Mission 45
2016
Voilà près de trois ans que je sers HYDRA, aux côtés du Soldat de l'Hiver. Trois ans que j'effectue des missions soient disantes humanitaires, pour préserver la paix dans le monde. C'est ce que le docteur Brükner passe son temps à me dire, que je suis une sorte de bienfaiteur. Grâce à moi et au soldat, nous protégeons le 21ème siècle de toute les menaces potentiellse, ou nuisibles à notre organisation. Est-ce que j'y crois ? Pas vraiment. Dans tous ce que je fais, trop de choses restent floues. Comme mon passé, dont je ne sais toujours rien. Mon prénom, ma famille, mes amis. J'ai d'ailleurs oublié la signification de ce mot. Un ami... Je suis incapable de savoir ce que c'est, comment les reconnait-on. Mon oeil de métal n'en saurait rien, il ne voit que ce qui est matériel. Jamais encore, je ne l'ai vu désigner un objet ou une personne comme "ami". Presque tous les jours, j'ai le droit à un entraînement avec mon coéquipier, qui ne me fait aucun cadeau. Durant ces exercices, je suis censée apprendre, savoir me défendre. Mais à chaque fois, je suis mise au sol, plaquée par son bras en vibranium. J'ai le droit aux reproches de monsieur Pierce, et aux grognement de mon médecin face aux blessures que mon entraîneur m'inflige à chaque séance. Jamais il ne m'a gravement frappé, mais assez pour me faire retenir la leçon. Je repartais avec un mouvement en tête, une erreur à ne pas commettre.
C'était donc à la suite d'une séance plutôt douloureuse que je me rendais au cabinet du docteur. Je marchais rapidement entre les murs bétonnés de la base d'HYDRA, observant ce qui m'entourait. Mais peu de choses me distrayaient de mes pensées. Les cloisons étaient dépourvues de toutes décorations, ou d'imperfections comme des fissures ou de la peinture écaillée. Je finis par tourner à droite, dans ce couloir que je connaissais bien. Je voulus prendre la porte à gauche, mais cette dernière était ouverte. Le docteur Brükner ne semblait pas être seul, puisque qu'une autre voix s'élevait de son bureau. Celle-ci ne pouvait appartenir qu'à monsieur Pierce. Je me collai au mur, et tendis l'oreille, sachant que je ne devrais pas écouter les conversations au porte. Mais j'étais trop intriguée pour m'en empêcher.
- Monsieur, c'est une très mauvaise idée, laissez le Soldat de l'Hiver faire cette mission, commençai le docteur.
- La mission 45 est une occasion de montrer si votre traitement est aussi efficace avec notre miss de la SS, répondit l'homme au costume sur un ton presque lâche.
Il semblait complètement désintéressé.
- Elle est encore en phase d'apprentissage, il se peut que son cerveau ait toujours quelques souvenirs résiduels. Il risque de la reconnaître s'il la voie, et l'appeler par son prénom, dit Brükner suppliant.
Un long silence s'en suivit, je vis à travers le mur Pierce se déplacer vers la sortie. Je me décollai aussitôt de la cloison et reculai de quelques pas. Je pouvais lui faire croire que je venais d'arriver, et que cette conversation n'était pas remontée jusqu'à mes oreilles indiscrètes. Le chef d'HYDRA s'arrêta à la sortie, en se tournant vers le médecin.
- Elle fera la mission 45, accompagnée par le Soldat de l'Hiver, comme elle en a l'habitude docteur, lança-t-il sur un ton sans appel.
Ce dernier franchit le seuil et me regarda de ses yeux perçant.
- Soldat, me salut-il.
- Monsieur, répondis-je sans lui adresser un regard.
J'entrai dans le bureau du docteur, le voyant assis sur sa chaise, l'air préoccupé. Je restai debout, attendant qu'il me demande de m'assoir. Mais il ne fit rien, les yeux fixant un point invisible.
- Docteur ? tentai-je avec une pointe d'hésitation.
Ce dernier se redressa comme si je l'avais frappé au visage, et m'adressa un sourire.
- Tu es là, je ne t'avais pas vu, fit-il en désignant du menton la table en métal.
Bizarrement, le docteur Brükner était la seule à qui je pouvais parler sans contrainte. Lui qui m'avait semblé si froid et autoritaire lors de mon réveil, était maintenant celle que je j'appréciais le plus. Il est la seule personne qui ne me considère pas comme une machine de guerre ou une arme. Il maintient en vie le peu d'humain qu'il reste en moi. Malgré le fait qu'il ne veuille que mon "bien", je reste sur mes gardes. Néanmoins je ne lui disais pas tout, sachant qu'il restait sous les ordres de Pierce.
Il prit une compresse qu'il enduisit de désinfectant, puis la posa sur ma lèvre ouverte par mon entraînement. La douleur ne me faisait plus rien, j'avais appris à l'ignorer. Il la reposa ensuite sur un plateau en aluminium, puis stérilisa une aiguille.
- C'est quoi la mission 45 ? demandai-je, aveuglée par la curiosité.
Le docteur soupira, et eut un sourire satisfait.
- Je me disais bien que tu étais là. Je ne t'ai pas entendu, dit-il précipitamment face à mon air inquiet.
S'il m'avait entendu, Pierce aurait très bien pu faire de même.
- C'est juste que tu es toujours à l'heure, et notre conversation nous a retardé, reprit-il. La mission 45 est celle que tu devras accomplir ce soir. L'ennui c'est que... La personne que tu devras ramener ici te connaît, un peu trop, lâcha-t-il en posant son matériel.
Il prenait beaucoup de risques en me disant ça, pensai-je. Je suppose que c'est le genre de chose que Pierce ne m'aurai pas dit. J'observai Brükner, reconnaissante de m'avoir averti.
- Pourquoi c'est si dangereux ? le questionnai-je en entrouvrant la bouche, pour que ce dernier puisse recoudre ma lèvre.
Il s'approcha de moi, inclina la tête, et commença son travail. Je sentais l'aiguille qui traversait ma peau, le fil glisser à la suite.
- Quand tu t'es réveillée, tu as tout oublié. Car avant de mettre sous glace, nous t'avons effacé la mémoire. Enfin, façon de parler, puisque techniquement tes souvenirs sont toujours là. Nous avons fait une sorte de blocage si tu veux, de façon à ce que tu exécutes les ordres...
- Oui je sais, vous me l'avez déjà dit, le coupai-je.
Mon interlocuteur eut une mou contrarié en me lançant un regard noir, avant de se reconcentrer sur son travail.
- Ne parle pas, je ne peux que recoudre ta lèvre si tu ne bouges pas. Comme je le disais, tes souvenirs sont bloqués. Mais ils peuvent refaire surface si tu vois quelqu'un ou quelques choses de familier. Si cela arrivait, j'ai bien peur que Pierce ne laisse pas passer cette erreur. Il vaut donc mieux pour toi, et pour moi que ta mémoire reste telle qu'elle est, finit-il en coupant le fil.
J'avais l'impression que ma bouche avait triplée de volume, et devenait de plus en plus rouge. Brükner ne donna un sac de glace, que j'appliquais sur ma blessure. Je n'étais pas trop amochée pour une fois. Le docteur me fixa un long moment, avant de baisser les yeux sur mon dossier.
- C'est étrange que le traitement n'ai pas fonctionné correctement sur toi, dit-il en fronçant les sourcils.
- Pardon ? demandai-je intriguée.
- Je ne suis pas dupe soldat, je sais que tu n'es pas comme les autres. Même si tu as quelques difficultés relationnelles, j'arrive quand même a avoir de plus longues conversations avec toi qu'avec le Soldat de l'Hiver... HYDRA l'a complètement brisé... Je me demande si un jour il redeviendra l'homme qu'il était, se lamenta le docteur.
Face la culpabilité naissante sur son visage, je me demandais pourquoi il s'était inscrit à HYDRA. Peut-être a-t-il été enrôlé de force. Il semble être le seul s'inquiétant un temps soit peu pour mon coéquipier et moi.
Alors que j'allais partir pour aller voir Pierce au sujet de ma prochaine mission, le docteur m'interpella.
- Ne laisse rien paraître, ou monsieur Pierce te le fera regretter. Entendu soldat ? fit-il en plongeant ses iris bleue dans les miennes.
- Entendu.
---------------------------------------------------------------------------------
heyy !! je sais il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre, mais je ferais plus la prochaine fois ne vous inquiétez pas !! Je voulais mettre la mission dans ce chapitre, mais je me suis rendue compte que ce serait trop long... donc suite au prochain épisode !! N'hésitez pas à laisser un commentaire, ou à voter ! bissooouuus
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro