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Chapitre 33 : La dernière perle

𝖁éronica Spots s'éloigna des trois Gardiens après leur avoir pointé du doigt la soigneuse à qui elle allait prendre l'apparence. Les quatre adolescents attendirent patiemment que la femme en question parte dans les coulisses des soigneurs pour que la diversion commence. Du coin de l'œil Charli observa la transformation de Véronica : son corps s'allongea et s'élargit légèrement tandis que ses cheveux se mirent à s'éclaircir et à bouclés. Son teint brun pâli et ses yeux noirs devinrent mordorés. La transformation physique était incroyable et même les vêtements de la jeune fille se métamorphosèrent, toutefois ses lunettes à l'épaisse monture ne disparue pas. Rapidement, elle rangea donc ses lunettes dans sa poche et imita à la perfection le sourire chaleureux et passionné de son model.

-Messieurs Dames ? appela joyeusement la Transmorphe en agitant les mains. C'est l'heure de nourrir les bébés tortues que nous avons sauvez la semaine dernière ! Venez les voir de plus près je vous prie !

La diversion de Véronica fonctionna à merveille car tous les visiteurs se réunirent autour d'elle, d'autant plus qu'elle avait trouvé un seau plein de salade fraîche et s'amusait à les balancer aux petites tortues qui se jetaient dessus.

-Allez c'est à nous, lança Andréas qui s'apprêtait à tendre la main pour atteindre la pauvre tortue qui avait la petite perle zapp sur son dos.

-Attend attend, l'interrompit Charli, Tu es sûr que c'est une bonne idée avec ton don ? Je veux dire : Foudre plus eau ....

-Ouais je suis d'accord, approuva Jeanne.

-Je sais me contrôler quand même, je n'ai pas l'intention d'électrocuté cette pauvre tortue, s'indigna Andréas un peu déçu.

-Bon je m'y colle, conclut le nouveau Gardien du feu.

-Pourquoi Lynn n'est pas là quand on a besoin d'elle, ronchonna le deuxième jeune homme.

Le bassin n'était pas très grand mais la tortue refusait de s'approcher du trio alors Charli rusa en ramassant une mauvaise herbe qui poussait au travers du deck.

-Aller viens grande tortue, appela doucement Charli en plongeant sa main avec la mauvaise herbe dans l'eau.

Intriguée, la créature marine s'approcha et vient manger quasiment dans sa main.

-La perle, prend la perle, pressa Andréas, Y'a un soigneur qui va vers Véronica et il a pas l'air content du tout.

-Ok ok.

Charli tendit son bras livre au-dessus de la vitre du bassin et du bout des doigts tenta de décrocher la perle bleutée de l'épaisse carapace de la tortue.

-Mince j'y arriva pas, jura-t-il.

-Force ! dit le Gardien de la Foudre agacé.

-Mais j'ai pas envie de lui faire mal !

- Je vais t'aider, trancha Jeanne, tiens la carapace pour éviter qu'elle bouge et à trois je tire. 1, 2...3 !

D'un coup sec la jeune fille retira sa main de l'eau de manière triomphale, la perle zapp en main. Rapidement elle l'empocha et après s'être assurée que le geste brusque n'avait pas blessée la créature marine, ils descendirent du deck pour aller la plage où ils purent observer Véronica toujours transformée en pleine discutions avec deux soigneurs. Quelques instants plus tard la jeune fille métamorphosée se réfugia dans les coulisses des soigneurs après qu'on lui ait arraché le sceau des mains et elle en ressorti avec son apparence habituelle, un sourire fier aux lèvres. Après avoir une nouvelle fois faussé compagnie à sa propre famille, la Transmorphe aperçut le trio de Gardiens qu'elle rejoignit rapidement.

-C'est pas mon record niveau durée, expliqua-t-elle, mais j'ai quand même gérer, et comme la fille dont j'ai pris l'apparence est une stagiaire je me suis pas trop faite engueulée.

-C'était bien joué, la félicita Charli réellement impressionné.

-Nous on a eu notre perle, signala Jeanne, merci pour la diversion.

-De rien, répondit la jeune fille aux cheveux lisses beaucoup trop enjouée. Vous allez faire quoi maintenant ?

Charli sorti la carte à perle de sa poche et fronça les sourcils avant de soupirer :

-Il nous faut encore une perle mais la plus proche est en Asie et on n'a aucun moyen d'y aller.

-Aïe désolée mais je peux rien pour vous cette fois, demain je prends l'avion pour retourner en Guadeloupe.

Songeur, Charli dézooma la carte et après quelques secondes trouva sur le papier magique, l'île en forme de papillon, avec un point bleu brillant aux alentours de la commune de Pointe-Noire.

Curieuse du silence du jeune homme, Jeanne s'approcha de son ami et comprit ce qu'il cherchait.

-On n'arrivera jamais à frauder l'avion, réfléchit-elle, alors on pourrait plutôt repasser par la Terre Creuse, non ?

-Ah non hors de question ! protesta Andréas en croisant les bras.

- Andréas, on n'a pas beaucoup d'option, mais si tu as une autre idée on t'écoute.

Faute de ne pas pouvoir répondre, le jeune homme resta silencieux, les sourcils froncés.

-Eh bien je crois que vous avez votre solution, constata Véronica avec un regard oblique pour le Gardien de la Foudre.

-Tout à fait, répondit Jeanne en plissant les yeux, maintenant il ne nous reste qu'à trouver une voiture pour nous ramener à la porte d'entrée de la Terre Creuse.

-Je pense que ça va être compliqué vu que la nuit tombe, remarqua Charli en observant le soleil décliné dans le ciel.

Il soupira et rangea la carte magique avant de bailler.

-Au fait vous dormez où ? questionna la Transmorphe intriguée.

-Bonne question, marmonna Andréas à présent grincheux.

-On a dépensé tout notre argent pour nos entrées, répondit Charli, donc euh...On pourrait peut-être dormir sur la plage ?

-Non non, s'opposa cette fois Jeanne, Je ne pourrais jamais passer la nuit entière sur du sable, en plus y'a pleins de petite bête dedans avec des crabes et des yin-yin, les mouches qui piquent et puis ...

-Ecoutez ! intervint Véronica en coupant la jeune fille blonde, avec mes parents et mon frère on dort à l'hôtel ce soir, pas très loin d'ici. Vu qu'on a loué un mini-vanne on peut peut-être vous emmener avec nous et je vous trouve des clés de chambre ?

-En prenant l'apparence d'un membre du personnel ? interrogea Charli qui commençait de plus en plus à apprécier le don de leur nouvelle amie.

-Évidement sinon j'y arriverais jamais.

-Dans ce cas...on peut toujours essayer.


Le deuxième plan mit en place par Véronica se passa à la perfection et les Gardiens rentrèrent à l'hôtel avec la famille Spots. Après la ruse de Transmorphe, ils se retrouvèrent dans une double chambre familiale avec un simple et un lit double que Charli et Andréas durent, difficilement, partager. Le lendemain matin, les trois clients clandestins se glissèrent facilement au milieu des familles bruyantes et chacun trouva son bonheur dans le buffet à volonté. C'est d'ailleurs là-bas qu'ils croisèrent Véronica qui leur dit que ses parents acceptaient de les déposé à une station-service pour qu'ils aient moins de trajet à faire en stop.

-Franchement merci beaucoup de nous avoir déposés, dit Charli en remerciant monsieur et madame Spots.

-Pas de quoi les jeunes, répondit l'homme avec un grand sourire quand les trois Gardiens descendirent du mini-van de location.

-Ça nous fait plaisir d'aider des amis à notre fille, ajouta la mère derrière ses grandes lunettes de soleil. D'autant plus que ça faisait longtemps qu'elle ne nous avait présenté personne...

-Et surtout pas des garçons ! répliqua le petit frère de Véronica. C'est lequel ton amoureux du coup ?

-Aucun ! cria sa sœur d'une voix perçante. Bon on y va papa on va rater l'avion sinon ! Et vous, reprit-elle plus bas, n'oubliez pas votre promesse, car je vous ai quand même sauver la mise deux fois.

-Oui ne t'inquiète pas, je connais la princesse d'Elisia, crâna Andréas avant que le mini-vanne ne démarre en trombe, laissant les trois Gardiens devant la boutique de la station essence.

Les adolescents suivirent le véhicule de la famille Spots du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse de leur champ de vision.

- Nous revoilà à traîner sur le bord de la route, lança soudain Andréas avec cynisme.

- J'espère qu'on va rapidement tomber sur quelqu'un, enchaîna Charli, parce que j'ai super mal au dos.

-Pourquoi tu as mal dormi ? demanda la Gardienne de l'Air en entreprenant de s'attacher les cheveux en chignon.

Le jeune homme brun ne répondit rien et se contenta de lancer un regard assassin à Andréas.

-Moi j'ai dormi comme un loir, sifflota ce dernier.

-Évidement puisque tu prenais toute la place et toute la couette !

-Oh pour la couette c'est pas trop grave tu n'avais qu'à utiliser ton pouvoir !

-Très drôle !

-Les garçons stop ! cria Jeanne, Je n'en peux plus de vos chamailleries, alors vous baissez d'un ton tout de suite sinon personne ne nous prendra jamais en stop, et on arriva jamais à retrouver Maé et Lynn !

Les deux jeunes hommes se turent immédiatement un peu honteux. Depuis qu'ils n'étaient plus que tous les trois, ils avaient passés leur temps à se chercher des noises sans Maé pour contenir Andréas et sans Lynn pour calmer Charli.

-Désolé Jeanne, s'excusa le nouveau Gardien du Feu, je sais qu'on est insupportable mais on va essayer de faire des efforts, enfin moi je vais essayer après l'autre...

-Bien sûr que je vais faire des efforts mais arrête avec tes allusions, rétorqua calmement Andréas.

-Parfait ! Merci les gars. Maintenant il ne nous reste plus qu'à....

Un bus de ville coloré freina soudainement devant le trio et se rangea près de leur trottoir.

-...Attendre ? termina Jeanne en haussant les sourcils.

-On a pas de sous ça sert à rien, chuchota Charli déçu, Monsieur ! cria-t-il à l'adresse du chauffeur qui venait d'ouvrir les portes du bus, Désolé mais on n'a pas de quoi vous payer, vous pouvez continuer votre route.

-Pas de problème, montez quand même. J'aime pas voir des enfants comme vous sur le bord de la route, répondit le chauffeur antillais avec un large sourire.

Les trois ados se regardèrent perplexe. Charli observa le chauffeur un moment et il ne lui parut pas spécialement louche, le seul B mol, c'était que le bus était vide mais peut être que l'homme commençait juste sa tournée.

-Aller je vous ferais pas payez, montez, encouragea le chauffeur toujours son sourire plaqué sur les lèvres.

-On a rien à perdre, dit Jeanne en haussant les épaules, ça pourrait toujours nous faire gagner du temps non ?

Les deux garçons ne répondirent rien et montèrent dans le bus climatisé à sa suite. Charli s'essaya près d'elle vers la troisième rangée et Andréas lui se plaça devant eux en enfonçant la capuche de son sweat sur la tête.

-Alors, vous devez aller où les enfants ?

-Près du Python de la Fournaise s'il vous plait, répondit Jeanne d'une voix enjouée.

-Waw c'est pas tout prêt dites-donc ! mais vous inquiétez c'est pas trop loin de ma route, je vais faire un détour, rigola le chauffeur avec son accent bien marqué.

Après avoir questionné un peu les adolescents sur le pourquoi du comment ils voulaient allez là-bas, l'homme se fit silencieux.

-Je me demande ce que font Lynn et Maé, songea Charli après dix minutes de trajet.

-Ils sont sûrement en train de faire des cherches pour aller sur les mondes du sanctuaire de Lynn et des nôtres, rationalisa Jeanne en enroulant nerveusement une mèche de cheveux autour de ses doigts.

- Moi je pense surtout qu'ils sont en train de se gavé et de tranquillement se prélasser en nous attendant, répliqua Andréas en se retournant sur son siège.

-Quand même pas, contra la seule fille du groupe, il faut un minimum qu'ils soient sérieux, et vu l'attaque qu'il y avait à Elisia avant qu'on parte, il y a de grande chance qu'ils aident à réparer les dégâts.

-Mouais enfin ils ne font pas parti du service public non plus.

Écoutant que d'une oreille le débat entre les deux blonds et la conversation téléphonique du chauffeur devenu extrêmement bavard, Charli regardait le paysage tropical défilé par la fenêtre. Mais soudain il se redressa. Le chauffeur ne ralentissait pas alors qu'ils approchaient d'un arrêt de bus bondé. Trop occuper à discuté, il ne s'arrêta pas. C'était la deuxième fois que ça arrivait et Charli se demande si c'était un manque d'inattention de la part du chauffeur ou juste un acte de flemmardise. Depuis qu'ils étaient arrivés, les Gardiens étaient toujours les seuls passagers du bus. Charli se redressa et appela alors :

-Monsieur vous avez loupez un arrêt.

Le chauffeur toujours en pleine discutions ne l'entendit pas alors Charli l'appela une deuxième fois.

-Ah oui oui t'inquiète un de mes collègues va passer juste après.

-Ok...

Charli passa sa main dans ses cheveux de jais. Il commençait à trouver ça angoissant qu'ils soient les seuls dans bus bariolés et son malaise s'accentua quand le véhicule public quitta le route principale vers un petit chemin. Même Jeanne et Andréas cessèrent de parler en sentant que quelque chose clochait.

-On va où là ? demanda le Gardien de la Foudre perplexe, pourquoi on a quittez la route ?

-Ne vous inquiétez pas c'est un raccourcis.

-Un raccourcis vers quoi ?

-Beh le massif de la Fournaise. Tenez c'est là.

Le chemin était dans un état pitoyable mais au lieu de continuer à avancer le chauffeur gara le bus à l'ombre de grands palmiers vers une petite vallée. L'endroit où ils s'étaient stoppés ressemblait à une décharge avec ses vieilles voitures aux carrosseries abîmées par le soleil, son frigo en morceaux et les autres appareils électroménager recouvert de bouteilles de bière vides. La vallée semblait souvent squattée et les skateurs en question ne paraissaient avoir un penchant pour la Heineken et la 1664 .

-Mais qu'est-ce qu'on fait là...murmura Charli en suivant Jeanne et Andréas qui s'étaient levés.

Le chauffeur de bus se tourna sur son siège pour faire face aux trois adolescents et d'un geste machinal ouvrit les portes du véhicule climatisé. Soudain attiré par du mouvement au coin de l'œil, Charli regarda par une des vitres et fut horrifié par ce qu'il vu : une dizaine d'hommes et de femmes qui s'étaient cachés derrière les voitures rouillées se redressaient avec des canifs et de longues et épaisses chaines en mains.

- Qu'est-ce que ça veut dire ? s'exclama Jeanne paniquée.

A ce moment homme monta dans le bus en saluant le chauffeur avec un sourire fier et répondit :

- L'Ombre offre gros pour votre capture, gamine. On ne peut pas laisser notre chance de quitter de cette terre maudite s'envolée comme ça.

-Heureusement que les Terriens ne peuvent pas percevoir les messages de Dark Lock, reprit une femme très brune qui monta dans le bus à sa suite, comme ça on est tranquille pour vous capturer comme on veut.

-Ah parce que vous croyez qu'on va vous laissez faire peut être ? cracha Andréas en dégainant son épée de sa ceinture pour la pointer vers le groupe d'intrus dont le nombre grandissait à l'intérieur du véhicule.

Les trois Gardiens reculèrent doucement vers le fond du bus pour se préparer à se défendre quand un homme apparut de nulle part et désarma le Gardien de la Foudre d'un coup de pied.

-Génial un ninja invisible, lâcha rageusement le jeune homme en reculant après avoir échoué à récupérer son arme par terre.

-Derrière moi, clama Jeanne d'une voix autoritaire en sortant le pistolet volé à Calamithy Martha de dessous son tee-shirt pour la dirigée vers les Exilés.

-Tout doux jeune fille, rigola un homme plus jeune que les autres, Tu ne voudrais quand même pas tuer quelqu'un ? On veut juste vous emmener à Dark Lock, en un seul morceau, sauf si vous vous débattez évidement.

-N'approchez pas ou je tire ! répliqua Jeanne.

- Si votre Invisible a le malheur d'apparaître près de nous elle tirera, prévient Charli en observant attentivement chaque Exilés.

-Vraiment ? ricana l'Invisible en question avant de disparaître une chaîne dans la main, l'agitant comme un fantôme vengeur.

L'instant d'après Jeanne poussa un cri de douleur quand son poignet fut brutalement enroulé par les maillons en fer et elle en lâcha l'arme à feu. Sur le coup Charli eu le reflex de se jeter en avant pour récupérer le pistolet mais une fois une main dessus quelqu'un la lui écrasa d'un violant coup de pied. Le jeune homme gémit mais ne lâcha pas se prise. Cette arme était peut être leur seul moyen de s'en sortir vu la tournure des choses. En effet, autour de lui c'était un véritable chaos : Jeanne avait le bras entier prit dans la chaîne et de sa main libre elle éjecta loin d'elle son tortionnaire mais rapidement un autre revit à la charge pour coincer son bras dans son dos ; Andréas lui, était aux prises avec un homme qui l'entourait de ses bras pour l'empêcher de bouger en le soulevant au-dessus du sol, alors il répliquait en donnant des coups de pieds à la femme qui tentait de le ligoté. L'instant d'après l'homme hurla quand le corps du jeune Gardien fut parcouru d'éclairs violacés mais il fut étourdit quand la femme le frappa à l'arrière de la tête en lui donnant un coup qui fit fléchir ses genoux.

-Aller lâche ton arme gamin, grogna l'homme qui écrasait toujours la main de Charli.

-Non..., grimaça ce dernier et posant sa main sur le pied pour essayer de libérée sa pauvre main.

-Ça ne sert à rien de lutter vous ...Ahhhhhrg !

Après avoir poussé un cri mélangeant rage et douleur, l'homme recula brusquement en tapotant son pantalon et Charli récupéra sa main douloureuse en la serrant contre lui. En relevant la tête il comprit pourquoi l'homme l'avait brusquement abandonné : son pantalon avait pris feu, et les flammes orangées se propageaient sur tout son corps en le brûlant vif. Jurant contre le Gardien, l'homme sorti du bus tout en hurlant. Charli était abasourdit car il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait enfin utilisé son don et n'avait aucune idée de comment recommencer, même si les hurlements de l'homme retentissaient encore dans ses oreilles. Le jeune garçon allait tendre les mains vers la femme qui tirait la chaîne qui emprisonnait Jeanne quand une voix féminine cria :

-Les enfants BAISSEZ VOUS !

Sans chercher à comprendre Charli tira son amie vers le sol et il vit du coin de l'œil Andréas s'accroupir en entourant ses bras autour de sa tête. Une espèce de sifflement très grave retenti en faisant vibrer les os de tous ainsi que le bus dont les vitres ne tardèrent pas à explosées sous une pression certaine. Les Exilés qui avaient réagis trop tard, furent transpercés par une multitude de mini bout de verre qui les fit tomber par terre.

- Vite ! Sortez du bus ! hurla de nouveaux la voix de femme.

Sans hésiter, Charli aida Jeanne à se relever et, suivis par Andréas qui avait lui aussi était un peu égratigné par les éclats de verres. Précipitamment le trio descendit du bus et la jeune fille au poignet douloureux manqua de trébuché mais une dame aux cheveux très clairs portant une robe de plage flashy la rattrapa de justesse.

-Mamie Cath ?! s'exclama Andréas les yeux agrandit par la surprise.

La dame au visage légèrement ridé fixa le trio de ses yeux aussi verts que son petit fils et tourna précipitamment les talons en leurs faisant signe de la suivre.

-J'y crois pas qu'est-ce que tu fais là ? interrogea le jeune homme blond dont la voix partait dans les aiguës.

- C'est vraiment ta grand-mère ? argua Charli qui ne comprenait pas ce que cette femme qui semblait avoir la cinquantaine faisait ici.

- A ton avis Andréas, j'ai l'air de faire quoi ?

-Vous nous avez sauvés, dit Jeanne reconnaissante, Mais comment ça se fait que vous sachez qui on est ?

La femme aux cheveux platine fronça les sourcils puis afficha un sourire narquois :

-Les sorts d'oubli ne fonctionnent pas sur moi, surtout quand il s'étend sur trop de surface et qu'il est réservé aux simple Terriens.

L'étrange quatuor arriva au bord de la route sans que la femme ne réponde à aucune autre question puis ils traversèrent pour aller dans une vieille maison à moitié détruite.

-Ça suffit, Mamie ! Explique-toi maintenant ! explosa Andréas le teint pâle.

-Andréas, répondit gentiment la femme en caressant la joue de son petit-fils, Je savais que tu serais différent de ton père et tes sœurs.

-Comment ça ?

- De tous, tu es le seul à avoir hérité de mes gènes d'Elisienne. Mais jamais je n'aurais pensé que tu serais un Gardien.

-Tu viens d'Elisia ? Mais je croyais que tu étais née à Londres.

-De toute évidence elle a menti, glissa Charli en croisant les bras.

-J'avais compris merci, cingla le jeune homme blond avant de se tourner vers sa grand-mère. Mais alors toute les histoires que tu racontais c'était vrai ? Avec les fées et les lorialets qui partagent une lune d'argent, les sirènes sous le lac gelé...

-Oui, d'ailleurs je me souviens que tu détestais tout ça, très récemment encore.

-Il faut croire que beaucoup de choses se sont passées dernièrement...murmura Jeanne qui grimaçait en massant son poignet presque violet.

Voyant son geste, la femme dénommée Cathryn s'approcha de la jeune fille et sortie de son sac en paille où était écrit " I love Réunion " en dorée, un tube de pommade.

-Ça ne va pas te soigner complètement mais ça réduira la douleur, expliqua-t-elle.

D'un signe de tête Jeanne la remercia et s'essaya sur la caisse en bois qui traînait à ses pieds.

Cathryn réajusta sa robe de plage sur ses épaules et soupira :

-J'ai tenté de vous retrouver au plus vite en comprenant dans quels problèmes vous étiez fourrer, quand j'ai vu l'avis de recherche de Dark Lock, déclara-t-elle, heureusement que je connais bien les vouivres sinon elle ne m'aurait jamais laissé passer pour arriver jusqu'ici.

-Mais et comment vous nous avez trouvé exactement ? demanda le Gardien du Feu en réalisant que la grand-mère avait eu une chance incroyable de tomber sur eux.

- Quand Andréas a disparu j'ai tenté la géolocalisation de téléphone mais ça n'a pas fonctionné alors. En comprenant qu'il s'était passé quelque chose de grave, je suis allée voir un ami Chercheur qui peut trouver n'importe qui n'importe où et iel m'a dit que mon petit-fils était sur Othara. Donc impossible d'y aller sans être sûre de revenir, mais quelques jours plus tard, Andréas était à présent sur Elisia et quelques temps après il était de retour sur Terre. Tout cela n'avait aucun sens mais j'ai entrepris de te suivre à la trace avec... hum de vieux gadgets de traque et c'est comme ça que je vous ai retrouvé piégés par ces saletés d'Exilés.

-D'ailleurs comment vous avez fait exploser les vitres du bus ? interrogea Jeanne intriguée, Vous êtes Télékynésiste ?

-Absolument pas, rigola Cathryn amusée en s'approchant d'une canette de Coca qui traînait par terre.

L'Elisienne posa ses cinq doigts sur la canette vide et immédiatement la surface en aluminium se fendit comme si elle avait explosée de l'intérieur.

-Je suis Implosatrice. J'explose de l'intérieur ce que je touche.

-Ça explique beaucoup de choses, marmonna Andréas, comme le fait que tu sois très maladroite et que tu casse beaucoup de chose.

La grand-mère du blond esquissa un petit sourire coupable avant de reprendre son sérieux en demandant :

-Et les autres Gardiens, où sont-ils ?

-On a été séparé, expliqua Charli d'un ton morne, on a été attaqué par une chasseuse de prime et elle en voulait particulièrement à Lynn et a voulu volé l'épée sacrée de Maé donc ils ont pris un portail zapp pour nous attendre en sécurité à Elisia.

-Je vois et il vous manque une perle zapp ?

-Oui, on en a déjà deux mais on doit tous en avoir une pour la quête de nos sanctuaires.

Pour illustrer les propos du jeune homme, Andréas et Jeanne sortirent leurs perles de leurs poches.

-D'accord alors tenez, dit la femme âgée en sortant une perle bleutée de son sac pour la tendre à Charli qui l'accepta surprit, Cela fait des années que je l'ai, désormais elle vous sera plus utile qu'à moi.

-Vous êtes une Exilés ?

-Non mon garçon.

-Qu'est-ce que tu fais ici alors ? argua Andréas en effaçant le sourire de sa grand-mère.

-Je...On verra ça une prochaine fois. Maintenant vous devez aller rejoindre vos amis et vite.

Charli hocha la tête et laissa tomber la perle à terre qui créa un cercle bleu lumineux.

-Merci pour tout madame White, dit le jeune homme en passant une main dans ses cheveux.

-Oui merci, ajouta Jeanne en lui rendant sa pommade, dont le poignet allait beaucoup mieux.

Andréas qui affichait une mine grincheuse se posta devant sa grand-mère en fourant les mains dans ses poches:

-A mon retour tu m'explique tout de A à Z.

La femme alla répliquer avec un sourire complice quand un cri résonna à l'extérieur du taudis où ils s'étaient cachés.

-Qu'est-ce qu'il se passe encore ? grinça Charli en sortant en premier.

Un nouveau cri suivi d'un gémissement lui donna une idée de ce qu'il allait voir et à son grand daim son ouïe de ne l'avait pas trompé : c'était bien des ghouls. Et elles effrayaient tous ceux qu'elles croisaient, si bien que la rue se vida rapidement dans un concert de cris terrifiés.

-Bordel mais qu'est-ce qu'elles font là ? s'écria Andréas avec une grimace.

-Attention, elles ne sont pas seules, remarqua Jeanne en fronçant les sourcils, lorsqu'elle vu le groupe de manteaux pourpres qui se tenaient derrière les ghouls.

-Ce sont des serviteurs de l'Ombre n'est-ce pas ? demanda la grand-mère Cathryn en les fusillant du regard.

-Oui et ils s'en sont déjà pris à nous, exposa son petit-fils dont les mains grésillaient d'électricité. Allez bousille les avec ton pouvoir mamie !

-C'est vraiment dangereux sur les êtres humains mais je peux les immobilisé en ne touchant que les jambes. Par Taven, ce que ça faisait longtemps que je n'avais pas utilisé mon pouvoir !

Charli regretta d'avoir oublié son sac et son épée dans le bus puis se rappela qu'il avait toujours l'arme à feu de la chasseuse de prime et la pointa sur les sbires de Dark Lock. Le quatuor était prêt à empêcher quiconque de se faire enlever et les manteaux pourpres le savaient. Pourtant ils rigolèrent.

-Qu'est-ce qui les fait rire bon sang ? grimaça Jeanne en éjectant loin d'elle une ghoul qui s'était trop approchée.

-Gardien de la Foudre, clama une voix masculine sous un des capuchons pourpres. Rejoins-nous.

-Nan mais vous avez craqué ? Jamais de la vie je viendrais avec vous ! protesta Andréas désabusé.

-En réalité, ricana le manteau pourpre, ce n'était pas une question mais un ordre.

Furieux le jeune homme blond s'apprêta à répondre sa façon de penser quand soudain ses yeux s'agrandirent et il tomba à genoux en gémissant.

- Andréas mon chéri ça va ? paniqua sa grand-mère en s'agenouillant à son chevet.

Le jeune homme ne put répondre que par un cri quand des zébrures mauves apparurent sur ses bras. Se roulant par terre, Andréas semblait avoir du mal à respirer et toussait sans s'arrêter.

-Qu'est-ce que vous lui avez fait ? cria Charli effaré de voir le blond dans cet état.

- Nous rien, répondit une femme sous un manteau pourpre. Ce sont les ghouls qui l'ont marqué la première fois qu'elles l'ont enlevé. De cette manière, il est obligé de nous obéir au doigt et à l'œil.

-Comme une ghoul en fait, précisa un homme encapuchonné d'une voix grave.

- J-J'veux pas ! hurla Andréas en se rétractant sur lui-même tandis que sa grand-mère et Jeanne l'entouraient sans savoir quoi faire pour l'aider.

- Arrêtez ça ! ordonna Charli l'air sombre, en s'avançant vers eux, le pistolet pointez sur la tête d'un des sbires.

-Nous ne stopperons rien, mais plus ton ami se débattra plus il souffrira. Il est obligé d'obéir, c'est un fait.

Andréas qui gémissait toujours en tentant de se relever s'effondra soudain en expirant bruyament.

-Ça suffit ! s'exclama Jeanne en faisant lévité les groupes de ghouls qui tentaient d'encercler le quatuor.

En espérant intimider les manteaux pourpres, Charli visa une ghoul flottante et tira dessus. Immédiatement le monstre violet tomba raide mort sur le sol et les manteaux pourpres grondèrent.

-Laissez le tranquille ou il vous arrivera le même sort, menaça le Gardien du Feu.

-Charli...appela Andréas d'une voix faible en tentant de se redressé.

Étonné d'entendre son prénom, le jeune homme se baissa précipitamment pour aider Andréas à se redresser avec l'aide de Cathryn. Le jeune garçon blond ne semblait plus souffrire des griffures violettes sur ses bras pâles mais Charli comprit rapidement qu'il y avait un problème en croisant le regard du Gardien de la Foudre. Ses prunelles habituellement vert bouteille étaient à présent mauves. Un sourire mauvais étira les fines lèvres d'Andréas qui chuchota :

-Tu n'aurais jamais du tuer la ghoul.

Tous comprirent trop tard qu'Andréas n'avait plus le contrôle sur lui-même et n'eurent pas le temps de s'écarter de lui quand il relâcha tout son pouvoir sur eux, faisant au passage sauté tous les lampadaires, les fils électrique et les batteries des voitures aux alentours.

La décharge était tellement puissante que Charli faillit tomber dans les pommes comme Jeanne et Cathryn. Avec le regard vide, Andréas s'approcha d'eux prêt à recommencer son coup une deuxième foisl mais des sirènes de voiture des gendarmes retentirent au loin.

- Gardien de la Foudre, recule, clama l'un des manteaux pourpres. Nous rentrons voir le maître.

-Et les deux autres Gardiens ? demanda précipitamment une des femmes du groupe.

-Les soldats Terriens approchent rapidement, et ils auront les mêmes armes que le Gardien du Feu.

-Quoi tu as peur d'eux ? On peut les mettre hors d'état de nuire en un instant, et par la même occasion ramené les deux autres Gardiens.

-Nous n'avons pas le temps ! Je ne tolérerais aucune perte à cause de simples Terriens ! Nous avons déjà un Gardien, les autres ne tarderons pas à nous rejoindre pour sauver leur ami. La mission est terminée.

La femme grogna et ouvrit un portail sombre d'un simple geste de la main. Elle y entra suivis des ghouls et des autres manteaux pourpres. Celui qui semblait être le chef y pénétra en dernier, en prenant Andréas qui fixait vaguement le sol par les épaules.

-Non ! cria Charli en ne supportant pas voir Andréas se faire enlever sous ses yeux pour la deuxième fois.

Avec difficulté, le jeune homme brun se redressa en ignorant ses muscles douloureux. Le manteau pourpre avait raison, les gendarmes se rapprochaient. Ils devaient partir tout de suite avant Il s'approcha de Jeanne et la secoua après avoir vérifié que Cathryn respirait encore.

-Jeanne il faut qu'on parte tout de suite ! Allez debout.

Péniblement elle ouvrit les yeux et passa une main dans ses cheveux gonflés avant de voir le corps de la grand-mère d'Andréas évanouie sur le sol. Elle fit semblait de se pencher vers elle mais Charli l'en empêcha :

- On n'a pas le temps, elle saura se débrouillée toute seule, nous on doit prendre passer par le portail zapp.

-Il est ....il est toujours dans la maison abandonnée ?

-Je sais pas, je l'espère.

Juste avant que les voitures de gendarmes n'arrivent avec leurs sirènes hurlantes, les deux adolescents réussirent à atteindre le taudis qu'avait trouvé Cathryn et à leur plus grand soulagement, le cercle lumineux était toujours là. Sans attendre un moment de plus ils se laissèrent tombés dedans, en se demandant comment ils allaient sauvés pouvoir Andréas, pour la seconde fois.

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