Règle n*20: La description
Le sujet qui fâche: La description. C'est très compliqué, mais je vais essayer de vous donner des conseils. Le mot d'ordre est la modération. Ou sinon, ce que je préfère, c'est équilibre. Car il faut équilibrer la description avec l'action.
Il faut faire fusionner l'action et la description. L'un ne va pas sans l'autre. Une action où on ne s'imagine pas bien est frustrante. Une description où il ne se passe rien, c'est ennuyeux.
Mais modérez les actions. Si vous enchaînez les actions, ça va faire bâclé. C'est à ça que sert la description. Vous ralentissez l'enfilement d'actions en coupant par la description du paysage, des sentiments du personnage.
Vous devez savoir: Vous pouvez faire quelques paragraphes par-ci par-là de description, mais avec modération. Sinon vous allez pencher vers Victor Hugo. Oui, je sais, c'est un très grand auteur. Mais le publique a changé. Avez-vous lu la version originale de Les misérables? Essayez, vous comprendrez ce que je veux dire. L'histoire en elle-même est bien. Mais Hugo fait des chapitres de description. Et ça a tendance à faire lâcher le livre au lecteur moderne. Vous avez compris.
Tout ça pour en venir à un autre conseil. Il faut introduire la description dans l'action. Vous ne faites pas une phrase entière pour décrire sa tenue. Non, "Lucie lisse sa jupe rose, glisse ses doigts dessous pour rentrer son T-shirt noir, tire sur son écharpe fuschia, remonte ses bottes en cuir italien,etc." Vous avez compris. Mais vous introduisez ces actions au fur et à mesure. Vous ne faites pas une suite comme je viens de faire; c'était des exemples. Et puis, sa tenue n'est pas si importante. Vous donnez subtilement des détails pour que le lecteur puisse se l'imaginer.
Et ce conseil ne vaut pas que pour la tenue. C'est la même chose pour une pièce, une maison, un meuble, etc. Si vous avez du mal, vous pouvez simplement introduire en disant que votre personnage admire, observe, scrute, fixe, etc. Vous pouvez en trouver d'autres.
Il faut doser les détails pour que lecteur puisse travailler son imagination. Ce n'est pas grave si le lecteur n'a pas exactement la même image que vous avez. Je pense que le plus important c'est qu'il comprenne l'histoire contée. Les détails physiques ne sont pas si important pour l'intrigue. Donc laissez tomber les détails mirobolants. Donnez la couleur, la forme générale. Le cerveau fera le reste.
Les sentiments. Ceux-là, il faut bien les décrire. Le lecteur va, grâce à ça, s'attacher au personnage, mieux comprendre ses actions. Et c'est important pour que le lecteur apprécie votre livre. Parce que s'il comprend pas pourquoi le personnage fait ça, c'est frustrant. Et s'il ne s'attache pas à lui, il ne va pas rentrer dans l'histoire.
Mais attention! Ce n'est pas parce qu'il faut bien décrire les sentiments qu'il faut faire un bloc. Il faut intégrer les pensées du personnage, ses souvenirs, et pourquoi pas un un peu d'action.
Un conseil de @Axelanderya c'est de cocher au fur et à mesure que vous donnez ces informations au lecteur dans votre carnet. C'est plutôt une bonne idée. Vous continuez l'intrigue, et dès que l'occasion s'offre à vous, vous introduisez une caractéristique (car il ya le physique, mais aussi son mental) de votre personnage et vous la cochez dans votre cahier.
Je préfère le redire, car je ne suis pas sûre d'avoir bien expliqué ce point. Ne faites pas un paragraphe pour résumer comment votre personnage est. Je sais qu'une chose similaire à été expliqué dans un segment précédent, mais le moment où le personnage se résume dans un "moi je moi je moi je" est une chose détestée parmi les lecteurs. Laissez la description s'introduire doucement dans la tête du lecteur avec l'action.
Un conseil pour une description vivante: Utilisez tous les sens. "Jean-Pierre observe la table en bois, elle est lisse et douce, elle sens encore le vernis et grince un peu." Ici vous avez, dans l'ordre, la vue, le touché, l'odorat et l'ouïe (j'ai évité d'utiliser le goût, c'est une table.) pourtant, ce n'est qu'une table. Mais vous comprenez qu'elle a été vernie, sûrement poncée, mais qu'elle est vieille et beaucoup utilisée.
Et si il y a une nouvelle chose, essayez de la décrire. Si ce n'est pas important, qu'on l'aperçoit et que ce sera la seule fois, laissez tombez bien sûr.
Il faut aussi que vous pensiez à varier votre vocabulaire. Bien sûr pour éviter les répétitions, mais aussi pour être sûr que le lecteur comprenne. Si vous arrivez utiliser plusieurs synonymes, sans les cracher d'un coup à la tête du lecteur, il va bien mieux comprendre ce que vous voulez dire.
Et bien, je vous laisse travailler mes écrivaillions, on se revoit le semaine prochaine!
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