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Prologue

Les bois, teintés d'orangé par l'automne, résonnaient des craquements de leurs feuillages. Un lapin, filant à une vitesse folle entre les troncs noueux, ne prit même pas le temps d'admirer le spectacle flamboyant qui l'entourait. Sous ses pas légers, les feuilles rousses bruissaient brièvement avant de retomber dans leur immobile tapis. Mais soudain, il s'arrêta net.

Devant lui, un chalet de bois sombre se dressait parmi les sapins. Une fine fumée s'échappait de la cheminée, offrant une promesse de chaleur au sein de la fraîcheur automnale. Pourtant, l'intérieur contrastait violemment avec cette apparence accueillante.

Dans le salon, un homme à l'allure imposante faisait les cent pas, son mépris transparaissant dans chacun de ses gestes brusques. Malgré sa petite taille, il imposait une présence écrasante. Des cornes sombres ornaient son crâne, ses oreilles étaient longues et finement poilues, et une petite queue frémissante s'agitait sous l'effet de sa colère. Il était vêtu avec une élégance soignée : un costume noir parfaitement ajusté, une paire de lunettes rondes posée sur son nez, et une barbe fournie qu'il arborait avec une fierté évidente.

Assise sur une chaise voisine, une femme l'observait en silence. Sa robe florale tombait en délicates ondulations autour d'elle, contrastant avec l'agitation de son époux. Contrairement à lui, aucune corne ne se dressait sur sa tête fine, mais ses yeux de biche, grands et expressifs, ainsi que ses oreilles délicatement mobiles, trahissaient sa nature. Une petite boule de fourrure, à peine visible sous les plis de sa robe, témoignait de son ascendance animale.

Son visage, habituellement doux et calme, se crispa sous les éclats de rage de son mari. Ses expressions se faisaient plus fréquentes, et ses dents vinrent mordiller légèrement ses lèvres rosées, signe de son anxiété croissante. Puis, dans un claquement sec de sabot contre le parquet, l'homme s'effondra sur une chaise, laissant échapper un flot d'insultes ravageuses sous le regard inquiet de sa femme.

« Cela va nous faire périr ! Ils vont tous nous faire périr ! » rugit-il, serrant les poings, sa voix vibrante de colère et de rancœur. « Ça ne peut plus durer, la hiérarchie doit s'effondrer ! »

La femme posa doucement sa main sur la sienne, effleurant du bout des doigts son anneau de fiançailles. Elle cherchait à apaiser son feu intérieur, à tempérer cette rage qui, elle le savait, ne mènerait qu'à leur perte.

« Il nous faudra du temps pour nous y habituer... » murmura-t-elle d'une voix douce mais ferme. « Mais nous devons le faire. Au moins pour notre enfant. Il grandira dans ce monde, quoi qu'il arrive. Nous n'avons pas le choix... Personne ne l'a. Sauf eux. »

Ses yeux couleur noisette plongèrent dans ceux de son époux avec une insistance muette. Ses doigts fins caressèrent son ventre arrondi, un geste à la fois protecteur et empli de détermination. Un silence s'installa, lourd de promesses et d'incertitudes, tandis que la lueur du feu dans l'âtre dansait sur les murs du chalet, reflétant les ombres de leurs doutes et de leurs espoirs.

Le mari hocha simplement la tête, son regard fixé sur le geste tendre de son épouse. Malgré son mécontentement, il se laissa bercer par la quiétude de l'instant. Le silence s'étira, apaisant peu à peu les tensions, dissolvant la colère, le stress et l'inquiétude dans une brume de sérénité.

Ce fragile équilibre fut finalement rompu par la femme, qui, avec une grâce naturelle, se redressa lentement. Son mouvement était fluide, presque dansant, empreint d'une douceur qui contrastait avec la dureté de leur discussion. D'un pas léger, elle s'éloigna et entreprit d'allumer une à une les lampes à huile disséminées dans la demeure. Chaque flamme vacillante projetait sur les murs des ombres dansantes, réchauffant l'ambiance austère de la pièce.

Dehors, la nuit tombait lentement, enveloppant la forêt rougeoyante dans son voile ténébreux. À travers les fenêtres du chalet, on pouvait voir les lueurs dorées s'éveiller peu à peu, repoussant l'obscurité à chaque nouvelle lampe allumée. De l'extérieur, le spectacle était enchanteur : ces éclats lumineux, disséminés derrière les vitres, donnaient l'impression que la maison elle-même reprenait vie, bravant l'étreinte du crépuscule. Puis, au fil des instants, la nuit s'installa complètement, et le chalet devint une oasis de clarté dans l'immensité sombre de la forêt.

Un sentiment de paix s'abattit doucement sur les alentours, comme une promesse murmurée à la brise nocturne, un fragile équilibre entre le monde sauvage et ce petit refuge illuminé.

À l'intérieur, la chaleur tamisée des flammes dansait sur les murs de bois. La femme, après avoir achevé son rituel lumineux, se rapprocha de l'âtre, tendant ses mains délicates vers la chaleur bienfaisante. Le bois crépitait doucement, libérant une odeur de résine et de cendres tièdes. L'homme, quant à lui, s'était levé à son tour et s'adossait à la table, les bras croisés, l'air soucieux.

« Devons-nous vraiment leur faire confiance ? » murmura-t-il enfin, sa voix plus calme, mais toujours marquée d'une pointe d'inquiétude.

La femme détourna son regard du feu pour le poser sur lui, un léger sourire flottant sur ses lèvres. « Nous n'avons pas d'autre choix. Mais ce soir... repose-toi. Demain sera une autre bataille. »

L'homme ferma brièvement les yeux avant d'acquiescer. Peu à peu, la tension de la soirée s'effaçait, remplacée par la fatigue qui alourdissait leurs gestes. Ils se dirigèrent lentement vers leur chambre, laissant derrière eux la lueur vacillante des lampes, dernier rempart contre l'obscurité environnante.

Au-dehors, la forêt s'endormait elle aussi, bercée par le souffle du vent nocturne.

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