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11 : Mésentente entre enfants


Pendant presque un mois, Louis n'eut droit à aucune gentillesse de la part de Marie-Marie. La fillette allait avoir bientôt deux ans, s'exprimait merveilleusement bien pour une enfant de son âge (de l'avis de jeunes Prétendants avec des frères et sœurs du même âge), et avait déjà hérité de son caractère têtu quand elle voulait vraiment quelque chose (de l'avis de Julius). À la différence que contrairement à l'Élitien, la toute jeune fille ne cherchait pas à le cacher.

Qu'importe qu'il l'asseoir à ses côtés à la table des Élitiens pendant les repas, qu'il lui lise méthodiquement une histoire chaque fin de journée, et qu'il lui donne plus d'attention qu'à personne d'autres, ses propres collègues inclus. Marie-Marie refusait de l'appeler « père » ou même « papa » comme elle l'avait fait au cours des six derniers mois.

Le seul soulagement du héros du royaume, c'était que Pierre Chapelier avait l'air tout à fait désolé pour lui, l'enfant de quatre ans usant lui aussi d'une patience phénoménale en essayant de convaincre la fillette d'être plus affectueuse avec son père adoptif. Le petit garçon était d'un sérieux remarquable, mais Louis ne pouvait l'envisager qu'au travers de sa relation avec Marie-Marie. Un mois plus tôt, il aurait vu ce sérieux avec un certain intérêt, approuvant Julius quand celui-ci songeait à voix haute que Pierre pourrait être un bon élève à l'école de l'Élite.

Maintenant, il admirait le sérieux de l'enfant en songeant que si Marie-Marie le préférait à lui, au moins il pouvait se rassurer en sachant que Pierre ne mettrait pas sa protégée en danger.

Julius et Robin avaient l'amabilité de ne pas le taquiner au sujet du rejet de la fillette à son égard, et Louis voyait en cette sympathie une crainte qu'une telle situation leur arrive à eux-mêmes. Ses deux amis semblaient chaque jour un peu plus protecteur à l'égard de Pierre et Octave respectivement.

Ou plutôt, Julius devenait plus instructeur à l'égard de Pierre, lui enseignant personnellement le règlement de l'Élite pendant une petite heure chaque jour, et Robin tentait de rassurer Octave autant que possible pour aider le demi-Helios à s'intégrer à l'Élite.

Dans le premier cas, c'était un lien père-fils qui se construisait lentement et avec beaucoup de solidité. Dans le second, Louis y voyait surtout l'affection que Robin avait envers Ariane Origan, et l'espoir d'être accepté par le fils de la jeune femme comme étant une bonne personne. Louis n'y voyait rien de mal, mais il avait le sentiment que c'était inefficace.

Le demi-Helios semblait tout le temps nerveux. Sa vie dans une chaumière paisible et isolée l'avait certainement habitué à un calme que l'Élite ne possédait pas, quand bien même beaucoup de lieux soient peu fréquentés. L'enfant paraissait rapidement submergé, mettant ses mains sur ses oreilles au moindre son strident ou sec, et Armance lui avait soufflé au cours d'une discussion au sujet d'Ariane que celle-ci s'inquiétait, sachant que son fils ne dormait pratiquement pas et passait ses nuits à pleurer contre elle en silence.

Louis se forçait à s'en préoccuper, pour ne pas penser au dédain que Marie-Marie avait pour lui. Il la savait protégée par le reste de l'Élite, et il avait toujours des missions à accomplir.

Un soir où il s'occupait de la paperasse pour aider Julius après que celui-ci se soit exceptionnellement rendue chez son amie Emma Hidalf, il fut donc plus que surpris de voir Marie-Marie entrer dans la pièce, des larmes sur les joues, tenant la main de Pierre Chapelier qui paraissait penaud. L'Élitien se dressa aussitôt de sa chaise et se pencha sur la fillette, s'attendant à ce qu'elle le repousse.

Au contraire, elle se jeta dans ses bras en l'appelant « papa ».

— Qu'est-ce qu'il y a ma chérie ? Tu t'es blessée ?

— Monsieur, elle n'est pas blessée, fit savoir l'autre enfant avec un air gêné, c'est... Octave l'a fait pleurer.

Marie-Marie se blottit contre Louis en réaction, avec un cri triste au moment où Pierre prononçait le nom du demi-Helios. Le capitaine de l'Élite, tout grand homme qu'il était, eut bien du mal à calmer sa petite protégée, et la confia à Armance quand elle fut endormie.

— Pierre, pouvez-vous nous expliquer ? exigea de savoir l'adjointe directrice de l'Élite.

L'intéressé parla avec beaucoup de sérieux, quand bien même il était clairement mal à l'aise au moment de raconter son récit. Les trois enfants étaient alors dans le cabinet de travail de la faiseuse de Lits, alors absente, et discutaient un peu de ce qu'ils pensaient de l'Élite. Le ton était un peu monté lorsque Marie-Marie avait dit aimer l'Élite et avoir trois mères, faisant allusion à Armance, à la mère de Pierre et celle d'Octave. Ce dernier avait répliqué en lui disant qu'elle n'avait pas le droit de voler sa maman, et Marie-Marie s'était énervée en disant que s'il n'était pas peureux, il pourrait avoir d'autres mères et un père dans l'Élite. Le demi-Helios était devenu très pale en disant à la fillette que si lui n'avait qu'un parent, au moins c'était bien le sien.

Le petit groupe s'était retrouvé très silencieux avant que Marie-Marie ne se mette à pleurer et s'enfuit, suivie par Pierre qui ne voulait pas une petite fille plus jeune que lui toute seule dans l'Élite, la guidant ensuite jusqu'à Louis.

Les deux adultes s'échangèrent un regard stupéfait à la fin du récit, interloquée par les réactions des enfants qui s'étaient disputés sur une futilité qui leur tenait pourtant bien à cœur.

— Nous devrons en discuter avec Ariane et son fils, soupira Armance après un moment. Pierre, tu veux bien m'accompagner ?

L'enfant hocha la tête, laissant Louis avec sa fille adoptive, qui se réveilla peu après, les yeux remplis de larmes.

— Comment tu te sens ? murmura-t-il.

— C'est... c'est vrai que t'es pas... pas mon vrai papa ? renifla Marie-Marie.

— ... Je ne suis pas ton père de sang, je suis quand même ton père de cœur, et je t'ai adopté. Ce que Octave a dit n'est pas vrai, il ne le sait juste pas, et il croit que tu lui prends sa mère. Il t'apprécie, mais il vient d'arriver dans l'Élite, et beaucoup de choses sont compliquées pour le moment... Mais je ne le laisserai jamais prétendre à nouveau que tu n'es pas ma fille. Tu l'es.

— Et toi t'es mon vrai papa.

Elle le laissa lui embrasser le front à nouveau, ne boudant plus cette affection qu'elle avait refusé pendant plusieurs jours, soulageant Louis d'un poids qui lui pesait.


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