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Chapitre 5

Il fallut presque une heure à Motha pour regagner le village en ruine, son corps affaiblit et endolori ne le laissait pas se déplacer très vite. Pendant le trajet il avait eu l'espoir de trouver les membres survivants de la troupe des chasseurs l'attendant pour repartir, mais une fois arriver sur place il se rendit vite compte qu'il était seul et livrer à lui-même.

Mais heureusement ils n'avaient pas pris la peine de lever le camp qu'ils avaient établit la veille au centre du village laissant tentes, couvertures et nourritures sur place, au moins le frêle écuyer aurait de quoi se nourrir et se protéger du froid de la région.

Ce n'est que lorsqu'il commença à fouiller les tentes et qu'il trouva quelques rations qu'il se rendit compte d'à quel point il était affamé et assoiffé, après une rapide prière remerciant le soleil pour ce repas, il se jeta sut l'une des rations et sur une gourde, mangeant et buvant entièrement les deux avec appétit (ce qui était nouveau pour lui qui n'avait généralement droit qu'à la moitié de ces deux choses).

C'est juste après avoir fini qu'il entendit un étrange bruit de craquement au loin, différent de celui du vent sur les vieilles poutres en bois, un bruit de quelqu'un ou quelque chose qui avait marché sur une branche.

Son regard inquiet se tourna directement dans la direction du bruit, craignant que ça soit une bête sauvage ou pire la créature qui revenait. Il n'avait plus aucune armes, plus d'armures, plus rien si ce n'est une vieille lanterne éteinte et un briquet qui peinait à produire la moindre flamme.

Il se redressa en continuant de fixer la direction du bruit, n'étant pas sûre que ces jambes tremblotantes supportent une nouvelle fuite.

Des bruits de pas n'étant définitivement pas humain s'approchèrent de plus en plus de lui... et une petite jument blanche comme neige sortit de derrière une des carcasses de maisons et entra dans son champ de vision.

Toute la tension accumulée par le jeune homme fut soudainement évacué dans un rire nerveux à la fois irrépressible et incrédule tandis qu'il s'approchait doucement de l'animal qui avançait également vers lui.

Une fois suffisamment proche il vint délicatement caresser la tête de la jument qui cligna paresseusement des yeux comme si elle aimait ça et semblait en demander plus. Motha ferma les yeux et vint coller son front contre le sien, se détendant pour la première fois depuis des heures.

-Moi aussi tu m'as manqué ma belle, murmura l'écuyer d'une voix éteinte. Toi au moins t'es revenu pour moi...

Il resta comme ça pendant de longues minutes, profitant de ce moment de calme avant de se reculer pour aller chercher une pomme dans une des rations et la donner à son amie équine.

La présence de la jument n'était pas seulement rassurante c'était aussi un signe d'espoir, car à pied et dans son état actuel Motha n'aurait jamais pu rejoindre le hameau le plus proche qui était à des lieux de là, mais en chevauchant sa comparse blanche comme neige c'était possible bien que cela allait rester long et éreintant.

Une grande part de son être désirait quitter ces ruines lugubres qui faisaient ressurgir de douloureuses sensations dans son esprit et la bête qui rodait à proximité immédiatement mais la partie rationnelle de son esprit savait pertinemment que partir avant d'avoir reposé son corps épuisé et endoloris était une idée profondément stupide.

-Tu reste par ici, d'accord ? On partira plus tard... murmura-t-il à la jument avant de se séparer d'elle et de se remettre à fouiller dans les restes de campement.

Après une longue demi-heure il avait trouvé assez de nourriture et d'eau pour le voyage retour, de quoi traiter les ecchymoses qui parsemait son corps, une carte de la région et une boussole.

En plus de cela il défit une tente et récupéra une couverture, et pour finir rangea le tout dans un grand sac qui trainait dans un coin, il serait prêt à partir dès le lendemain.

La jument qui s'était rapidement lassée de le regarder farfouiller un peu partout était partit brouter dans la forêt proche et semblait décidé à y passer la nuit qui commençait à tomber, tombant bien plus vite que Motha ne l'aurait voulu.

Il était à présent de nouveau seul dans le village en ruine et sans la présence rassurante de la jument une myriade de sensations désagréable lui revenait alors qu'il ne pouvait s'empêcher de fixer les restes d'incendie:

La lumière infernale brûlant ses yeux, la fumée noire emplissant ses poumons, les braises infernales chutant sur son corps, le crépitement des bâtisses embrasés et la cacophonie de cris d'incompréhension et de pur terreur résonnant dans tout le village pris aux flammes puis...

Puis plus rien.

Plus qu'un orphelin, plus qu'un rescapé, plus que Motha.

Le jeune écuyer se réveilla soudainement de ce souvenir cauchemardesque qui lui glaçait les entrailles comme d'un mauvais rêve pour découvrir que la nuit était tombée. Son corps totalement raide était rester statique pendant il ne savait combien de temps s'animant soudainement de nouveau dans un geste brusque, ses poumons était en feu comme après avoir respiré trop rapidement trop longtemps et son visage était humide de larmes qu'il ne se souvenait pas avoir versé.

Il prit plusieurs grandes inspirations pour se calmer un peu avant de ramasser son paquetage et de se rendre dans le seul endroit encore en suffisamment bon état pour lui servir de refuge pendant la nuit : l'église dont avait parlé un des lieutenants du capitaine.

Il s'enfonça rapidement dans la forêt jusqu'à arriver en vue de la bâtisse qui était typique des églises construite à la va-vite après les grandes croisades d'expansion pour apporter la bonne parole du divin  soleil aux villages les plus éloignés de la capitale. A savoir un bâtiment en pierre rectangulaire très primaire sans réel clocher et seulement quelques vitraux grossièrement exécuté (et qui en l'occurrence était même brisé) avec un petit cimetière juste à côté.

Au cours des voyages qu'il avait entrepris avec la troupe de chasseur il en avait vu des dizaines de comme ça, mais jamais disposé ainsi; alors que d'habitude elle se situait au centre des communes celle-là était éloigné, caché dans la forêt c'était étrange...

Mais le jeune écuyer n'avait pas vraiment le luxe de rester là à réfléchir au positionnement inhabituel de ce bâtiment et rentra rapidement en fermant les grandes portes derrière lui.

L'intérieur était aussi rustique que ce à quoi il s'attendait mais dans un état bien plus déplorable, tous les bancs était renversé ou brisé, il y avait un gigantesque trou circulaire au plafond dont les débris remplissait tout un pan de la salle et comme le lieutenant l'avait dit toutes les icônes religieuses avaient disparu, laissant la salle encore plus dénudé qu'elle ne l'était normalement.

Le seul symbole restant était la fresque grossière sur le mur derrière l'estrade d'où le prêtre faisait ses sermons et guidait les prières de la population: une grande femme en robe élégante avec des yeux fermés et une expression douce, et deux ailes flamboyantes; au-dessus d'elle se trouvait le symbole d'un œil entourer de treize pics.

Le symbole du divin soleil et une représentation de sa première née: la Gardienne Ailée, mère des saints et des premiers hommes.

Motha mit un genou au sol, baissant la tête vers ses mains liées, les doigts entrelacés et en les gardant comme ceci il dessina un cercle parfait sur son front entre ses deux yeux avec ses pouces, ayant un léger frémissement lorsque ces doigts passèrent sur sa cicatrice.

C'était ce qu'on appelait communément un "Sol Signum", un signe religieux courant montrant le respect envers les morts, la soumission au clergé et un salut respectueux au soleil et ses enfants divins qui était retourné auprès de lui.

Après ce rapide signe le jeune homme se releva rapidement et sortit la couverture qu'il avait prise de son sac et chercha un endroit qui avait été épargné par tous les débris pour passer la nuit.

Il n'en trouva pas et dût déplacer un banc pour avoir assez de place pour s'allonger mais il trouva également un livre sous le meuble, Motha le ramassa par curiosité et comprit vite qu'il s'agissait d'un journal qu'il fourra dans son sac sans trop réfléchir puis il s'installa au sol pour dormir.

Mais entre l'inconfort du sol et toutes les émotions qu'il avait vécu récemment il peina à trouver le sommeil, à chaque fois qu'il semblait partir une myriade de question apparaissait dans son esprit pour le retenir.

La plupart concernait l'araignée et du fait qu'elle avait aidé Motha à sortir de sa caverne au lieu de le dévorer comme l'aurait fait n'importe quel monstre. Ce n'était pas logique, tous les livres saints et tous les chasseurs s'accordaient sur le fait que ces créatures infâmes n'avait ni âme ni esprit et n'était animer que par leurs plus bas instincts et leur faim.

Le rouquin finit par s'endormir, ses rêves ou plutôt cauchemars furent visité par toutes les créatures qu'il avait vu les chasseurs affronter mais surtout l'araignée et l'abomination qui lui avait causé cette cicatrice au front...

Il fut réveillé au petit matin par un bruit qui lui glaça le sang, celui des grands bruits de pas du monstre qui se rapprochait... il resta immobile quelques instants, le temps que le bruit s'arrête puis il se leva et alla doucement et prudemment regarder par la fenêtre à genoux, laissant seulement apparaitre le haut de sa tête pour ne pas se faire repérer trop facilement

La bête était là, regardant le cimetière en portant une étrange masse d'objet avec elle que l'écuyer n'arriva pas à distinguer dans ces deux mains du "milieu".

Elle posa la pile d'objet au sol dans un bruit métallique et c'est là que Motha réalisa que c'était des armures... les armures des chasseurs morts, rassemblé et empilé par la créature.

Pourquoi, pourquoi elle faisait ça ?

Sous le regard profondément abasourdis du jeune homme elle commença soudainement à creuser la terre à toute vitesse avant de jeter toutes les armures dans le trou qu'elle venait de créer sans guerre de cérémonie avant de le reboucher, d'empiler quelques rochers par-dessus. Puis elle fit un étrange geste de main semblant plutôt maladroit que le spectateur ne put voir en entier au vu de sa position et du contre-jour puis aussi soudainement qu'elle était venu la créature repartit.

Motha resta comme ça pendant plusieurs longues minutes avant de rassembler ces affaires et de sortir de l'église pour voir de plus près ce que la chose avait mijoté.

Il examina la terre retourné et les trois petits rochers soigneusement empiler les uns sur les autres sans trop comprendre ce que cela signifiait. Puis en regardant autour de lui il remarqua qu'il y avait plusieurs autres petits cairns du même genre au milieu des pierres tombales et c'est à ce moment que Motha tilta : c'était des tombes.

La créature avait pris la peine de creuser une tombe pour les restes de ces victimes... et cet étrange mouvement peu naturel qu'elle avait fait c'était un Sol Signum mal exécuté ?

Non, non, non ! Ce n'était pas possible, ça contredisait tout les livres d'histoires, ça contredisait tout ce que tout le monde lui avait toujours dit, ce n'était pas possible et il se châtia lui-même d'avoir eu des pensées si impies.

Il y avait une autre explication, il devait  avoir une autre explication ! Il se frappa le crâne au niveau de sa cicatrice malgré la douleur que cela ravivait avant de pousser un cri mêlant frustration et détresse avant de finalement se reprendre.

Cet endroit le rendait fou... il devait partir, partir au plus vite.

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