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Chapitre 4 : « Fragments perdus » (2/2)

Lorsque je n'avais que cinq ans, mes parents disparurent mystérieusement. Par la suite, je fus recueilli dans un orphelinat, et plus tard, amené par des hommes qui ne m'avaient jamais donné de signes d'affection, mais qui m'avaient à la place fais vivre un calvaire. À cette époque, je n'avais pas la connaissance de ce qui était bien ou de ce qui était mal, mais je me doutais bien que quelque chose n'allait pas.

Cependant, je me retrouvais plusieurs années plus tard devant un corps inanimé et ensanglanté. Comment m'étais-je rendu là ? Pourquoi n'étais-je pas capable de me rappeler du reste ? J'avais donc décidé de fuir, et après plusieurs péripéties, je m'étais retrouvé pensionnaire de l'orphelinat des trois chutes. Ainsi, je comprenais que le premier reflet était possiblement la partie de moi-même qui me prenait pour responsable de tout ce qui m'arrivait.

Jetant un regard à l'enfant dans le miroir, je vis qu'il me tendait la main, avec un sourire empli de compassion.

« Accepte ton passé. Réconcilie-toi avec toi-même... »

Esquissant tant bien que mal un sourire à mon tour, je me sentais étrangement en paix, malgré tout ce qui m'arrivait. Prenant une grande respiration, je saisis la seconde chance que l'on m'offrait. Alors, je fus tiré à l'intérieur même du miroir. De même, une migraine extrêmement douloureuse m'assaillit. C'était tellement fort que je ne pouvais me maintenir debout. À nouveau dans l'étrange salle d'entraînement, je m'écroulais sur le sol et me roulais de droite à gauche. La voix du miroir retentit à nouveau.

« Enfin, il était grand temps que tu te décides enfin à accepter ton passé. À l'avenir, sache qu'être où ne pas être n'est plus la question, car ce qui importe dorénavant est de vivre ta vie. »

Voyant très flou à cause de la douleur intense, j'aperçus malgré tout que l'enfant devint un nuage de particules, puis, que le nuage en question se jeta sur moi. La migraine s'arrêta aussi vite qu'elle était apparue, et je fus alors pris dans un halo d'une lueur bleutée, où des flammes tourbillonnaient autour de moi sans pourtant que je ne ressente aucune brulure. Lorsque tout s'arrêta, j'étais comme emplit d'une énergie nouvelle, d'une puissance que je ne pouvais à peine décrire. J'avais l'impression d'être né à nouveau. Étais-je encore la même personne ? Que m'arrivait-il ?

Sentant que tout se brisait comme du verre autour de moi, je vis mes différents souvenirs dans chacun des morceaux qui s'envolaient dans l'air. Cependant, les créatures hideuses étaient de retour, coupant court ce moment de contemplation. Fronçant les sourcils, je virevoltais un peu partout, utilisant certains fragments solides pour affaiblir mes ennemis. La lutte s'acheva d'ailleurs rapidement, les monstres étranges retombant en poussière sur le sol. Je repris lentement mon souffle, puis observais les égratignures que j'avais reçues : rien de grave.

Voyant que le bâtiment commençait à s'écrouler, je me mis à détaler vers la sortie, en réalisant très étonné que j'étais maintenant devenu encore plus agile, grimpant sur les murs et sautant d'une plate-forme à une autre avec une facilité ahurissante.

Je franchis la porte de l'immeuble juste à temps. En effet, ce dernier tomba en miettes, puis disparu. Mon coeur qui battait la chamade se calma, et je décidais de retourner d'où je venais. Mais... d'où venais-je donc ? Tout semblait avoir changé ! J'explorais davantage, résigné, lorsque j'entendis une voix mélodieuse, mais quelque peu effrayée derrière un immense miroir.

« Arrière ! »

Regardant de plus près, j'aperçus une magnifique jeune femme aux longs cheveux blancs comme neige. Sa peau était très pâle, et elle portait une veste de cuir et un pantalon noir. Elle ressemblait à Annabeth, mais j'étais sûr que c'était une personne différente.

Néanmoins, je compris vite qu'elle était en mauvaise posture, entourée de bestioles menaçantes semblables à celles que je venais de combattre.

« Gentils reflets, gentils reflets... » répétait l'inconnue, comprenant la position dans laquelle elle se trouvait.

N'écoutant que mon courage, je me lançais à l'assaut de la force ennemie. Coups poings et coups de pied volaient dans tous les sens, et l'autre se joignit à moi. Au cours du combat, nous étions retrouvés dos à dos. Profitant d'une courte accalmie pour essuyer le sang qui s'écoulait de mes coupures au visage, je jetais un regard à mon alliée imprévue. Suite à un signe de tête, nous abaissâmes en même temps nos bras. D'un coup, une immense explosion énergétique secoua l'endroit, et nos ennemis tombèrent en poussière.

Abasourdi par ce qui venait de se passer, car je ne m'attendais pas du tout à ça, je n'eus par contre pas le temps d'y penser plus longuement.

— Salut. D'abord, un grand merci pour ton aide.

La jeune femme était encore plus belle maintenant que je la voyais de plus près.

— Quel est ton nom ? Moi, c'est Mavis.

— Je... je m'appelle Terry, bégayais-je.

L'autre me sourit.

— Eh bien, Terry, d'où viens-tu ? Habituée à la solitude, ça fait un certain temps que je n'ai croisé personne ici. Ah oui, si on met à part les étranges présences qui s'évaporent ensuite...

Frappé par les dernières choses qu'elle venait de dire, je décidais par contre de remplir sa première requête.

— Je ne sais pas trop comment l'expliquer, mais je viens d'un endroit qu'on appelle « la Terre ». Chez moi, on l'appelle même parfois « le vrai monde » en rapport avec les mondes fictifs.

Mavis parut étonnée.

— Donc tu es humain... un humain avec toute cette puissance en lui, ce n'est pas très courant.

— ...Où sommes-nous ici ?

La jeune femme semblait encore plus perplexe.

— Tu ne sais vraiment pas où nous nous trouvons ? Eh bien, nous appelons cet endroit le monde miroir, le royaume des reflets. Les miroirs ou tout autre objet créant une réflexion dans votre monde créent des brèches vers cette réalité qui matérialise les peurs de ceux qui le visitent.

Un lourd silence tomba. Comment devais-je faire pour revenir chez moi ? Étais-je condamné à rester dans cet étrange endroit, qui me semblait trop fou pour être réel ?

— Et toi, qu'est-ce que tu es ? En fait, je veux dire, tu n'as pas vraiment l'air humaine...

— Tu as raison. J'en ai l'apparence, mais je suis bien loin d'être comme toi. Cependant... j'ignore qui je suis vraiment à vrai dire. La plus ancienne chose dont je me rappelle, c'est de vivre ici, parmi des reflets monstrueux...

À l'entente de ses mots, j'eus l'image d'Édouard et d'Annabeth, ces êtres mystérieux, en tête. Qui étaient-ils en fait ? Ils m'avaient recruté pour faire quelque chose, mais quoi ? Combattre l'obscurité qui menaçait Cloudhold ?

— J'ai un accord à te proposer, dis-je. Tu m'aides à combattre la malédiction qui plane sur ma ville, et en retour, je t'aiderais à trouver les réponses à tes questions.

Mavis baissa les yeux, mais secoua la tête.

— Quelque chose en moi me dit de refuser ton offre. Or, c'est la première fois de toute ma vie que j'ai une conversation de cette ampleur avec quelqu'un. J'ignore si c'est ce que l'on appelle « amitié », du moins, le début, mais je veux suivre ce sentiment. Tu m'aideras vraiment ?

Malgré moi, un sourire se dessina sur mon visage.

— C'est une promesse, si toi-même tu me promets de m'aider. En effet, ton savoir sur ce monde sera sûrement très utile.

— Eh bien... j'accepte. Mais... c'est... c'est un peu bizarre comme question, mais puis-je venir dans ton monde avec toi ?

Cette demande me surpris.

— Pourquoi ? ce n'est pas chez toi ici ?

— Oui, mais j'aimerais voir autre chose, voyager... j'aimerais pouvoir changer d'air pour un moment. Si tu acceptes, évidemment.

Mavis m'adressa un sourire sincère.

— D'accord, tu as gagné, je t'amène, dis-je. Mais heu... comment sort-on d'ici ?

La jeune femme eut un léger rire, avant de me faire signe de la suivre. Quittant la place où nous nous trouvions, elle me guida à travers le labyrinthe du monde miroir jusqu'à la fameuse fontaine d'où j'étais sortis en arrivant.

— Voilà notre porte de sortie, annonça-t-elle.

— Tu... tu en es sûre ? demandais-je.

— Oui, reprit-elle une nouvelle fois.

Je pris une grande respiration.

— On y va, répondis-je. 

Sautant dans la fontaine, je ne vis plus qu'un bizarre tourbillon turquoise avec le son d'une chute d'eau à mes oreilles. Fermant les yeux, je sentis étrangement que le monde miroir s'évanouit. Toujours les yeux fermés, je sentis une légère brise sur mon visage, puis quelques gouttes de pluie. Ouvrant enfin les yeux pour voir où j'étais, je vis que je m'étais retrouvé assis dans l'eau de la crique Minakami.

Malgré mes vêtements détrempés, je souris en réfléchissant à ce qui était arrivé, car je m'étais réconcilié avec moi-même, avais vaincu mon côté sombre et avais éveillé une « puissance », comme le disait Édouard, et Annabeth, ce qui avait été confirmé par Mavis.

Parlant de cette dernière, je m'étais en plus lié d'amitié avec une nouvelle personne. Néanmoins, penser à la jeune femme me fit prendre conscience d'une chose : Où était-elle ? Elle m'avait guidé dans le monde miroir pour retrouver la porte de sortie, et en plus, elle était venu avec moi...

« Ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien »

J'aperçut d'un coup Mavis, assise sur un rocher. Elle observait les alentours, émerveillée. Sortant de l'eau à mon tour, je tâchais de m'essuyer le plus possible avec une serviette que je gardais dans mon sac à dos, sac que j'avais eu la précaution de laisser suspendu sur une branche d'un arbre. Décidant de rester un peu en attendant de sécher je m'assis le dos contre un tronc d'arbre et me laissais aller à la rêverie.

Regardant la crique, songeur, je vis une chose qui attira mon attention. Retournant dans l'eau, je saisis l'objet mais fus très surpris en réalisant ce que c'était. Je tenais dans mes mains un fragment, de verre ou de cristal, je n'en avais aucune idée. Transparent et brillant, quelques rayons du soleil de cette fin d'après-midi se reflétaient sur sa surface.

« C'est sans doute la marque de l'éveil de ta puissance, le fait que tu t'es réconcilié avec toi-même » souffla Mavis, qui avait le regard tourné vers un couple d'oiseaux.

Je restais là à observer l'objet mystérieux, songeur. Or, ma compagne, semblant s'y  connaître, reprit :

« Tu as libéré ta véritable identité. Derrière ton apparence de jeune homme fragile et très sensible se cachait le véritable toi, qui a la fougue, la vivacité, le courage et même l'agressivité d'un fauve. »

Le véritable moi...

Oui, je savais maintenant qui j'étais, ou presque, après toutes ces années à chercher sans trouver, à cause de la peur que j'avais envers moi-même, plus précisément envers mon côté sombre. 

Après un certain temps passé près de la crique à ne rien faire, je mis le cristal dans mon sac, enfila celui-ci et couru vers le village, suivit de Mavis. En arrivant en ville, je poussais un soupir de soulagement en réalisant que Sam passait la nuit chez son meilleur ami, Theo. Néanmoins, j'avais conscience qu'il allait falloir lui présenter la jeune femme, en essayant de ne rien dire sur le monde des miroirs. Oui, il allait bien falloir lui en révéler l'existence un jour, mais pas maintenant. Et puis, il était tellement sceptique envers tout ce qui était surnaturel qu'il se moquerait sans doute de moi.

Vers vingt heures, voyant que Mavis semblait énormément fatiguée, je lui proposais mon lit. Elle refusa poliment, me disant qu'elle préférait le sofa du salon. Après avoir discuté de tout et de rien, je la laissais tranquille, et décidais moi aussi de me retirer pour la nuit, les émotions de la journée m'ayant complètement vidé de mon énergie.

Entrant dans ma chambre, je mis mon pyjama, constitué d'un t-shirt blanc et d'un pantalon gris et lu un peu pour me changer les idées un roman que j'avais emprunté à la bibliothèque de la ville. Vers vingt-et-une heure, alors que j'étais en train de m'endormir, un avion en papier passa par la fenêtre ouverte et tomba près de mon lit. 

La dépliant, intrigué, je vis que c'était Sam, qui se demandait si j'avais envie d'aller voir un film avec lui demain après l'école. J'acceptais sans hésiter, heureux de pouvoir passer du temps avec mon ami. Mais une pensée me traversa l'esprit : qu'allait faire Mavis pendant ce temps ? En fait, qu'allait-elle faire lorsque l'on irait à l'école ? Il fallait que je lui en parle demain matin. De toute manière, je réécris un message sur l'avion et la lançai à l'extérieur, même si je ne savais pas vraiment d'où elle venait. Disons que j'avais confiance que Sam la trouve. Il l'avait envoyée, il la retrouverait.

Me recouchant, je me laissais aller au sommeil. Morphée s'empara de moi étonnement rapidement en comparaison avec d'autres nuits. Mais me réveillant tout d'un coup, je vis autour de moi un océan, et aucune trace du dragon. Je réalisais alors que j'étais de retour dans l'étrange endroit où siégeaient Édouard et Annabeth. Montant les escaliers qui menaient au sommet de la plate-forme bleue, j'aperçus le maître des lieux et son assistante qui n'avaient pas changé de place depuis la dernière fois.

Le mystérieux homme d'affaires prit la parole.

« Bonsoir, et bienvenue. »

Édouard fit une pause, puis continua.

« Félicitation d'avoir éveillé tes pouvoirs ! Ce n'est pas une mince affaire. Toute cette puissance qui sommeillait en toi...

Les choses promettent d'êtres vraiment intéressantes. »

Il ricana, mais fut bientôt coupé par Annabeth qui sortit de son silence.

« Laisse nous t'offrir ceci en cadeau. »

Il effectua un mouvement de la main, puis une clé d'or apparue flottant au-dessus de la table.

M'approchant, je la saisis, mais dès que je la touchais, elle disparue. Cependant, je sentis que quelque chose était entré en moi.

« Cette clé est celle de ceux qui ont forgé un contrat avec moi, ce qui est ton cas. Cet objet, agissant comme d'une marque en toi, te permettra d'accéder à cette île peu importe où tu es. » Sur ce, Édouard effectua un nouveau mouvement de bras et toutes les arcanes disposées sur la table disparurent à leur tour.

« Maintenant, reprit-il, il est temps de revenir d'où tu viens. Profite du temps de repos qu'il te reste, car tu en auras besoin... »

Un moment s'écoula sans que rien ne se passe, lorsque soudain, tout devint noir autour de moi. Mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes, alors que je me disais que plus rien n'allait être pareil. Tout avait changé. Sur ces pensées, je sombrais dans un profond sommeil.

 Hey ! Voilà pour ce chapitre, qui se veut de propulser l'intrigue vers l'avant ! Selon vous, qui sont Édouard et Annabeth ? Quel rôle aura Terry ? Oh, et que va-t-il se passer avec Mavis ? Faut surtout pas oublier ce nouveau personnage, quand même x)

On se revoit donc plus tard pour la suite, en espérant que cette histoire vous plaît toujours !

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