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Ils étaient coincés dans les embouteillages depuis maintenant trente minutes. L'ambiance dans l'habitacle était des plus pesantes, aucun des deux n'ayant prononcés un mot depuis leur départ. Seul le bruit de l'autoradio, diffusant le dernier son de The Weknd, venait briser le silence.
À ce rythme là, elle allait rater son avion, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Même si Ambrow et Rogers lui avaient assurés le contraire, sa nouvelle affectation était  pour elle une punition des plus sévères.

— Tu étais au courant? demanda-t-elle d'un ton sec.

Elle jeta un coup d'oeil à Dereck, qui était concentré sur la circulation, attendant sa réponse.

— Je me doutais qu'Ambrow avait quelque chose à te proposer, lui répondit-il.

Elle s'étrangla. À lui proposer. À lui ordonner plutôt!
La décision de son chef avait été sans appel, sans contestations possibles.

—  Je sais ce que tu en penses Amy, soupira le jeune homme.

— Non, tu n'en sais rien! explosa la jeune femme. C'est la seule chose que j'ai, ce foutu métier! Et aujourd'hui, on me le retire! Au nom de quoi, hein, dis-moi? D'une putain de bureaucratie qui dicte ses foutus règles et nous, on suit comme des moutons!

Hors d'elle, elle regarda le véhicule à l'arrêt devant eux, ses sourcils froncés creusant un peu plus la ride au milieu de son front.

— Euh... je peux me risquer à te poser une question? hésita son collègue.

La jeune femme leva les yeux au ciel en guise de réponse.

— Est-ce que, au moins, tu sais ce que signifie le terme "bureaucratie"? demanda-t-il d'un ton moqueur.

Elle jeta un regard en biais à son collègue, son visage se détendant jusqu'à esquisser un sourire.

La file de voitures devant eux se mit a avancer au pas. Au loin, se dessinait l'aéroport .

— Tu sais où tu vas?

— C'est toi qui a réservé mon billet, tu devrais le savoir.

—Qui sait, ça pourrait te plaire… commença son collègue.

Elle fit volte-face vers lui et le dévisagea,  estomaquée.

— Ils ont besoin de toi, expliqua-t-il. J'ai pas très bien compris de quoi il s'agissait, mais en tout cas, ils ont vraiment besoin de tes conseils et de ta méthodologie.

Malgré les croyances populaires, la France n'était pas épargnée en matière de serial killer. La presse française faisait juste moins état de leur cas qu'aux États-Unis.
Il tourna ses yeux noisettes vers elle.

— Tu vois, finalement, cette mission que te donne Ambrow,  c'est plutôt une bonne chose! D’après ce que j'en sais, les français ne sont pas très bons en profilage. Prends plutôt ça comme une mission d’utilité publique que comme une punition.

Amélia ne l'écoutait plus.  Elle aurait préféré passer ses journées sur une plage au soleil ou à Dieu sait quelle autre activité inutile plutôt que de jouer à l’enseignante.

— Où est-ce que je vais? Interrogea-t-elle, trépignant sur son siège.

Dereck se gara devant l'entrée du bâtiment avant de se tourner vers elle, le visage fermé.

— Avant toute chose, promet moi un truc: fais attention à toi, dit-il d'un ton grave.
— Ne t’inquiète pas, tout ce que je risque, c'est de mourir d’ennui, essaya-t-elle de plaisanter.
Le visage de son collègue se ferma.
N'y tenant plus, elle leva une énième fois les yeux. Le jeune homme lui prit la main dans la sienne, douce et chaude.

— Amy, je suis sérieux... Ne prend pas de risque et ne fais rien d'inconsidéré...

— OK, OK... s'agaça la jeune femme. Bon, tu vas me dire où je vais maintenant?

Une ombre voila le regard du jeune métisse. Il savait que ce qu'il s'apprêtait à dire allait tout changer.

— à Rouen. Tu rentres chez toi, Amélia.

La jeune agent retira sa main brusquement et se tourna vers la portière de la voiture. Elle prit son sac sur la plage arrière et ouvrit la porte avant de s'extirper de l'habitacle.

— Amy, s'il-te-plaît, fais...

Elle ne l'écoutait plus et se dirigea vers les portes automatiques de l'aéroport.

🛫🛫🛫🛫🛩🛩🛩🛩🛩🛩🛬🛬🛬🛬🛬

Le vol lui avait semblé interminable.
Après avoir récupérée sa valise et passée la douane, Amélia s'était rendue dans le hall de l'aéroport, ne sachant où se rendre.
Elle devrait trouver un taxi, un moyen de se rendre dans la ville qu'elle détestait le plus au monde.

Dereck lui avait dit qu'il s'agissait d'une opportunité sans précédent. La collaboration entre deux puissances mondiales dans la formation des futures forces de l'ordre.
Elle y voyait surtout une histoire de politique et un moyen de la mettre au placard.

Tout à ses ruminations, elle l'aperçu soudain, debout au milieu de la foule, un café à la main, son éternel blouson de cuir noir rapiécé sur ses épaules.
Franck Lemoine, celui avec qui tout avait commencé.

À l'époque, elle avait tout juste dix-huit ans et venait d'obtenir son baccalauréat. Ne sachant pas quoi faire de son avenir, elle s'était inscrite en Faculté de psychologie pour la rentrée de septembre. En attendant, elle profitait de ses vacances d'Été.
Ce jour-là, la chaleur était à son summum et l'avait poussée à sortir acheter des vêtements plus légers.
C'est là qu'elle l'avait rencontré, se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment.

Michel Prévert était un homme sans histoires, qui profitait pleinement de sa retraite, jusqu'au jour où il était entré dans la boutique de prêt-à-porter où Amélia se trouvait, un beretta 92 à la main.
Sa fille Alice avait été assassinée quelques mois plus tôt et le coupable n'avait pas été appréhendé.

Amélia avait, malgré son inexpérience et son désintérêt total pour les autres en général, réussi à créer un lien avec le preneur d'otages. Guidée par son instinct et par Lemoine, affecté sur l'enquête, elle avait mis fin à la prise d'otages et permis l'arrestation du tueur d'Alice Prévert.

Lemoine, soupçonnant le potentiel de la jeune femme, avait commencé à lui apprendre les ficelles du métier de flic.
Ayant eu vent des exploits de la jeune femme, Jason Ambrow avait alors demandé à la rencontrer. Il avait été impressionné par sa perspicacité et lui avait proposé un poste.
Un an de formation plus tard, elle s'était retrouvée plongée au coeur de l'action au sein de la prestigieuse agence du FBI.

Elle ouvrit les yeux. Elle s'était assoupie, son corps ressentant les effets du décalage horaire. Il lui fallut un petit moment pour se rappeler ce qu'elle faisait là. Lemoine, à côté d'elle, semblait absorber par la route, les deux mains tenant fermement le volant.

—Où est-ce qu'on est? demanda-t-elle d'une voix pâteuse.

Lemoine la regarda avec un sourire.

— Tiens, la Belle aux bois dormants est de nouveau parmi nous! On est sur la Sud 3, on est bientôt arrivés.

— Tu sais bien que je suis plus Elsa qu'Aurore... Où est-ce qu'on va?

— Je pensais qu'on pourrait déposer tes affaires chez toi, et qu'ensuite on irait manger un morceau, avant d'aller au commissariat.

Elle n'avait pas faim. Elle était partagée entre la curiosité et l'appréhension de la suite des événements. Il ne lui avait rien dit, rien expliqué de la raison qui avait fait qu'elle se retrouvait maintenant dans sa voiture, dans un pays qu'elle détestait et qu'elle avait fui.

— Non. On va directement au commissariat.

— Comme tu veux, répondit Lemoine.

— Est-ce que tu vas m'en dire plus?

— Sur quoi?

La jeune femme soupira de mécontentement.

— Sur la raison pour laquelle je suis dans cette ville de malheur ! Ou alors de celle qui a fait que tu es venu me chercher a l’aéroport. D'ailleurs, comment savait-tu que j'y serais ?

— Oh là, doucement la reine des neiges! la coupa le flic. Que veux-tu que je te dise ? Que quand j'ai appris que tu allais revenir, j'ai sauté sur l'occasion de revoir mon poulain ? Ou alors, que je me faisais suffisamment de soucis pour toi pour ne pas te laisser faire toute cette route depuis Paris toute seule ?

Elle ne répondit pas.
Lemoine n’était pas du genre à s’inquiéter pour qui que ce soit. Et encore moins pour elle. Il savait ce qu'elle avait vécu mais il ne l'avait jamais pris en compte dans son estimation de sa personnalité.
Alors pourquoi lui mentait-il ouvertement ?

Du coin de l’œil, elle le dévisagea.
Il semblait avoir vieilli de 20 ans. Ses tempes étaient plus dégarnies qu’autrefois et ses cheveux tendaient plus sur le gris que le noir.
Les rides aux coins de ses yeux s’étaient creusées mais ce n’était rien comparé à celle qui barrait son front large. Son menton, habituellement rasé de près, était recouvert d'une barbe de 3 jours, rendant, avec les cernes creusés sous ses yeux fatigués , son visage plus sévère que d'ordinaire.

— Qu'est-ce que tu me cache  ? interrogea-t-elle

Il leva les sourcils d’étonnement.

— Quoi ? Pourquoi je te cacherai quoi que ce soit ?

Elle ne le quitta pas du regard, guettant la moindre de ses réactions.

— Tu n'avais aucune raison d’être à l’aéroport. On dirait que tu n'as pas dormi depuis plusieurs jours et l'odeur me confirme que tu n'es pas rentré chez toi depuis un moment. Tu ne parles quasiment pas, bien que ce ne soit pas dans tes habitudes de t'épancher dans des discussions inutiles. Mais d’habitude, on échanges sur nos affaires en cours. Et là, rien.

— Si tu es ici, c'est que tu n'as aucune enquête en cours non ?

Amélia grimaça.

— Un point pour toi… soupira-t-elle.

Elle se tourna vers la fenêtre, observant la pluie tomber au dehors tandis que la route défilait sous ses yeux .
Son mentor lui dissimulait quelque chose, elle en était persuadée. Et elle était bien déterminée a découvrir de quoi il retournait

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