Chapitre 8 : Rencontres
𝕸aé lâcha les barreaux et tomba comme une masse. Jamais Jeanne ne l'aura cru capable de tels prodiges! Il était doté d'une force herculéenne incroyable. Inquiète, elle se pencha près de son petit ami en lui menant la main.
-Il s'est évanoui, constata-t-elle. On fait quoi maintenant ?
-On sort d'ici, répliqua Charli gravement. Je m'occupe de Maé.
Le jeune homme prit le métis sur ses épaules et suivi les filles qui passèrent par les grilles écartées. Alors qu'il se demandait combien de temps il réussirait à porter son ami comme ça, un garde les aperçût et les interpella :
-Eh que faites-vous hors de votre cellule ?
Pétrifiés, les adolescents ne répondirent pas et se contentèrent de le regarder alors qu'il se mettait à crier.
-Des prisonniers se sont échappés ! Sonnez l'alerte !
Aussitôt un bruit strident se déclencha et les collégiens écarquillèrent les yeux.
-On court ! s'exclama Lynn affolée.
Les trois amis courraient à la recherche d'une sortie, Charli portant toujours Maé du mieux qu'il le pouvait. Même si cet endroit était un véritable labyrinthe, ils retrouvèrent finalement le chemin que leur avait présenté Zitaa, malgré beaucoup de fausses pistes. Et après d'interminables tunnels et couloirs, ils débouchèrent enfin sur le hall remplit de statues et de tableaux qui les avait tant impressionné à leur arrivée.
-A droite ! cria Jeanne qui semblait suivre son instinct.
Ils s'engagèrent donc sur leur droite en suivant les indications de la jeune fille blonde, virant parfois à gauche, à droite, et même en marche arrière. Tous ce qu'ils cherchaient, c'était échapper aux gardes qui cherchaient les coincé sans jamais réussir, puisqu'ils étaient alourdis par leur imposantes armures métalliques. Après quelques minutes de courses poursuite avec les gardes qui les avaient pris en chasse, ils arrivèrent à un croisement. La porte de droite était orangée bordée d'argent, celle du milieu verte et d'or et le dernière, celle de gauche rougeâtre décorée de bronze.
-Jeanne ? interrogea Lynn paniquée par le cliquetis des armures des gardes qui s'amplifiaient, signe qu'ils les rattraperaient sous peu.
Son amie ne répondit pas les yeux écarquillés par la peur.
-Milieu ! lança Charli en réinstallant Maé qui glissait de son dos.
Lynn et Jeanne entrouvrirent les immenses portes verte et dorée et ils s'engouffrèrent précipitamment.
-Ils sont entré là ! cria un garde derrière la porte.
-Vite dans la salle des trônes !
La salle des trônes ? pensa Jeanne. Mais je ne vois pas de tr...
Un léger toussotement interrompu sa réflexion. L'immense salle était décorée de bannière vert et or, l'or pour le pommier et vert pour le fond. Un immense trône en cristal pâle aux reflets dorée se tenait au fond de la grande salle circulaire, ainsi qu'un deuxième trône plus petit sculpter dans de l'émeraude. Un homme était assis sur le plus grand siège en pierre brillante. L'homme en question était couronné d'or et pierres précieuses, était vêtu d'une tunique longue ressemblant à un chiton grec d'un vert saisissant ajusté d'une ceinture en métal dorée à la taille, tout comme les agrafes fixées ses épaules. Il paraissait vieux avec ses cheveux gris et sa légère barbe bien dessinée mais ses yeux vifs contrastaient avec cette apparence âgée. Les gardes entrèrent dans la salle circulaire en ouvrant violemment les magnifiques portes avec leurs armures cliquetantes :
-On vous tient sales petits garnements ! cria celui qui semblait être le chef des gardes.
-Oh non ...souffla Jeanne les yeux rivés sur les portes ouvertes.
D'un pas elle se rapprocha de Lynn qui aidait Charli à porter Maé d'un bras.
-Pour l'amour des Sept, pouvez-vous m'expliquer ce qu'il se passe ?
La voix provenait du fond de la salle.
L'homme aux cheveux clairs sur le trône de cristal s'était levé et continua de parler en s'adressant aux gardes :
-Je réfléchissais tranquillement au moyen d'empêcher les intrusions dans mon royaume au vu de ces temps sombres quand justement, des enfants déambulent dans la salle des trônes, suivis par la moitié de ma garde. Je crois qu'il va falloir renforcer notre protocole de sécurité.
-Pardonner nous votre Altesse. Ces quatre enfants sont les fugitifs du cachot numéro sept. Ils ont, je ne sais comment, réussis à s'évadés. Sûrement avec une aide extérieur.
-C'est faux ! cria Jeanne en se plaçant devant ses amis, les bras légèrement écartés.
Les gardes et « Sa Majesté » la regardèrent avec étonnement.
Bravo ! se félicita Jeanne, la reine des gaffes est de retour !
-Petite menteuse ! De toute façon on trouvera vos complices, s'égosilla le chef des garde.
-Capitaine laissez la parler s'il vous plaît, l'interrompis le roi. J'aimerais bien entendre sa version. Va s'y chère enfant n'ait pas peur, incita le roi en la fixant de ses yeux bleus vifs.
Jeanne hésita et voyant que Charli et Lynn la soutenaient du regard, elle se mit à parler :
-Nous ne nous somme pas évadés avec l'aide de quelqu'un. Nous nous sommes débrouillé tout seuls.
Voyant qu'elle n'allait pas en dire plus le roi la questionna.
-Comment vous êtes-vous libérés ? Mes cachots sont extrêmement bien sécurisés, bien qu'ils ne soient que très rarement utilisés. Et aussi, comment d'aussi jeunes enfants que vous se sont retrouvés dans un endroit pareil ?
-Ils ont été accusés de vol dans les réserves de nourriture, Votre Majesté, déclara immédiatement un garde.
-Et depuis comment la peine de vol est la prison ? Et surtout pour des enfants ?
-C'est la commandante Mondless nous a ordonner de les mettre au cachot au pain et à l'eau.
-Zitaa ? Hum...je voudrais quand même connaître ta version...comment t'appelle tu chère enfant ?
-Je me nomme Jeanne, dit la jeune fille blonde en décidant de bien parler puisqu'elle se tenait en face d'un roi, Et voici Lynn, Charli et Maé continua-t-elle en présentant ses amis, bien que ce dernier soit toujours évanouis. On nous a enfermés dans vos cachots par erreur lors d'un malentendu. Un de nos amis a été enlevé par celles que vous appelez les « ghouls de l'Ombre », et quelques minutes après son enlèvement quatre personnes sont apparues devant nous comme par... enfin par magie...
Le roi la dévisagea quand le prononça le mot « magie », car elle l'avait dit comme si elle le trouvait absurde.
-Vous n'êtes pas d'Elisia ? lui demanda le Roi en plissant les yeux.
-Non, votre Majesté, nous somme collégiens. Des « Terriens » je veux dire...
-Enfin bon, continua-t-elle, les quatre personnes se sont nommées Zitaa, Fil, Trailor...Et...
-Mayard, l'aida Lynn.
-C'est ça oui, et Mayard. Jugeant que l'on en savait trop sur la magie et les ghouls, Zitaa a décidé de nous ramener ici, à Elisia. En arrivant elle nous a dit qu'elle allait nous emmener au roi, donc à vous afin de vous présenter notre problème et notre témoignage face à ces monstres. Mais elle nous a menti et nous a mener droit au cachot en mentant sur notre identité...
-Alors vous n'avez rien volé ? demanda le chef des gardes, incrédule.
-Non on n'a rien volé ! On ne vient même pas d'ici, vous comprenez ça ? protesta Lynn agacée.
-Lynn, calme toi bon sang, la rouspéta Charlie.
-... ce n'est pas de ma faute s'ils ne comprennent rien !
-Moi je vous ai compris, l'interrompit le roi en lisant sa tunique, j'ai bien compris que vous êtes d'innocents collégiens terriens, mais ce que vous n'avez pas expliqué c'est, comment vous êtes-vous libéré de mes très protégés cachots ?
-...eh bien...c'est compliquer...
-Ne vous inquiétez pas je suis sûr de pouvoir suivre, répliqua le roi, qui afficha une moue faussement vexé en réajustant sa couronne.
-Notre ami, expliqua Jeanne en pointant Maé du doigt, qui au passage était toujours dans les vapes, a...écarter les barreaux de la prison.
-Impossible ! s'écria un garde, les barreaux sont électrifiés ! De plus, personne n'a assez de force pour écarter des barreaux de cette épaisseur à main nue !
-Elle dit la vérité, défendit Charli, si vous ne nous croyez pas, allez vérifier aux prisons.
Le chef de gardes ordonna à deux de ses collègues d'aller vérifier ces propos.
Le chef médita un instant et prit la parole :
-Comment pouvez-vous m'expliquer que de simples terriens soient dotés de pouvoirs que même des Elisiens ne possèdent pas ?
Jeanne, Lynn et Charli se dévisagèrent étonnés.
-Vous voulez dire que ce n'est pas normal de possédé le don de...la super-force chez vous? demanda Charli.
Le roi gloussa l'air amusé avant de reprendre une expression sérieuse.
-La « super-force », comme tu l'appelle appartiendrait normalement à la catégorie « pouvoirs élémentaires », au pouvoir de la Terre pour être précis. Sauf que personne ne possède ces dons.
-Les pouvoirs élémentaires ?
-Oui : La Foudre, Le Feu, La Terre, L'Air et L'Eau, La Lumière et les Ténèbres. ET personne ne peut posséder de tels dons.
-Si, intervient une jeune garde, Les Sept les possédaient.
-C'est une légende, arrêtez de dire de telle sornette ! la gronda le chef. Ces entités ne sont des personnages, ils n'ont pas réellement existé.
-Oui mais...oui mon capitaine.
Le roi plissa les yeux à cet échange et ne dit rien, ce que Jeanne trouva étonnant. Elle s'attendait qu'il confirme les dires du chef de garde mais il n'en fit rien.
-Majesté, qu'allons-nous faire de ces enfants ? questionna soudain le capitaine.
Le roi ne répondit pas immédiatement, et semblait en pleine réflexion, jouant avec une grosse bague en or à son pouce.
-Nous allons les traités comme des invités. Ces enfants ont été accusés injustement et il est impératif de faire pardonner nos erreurs. Votre ami a épuiser une grande partie de son Essentiaa, il faut que vous l'emmeniez voir notre infirmière elle saura quoi faire, continua-t-il à l'adresse des enfants, Et puis, il faut vous trouver une chambre le temps de votre séjour à Elisia , vous logerez dans les suites réservée à nos invités.
-Et nos parents ? demanda Lynn. Ils se savent pas où on est, on n'a pu prévenir personne de notre départ.
Le roi la dévisagea avec curiosité et lui répondit :
-Jeune fille, je vous fais l'honneur de vous accueillir dans mon palais et je vais vous aidez à retrouver votre ami, nous étudierons la question de vos parents après.
Sous l'air attristé des enfants il rajouta :
-Je suis sûr qu'ils s'inquiètent, mais rassurez-vous vous allez bientôt les retrouvez...Peut-être.
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