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Chapitre 10 : Retrouvailles

𝕼uand il se réveilla, Maé ne comprit pas toute suite où il était. Les ronflements le lui rappelèrent : Il était à Elisia, dans le palais et plus précisément dans la chambre de Lynn et Jeanne. Quelqu'un frappa violemment à la porte et un garde entra dans la chambre en débitant tout un récit comme quoi ils étaient convoqués au " petit déjeuner royale". Maé entendit Lynn grogner :

-Il est quelle heure ?

-Il est précisément l'heure de la deuxième rotation, mademoiselle, lui répondit le garde avec un sourire crispé.

-La deuxième rotation ? C'est quoi cette histoire encore..., grommela Lynn en s'extrayant de ses draps non sans grâce. Bien que je n'ai pas compris ce que vous avez dit, nous acceptons le déjeuner royale mais veuillez répondre au roi que nous allons d'abord nous habillé afin d'être présentable, dit-elle en faisant une grotesque révérence au garde.

Le garde la regarda un moment, acquiesça et sorti de la chambre.

-Bon aller debout la marmotte ! fit Lynn en secouant doucement Charli qui dormait sur le matelas au pied de son lit.

Les quatre adolescents avaient encore les visages gonflés de sommeil mais le plus drôle à voir était la tête des deux jeunes filles avec leurs longs cheveux en pétard qu'elles essayaient d'arranger d'une main.

-Prem's à la douche ! s'exclamât Maé qui se réveilla plus rapidement que son ami.

Charli sortie de son lit en sursaut :

-Non ! Moi d'abord !

Jeanne secoua la tête en rigolant. Elle et Lynn se dirigèrent vers leur penderie afin de choisir leurs vêtements et prirent les mêmes que la veille qui avait magiquement été lavés pendant la nuit. Charli prit également les mêmes vêtements classes qu'hier. Seul Maé n'avait pas encore fait connaissance avec l'armoire magique, excepté pour trouver de quoi dormir la veille. En ouvrant les portes coulissantes de la penderie, il découvrit avec excitation que l'armoire s'adaptait vraiment à son propriétaire. Il alors choisie un tee-shirt violet avec écrit « Aladdin » dessus -il avait toujours adoré ce conte - et prit également un pentacourt en kaki à poche. Lui mourait presque de chaud alors que les autres étaient presque gelés, aussi il rigolait de les voir avec des vestes et gilets. Il passa donc en deuxième dans la salle de bain qui était un lieu extraordinaire où les tiroirs étaient également magiques. Après avoir pris une bonne douche bien fraîche, il rejoignît les autres dans la chambre des filles. La sienne et la leur était exactement la même sauf au niveau des couleurs des murs, se faisant questionner Maé sur le fait que les couleurs s'adaptaient peut-être à la personne, tout comme la penderie.

Un garde guida Maé et les autres à la salle à manger, mais le garçon aux cheveux bouclés qui avait très bonne mémoire, n'avait presque pas eu besoins de guide pour retrouver la grande salle. La table d'or était remplie de pâtisseries toutes parfaitement cuites : pains au chocolat, croissants, chaussons aux pommes, torsades... Toutes sortes de confitures se trouvaient à disposition : fraise, framboise, mûre, goyave et banane et même d'autres fruits inconnus dont les enfants s'interdirent de toucher. Il y avait aussi des œufs sur plat, du bacon, du fromage, du riz...De quoi refaire les déjeunés de diverses pays de la Terre. Maé était heureux que ces personnes aux étranges vêtements -car les serviteurs, le roi, et les autres personnes présentent à Elisia étaient généralement vêtue de tuniques ou d'étoffes de tissus très colorés- appréciaient manger exactement la même chose que les « terriens ». Même s'il se doutait qu'encore une fois le roi avait dû demander de la cuisine Terrienne à sa table. Maé mangea timidement, il n'osait pas trop se goinfrer devant un roi et n'était pas du tout à l'aise de petit déjeuner devant une personne avec une présence aussi intimidante. Le roi, lui, avait l'air plutôt intéressé par Lynn et la questionnait plus que les autres collégiens.

- Dis-moi Lynn, demanda le roi Marcus, quels âges ont tes sœurs ?

La jeune fille fronça les sourcils surprise par cette question mais répondit tout de même avec bonne volonté.

- Chloé a eu neuf ans et Jenna va en avoir sept le mois prochain.

Le regard de la jeune fille s'assombrit à la pensée de sa famille mais le roi continua son questionnaire.

-Et toi ? Combien de printemps as-tu passé sur Terre ?

-Euh ...Je vais avoir quinze ans en Novembre.

Le roi plongea dans ses pensées quelques secondes et croisa les regards interrogateurs des quatre enfants.

-Et vous ? demanda-t-il à Jeanne, Charli, et Maé, toujours autant intéressé. J'ai un peu de mal à me rappeler des mois Terriens mais ma mémoire ne doit pas être trop rouillée.

-J'ai eu quinze ans en ce début de mois de Mai, répondit Maé

- Moi ce sera Septembre, dit Jeanne.

-J'ai déjà quinze ans depuis le mois de Mars, continua Charli, Ce qui fait que je suis bien plus âgé que Lynn, rigola-t-il en faisant un clin d'œil à cette dernière.

Maé regarda la réaction de la brune et la vit hausser les épaules avec un sourire aux lèvres. Il allait se resservir en croissant quand un garde déambulât dans la salle, « La Grande Salle » (comme l'avait appelé Jeanne) le regard affolé :

-Majesté ! s'écria-t-il, Des ghouls ont réussies à pénétrées le palais !

Le roi se leva brusquement et ordonna au garde d'alerté Zitaa et ses meilleurs soldats afin de prendre les ghouls en chasse.

-Les enfants, dit-il en s'adressant aux quatre collégiens, Allez-vous cacher. N'importe où dans le palais mais cachez vous. Les ghouls ne doivent pas s'en prendre à vous !

-Mais..., tenta de protester Lynn.

Le roi leur jeta un regard suppliant et Jeanne tira son amie part le bras et elles se mirent à courir.

-Il m'a déjà enlevé ma fille, hors de question qu'il enlève d'autres enfants, marmonna le roi Marcus.

Maé eu le temps de voir le roi disparaître derrière un mur avant de se faire entraîner dans le couloir par Charli. À une intersection, Lynn et Jeanne avaient l'air perdues alors Maé décida de prendre le relais et réussi à retrouver le chemin des chambres, grâce à sa merveilleuse mémoire photographique.

****

-Les portes ! s'écria Lynn, Il faut les barricadées !

-OK !

Ils prirent tout ce qui leur tombait sur la main : coiffeuse, bibliothèque, matelas...

-...J'espère que ça suffira, souffla Jeanne, des gouttes de sueurs perlant sur son front.

-Moi aussi, même si je n'arrive pas à croire que des ghouls aient réussies à pénétrées la Citadelle ..., marmonnait Charli toujours ahurit.

Lynn parti en courant vers la salle de bain et revint les bras chargés de produits de beauté : démaquillant, dissolvant, shampoing...

-Qu'est-ce que tu comptes faire de ça ? demanda Maé, interloqué.

-Faudra bien se défendre si jamais elles arrivent à passer, lui répondit Lynn le regard dur.

-Lynn à raison, il faut se préparer au pire, fit Jeanne en s'emparant d'un démaquillant.

Charli prit le dissolvant et Maé le shampoing, se qui laissait le dentifrice pour Lynn.

Même si ça pouvait sembler ridicule, Maé pensait comme Lynn que des produits avec une constitution chimique seraient probablement plus efficace que des livres ou une brosse à cheveux contre ces monstres.

Broum !

Les portes se mis à vibrées mais les ghouls semblaient plus vouloir enfoncer la porte principale. Elle trembla une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Puis céda. Elles étaient sept. Monstrueuses. Leur bave violette coulait sur le sol. Les enfants reculèrent dégoûtés.

–Dentifrice ! cria Lynn en balançant une boule de pâte à dents sur une ghoul.

La ghoul touchée se mit à fumée mais l'obscurité s'amassa autour d'elle comme pour la soignée. Jeanne fit de même avec son démaquillant mais sans plus de succès. Maé essaya à son tour mais le shampoing que ne les fis même pas fumée ! Charli tenta avec son dissolvant, et à la grande surprise de tout le monde, les ghouls mirent deux fois plus de temps à se reconstituées qu'aux attaques précédentes.

- On ne va pas pouvoir rester comme ça longtemps ! s'exclama Charli en reculant vers le lit de Jeanne.

Les ghouls grossissaient leur rang à une vitesse folle et avaient maintenant réussies à enfoncer une des portes communicante de la chambre. Maé et Lynn rejoignirent Jeanne et Charli qui était montés sur le lit rose pêche et restèrent debout pour surplomber les monstres arrivant de tous les côtés. La bouteille de dissolvant de Charli était maintenant entièrement vide, privant les enfants de toute défense.

-Je ne veux pas me faire capturer ! gémit Maé en reculant encore plus sur le lit de sa copine.

–...non, non... fit Jeanne en se repliant de plus belle sur les draps pêche .

Dans la chambre, les objets se mirent à flottés dans l'air et une lampe lévita pour tomber sur la tête d'un monstre près de Jeanne. Une deuxième ghoul s'approcha trop près de la jeune fille et la toucha à la cheville. Elle poussa un cri strident et s'évanouie sur le lit, son visage prenant une drôle de teinte violacée. Dès qu'elle fut tombée sur le matelas, les objets flottants retombèrent par terre à leur tour.

Quand Lynn vu Jeanne s'évanouir, son sang ne fit qu'un tour. Elle se sentait en colère et elle avait peur, très peur. Une vague d'adrénaline passa dans ses veines et soudain le robinet et la plomberie de la douche éclatèrent. Cette fois, le pouvoir de Lynn ne se manifesta pas en une boule d'eau, mais en un gigantesque serpent. Le serpent en question se jeta sur les goules mais, une fois touchées, elles ne se reformaient plus comme avant. Lynn fit vivre toute sa colère dans les actions du serpent. Tantôt mordant, frappant, noyant ses victimes. Lynn dirigeait le serpent par de simples mouvements de bras et de poignets. Une fois tous les monstres de l'Ombre réduits à l'état de flaques sombres, la jeune fille tomba à genoux sur le lit, épuisé par cette démonstration.

-Ça va ? demanda Charli affolé en la prenant par les épaules.

Lynn secoua négativement la tête. Jamais elle ne s'était sentie aussi faible. Du coin de l'œil, elle vit Maé regarder Jeanne avec inquiétude. Puis tout devient flou. Elle vit le roi, des gardes qui les entouraient, un homme habillé tout en blanc qui la portait et une femme avec les cheveux bleu claire qui portait Jeanne en prenant son pouls. Lynn se sentait secouée, et l'homme l'emmena dans une pièce blanche. Le porteur posa Lynn sur une table en métal, elle était froide. Il tenta de lui faire boire quelque chose, mais Lynn le recracha aussitôt. Soudain, elle ressentit une douleur glacée : On lui fessait une piqûre, et elle détestait les piqûres. Pendant les prises de sang que lui faisait son père, il lui disait « Ne t'inquiète pas Lynn, tu ne vas rien sentir, se sera comme une piqûre de moustiques ». Ouais et bien cette fois ci elle l'avait bien senti, cette piqûre de moustique. Ses oreilles bourdonnèrent puis, plus rien et elle s'endormie dans un sommeil sans rêve.

Lorsqu'elle se réveilla, la première chose qu'elle regarda fut son bras : ils lui avaient fait une perfusion. Mais le liquide qui se trouvait dans la poche qui se déversait dans ses veines n'étaient pas rouge comme du sang ou transparents comme un médicament, mais doré. Lynn regarda autour d'elle et aperçu Jeanne qui lui sourirait. La jeune fille vit les lèvres de son amie bougées mais aucuns son de parvint à ses oreilles, car ses tympans étaient bouchés. Lynn fit semblant de bailler, comme lui avait souvent conseillé son père dans l'avion, et elle senti un petit « pop » déboucher ses oreilles avant de s'adresser à son amie :

-Tu vas bien ?

Jeanne lui montra ses fossettes et montra son bras également perfusé.

-Plutôt bien et toi ?

Le regard de Lynn se posa avec insistance sur la perfusion de son amie.

-Qu'est-ce que..., commença-t-elle avant de se faire couper par Jeanne.

-Ne t'inquiète pas. C'est un remède spécial. « Magique » comme dirait Neillie.

-Neillie... ?

-Oui, la femme aux cheveux bleus qui s'est occupée de moi.

-Elle a les cheveux bleus, balbutia Lynn comprenant qu'elle n'avait pas rêvé de l'incroyable couleur capillaire de l'infirmière de son amie.

-C'est de naissance, elle est à moitié fée.

-Évidement.

Lynn observa ce qui se trouvait autour d'elle. A la vue des flacons multicolores qui se trouvaient sur les étagères, soit elles se trouvaient dans le laboratoire d'un savant passionné de couleur, soit et plus probablement, elles se trouvaient à l'infirmerie du palais. Soudain le calme de l'endroit fut perturber par des voix en provenance du couloir. Voix que Lynn reconnue comme étant celle de Charli, Maé , du roi Marcus et femme qui se révéla être celle de l'infirmière aux cheveux bleus .

La jeune femme disait au roi que l'infirmerie était fermée et que les visites étaient interdites .Mais le roi balaya ses explications d'un revers de la main et s'approcha des lits des deux seules patientes de l'infirmerie.

-Alors c'est vrai ? demanda le roi les yeux brillant. C'est vrai que vous avez faits voler plusieurs objets simultanément et créé un serpent d'eau ?

Les deux jeunes filles acquièrent prudemment.

-Tu ressemble tellement à ta mère, murmura Marcus en s'adressant à Lynn. Tu as ses yeux, c'est extraordinaire.

Lynn ne comprit pas ce que voulait dire le roi. Elle n'avait pas les mêmes yeux que sa mère. La jeune fille avait les yeux bleu foncer tandis que sa mère les avaient mordoré, tandis qu'elle était brune à l'instar de la blondeur de sa mère. Le roi devait se tromper.

-Je pense que vous devez vous trompez de personne ..., essaya d'expliquer Lynn.

-Tu ne sais rien de tes origines Lynn mais moi, je peux t'assurer que tu es la fille de Maree et Vinccan.

La jeune fille voulu lui dire qu'il se méprisait, que ses parents s'appelaient Tiphanie et Jean, mais il avait causé le trouble dans son esprit. Sans crier gare, un garde entra dans l'infirmerie et s'exclama, tout essoufflé :

-Majesté ils sont de retour ! La commandante Mondless et ses valeureux ! Et votre fille !

Le roi regarda longuement l'homme et sortit presque en courant, ralentit par une jambe boiteuse, pour accueillir sa fille.

-Votre ami terrien aussi, ajouta le garde à l'adresse des enfants.

Maé, Jeanne, Lynn et Charli se dévisagèrent et sortir de l'infirmerie en suivant le roi. Malgré les interdictions de Neillie, Lynn et Jeanne retirèrent leur perfusion et passèrent sous ses bras qui tentaient de leur bloquer la sortie. Les deux filles suivaient Charli et Maé qui couraient comme des dératés, apparemment semer par le roi malgré sa jambe qui boite. Au bout d'interminables couloir et escaliers, ils débouchèrent enfin sur un grand toit terrasse lumineux.

Andréas était là, accompagné de Fil, Mayard, Trailor , Zitaa et...d'une fillette d'à peu près douze ans.

Quand la fillette aperçut le roi elle se jeta dans ses bras en criant « Papa ! ».

Lynn fit de même et couru à la rencontre d'Andréas mais se stoppa en plein élan. Elle n'allait tout de même pas lui sauté dans les bras, comme la princesse.

-Salut, fit Andréas quand elle se tient face à lui.

Lynn lui serra la main et dit simplement :

-Salut, contente de te revoir.

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