Dans le taxi, tout le monde dormait. Anaïs était écrasée contre Maia qui s'effondrait sur Jean qui était coincé contre la portière. Sur le siège passager Nathan ronflait doucement. Après une bonne heure de route la voiture s'arrêta.

 - Allez les jeunes, on se réveille !

Et les jeunes se réveillèrent. Encore somnolant ils prirent leurs affaires, un sac à dos chacun, et payèrent le Taxi. Celui-ci les avait déposés au port de Centuri.

 - Elle est vachement sympa de nous prêter sa maison, ta grand mère, bailla Jean, où c'est qu'elle habite ?

 - Ça vas pas vous plaire mais le Taxi nous a trop descendu ! La maison est un quart d'heure au dessus de nous, entre le haut du village et le port, répondit Nathan. On ferait mieux de se poser Chez Marc pour prendre un café.

Et le jeune homme guida ses amis jusqu'au café. Là ils s'assirent et commandèrent. Une dizaine de minutes plus tard Jean et Anaïs débattaient furieusement sur la cause végan. Et une demi heure plus tard ils se mirent en route. 

  Niché dans un virage en épingle, ils découvrirent la maison. Comme Nathan l'avait annoncé elle était divisée en deux parties. Ils descendirent quatre marches et Anaïs, Maia et Jean avancèrent jusqu'à une terrasse de pierre sèche. Devant eux ils voyaient la mer. À leur gauche un escalier extérieur menait vers les autres pièces et juste à côté une banquette surmontée de romarin derrière une table. À leur droites une terrasse où poussaient quelques plantes aromatiques et des fleurs et après ça le terrain qui descendait, planté d'oliviers et menant au fameux coin des fées qu'ils ne pouvait pas voir d'ici.

Nathan avait trouvé la clé de la cuisine dans sa cachette habituelle. Les quatre jeunes gens entrèrent dans la pièce. C'était grand et un peu sombre. À leur droite, le long du mur il y avait une gazinière et un évier en ardoise. Face à l'évier une table. Le long du mur à leur gauche il y avait le frigo à gaz dont Nathan se moquait parfois et puis des étagères. Entre les étagères et la table, un demi mur auxquelles étaient pendu les casseroles. Et sur la table une petite boite en bois et une carte.

«Mon petit Nathan,

Les draps sont propres et il y a des pâtes et des biscuits si vous voulez. Ange passera le mardi et le vendredi comme d'habitude. Le générateur est encore cassé, il faudra qu'on en rachète un, un jour... En tous cas le panneau est dans la chambre du haut. Si vous allez chercher les épuisettes dans le cabanon il faut faire attention à la réincarnation de Ginette 3 ! On t'embrasse et on espère que toi et tes ami(e)s vous vous amuserez bien,

Mamilou et Papitoine
P.S : Papitoine te prévient qu'Alexandra t'attend de pied ferme»

Dans la boite il y avait effectivement une cargaison de gâteau de toute sorte et même une petite pile sur laquelle un papier indiquait "Végan".

  La journée était passée, les quatre amis avaient ouvert la maison et s'étaient installés. À la lumière des lampes à gaz Maia, Anaïs et Nathan jouaient au Uno. Jean lisait. Ils avaient décidés de s'installer tous ensemble dans le salon, qui faisait aussi office de deuxième chambre. Les deux filles se partageaient le lit double(Maia refusait de dormir seule) et les garçons avaient pris les deux autres.
- Uno !
- Contre Uno !
- Je l'ai dit avant, observa posément Nathan.
- Mais rien à voir ! C'est parce que contre Uno c'est plus long à dire sinon t'aurai même pas eu le temps de l'ouvrir !
Bientôt Jean s'en mêla :
- Nathan a raison, il a été plus rapide.
- Tu dis ça parce que t'es homophobe !rétorqua Anaïs
Et la discussion reparti de plus belle, chacun avançant son argument sans écouter les autres. Finalement il fut décidé que Nathan prendrai une seule carte de pénalité, Maia gagna cette partie ainsi que les deux qui suivirent. On souffla les lampes et tout le monde se coucha.