Au regard que me lança Nystha, je compris aisément que cette idée ne lui inspirait pas vraiment confiance. À moi non plus, à vrai dire. Passer au conseil était toujours très particulier pour ceux qui y entraient mais personne ne savait ce qu'il se passait réellement durant ces entrevues. Seuls les intéressés pouvaient y aller et il était interdit de parler de ce qu'ils y avaient vu ou entendu.

Certains parlaient d'utilisation de magies ancienne, de pratiques que nous ne faisions normalement plus depuis des centaines d'années. D'autres disaient que les membres du Conseil rendaient ces visites si éprouvantes qu'ils obtenaient exactement ce qu'ils voulaient de leurs visiteur. L'hypothèse la plus répandue était néanmoins qu'ils utilisaient la construction même de la salle et des pierres à l'intérieur pour agir comme une sorte de filtre de vérité.
Si je ne m'étais jamais réellement penché sur la question, je préférais à cet instant croire à la troisième option, qui était sans doute la plus plausible et celle qui effrayerais le moins mon humain. Où du moins, j'osais l'espérer.

Quoi qu'il en soit, il me fut aisé de dissimuler mon trouble. Même si ses yeux allaient s'habituer, Nystha ne voyait pas grand chose encore. Il ne devait rien percevoir des subtilités d'expressions que pouvait avoir un visage comme je le faisais avec beaucoup d'aisance sur le siens. Il n'en avait pas besoin de toute manière pour le moment. Ce qu'il avait besoin était d'être rassuré et je n'eu pas un instant d'hésitation.

Rapidement, ma deuxième mains prit la sienne et je portais celles-ci à mes lèvres pour déposer un baiser sur chacune d'elles.

-Ne soit pas aussi soucieux. Je resterais avec toi avant que tu n'entre dans la salle du conseil et t'attendrais juste derrière quand tu sortiras. Je ne laisserais personne te faire de mal, assurais-je.

Cependant, je compris ma maladresse quand son air se fit plus soucieux encore.

-Je serais seul à l'intérieur ?demanda il avec une inquiétude qu'il n'essaiya pas de dissimuler.

Visiblement, la parole n'était pas mon fort. Alors, ma prise sur ses mains se fit un peu plus présente avant que je ne décide de toute simplement l'attirer contre moi. Avec douceur, je sentis son corps fin se fondre contre le mien et ses bras, après quelques secondes d'hésitation, finirent autour de ma taille.
Un de mes bras autour de ses hanches, je laissai ma main trouver ses cheveux flamboyants pour presser sa tête contre mon épaule dans un geste que je voulais réconfortant.

C'est dans cette position que je me permit de reprendre:

-C'est une règle du Conseil, nous n'avons pas le droit de rentrer si nous n'y sommes pas autorisé, de la même manière qu'il te seras interdit de dire ce que tu auras vu en sortant. Les membres du Conseil partirons sûrement du principe que je pourrais essayer d'altérer leurs jugements pour te garder ici parce que tu es mon lié. Alors tu devras y aller seul, en effet.

Caressant sa chevelure d'une mains distraite, je sentis sa prise se raffermir contre moi. Je ne savais pas à quoi il pensais ou ce qui avait put le faire changer d'avis sur moi mais je fut rassurer de constater que je ne l'effrayais pas autant que je ne l'aurais cru.

-Lorsque tu seras sorti de là-bas, je te ferais plus amplement visiter la ville. Il y a un jardin pas très loin de la salle du Conseil où je pourrais t'emmener. Ce n'est pas aussi verdoyant que les jardins d'où tu viens néanmoins je suis sûre que ça te plairas. La végétation ici est très différente de la surface. Comme nous, elle s'est adaptée à vivre dans l'obscurité, lui proposai-je.

En guise de réponse, il hocha simplement  la tête sans oser relever les yeux vers moi.

-Et je te présenterai des amis, pour que tu ne soit pas totalement perdu si jamais je ne suis pas à tes côtés. Mais n'ai crainte, je ne te laisserais pas seul tant que tu ne seras pas à l'aise ici comme dans ta propre maison.

-Sauf au conseil, me corrigea-t-il d'une petite voix qui me fit me sentir désolé.

-Si il t'arrive quoi que ce soit, je le saurais et te sortirais de la, promis-je en embrassant sa tempes avant que nous nous détachâmes à contre coeur.

Une mains sur son épaule, je pressai celle-ci avec fermeté mais douceur avant de le guider vers la porte de sortie.

À l'instar de mon habitation, toute notre ville était faite de pierre. A vrai dire, nous cité entière avait été construite dans une immense arche de pierre. Sur toutes les paroies se trouvaient nos habitation avec des escaliers et des passages creusés sous la roches pour rejoindre chacune d'elles, même celles les plus en hauteur dont le mur extérieur était penché vers le sol.
Au milieu de cette immense voûte se trouvait un pilier qui la soutenait et éclairait l'ensemble des rues en contrebas grâce aux immenses cristaux qui couvrait cette colonne sombre.
Le bas de la cité nous servait principalement pour le commerce et abritait tout les lieux publiques.
Nous avions un marché, un grand jardins dont les arbres aux feuilles sombres dissimulaient la surprise que je voulais faire à Nystha à sa sortie, des grands bains publiques à l'eau chauffée par la chaleur du sol et quelques techniques maïnéheris, quelques boutiques spécialisées aussi comme dans le minerai ou les matériaux de la surface pour ceux qui ne sortaient pas et plusieurs autres installations plus ou moins utilisées.

Alors que je sortais de chez moi, ou plutôt de chez nous tant que Nystha resterais ici, j'entendis une exclamation de stupeur. Tournant la tête vers mon protégé, j'eus un sourire tendre en voyant son air impressionné. Si à l'intérieur de nos habitations il y avait peu de lumières pour garder une ambiance tamisée, il devait déjà beaucoup mieux voir ce qui se jouait sous ses yeux.

-Bienvenue dans notre cité Nystha.

Attrapant sa mains dans la mienne, je le laissais contempler la vue un instant avant de l'amener à dans un couloir qui descendait jusqu'en bas. Après tout, nous étions déjà à une certaine hauteur même si je ne faisait pas parti de ceux dont les murs dépassaient la verticales. Heureusement que Nystha vivait dans une cabane suspendue aux arbres ou n'aurait eu peu qu'il puisse avoir le vertige!

Arrivés en bas, nous nous retrouvâmes au milieu des bâtiments dont les murs n'étaient pas bruts mais faits de pierre polie. Au contraire des habitations, plusieurs torches étaient allumées dans les quartiers les moins éclairés ce qui réchauffait les rues. Là, les cristaux où nous puisions nos pouvoir étaient sculptés par endroits, ornant parfois les portes et les fenêtres creusées dans la pierre.
Un peu à la manière du village d'où venait mon humain, nous faisions toujours une grande différence entre nos lieux de vie personnel et la vie de la cité en elle-même. Au siens de la paroi de roche, nous avons nos petits cocons, nos maisons où nous pouvions nous séparer du reste du monde. Souvent, ce n'était pas là où nous passions le plus de temps mais quand nous revenions chez nous, nous étions dans notre petite bulle.

Sans surprise, la place centrale au pied de la colonne de roche était pleine de monde. Sans mentir, il y avait surtout des miens plus que des humains et cela du intimider Nystha qui se pressa un peu plus contre moi. Lâchant sa mains, j'entourai cette fois-ci ces épaules, autant pour le réchauffer que pour l'épargner à la vue des Maïnéheris autour.
Voir un humain ici était parfois de l'ordre d'un événement ! Nous étions peu à avoir trouvé un esprit lié au nôtre et certains nous enviait tandis que d'autre était simplement curieux. Je savais très bien ce qu'ils pensaient pour l'avoir pensé aussi: combien de temps faudrait-il pour qu'il s'en aille?

Si ils n'étaient pas refusés de vivre ici par le conseil, ceux qui n'étaient pas d'ici ne restaient souvent pas longtemps. Le manque de lumière et d'air frais était souvent ce qui les décidait de partir...

Secouant la tête, je me promis de faire en sorte que Nystha ne manque de rien de tout cela ici. Je n'avais pas peur du monde extérieur.

Nous passâmes donc devant la fontaine en crystal d'où s'écoulait de l'eau pure tirée directement de la roche puis nous traversâmes le reste de la place pour arriver devant le seul bâtiment circulaire que nous avions ici.
C'était un grand bâtiment avec un toit en forme de dôme accordé à la voûte sur notre tête. Contrairement au reste, il n'était pas de pierre mais de marbre blanc. Il était impossible de ne pas le remarquer et c'était pour cela qu'il avait été construit ainsi.
Même le plus quand des maïnéheris devait se sentir petit face à se bâtiment à l'architecture très fine et sculptée avec beaucoup de soins.

-C'est ici? Devina Nystha.

Sans un mot, j'acquiescait silencieusement avant de monter les quelques petites marches qui ne menèrent à la grande porte en bois sombre ornée de fer.
Immédiatement, on se fit arrêter par deux gardes qui surveillaient les lieux.

-Halte-là! Déclara l'un d'eux.

Respectueusement, je posais un genoux au sol et courbis l'échine pour les saluer tout en invitant le jeune humain à faire de même.

-Nous venons demander une audience au Conseil pour obtenir la permission à cet humain de vivre à mes côtes.

Une fois notre requête prononcée, ils nous firent signe de nous relever. Leurs regards se posèrent alors sur Nystha et le plus grand des deux déclara :

-Nous l' annoncerons au Conseil dans ce cas. Suis-moi, je vais te préparer à t'y présenter.

Levant les yeux vers moi, sans doute à la recherches de réponse en ce qui concernait cette préparation, je ne put cependant que me pencher pour lui embrasser la tempes et lui souffler :

-Je t'attend dehors. Tout vas bien se passer, il ne t'arriveras rien.

À peine la phrase finie que le garde tourna les talons pour marcher rapidement vers une petite porte qui devait mener à une salle annexe à celle du conseil.
Je n'aimais pas le savoir aller là-bas tout seul. Les humains avaient l'air si fragile, lui plus que certains. J'avais peur que notre lien ne soit même pas encore assez puissant pour que je me sente alerté si quoi que ce soit devait lui arriver. Pourtant, je lui avait promis que tout irais bien.

-Je vais te demander de ne pas avancer plus le temps que l'audience se termine, m'expliqua le second gardien qui était resté.

Il m'indiqua alors un banc au bas des marches où je pouvais attendre et je m'y rendis sans savoir quand est-ce que je pourrais repartir et si mon humain serait avec moi.

Hello!
J'espère que vous allez bien!
J'ai longtemps hésité à quel point de vue adopter pour ce chapitre là mais j'espère qu'avoir celui de Reynara vous plairas. Certains m'ont dit qu'un de temps en temps pourrait être intéressant et je me suis dit que c'était une bonne occasion.

Autre chose, je ne peux que vous conseiller vivement de vous abonner à mon profil si vous voulez avoir plus de nouvelle sur l'avancée des chapitre. Je suis consciente que je met souvent un peu de temps entre chaque chapitre et il m'arrive parfois de poster un message sur mon mur quand je me met sur un chapitre. Rassurez vous, je ne poste rien qui soit trop envahissant !

Quoi qu'il en soit, ce n'est absolument pas une obligation, comme vous vous en doutez! Libre à vous de faire ce qu'il vous chante.

En tout cas, je vous dit à la prochaine pour le prochain chapitre! ;)