Le jeu préféré de l'écrivain. Quoi? Vous préférez jouer au cluedo? Vous n'êtes pas un vrai écrivain. Haha je rigole! Vous verrez, ce jeu va vous amuser. Et puis, de toutes façons, vous êtes obligés d'y jouer. Pourquoi? Parce que sinon votre livre est nul!!!

Pardon. Je m'emporte. Mais ce jeu est très important. Quel jeu vous dîtes? Pas besoin d'être vulgaire! C'est le jeu du savoir dont je vous parle. Vous voyez, un peu de patiente et les réponses viennent. Et bien, je me suis jouée de vous. Je ne vous ai pas tout révélé tout de suite. C'est la leçon à retenir:

Ne dîtes pas tout tout de suite. Faites s'impatienter le lecteur. Parlez-en, mais sans le nommer. Comme ça, le lecteur va dévorer chaque mot écrit pour savoir de quoi vous parlez. D'accord, il y en a qui lisent la réponse avant parce qu'ils sont impatients. Mais c'est le jeu.

Après, ce n'est pas la seule manière de jouer avec le savoir du lecteur. C'est une manière. Mais le lecteur est un masochiste (je parle aussi de vous bande de chenapans) et ça va lui plaire, que vous le torturiez comme ça...

Hum. Reprenons. Pour jouer à ce jeu, il y a plusieurs techniques. Je vous ai expliqué la première. La deuxième consiste à tromper le lecteur. Vous lui faites croire qu'il a la réponse. Mais en fait non!

La troisième veut que vous lui mentiez. Vous lui donnez une réponse fausse. Vous pouvez même vous amuser en lui disant qu'elle est fausse en donnant une autre réponse fausse. Et cela autant de fois que vous le voulez. Le plus drôle serais que vous le fassiez pleins de fois et qu'en fait c'est la première qui était juste! XD

Mais ce jeu se fait premièrement avec le point de vue. Si c'est un PDV interne, le lecteur va avoir les mêmes doutes que le personnage. Dans le PDV externe, il ne peut que deviner par rapport à ce qu'il "voit". C'est plutôt compliqué si vous voulez que le lecteur pense quelque chose de précis si vous ne pouvez pas le dire. Et enfin, avec le PDV omniscient, vous avez toutes les cartes en main. Et c'est ça le plus compliqué. Vous devez avoir une bonne stratégie. Bien faire attention à chaque information que vous donnez au lecteur.

Le meilleur moment pour commencer à jouer dans votre livre, c'est le premier chapitre (et le prologue mais différemment). Vous commencez à incérer des questions dans la tête du lecteur dès le premier chapitre. Et commencer dès le prologue, c'est le plus hilarant. Car, je vous le rappel, le prologue n'a aucun rapport avec le début de l'histoire racontée. Et le lecteur ne va comprendre le prologue que plus tard!

Ensuite, ce jeu ne sert pas seulement à vous amuser, mais à donner envie au lecteur de lire. C'est comme les fins de chapitres. Vous lui donnez du suspense tout au long.

C'est comme ça que vous empêcherais le lecteur de dire que votre histoire est "plate". Plus vous mettez de suspense, plus elle aura du "relief".

Le mot d'ordre, c'est de révéler petit à petit. Dans la description comme dans tout. Vous dévoilez, petit bout par petit bout, on boit d'abord le pied, puis doucement la cheville, un petit mot doux avant de voir le mollet, petite description de ce qui l'attend, on voit le genou, la cuisse, oh! une jarretière, et...

Vous avez compris. Un peu de sensualité! Vous n'enlevez pas le tissu avec bestialité! Douceur, lenteur, tension,...

Enfin bref. N'oubliez pas de vous amuser! À la semaine prochaine, mes chenapans de petits écrivaillions!