L'invité surprise. 4
- 4h plus tôt, cet après-midi -
Il me regardait la bouche entrouverte tandis que glisse ma main lentement dans le revers de son caleçon. Il me fixait d'un air de défi, pendant que j'explorais son entrejambe.
J'étais en train de le masturber et ça ne lui faisait rien.
D'ordinaire les hommes aiment ce genre d'attention. Plus que des baisers ou "je t'aime".
Je continue ma lente torture.
Soudain, il sort de sa transe et plongea à son tour sa main sous ma jupe. Je me cambrais à cet instant, le dos collé contre la porte de la salle de bain. Ken agite ses doigts dans mon intimité. Je le dévisageais haletante et dirigeais sa main. Je devins écarlate et me retenais de gémir. D'ailleurs je ne le pouvais pas. Ken m'en empêchait. Il plaqua sa main avec laquelle il venait de me faire jouir sur ma bouche afin que l'on ne m'entend pas. Un vrai tyran ! Puis il posa ses lèvres sur mon cou et déposa des baisers délicats. Ce qui était rare pour un malfrat comme lui.
- Hmmm. Je murmurais, dans un petit gémissement.
J'avais tant envie de crier, tant c'était bon.
Qui aurait cru que Ken était aussi doué. Décidément, les rumeurs disaient vraies. Il était bel et bien en avance en ce qui concernait le sexe. Il avait eut pleins de petite-amies ou devrais-je dire de sexfriends.
Toutes vantaient ses louanges.
Il descendit le long de mon corps et se mit à genoux. Je rougissais gênée et lui fit signe de se relever. Cela me m'étais mal à l'aise.
- Tu as déjà coucher avec à un mec ?
Je déglutis.
- Oui. Mentais je.
C'était faux je n'étais jamais allée plus loin que des préliminaires. Aussi difficile à croire que cela ne peut l'être. J'aimais assez me faire désirer et jouer les inaccessible. Pourtant, j'étais un livre ouvert.
Il sourit.
"Me voilà piégée" !
Pile au moment où il s'apprêtait à passer à l'action, Inès frappa à ma porte. Aussitôt, il se releva surpris par son arrivée. Dans sa précipitation il renversa ma trousse de maquillage. Cette dernière s'écrasa dans un grand fracas. Le bruit suffit à alerter mon père qui se joignit à Inès. Il tenta d'ouvrir la porte, mais heureusement j'avais verrouillée de l'intérieur.
- Thylanne le repas est prêt !
Je fais signe à Nekfeu de se taire et répondais.
- J'arrive dans 5 minutes, papa !
Je me baissais alors pour ramasser mon bazar quand Ken m'arrêta et me pris par la main. Il enjamba la baignoire et retira son tee-shirt qu'il passa par dessus la tête. Il attendit quelques minutes que je me décide à l'y rejoindre. Je jurais et tira le rideau de douche derrière nous afin que nous ayons un peu plus d'intimité. Puis Ken enfonça le bouton du jet d'eau et m'attira sur ses genoux pour m'embrasser.
Le bruit nous servirait de couverture pour divertir les deux trouble-fêtes. Je comptais jusqu'à dix dans ma tête, puis ils s'en allèrent, tout penauds..
Personne ne se douchant en plein milieu de l'après-midi.
Je toussote, nerveuse et le freine.
- Je crois qu'on fait une erreur.
STOOOOOOOOP ! Avant que vous ne vous demandiez pourquoi Ken et moi sommes si proches, laissez-moi vous expliquer ce qu'il est survenu un peu plus tôt dans l'après-midi. Cela vous aidera, je pense à comprendre l'ordre chronologique de cette histoire. Et afin que vous ne me traitiez pas de vulgaire "fille facile".
Revenons en arrière.
Est-ce que vous vous souvenez de la fameuse discussion que j'avais eu plus tôt avec mon père, suite à ma cuite.
...
- Bon maintenant habille-toi. J'ai quelqu'un à te présenter !
- Qui ça ? rétorqué-je.
- J'ai besoin de toi pour faire bonne impression à ma professeur.
- Tu as une maîtresse.
Il secoue la tête et rit, amusé.
Je le suis ensuite dehors, jusqu'à un terrain de tenis. Un filet sépare la pelouse, derrière lequel se tient une femme d'âge mûre et un garçon dont le visage m'est curieusement familier. Il porte sa sempiternel casquette noire vissée sur son crâne. Je devine que la dame n'est nul autre que sa mère au vu du regard qu'elle lui jette, pleins d'amour. Le type croise tout à coup mon regard et écarquille les yeux, livide. Je m'exclame et jure de nouveau, lorsqu'il prononce mon prénom.
- Thylanne ?
- Ken ! Wtf?! Qu'est-ce que tu fait ici ?
Mon père se retourne face à moi et me lance un regard ahuri.
La mère de Ken nous sourit.
- Oh je vois que nos enfants ont déjà fait connaissance !
Je n'ai jamais été aussi proche d'un garçon, depuis le kindergarten. C'est a dire 13 ans ! C'est énorme si on en croit tous les événements survenus entre temps.
- Hi, je suis Alison Samaras ! Je suis enchantée de faire ta connaissance. Ken m'a beaucoup parlé de vous. Je suis si reconnaissante pour ce que tu fait pour mon fils Isaac. Je sais qu'il n'est pas facile. Mais tu connais notre passé mieux que personne.
Elle se dirige ensuite droit sur moi et me serre fort dans ses bras. Son parfum Channel me fais tourner la tête. Je lui rend son accolade et lui fais la bise. Comme il est coutume ici en France.
Alison est une boule d'énergie comparée à son fils. Je me demande s'il n'a pas été adopté. Sa mère est si jeune et en forme pour son âge.
On ne lui donnerait pas quarante ans.
- Kenny dit bonjour s'il te plais. C'est la fille de ton avocat !
Elle le dispute gentiment.
L'intéressé s'excuse et me tend la joue. On s'embrasse avec retenue, tous deux embarrassés de se retrouver en compagnie de nos parents mutuels. Il trouve ensuite une excuse pour s'éclipser le temps d'un instant pour aller fumer, derrière le séquoia géant de notre propriété. Je pars le rejoindre en catimini, d'un pas furtif, pendant que mon père et sa mère sont en grande discussion. Ils parlent du bon vieux temps. Les deux rigolent aux éclats. On diraient qu'ils ne se sont jamais perdus de vue.
Cette vision m'est insupportable à voir parce qu'autrefois seul mon père riait avec ma mère. La mienne. Je savais qu'elle aurait toujours une place dans son cœur, malgré le temps qui passe.
Elle était irremplaçable.
- Alors c'est toi, le garçon mystérieux dont mon père ne voulait pas me parler. Lançais je dans son dos.
Ken tira une taffe, puis répondit l'air de rien.
- Ouais.
- C'est tout ? Tu n'as rien à me dire ?
Il secoua la tête et jeta sa cigarette par terre qu'il écrasa ensuite sous son pied.
Encore des secrets !
Je lui barrais la route.
Oh non, il n'allait pas me laisser en plan encore une fois. Fuir la discussion ne résoudrait pas l'affaire. Je voulais des réponses à mes questions et ne le lâcherais pas tant qu'il ne m'aura pas dit la vérité. Ce que je voulais entendre. Il me le fallait. Et pour mon deuil. Ça pouvait être lié à la mort de ma mère. Jamais je n'avais cru à un arrêt cardiaque. Les chirurgiens des services de police criminelle avaient retrouvé des dépôts de cyanure sous ses ongles, ainsi que dans son tube digestif. Ce qui ne pouvait signifier qu'une chose.
Quelqu'un l'avait empoisonné.
Mais qui ?
Voilà ce que je voulais savoir. Je ne pourrais pas dormir tant que cette énigme ne serait pas élucidée. J'étais têtue.
- Ça n'a rien avoir avec ta mère si c'est ce que tu penses. Avoua Ken.
Puis il me fis un regard peiné.
- Au fait, je suis désolé pour ce qui lui ai arrivé. Même si j'ignore tout d'elle. Je sais juste que perdre un être cher c'est pas simple. À ta place ça me ferais chier. Mais ce qui est fait et fait, tu n'as pas d'autres choix que d'aller de l'avant.
Je le remerciais, soufflée par ces propos. C'était la première fois qu'il se montrait gentil et compréhensif envers moi.
- J'ai perdu mon père dans une rixe.
- Toutes mes condoléances.
- Ne le soit pas. C'est mieux ainsi.
- Pourquoi dis-tu cela ? Rétorquais-je blessée.
Il leva les yeux vers le ciel, chargé de nuages grisonnant.
Puis dit d'un ton maussade.
- Ceux qui restent sont ceux qui souffrent le plus. Ce n'était pas un chic type. Si tu veux tout savoir. Il n'a rien fait pour tirer sa femme et son fils du ghetto.
Comme je restais immobile. Ken en convenu qu'il était l'heure pour lui de rentrer. Il salua mon père et remonta sur sa moto. Après m'avoir lancé un dernier regard dans ses rétroviseurs. Une fois disparu, Alison vint nous saluer à son tour et démarra sa voiture de sport. Elle suivit son fils et s'en alla dans le lointain. Une fois seule et de retour chez nous, j'eus une discussion avec mon père. Au sujet des Samaras.
- Papa, est-ce que tu sais pourquoi les Samaras sont revenus vivre à Paris ? Je veux dire, tu ne trouves pas cela bizarre, leur attitude.
- Non pourquoi ? Répondit mon père.
Il était absorbé par un article, dans le feed de son portable.
Je claquais des doigts, agacée.
Cela le fit aussitôt redresser la tête.
- Excuse-moi ma chérie, tu disais ?
- Qu'est-ce que Ken a fait ?
Mon père eut un air sombre et baissa la tête sur ses chaussures. Il éteignit son portable et le rangea dans sa poche, soudain pressé. Il me demanda de ne pas répété ce qu'il allait me dire. Si cela se savait il risquait sa carrière d'avocat. A mon regard inquièt il s'était dit que connaître la vérité l débarrasserais de tout soupçons. Or, cela eut l'effet inverse. Je voulus en savoir davantages. Mais c'était impossible.
- Ken a dérobé plus de 300 millions d'euros en objets rare, qu'il a détourné dans la drogue pour les revendre ensuite à l'un des plus gros cartel de traficants. Aujourd'hui le padre de la mafia mexicaine veut sa peau. Ici il est protégé. Personne ne connaît son histoire. Il est surveillé et mis sur écoute, afin que les hommes de Gino ne le retrouve pas. On lui a donné une couverture et une chance de coopérer avec nous, avec en échange une protection rapproché 24h sur 24, s'il balançait des noms.
Tout ce flot d'informations me scie l'estomac. Je ne pensais pas que Ken était autant en danger. L'épée de Damocles tourne perpétuellement au dessus de sa tête.
J'affiche une moue effrayée, tandis que papa rentre dans les détails.
- Il a été leur mule. Pendant 14 ans !
- Oui. S'il te plais parle moins fort.
Papa jette des oeillades par la fenêtre, afin de vérifier si nous ne sommes nous même pas sur écoute.
- C'est terrible !
- Alison n'est pas au courant de toute l'histoire, alors surtout tu ne dois lui en parler sous aucun prétexte. Je lui ai menti à elle aussi. Je lui ai dit que son fils avait simplement fumé de la drogue et accidenté un jeune en moto.
- Donc elle pense qu'il échappera à la prison à vie.
- Oui, ce qui n'est bien sûr pas le cas. La complicité de meurtre n'est pas facile à défendre. L'affaire Samaras est très délicate à traité car Ken avait 12 ans au moment des faits. Aujourd'hui il est majeur. Il risque la peine maximale.
Je le dévisageais ulcérée.
Je savais ce que cela signifiait.
Les larmes me montèrent aux yeux.
- Non, non, tu peux pas les laisser faire ça, papa !
Il me retint par les épaules.
- Calme toi, je ferais tout mon possible pour que le juge n'opte pas pour cette option. Il n'y aura pas de peine de mort. Je te le promets.
Je lève le doigt en sa direction comme par avertissement.
- Je veux que tu le jure sur maman !
Il accepte et hoche la tête.
- Je te le jure.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro