Partie 8
Galvanisé, le retour fut un peu moins long que l'aller. Lorsque les murs de la ville apparurent devant lui, il s'y dirigea, torse bombé et le regard droit devant lui. Il venait tout de même de traverser une forêt que tout le monde pensait dangereuse à tort. Elle n'avait rien de plus que toutes celles qu'il avait connues.
Il passa l'entrée de la ville, Émeris n'était pas en vue. Il se dirigea directement vers la boutique où il avait vendu les plantes. En ouvrant la porte, le vendeur lança :
‑ Vous me rapportez quelque chose de beau, encore aujourd'hui ?
‑ Vous ne pensez pas si bien dire.
Dimitri posa la dizaine de plumes qu'il avait ramassée sur le comptoir. Le vendeur écarquilla les yeux et en observa une.
‑ Ce sont des vraies...
‑ Évidemment !
‑ C'est la première fois que j'en vois autant... Vous allez me ruiner.
Dimitri sortit de la boutique avec un sacré pactole. Il retrouva Émeris et sa mère dans leur boutique, la fille le mena directement à la forge de son père où il put choisir une meilleure épée que celle qu'il avait déjà. A l'extérieur, le soleil n'était plus qu'un vague point lumineux à l'horizon.
‑ Et maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ? lui demanda Émeris.
‑ Je vais prendre un bain !
‑ Je ne parlais pas de ça !
Le jeune homme eut un sourire triste.
‑ Mon duel contre le prince est dans deux jours, c'est ainsi, je ne peux pas y réchapper. J'ai deux jours pour m'entraîner, comme si j'allais m'en sortir...
Émeris ne répondit pas. Les deux jeunes gens se laissèrent à l'auberge. Une fois dans sa chambre, Dimitri prit un bain, un repas bien mérité et s'assit ensuite lourdement sur son lit pour compter ses pièces. En ouvrant la bourse que lui avait donnée le vendeur, il découvrit, cachée tout au fond, une chaîne qui semblait être en argent. Il la tira. Au bout pendait une pierre ronde vert émeraude soutenue par une légère armature. Il en siffla d'admiration. Dans la bourse se trouvait également un mot :
« C'est un artefact que j'ai racheté il y a très longtemps, la légende dit qu'associé à une plume de Phénix il conférerait des pouvoirs à son porteur. Ce mythe n'a jamais été prouvé, seul le premier porteur aurait réussi à en faire quelque chose. Je te le donne, s'il te reste une plume, tu en auras plus d'utilité que moi. »
Dimitri se leva et sortit délicatement d'une petite poche de son sac la plus belle plume de Phénix qu'il avait gardé pour lui. Il la passa dans sa main en souriant. Ce n'était qu'une plume mais le jeune homme la trouvait magnifique, et non pas seulement pour ses couleurs. Il la tint devant ses yeux à côté du collier.
‑ Il faut l'accrocher ?
Il maintint le bout de la plume contre la chaîne. C'est alors qu'il y eut un éclat de lumière sur le pendentif, la plume vola brièvement et rentra littéralement dans la pierre. Dimitri haussa les sourcils, surpris. La plume se tenait pile au centre de la pierre.
‑ C'est étrange mais c'est super beau...
Dimitri passa le collier autour de son cou en se faisant la promesse qu'il ne le quitterait jamais.
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