine retourné dans la salle de banquet qu'un cri de bébé brisa ses tympans, si puissant qu'il crut que c'était Marie-Marie qui venait de se réveiller et qui réclamait du lait. Il se précipita vers la nourrice qui tenait la minuscule fillette, mais celle-ci le regarda avec ses yeux noirs grands ouverts, qui paraissaient tout aussi surpris que lui.

Un nouveau vagissement retentit dans la salle, et Louis ne fut qu'à moitié étonné que le noble de plus tôt revienne dans la salle pour dire que sa femme venait d'accoucher. Le pré-Élitien ne s'était par contre pas attendu à la joute verbale entre le nouveau père et un autre noble, qui devaient être Solélin et Darnois, au vu de leur manière stupide d'agir.

Presque par réflexe, Louis profita du chaos ambiant pour se tourner vers Armance et lui poser la seule question qui lui importait pour le moment.

— Est-ce que c'est normal qu'un bébé soit aussi bruyant ?!

— Je ne sais pas, je n'ai que mon neveu comme exemple... Et puis tu devrais avoir un exemple parfait, avec Marie-Marie.

Le nom du bébé sortit Louis de toutes ses considérations passées, puisqu'il prit la fillette dans ses bras et sortit de la salle avec Julius et Robin. Ses amis ne manquèrent d'ailleurs pas de l'interpeller pour lui rappeler qu'ils étaient des membres de l'Élite importants, peut-être même bientôt des Élitiens, et qu'ils ne pouvaient donc pas quitter s'éclipser du cinquantième anniversaire du roi comme si de rien n'était.

— Je lui ferai parvenir une carte, bougonna Louis en signant son nom sur le registre de l'Élite pour s'éloigner au plus vite des cris perçants du nouveau-né dans le château.

Dans ses bras, Marie-Marie gazouillait joyeusement, comme si ces pleurs avaient un sens merveilleux pour elle. Et Louis songea que peut-être que les bébés avaient un langage secret entre eux.

Pour se moquer des adultes quand ceux-ci ne savaient pas comment agir. Comme maintenant.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro