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Partie 7

Le troisième jour, Dimitri était complètement vidé, tel un automate, il marchait sans se rendre compte de ce qu'il faisait et où il mettait les pieds, il trébuchait de nombreuses fois et doutait de la direction à prendre. Cela faisait des heures qu'il arpentait cette forêt, il voyait toujours le même paysage, toujours les mêmes animaux. Il en vint même à se dire qu'il avait dépassé les falaises depuis longtemps et qu'il était présent très loin de son but.

C'est au milieu de l'après-midi qu'il se rendit compte qu'il s'approchait de plus en plus d'un groupe de corbeaux en train de tourner, depuis un bon quart d'heure déjà, au-dessus d'un endroit spécifique de la forêt. Dimitri n'était pas du genre à avoir peur de ces volatiles, il ne les admirait pas non plus, mais il était curieux. Les corbeaux étaient intelligents alors qu'est-ce qui les intéressait tant ?

Le jeune homme s'approcha doucement d'eux en essayant de faire le moins de bruit possible. C'était peine perdue, il avait l'impression d'être un éléphant. Pourtant, les corbeaux ne s'enfuirent pas. Au bout de quelques minutes, il découvrit enfin l'objet de leur attention. En voyant ce qui se déroulait devant lui, Dimitri n'en crut pas ses yeux.

Un oiseau d'environ trois mètres, multicolore et aux grandes ailes avait sa patte droite prise dans un vieux filet. Alors qu'il se débattait, des loups lui tournait autour en attendant que l'oiseau s'affaiblisse pour lui sauter au cou, les corbeaux attendaient que la meute attaque pour manger les restes.

N'écoutant que son courage...

‑ Pardon ?!

... Dimitri prit sa dague et fit quelques pas en avant. Les loups braquèrent leurs regards sur le jeune homme.

‑ Gé-génial. Et maintenant ?

Va couper le filet.

Tout tremblant, Dimitri fit un pas en avant. Il marcha sur une branche, les loups relevèrent leurs babines.

‑ Ha, ha ! Je vais faire une syncope. Je le sens, ça vient.

Paralysé par la peur, le jeune homme se dit qu'il n'arriverait à rien s'il restait planté ici et il n'avait pas envie de partir sans avoir sauvé l'oiseau. Il prit une bouffée d'air.

‑ Allez, pshit, pshit !

Il s'approcha du filet tout en esquivant les coups de bec de Phénix, attrapa les cordes emmêlées de sa main gauche, les tira un peu vers lui et bloqua le tout sous son pied. Il commença à couper le filet, observé par une dizaine de paires d'yeux et le long bec de l'oiseau qui pouvait à tout moment l'empaler.

Une corde céda, l'oiseau le sentit et secoua sa patte.

‑ Chut, c'est bon, ça arrive.

L'opération lui prit de longues minutes. Une fois la patte libérée, l'oiseau regarda autour de lui, prit de l'élan et s'envola, faisant partir les corbeaux. Dimitri se retrouva seul devant plusieurs loups qui le fixaient.

‑ Tout va bien, les loups n'attaquent pas les humains.

Apparemment, ça peut être le cas des personnes isolées...

‑ Au secours.

Une ombre plana au-dessus du jeune homme. Il n'eut pas le temps de lever la tête qu'il sentit quelque chose l'attraper. Ses pieds quittèrent le sol. Les yeux écarquillés, il ne bougea pas, Phénix le tenait par sa cape, s'il glissait, il s'étranglait. L'oiseau eut du mal à le soulever. Avec un peu d'effort, il réussit finalement à l'embarquer avec lui.

Dimitri s'envola au-dessus des arbres. Très vite, l'oiseau s'approcha des falaises. Le jeune homme s'en étonna, il ne savait pas qu'elles étaient aussi proches. Phénix monta encore et le lâcha sur une petite plateforme avant de se poser à côté de lui.

‑ Ouah...

La vue était magnifique. D'ici, le jeune homme voyait tout, les forêts, les plaines, les montagnes et même un bout du château qui s'élevait en ville. A l'horizon, le soleil disparaissait, sublimant le tout. Il passa une main dans les plumes de l'oiseau et s'assit, il n'avait pas pour projet de tomber de la plateforme.

Une nouvelle fois, Dimitri se fit soulever du sol et se fit mettre dans le nid de l'oiseau. Phénix y entra également et se mit en boule, comme les oiseaux savaient le faire, obligeant le jeune homme à se pelotonner contre lui.

‑ Tu ne me prends pas pour ton dîner, hein ? fit-il alors que le duvet de Phénix lui chatouillait les narines.

Dimitri partagea le peu de pain et de viande séchée qui lui restait et s'endormit dans le nid, tout contre l'oiseau.

C'est celui-là même qui, au matin, le réveilla en bougeant. La tête encore dans le pâté, il éternua de tout son soûle alors que Phénix quittait la plateforme. Le jeune homme s'enroula dans sa cape, il ne faisait pas chaud une fois le volatile partit. Il avisa une plume un peu abîmée, la prit et la mit dans son sac. Il ne lui restait plus qu'à rentrer en ville.

Il attendit ainsi de longues minutes, ne sachant pas trop quoi faire, descendre de la plateforme était un chouia suicidaire, mais si l'oiseau n'avait pas envie de le ramener sur le plancher des vaches il allait devoir s'y coller.

Vraiment ? N'était-il pas mieux ici, finalement ? Disparaître quelques mois ça pouvait avoir du bon. Tout à ses pensées, Phénix revint. Il déposa un lapin mort sur la plateforme et le poussa du bec vers Dimitri.

‑ Alors, euh, merci de l'intention mais il me faut du feu.

Avisant une grosse racine qui dépassait de la falaise, le jeune homme entreprit de tirer dessus, sans succès. L'oiseau pencha la tête.

‑ Tu es un chien, ma parole. Il me faut du bois, pour le lapin, tu comprends ?

A force de paroles et de gestes, Phénix sembla effectivement comprendre. Il s'envola. Lorsqu'il revint, il portait une grosse branche dans son bec qu'il déposa à côté du lapin que Dimitri avait commencé à dépouiller. Pour montrer à l'animal qu'il avait bien fait, Dimitri fit un grand sourire et frappa dans ses mains.

‑ Génial ! Maintenant il en faut d'autres et des plus petits.

Ce fut long et difficile. Finalement, le jeune homme réussit à faire cuire son lapin. Il en mangea une bonne partie et mit les restes dans un tissu pour la journée.

Peu de temps après, Phénix ramena Dimitri à l'endroit exact où l'oiseau avait été sauvé. Après une dernière grattouille et un dernier salut, l'oiseau s'envola au loin. Le jeune homme fit un énorme sourire.

‑ Le Graal !

La veille, l'oiseau s'était tellement débattu qu'il avait laissé, tout autour du filet, quelques plumes. Dimitri s'empressa de les ramasser et de les mettre en sûreté dans son sac. C'est ainsi qu'il entreprit le voyage du retour.

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