Nathalie Portman. 3
- Venez nombreux à la soirée la plus chanmé de votre Fac préférée ! Hé toi, tu n'as pas pris de flyers ! Scande le type à la grille de l'école. Il me donne un prospectus malgré moi.
J'eus peine le temps de lire que Ken et sa bande viennent dans ma direction. Je tourne les talons et fais demi-tour vers les salles d'amphithéâtre, quand il me rattrape par la capuche. Il faillit m'étrangler avec le cordon de mon sweat à capuche rouge avec le logo de la faculté de médecine "SMSU". Il se stoppa un instant pour m'étudier de la tête aux pieds comme il le faisait tous. De loin ont aurait pu croire à un viol en bande organisée, mais ce n'était rien de tel. Ils m'encerclaient tous les trois. Sneazzy était le plus grand du trio et Ken le plus petit. Nous faisions la même taille.
Il avança une main vers mon visage pour retirer le crayon qui retenait mes cheveux en chignon. Je le fixais interdite, et déglutis. Mes cheveux retombèrent dans mon dos. Il était penché vers moi, un sourire aux lèvres.
Mes yeux se déplaçait en même tant que les siens et sa bouche narguait la mienne.
Il plaça ensuite le crayon derrière son oreille.
- Pas mal, une intello ! Dit-il d'un ton moqueur.
Je croisai les bras sur ma poitrine pour cacher le logo et replaçai la lannière de mon sac sur mon épaule. Je voulus partir, lorsque l'armoire à glace de la bande me fit barrage. Il me repoussa du plat de la main contre Ken. Ses mains se posèrent sur ma taille et il me rapprocha de lui.
- Tu me dois une fière chandelle ! lança-t-il en caressant ma joue du gras de son pouce.
J'étais prête à faire tout ce qu'il me dirais. Je voulais juste ne pas être en retard à mon cours de physique quantique. C'était ma mineure Fac.
Mais Ken s'en fichait.
- Si je ne t'avais pas ramené chez toi, tu serais peut-être morte. Alors, tu ne te souviens pas de m'être tombée dans les bras.
Je lève un sourcil perplexe.
- Et ?
Il rit nerveusement et jeta un regard a la ronde.
Il continua.
- Je t'ai déshabillé, fait couler un bain, d'abonné le corps et mise au lit. Tu n'arrêtais pas de répéter mon nom dans ton sommeil. Tu me suppliais d'appeler ton père. Alors j'ai suivi ton désir.
C'est faux ! Il mentait ! J'en étais sûre.
- Il ne ment jamais. Répondu Sneazzy.
- T'en as bien profité ! Pesté-je. J'ai cours. Laissez-moi passer ou je vous jure que...
- Que quoi ? Me provoqua Ken.
Je me tus, furieuse.
Il sembla lire dans mes pensées et jubila. Non, il n'avait pas abusé de moi pendant mon sommeil. C'était un voyou mais pas un violeur. Il avait une réputation à tenir et cela ne faisait pas partie de ses principes. Il était attacher à ses valeurs, morales ou immorales. Ce qui le contraignait à agir avec son cœur. Mais par dépit.
Il attendait ma réponse.
- " Alors je suis un défi pour toi ?"
Il me fit un clin d'œil et je vis apparaître au coin de sa bouche un sourire sardonnique.
Ken m'a ensuite étudié de la tête aux pieds.
Je le fixais, impassible.
- Tu tomberas amoureuse de moi. Ça je n'en doute pas. Et tu me supplieras de t'embrasser, parce que c'est ce que font les nanas dans ton genre. Tu aimes avoir de l'attention. Puis lorsque tu ne l'a pas tu fais tout pour que le garçon t'aperçois.
Je ris, d'un rire faux.
(Wow !) C'est le discours le plus misogyne que je n'ai entendu de toute ma vie ! Ce mec doit vraiment souffrir d'amour ou être en manque pour tenir de tels propos aberrants.
Il revint à la charge et s'appuya sur mon épaule en jouant avec les clés de sa voiture de sport.
- Tu veux être l'égérie, pas vrai ?
- De Louis Vuitton. Rectifié-je.
Il secoue la tête en agitant son index sous mon nez. Puis il me dirigea vers son cœur.
- Non. Tu veux être mon égérie. C'est la vérité.
Mon cœur loupa un battement.
Ken retira ses mains de sur ma taille et s'écarta en me glissant un dernier clin d'œil de connivence. Je le suivis du regard, encore chamboulée par ses propos. Je fus incapable de suivre le cours, trop agitée par des pensées parasites. Puis le soir de la fête arriva et je dûs rentrer chez mon père pour me changer. Dès que je fus de retour, je croisais Inès, la fille de ma belle mère dans la salle de bain. Elle utilisait mes produits cosmétiques et se faisait un smoky eyes. Je poussais un cri d'effroi en la regardant porter une de mes robes.
Cette fois s'en était trop. Je fis un scandale et lui intima de la retirer sur le champ. Ce qu'elle ne fit bien sûr pas. Elle ne voyait pas ce qu'elle avait fait de mal. Alors je lui tournais le dos et claqua la porte de ma chambre afin qu'elle n'y rentre plus.
Puis je pris un oreiller sur mon lit, m'allongea sur mon matelas et hurla dedans un long cri de rage, étouffé.
Tout à coup je reçus un message.
Tiens, Ken ?
Lui : Hey, tu viens à la soirée big T ?
Thy : Tu veux quoi ?
Lui : Allez ça te changeras de tes notes. Parfois il faut savoir s'amuser. On dirait que tu as 40 piges, frère ! Viens, qu'est-ce que tu perds ?
Je fis mine de réfléchir et sortie ma meilleure punchline.
Thy : Hmm, je sais pas moi. Mon temps ?
Il rit.
Lui : MDR, t'es drôle ! Écrivit Ken, ironique.
Je n'avais jamais cherché à l'être.
Thy : Sérieusement ?
Lui : Tu me dois toujours quelque chose ne l'oublie pas.
Je pousse un soupir et tape :
Thy : OK. Mais soit bref !
Lui : D'habitude c'est beaucoup plus facile de convaincre une nana, mais tu fais grave de la résistance toi ! Bon je t'explique le plan. J'organise une soirée un peu spéciale et il me faut quelqu'un qui soit chaud pour mettre l'ambiance. Mon gars ne viendra pas. C'est un peu risqué, alors je comprendrais si tu ne veux pas le faire.
Thy : Faire quoi ? Remplacer ton pote ?
Pourquoi tant de mystère. J'avais l'habitude des soirées alcoolisées et jamais rien de grave n'arrivait.
La discussion s'arrêta là.
Je jurais sur l'appareil et le supolia de répondre, en vain. Ken ne voulut pas men dire plus. Il me dit simplement de me tenir prête au moment venu et de mettre la robe rouge qu'il venait de m'envoyer en colis. C'était selon lui un cadeau de bienvenu.
Je déballais ensuite ladite robe et écarquilla les yeux. C'était de la haute couture. Elle avait été réalisée par la maison "Valentino".
Thy : O.M.D tu es fou, mec !
Lui : De rien.
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