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Chapitre 1 : « L'arrivée » (2/2)

— Je vois que c'est tout ce dont on peut rêver de mieux, répondis-je en souriant.

— Oh que oui, surtout que l'appartement que m'on donné mes parents, c'est le top du top, mon vieux !

J'écarquillais les yeux malgré moi.

— Tant que ça ?

— Oui, viens voir ! C'est immense ! s'écria-t-il avec son enthousiasme caractéristique en me faisant signe de le suivre.

Mon ami repartit donc sur son skateboard, mais prit par contre une cadence modérée pour ne pas me distancer. Je voulais le questionner sur mon sosie que j'avais vu avant qu'il n'arrive, mais je me dis que ce n'était pas le moment. D'ailleurs, avais-je halluciné ? C'était possible, si l'on considérait mon manque de sommeil. Je décidai donc de penser à autre chose.

— Au fait, tu as quel âge, sans vouloir être indiscret ? me lança-t-il durant le trajet.

— J'ai eu dix-sept ans il y a deux semaines environ. Et toi ? demandais-je à mon tour.

Sam bifurqua brusquement, et je fis de mon mieux pour le rattraper.

— Je m'en vais sur mes dix-huit ans, m'expliqua-t-il. Tu te rends compte ? Je vais être légal dans les bars !

J'esquissais un sourire un peu embarrassé.

— Tu es sûr de ça ? Je croyais que c'était vingt-et-un ans aux États-Unis.

— Nous sommes au Canada, pas aux States, me répondit-il du tac-au-tac.

Le trajet se poursuivit sans accros notables, sauf peut-être le fait que Sam faillit perdre l'équilibre et tomber de sa planche à un certain moment. Passant près d'un carrefour, mon guide pénétra alors dans une ruelle calme et étroite, puis s'arrêta devant un magnifique immeuble à deux étages. De l'extérieur, le bâtiment avait l'air confortable. Construit avec des pierres brunes ornées de décorations en pierres bleue, de grandes fenêtres rectangulaires égayaient la maison et semblaient avoir été ajoutés dans un motif asymétrique.

— L'a... l'appartement est là-dedans ? demandais-je en bégayant. Je cachais mal ma stupéfaction devant la beauté de cette villa.

— Exact, mon cher ! Au deuxième étage, plus précisément. Mais tout cet étage est à nous ! Allez, viens, il est grand temps que tu emménages !

Me faisant un signe de tête, Sam franchit une porte de bois peinturée en blanc. Dans le vestibule où je l'avais suivi, il entreprit de grimper une volée de marches à gauche d'un miroir, son skateboard sous le bras. Instinctivement, j'entrepris de le suivre en évitant de me mirer dans la glace, pour une raison inconnue. Arrivé en haut, il sortit un trousseau de clés de sa poche et déverrouilla la nouvelle porte qui se présentait devant nous. En entrant dans le logement, mon compagnon me dit de prendre mes aises et de faire comme chez moi, car comme il le disait, c'était dorénavant mon domicile. 

Mais moi, j'étais bouche bée par ce qui présentait à mes yeux : après un minuscule escalier s'ouvrait ce qui était sans doute la salle de séjour, au centre. Un magnifique canapé de cuir noir y siégeait fièrement, devant un petit meuble où se tenait un gros téléviseur, le top de la modernité. À ses pieds, trois consoles de jeux se disputaient la place : une Nintendo 64, une Playstation, ainsi que le tout récent GameCube. Contre le mur, près d'une grande fenêtre qui donnait une vue imprenable sur la ville, une bibliothèque étroite contenait quelques livres et beaucoup de boitiers de jeux-vidéo différents. Cela témoignait donc du passa-temps favoris de leur propriétaire.

Sur une petite table basse, une plante verte apportait un peu de végétation et s'harmonisait bien avec la couleur sable des murs. Dans la cuisine, à droite, un four, un évier et un réfrigérateur volaient la vedette. En hauteur, des armoires contenaient de la vaisselle blanche. Dans la salle de bain, située à gauche et qui semblait avoir été rénovée il y avait peu, une baignoire trônait vers l'arrière, alors qu'une douche était quant à elle complètement dans le fond de la pièce. Une chemise jaune soleil et un jean d'un bleu très clair, vraisemblablement appartenant à mon ami, séchaient sur des cintres. Ajustant ma ceinture, je continuais ma visite de ce qui était maintenant mon domicile, mon chez moi. Je crois que c'était la toute première fois de ma vie que j'avais la sensation d'être enfin à la maison. J'avais une nouvelle vie qui s'ouvrait devant moi comme une porte s'ouvre devant quelqu'un. Une page se tournait sur les malheurs que je vivais à l'orphelinat. Maintenant, j'avais un ami fidèle avec moi. Je n'étais plus seul.

— Hé, Terry ! Viens par ici, m'appela Sam.

Sans répondre, je m'exécutais, et à sa suite, entrai dans une très grande salle où se trouvait un lit qui avait l'air très confortable. Il y avait aussi une commode, une belle table de travail, ainsi qu'une porte au fond, qui menait vers un balcon. 

— Voilà ta chambre.

Ces derniers mots me laissèrent encore plus bouche-bée que ce que j'étais déjà. Tout ça... à moi ? C'était la toute première fois que quelqu'un faisait preuve d'autant de gentillesse et de générosité envers l'adolescent que j'étais. J'étais peut-être trop sensible, mais je n'y pouvais rien. Quelques larmes coulèrent sur mes joues.

— Ça... ça va ? s'inquiéta Sam.

— Oui... oui oui, répondis-je. Je suis juste super sensible.

J'essayais alors de sourire, mais ce fut plus une grimace qui se dessina. Mon ami n'avait pas l'air très convaincu.

— Va falloir que tu me racontes ce qui se passe, un jour ou l'autre, dit-il en fronçant les sourcils.

Ne trouvant rien à rétorquer, je me dirigeai vers la commode et entrepris d'y mettre ce que je possédais. Sam me regarda faire, mais lorsqu'il vit ce que j'avais, il m'arracha mon sac des mains et étudia mes vêtements sous toutes leurs coutures.

— Hé ! m'écriai-je malgré moi.

Il déposa la pile de vêtement sur le meuble.

— Pas très bon, tout ça. C'est tout ce que tu as ? demanda-t-il, étrangement stupéfait.

— Heu... oui ?

J'étais assez embarrassé de lui répondre, mais bon. Je n'étais pas du genre à mentir pour rien.

— Bon. Demain matin, mets ton réveil à sept heures. Première chose que l'on va faire, c'est les boutiques. Il te faut de nouvelles fringues.

— Attends, quoi ?

— Je suis sérieux. Tes vêtements sont sur le point de tomber en ruine. Un coup de vent serait capable de les déchirer. Il te faut autre chose, et surtout, quelque chose qui soit plus à la mode.

Faire les boutiques ? Je n'avais jamais fait cela de toute ma vie. Avant, à l'orphelinat, quelqu'un achetait ce que je portais pour moi. Encore une première ! Mais bon, j'espérais sincèrement pouvoir compter sur les conseils de mon ami, car ça allait être la première fois que j'allais moi-même choisir ce que je porterai. Heureusement, Sam vint couper court à mes pensées, m'évitant ainsi une longue réflexion — presque — inutile.

— Sinon, ça te dit de manger de la pizza ce soir ?

Sans même le savoir, je me mis à saliver à l'entente de ce mot.

— Oh que oui que je suis partant ! Ça fait une éternité que j'en ai pas mangé.

— Quelle sorte ?

Je réfléchis un instant.

— Euh... toute garnis ?

— Okay, va pour ça ! lança-t-il avec un clin d'oeil.

Mon ami décrocha alors le combiné du téléphone et passa un appel.

— Notre repas du soir arrive dans une vingtaine de minutes, déclara-t-il en raccrochant.

Plus tard, pendant que je dévorais ce festin de fromage fondu, de poivrons, d'olives et de pepperoni, je me décidais enfin à poser à Sam la question qui me trottait dans la tête depuis mon arrivée à Cloudhold.

— Dis, Sam, demandai-je entre deux bouchées. Comment se fait-il que tes parents t'aient laissé cet appartement ?

Ce dernier me fit signe d'attendre qu'il termine sa pointe. S'essuyant la bouche avec un essuie-tout, il me sourit avant de répondre.

— Oh, mes parents sont des entrepreneurs très connus partout au Canada, et même au-delà. Ce logement n'était qu'un parmi les nombreux qu'ils possèdent. Ils avaient d'ailleurs décidé de le vendre, mais puisque je poursuis mes études dans cette ville, ils ont finalement accepté de me le léguer.

Satisfait de la réponse, je décidai de changer de sujet. Mon ami m'expliqua que mes inscriptions au lycée de la ville étaient déjà faites. J'étais un peu surpris pour être honnête, me demandant bien comment Sam avait fait pour avoir les renseignements sur moi. Mais bon, fallait que je me mette à penser à autre chose.

— Oh, et est-ce que... heu...

— Est-ce que quoi ?

J'hésitais. Devai-je lui dire ?

— Laisse tomber, répondis-je.

— Si tu le dis, répliqua-t-il, avant de croquer à pleines dents dans sa pointe de pizza.

J'avais halluciné. C'était impossible que je sois tombé sur quelqu'un qui me ressemblait comme deux gouttes deux. C'était impossible. Hallucination, illusion, ou reflet dans un miroir. Peut-être même dans une flaque d'eau. Ça ne valait pas la peine de questionner mon ami.

Après avoir nettoyé la cuisine et laver la vaisselle, Sam décida de regarder la télévision. Néanmoins, les émissions qui étaient diffusées en ce moment ne l'intéressait pas plus que ça. Après quelques minutes à zapper d'une chaîne à l'autre, mon compagnon soupira, puis se leva du canapé sur lequel il s'était installé.

— Tu veux jouer ? me demanda-t-il.

— C'est toi qui vois, répondis-je, ne sachant que rétorquer.

Sam esquissa un sourire, puis appuya sur le bouton pour allumer la Nintendo 64.

— Tu m'en diras des nouvelles, lâcha-t-il avec un clin d'oeil.

Il enfonça une cartouche dans la console, saisit une manette, puis retourna à sa place. Bientôt, l'écran s'ouvrit sur un masque étrange. Puis, un logo apparut.

The Legend of Zelda : Majora's Mask.

J'avais déjà entendu parler de ce jeu, considéré comme excellent, mais je n'y avais encore jamais joué. J'étais juste au courant de l'intrigue basique, soit que Link devait sauver le pays de Termina en empêchant la lune de s'y écraser au bout de trois jours. J'écoutais donc Sam m'expliquer tant bien que mal les principes du jeu. J'appréciais beaucoup l'histoire, mais bizarrement, le concept des masques me perturbait. De plus, j'étais comme mal à l'aise face aux thèmes du scénario, soit la mort, les souffrances, la peur, l'apaisement ainsi que l'oubli. Pourquoi cela me bouleversait à ce point ? Pourquoi ça me disait quelque chose ? Quelque chose que je n'arrivais pas à mettre la main dessus ?

Mon malaise atteignit son paroxysme lorsque mon ami réussit à vaincre le premier boss et à libérer un être étrange, qui lui apprit l'ode de l'appel. Appel... Ce mot résonnait sans relâche dans mon esprit.

Prétextant la fatigue, je me levai afin d'aller prendre une douche. Mon compagnon m'annonça qu'il allait lui aussi se coucher dans peu de temps. Mais même sous l'eau chaude, puis dans les couvertures de mon lit, le questionnement ne me lâcha pas.

Pourquoi avais-je l'impression d'avoir des trous dans ma mémoire ? Pourquoi certaines pièces du puzzle qu'était mon esprit semblaient manquantes ? Malgré le fait que c'était la première fois de toute ma vie que j'avais ma chambre à moi, et surtout, la première fois que je dormais dans un endroit aussi calme que celui-là, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Tout s'entremêlait dans ma pauvre tête. Mon départ de l'orphelinat, l'arrivée à Cloudhold, cette étrange vision, peut-être une hallucination, ce rêve étrange...

D'un coup, une nouvelle chose me revint à propos de ce mystérieux songe. Oui, j'avais bizarrement toujours l'impression d'être coincé, prisonnier d'un miroir. Peut-être que c'était à cela que rimait la poursuite : le dragon ne voulait pas me laisser fuir...

Je ne savais qu'en penser. Tout ce qui m'arrivait semblait venir directement d'un livre de contes. Je devais sans doute avoir trop lu le livre qui était avec moi depuis que j'étais petit.

Je décidai donc d'arrêter de m'en faire pour tout cela, et de saisir cette deuxième chance que la vie m'offrait dans cette ville. Ces sur cette pensée optimiste que je réussis enfin à m'endormir, Morphée m'acceptant finalement dans le royaume du sommeil.


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